"L’honorable et révérend W. Herbert, plus tard doyen de Manchester, écrivait en 1822, dans le quatrième volume des Horticultural Transactions, et dans son ouvrage sur les Amaryllidacées (1837, p. 19, 339), que « les expériences d’horticulture ont établi, sans réfutation possible, que les espèces botaniques ne sont qu’une classe supérieure de variétés plus permanentes. » Il étend la même opinion aux animaux, et croit que des espèces uniques de chaque genre ont été créées dans un état primitif très plastique, et que ces types ont produit ultérieurement, principalement par entre-croisement et aussi par variation, toutes nos espèces existantes.
En 1826, le professeur Grant, dans le dernier paragraphe de son mémoire bien connu sur les spongilles (Edinburgh Philos. Journal, 1826, t. XIV , p. 283), déclare nettement qu’il croit que les espèces descendent d’autres espèces, et qu’elles se perfectionnent dans le cours des modifications qu’elles subissent. Il a appuyé sur cette même opinion dans sa cinquante-cinquième conférence, publiée en 1834 dans the Lancet.
En 1831, M. Patrick Matthew a publié un traité intitulé Naval Timber and Arboriculture, dans lequel il émet exactement la même opinion que celle que M. Wallace et moi avons exposée dans le Linnean Journal, et que je développe dans le présent ouvrage. Malheureusement, M. Matthew avait énoncé ses opinions très brièvement et par passages disséminés dans un appendice à un ouvrage traitant un sujet tout différent ; elles passèrent donc inaperçues jusqu’à ce que M. Matthew lui-même ait attiré l’attention sur elles dans le Gardener’s Chronicle (7 avril 1860). Les différences entre nos manières de voir n’ont pas grande importance. Il semble croire que le monde a été presque dépeuplé à des périodes successives, puis repeuplé de nouveau ; il admet, à titre d’alternative, que de nouvelles formes peuvent se produire « sans l’aide d’aucun moule ou germe antérieur ». Je crois ne pas bien comprendre quelques passages, mais il me semble qu’il accorde beaucoup d’influence à l’action directe des conditions d’existence. Il a toutefois établi clairement toute la puissance du principe de la sélection naturelle."
Re: La théorie de l'évolution
Posté : 14 déc.16, 02:10
par Mic
Ce qui est agacant chez les militants évolutionnistes c'est qu'ils parlent de la théorie de l'évolution comme s'il s'agissait d'une science dure, comme si tout etait clair et net, sans zones d'ombres, comme si elle était dûment et totalement approuvée par les faits, comme si les chercheurs évolutionnistes étaient tous d'accord entre eux sur les mécanismes d'évolution, comme s'il existait un consensus évident. Evidemment ce n'est pas le cas, mais les militants évolutionnistes feignent qu'il en soit ainsi car (du moins j'imagine que c'est la cause) ils sont épouvantés par les thèses créationnistes et pensent que tout aveu de faiblesse leur ferait perdre du terrain. D'une part, ils ne réalisent pas que leur action militante n'a absolument aucun effet (ils ne convainquent que ceux qui sont deja convaincus) et d'autre part ils semblent ne pas réaliser non plus que leur refus de reconnaitre les lacunes de la théorie synthétique de l'évolution leur attire le mepris des créationnistes qui ont un peu étudié le sujet.
PS: je ne suis pas créationniste
Re: La théorie de l'évolution
Posté : 14 déc.16, 02:47
par John Difool
Mic a écrit :Ce qui est agacant chez les militants évolutionnistes c'est qu'ils parlent de la théorie de l'évolution comme s'il s'agissait d'une science dure, comme si tout etait clair et net, sans zones d'ombres, comme si elle était dûment et totalement approuvée par les faits, comme si les chercheurs évolutionnistes étaient tous d'accord entre eux sur les mécanismes d'évolution, comme s'il existait un consensus évident. Evidemment ce n'est pas le cas, mais les militants évolutionnistes feignent qu'il en soit ainsi car (du moins j'imagine que c'est la cause) ils sont épouvantés par les thèses créationnistes et pensent que tout aveu de faiblesse leur ferait perdre du terrain. D'une part, ils ne réalisent pas que leur action militante n'a absolument aucun effet (ils ne convainquent que ceux qui sont deja convaincus) et d'autre part ils semblent ne pas réaliser non plus que leur refus de reconnaitre les lacunes de la théorie synthétique de l'évolution leur attire le mepris des créationnistes qui ont un peu étudié le sujet.
