J'm'interroge a écrit :
Et pourtant, il faut bien selon Paul que les morts n'aient pas péri pour qu'il y ait résurrection.
Il y a un mot en trop dans ta phrase. "selon" Paul. Je dirais selon toi.
Donne moi la référence où Paul dit
qu'il faut ne pas être mort pour être ramené à la vie..
Moi je lis simplement que sans la résurrection les hommes n'aurait espéré qu'en la vie présente.
Il me semble bien que la résurrection ramène à la vie (Rév 20), mais si elle ramène à la vie ce qui n'est pas mort, alors je ne vois pas en quoi ce serait une résurrection..
Simple question de sémantique..
J'm'interroge a écrit :
- S'il est vrai que ceux qui se sont endormis dans la mort en union avec Christ n'ont pas péri [en réalité], alors les morts doivent être relevés.
Ici, le non B devient la preuve du A. Pas péris => résurrection. Et dans une telle démonstration, "pas péris" doit être démontré.
Paul devrait donc démontrer que l'âme survie pour en faire un argument. Seulement, il n'aborde absolument pas la question de l'âme sauf pour dire qu'elle se trouve du côté du corps physique.
Tu ne convaincrais absolument personne de la réalité de la résurrection en affirmant que l'âme survit. Il faudrait prouver qu'elle survit.
Or Paul au contraire affirme que l'absence de résurrection annule tout espoir d'autre vie et donc de survie.
Comment pourrait-il prouver que ceux qui sont morts n'ont pas péri. Essais de le faire avec quelqu'un qui doute..
Dans tout ce chapitre, Paul n'utilise qu'une seule preuve que l'on trouve des versets 3 à 8. Et cette preuve est : Jésus a été ressuscité.
C'est donc cette affirmation qui est l'élément central de sa démonstration.
Il dit : nous avons la preuve que Jésus a été ressuscité, des témoins, nombreux, toujours vivants pour la plupart, et même moi, Paul.
Ensuite il construit sa démonstration sur cet élément reconnu par tous. Et il dit.
Verset 12. Comme il y a des preuves, Jésus est prêché comme ayant été ressuscité. Comment pouvez vous donc douter de la résurrection ?
Et il fait ensuite raisonner ses lecteurs qui doutent.
Nous savons, vous comme moi, que Jésus a été ressuscité, puisque vous êtes chrétiens. Or si vous doutez de la résurrection, avez-vous réfléchi au fait que vous niez ce que vous croyez. En effet, si la résurrection n'est pas possible, pour Jésus aussi, c'était impossible et donc vous croyez en lui pour rien. Vous êtes même des menteurs en prêchant qu'il a été ressuscité puisqu'il serait, selon vous, finalement mort. Votre foi est donc inutile.
Et en y réfléchissant plus, tous les chrétiens morts seraient définitivement morts, nous n'aurions espéré que dans cette seule vie puisqu'il n'y en aura pas d'autre, nous baptiserions des gens qui finiront pas être détruits à jamais, et nous nous dépenserions pour rien au lieu de profiter de la seule vie que nous aurons.
Tout cela parce que vous doutez de la résurrection.. alors que vous croyez que Jésus a été ressuscité.
Dans sa démonstration Paul ne mentionne absolument pas la survie de l'âme, elle n'est pas un argument, elle n'est même pas utile, pire elle annulerait certains arguments.
En effet, Paul ne pourrait pas sérieusement affirmer que l'absence de résurrection annulerait toute vie autre que la présente s'il croyait en la survie de l'âme.
Pour toi, la survie de l'âme serait un préalable indispensable à la résurrection, seulement, si c'était le cas, ne pas croire en la résurrection annulerait aussi ce préalable. C'est selon toi un tout. Et nier une partie de ce tout, c'est nier l'autre partie. Dans ton hypothèse ces chrétiens en doute refuseraient aussi le concept de la survie de l'âme. Ce n'est pas en affirmant simplement que les morts n'étaient pas morts, sans le prouver, que Paul pouvait gagner ses frères à son explication.
J'm'interroge a écrit :
Le pronom personnel "ceux" de "ceux qui se sont endormis [dans la mort] en union avec Christ", il réfère à quoi d'autres selon toi ce pronom ? !!! ! !
Il fait référence à des chrétiens qui sont morts en union avec Christ. Point.
Dis moi comment tu parlerais d'eux autrement pour parler de chrétiens morts.
Je suis TJ, je ne crois donc pas du tout en la survie de l'âme, mais quand je parle de mes amis et parents morts, je peux dire sans difficultés qu'ils font partie de ceux qui sont morts et qui ressusciteront.
Si tu vas chercher des sens subliminaux aux textes de Paul, alors je comprends mieux.
J'm'interroge a écrit :
Comme tu le dis toi-même, c'est parce que l'accent est mis sur la résurrection. C'est cette dernière et non la survie de l'âme dans son attente qui est l'espérance fondamentale de la foi chrétienne.
Tu te contredis puisque tu affirmes que c'est la survie de l'âme de ceux qui sont morts qui prouverait la résurrection.
Or, le mot "âme" n'était pas un mot tabou, Paul ne jouait pas au "ni oui ni âme". Il n'avait aucune raison de cacher ce mot sur un sujet où tu considères la survie de l'âme comme indispensable à la résurrection.
Ce serait comme expliquer le Christianisme sans jamais prononcer le mot "Jésus".
J'm'interroge a écrit :
Et tu oublies encore que dans ce passage, Paul reprend des chrétiens probablement issus des milieux sadducéens et de courants de pensée athées, qui ne croyaient en aucune forme de survie de l'âme après la mort.
J'aime bien tes "probablement". Je lis que Paul parlait à des chrétiens qui prêchait Jésus.
Plus nous avançons, et plus ton hypothèse semble impossible.
amitié.