PS: je ne suis pas créationniste
Ce que tu critiques est valable pour n'importe qu'elle théorie scientifique, pas la théorie de l'évolution spécifiquement...
Et les lacunes sont bien évidemment reconnues par les gens qui travaillent sur les diverses théories sinon ils ne chercheraient pas à les combler. En revanche, il est vrai que dans les versions vulgarisées qu'on présente au grand public, on omet de faire un cours d'épistémologie et de définition du concept de "vérité scientifique" et on ne présente que "ce que l'on sait" mais pas forcément "comment on le sait" ou "jusqu'à quel point ce qu'on sait est vrai". De plus, je pense qu'il faut garder à l'esprit que face à une question scientifique, la meilleure méthode (à notre connaissance) est... la méthode scientifique. Donc même si la science donne une réponse incomplète, il s'agit vraisemblablement de la meilleure que l'on possède à un instant t, ce qu'il faut évidemment expliquer et qui n'est pas toujours fait effectivement.
Tout ceci mène à ce que tu critiques : un discours qui passe à côté de la plaque.
Précisons quand même que les "thèses" créationnistes ne sont pas scientifiques et n'ont donc pas vraiment leur mot à dire sur une question... scientifique. C'est comme si un fervent adepte du "parallélisme" nous expliquait que la géométrie riemannienne est "fausse" puisque deux droites parallèles dans cet espace peuvent se croiser : c'est très gentil mais, ça n'a pas grand chose à voir avec des maths...
Re: La théorie de l'évolution
Posté : 14 déc.16, 03:00
par Erdnaxel
Mic a écrit :Ce qui est agacant chez les militants évolutionnistes c'est qu'ils parlent de la théorie de l'évolution comme s'il s'agissait d'une science dure,
Ce qui est agaçant chez les créationnistes, c'est qu'ils critiquent la théorie de l'évolution sans même la connaître ni l'avoir compris. Ce qui est agaçant avec les créationnistes, c'est qu'ils ne comprennent pas ce qu'est la science, ni comment ça fonctionne et qu'ils se permettent de la juger.
Mic a écrit :comme si tout etait clair et net, sans zones d'ombres, comme si elle était dûment et totalement approuvée par les faits,
La théorie de l'évolution c'est vaste et compliquée (comme beaucoup de théories scientifiques, dès lors qu'on rentre dans les détails) . Mais il y a aussi des bases! Comme par exemple, l'humain est biologiquement un singe. Chose qui est prouvée notamment par la génétique et l'anatomie. Ensuite je rappelle que la biologie c'est une science récente, et que toute science est une théorie. Car par principe, toute science est vrai jusqu'à preuve (sérieuse) du contraire (ce qui veut aussi dire, que la science n'est pas figée mais évolutive).
Mic a écrit :comme si les chercheurs évolutionnistes étaient tous d'accord entre eux sur les mécanismes d'évolution, comme s'il existait un consensus évident.
Les scientifiques évolutionnistes sont (par exemple) tous d'accord sur le fait que l'humain est biologiquement un singe (et plus précisément un grand singe). Leurs recherchent sont ailleurs.
Mic a écrit :[...] ils sont épouvantés par les thèses créationnistes et pensent que tout aveu de faiblesse leur ferait perdre du terrain.
Les scientifiques évolutionnistes sont surtout atterrés par les bêtises créationnistes et le nombres de gens qui y adhèrent (comme si on était encore au moyen âge) .
Mic a écrit :[...] des créationnistes qui ont un peu étudié le sujet.
Sur le fond, ils n'ont rien étudié du tout (ou alors ils sont vraiment très malhonnêtes) .
"Dans sa Description physique des îles Canaries (1836, p.147), le célèbre géologue et naturaliste von Buch exprime nettement l’opinion que les variétés se modifient peu à peu et deviennent des espèces permanentes, qui ne sont plus capables de s’entrecroiser.
Dans la Nouvelle Flore de l’Amérique du Nord (1836, p. 6), Rafinesque s’exprimait comme suit :
« Toutes les espèces ont pu autrefois être des variétés, et beaucoup de variétés deviennent graduellement des espèces en acquérant des caractères permanents et particuliers ; » et, un peu plus loin, il ajoute (p. 18) : « les types primitifs ou ancêtres du genre exceptés. »
En 1843-44, dans le Boston Journal of Nat. Hist. U. S. (t. IV , p. 468), le professeur Haldeman a exposé avec talent les arguments pour et contre l’hypothèse du développement et de la modification de l’espèce ; il paraît pencher du côté de la variabilité.
Les Vestiges of Creation ont paru en 1844. Dans la dixième édition, fort améliorée (1853), l’auteur anonyme dit (p. 155) :
« La proposition à laquelle on peut s’arrêter après de nombreuses considérations est que les diverses séries d’êtres animés, depuis les plus simples et les plus anciens jusqu’aux plus élevés et aux plus récents, sont, sous la providence de Dieu, le résultat de deux causes : premièrement, d’une impulsion communiquée aux formes de la vie ; impulsion qui les pousse en un temps donné, par voie de génération régulière, à travers tous les degrés d’organisation, jusqu’aux Dicotylédonées et aux vertébrés supérieurs ; ces degrés sont, d’ailleurs, peu nombreux et généralement marqués par des intervalles dans leur caractère organique, ce qui nous rend si difficile dans la pratique l’appréciation des affinités ; secondement, d’une autre impulsion en rapport avec les forces vitales, tendant, dans la série des générations, à approprier, en les modifiant, les conformations organiques aux circonstances extérieures, comme la nourriture, la localité et les influences météoriques ; ce sont là les adaptations du théologien naturel. »
L’auteur paraît croire que l’organisation progresse par soubresauts, mais que les effets produits par les conditions d’existence sont graduels. Il soutient avec assez de force, en se basant sur des raisons générales, que les espèces ne sont pas des productions immuables. Mais je ne vois pas comment les deux « impulsions » supposées peuvent expliquer scientifiquement les nombreuses et admirables coadaptations que l’on remarque dans la nature ; comment, par exemple, nous pouvons ainsi nous rendre compte de la marche qu’a dû suivre le pic pour s’adapter à ses habitudes particulières. Le style brillant et énergique de ce livre, quoique présentant dans les premières éditions peu de connaissances exactes et une grande absence de prudence scientifique, lui assura aussitôt un grand succès ; et, à mon avis, il a rendu service en appelant l’attention sur le sujet, en combattant les préjugés et en préparant les esprits à l’adoption d’idées analogues."
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Une vidéo simple et intéressante (qui peut peut-être vous aider, à mieux comprendre la théorie de l'évolution)
"En 1846, le vétéran de la zoologie, M. J. d’Omalius d’Halloy, a publié (Bull. de l’Acad. roy. de Bruxelles, vol. XIII, p. 581) un mémoire excellent, bien que court, dans lequel il émet l’opinion qu’il est plus probable que les espèces nouvelles ont été produites par descendance avec modifications plutôt que créées séparément ; l’auteur avait déjà exprimé cette opinion en 1831.
Dans son ouvrage Nature of Limbs, p. 86, le professeur Owen écrivait en 1849 :
« L’idée archétype s’est manifestée dans la chair sur notre planète, avec des modifications diverses, longtemps avant l’existence des espèces animales qui en sont actuellement l’expression. Mais jusqu’à présent nous ignorons entièrement à quelles lois naturelles ou à quelles causes secondaires la succession régulière et la progression de ces phénomènes organiques ont pu être soumises. »
Dans son discours à l’Association britannique, en 1858, il parle (p. 51) de
« l’axiome de la puissance créatrice continue, ou de la destinée préordonnée des choses vivantes. »
Plus loin (p. 90), à propos de la distribution géographique, il ajoute :
« Ces phénomènes ébranlent la croyance où nous étions que l’aptéryx de la Nouvelle-Zélande et le coq de bruyère rouge de l’Angleterre aient été des créations distinctes faites dans une île et pour elle. Il est utile, d’ailleurs de se rappeler toujours aussi que le zoologiste attribue le mot de création a un procédé sur lequel il ne connaît rien. »
Il développe cette idée en ajoutant que toutes les fois qu’un
« zoologiste cite des exemples tels que le précédent, comme preuve d’une création distincte dans une île et pour elle, il veut dire seulement qu’il ne sait pas comment le coq de bruyère rouge se trouve exclusivement dans ce lieu, et que cette manière d’exprimer son ignorance implique en même temps la croyance à une grande cause créatrice primitive, à laquelle l’oiseau aussi bien que les îles doivent leur origine. »
Si nous rapprochons les unes des autres les phrases prononcées dans ce discours, il semble que, en 1858, le célèbre naturaliste n’était pas convaincu que l’aptéryx et le coq de bruyère rouge aient apparu pour la première fois dans leurs contrées respectives, sans qu’il puisse expliquer comment, pas plus qu’il ne saurait expliquer pourquoi. "
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"Ce discours a été prononcé après la lecture du mémoire de M. Wallace et du mien sur l’origine des espèces devant la Société Linnéenne. Lors de la publication de la première édition du présent ouvrage, je fus, comme beaucoup d’autres avec moi, si complètement trompé par des expressions telles que « l’action continue de la puissance créatrice », que je rangeai le professeur Owen, avec d’autres paléontologistes, parmi les partisans convaincus de l’immutabilité de l’espèce ; mais il paraît que c’était de ma part une grave erreur (Anatomy of Vertebrates, vol. III, p. 796). Dans les précédentes éditions de mon ouvrage je conclus, et je maintiens encore ma conclusion, d’après un passage commençant (ibid., vol. I, p. 35) par les mots : « Sans doute la forme type, etc. », que le professeur Owen admettait la sélection naturelle comme pouvant avoir contribué en quelque chose à la formation de nouvelles espèces ; mais il paraît, d’après un autre passage (ibid., vol. III, p. 798), que ceci est inexact et non démontré. Je donnai aussi quelques extraits d’une correspondance entre le professeur Owen et le rédacteur en chef de la London Review, qui paraissaient prouver à ce dernier, comme à moi-même, que le professeur Owen prétendait avoir émis avant moi la théorie de la sélection naturelle. J’exprimai une grande surprise et une grande satisfaction en apprenant cette nouvelle ; mais, autant qu’il est possible de comprendre certains passages récemment publiés (Anat. of Vertebrates, III, p. 798), je suis encore en tout ou en partie retombé dans l’erreur. Mais je me rassure en voyant d’autres que moi trouver aussi difficiles à comprendre et à concilier entre eux les travaux de controverse du professeur Owen. Quant à la simple énonciation du principe de la sélection naturelle, il est tout à fait indifférent que le professeur Owen m’ait devancé ou non, car tous deux, comme le prouve cette esquisse historique, nous avons depuis longtemps eu le docteur Wells et M. Matthew pour prédécesseurs.
M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, dans des conférences faites en 1850 (résumées dans Revue et Mag. de zoologie, janvier 1851), expose brièvement les raisons qui lui font croire que
« les caractères spécifiques sont fixés pour chaque espèce, tant qu’elle se perpétue au milieu des mêmes circonstances ; ils se modifient si les conditions ambiantes viennent à changer ». « En résumé, l’observation des animaux sauvages démontre déjà la variabilité limitée des espèces. Les expériences sur les animaux sauvages devenus domestiques, et sur les animaux domestiques redevenus sauvages, la démontrent plus clairement encore. Ces mêmes expériences prouvent, de plus, que les différences produites peuvent être de valeur générique. »"
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Je pense que cette vidéo montre aussi, indirectement le fond du problème.
Le fond du problème, c'est qu'il y a une volonté de vouloir préserver "les religions" sous prétexte de multiculturalisme, anti-rascisme ect. Mais paradoxalement la vérité de ces religions (qui sont plus des idéologies qu'autres choses) prennent le dessus. Et ils (les experts) constatent un problème, qu'ils essayent de contourner pour ne pas heurter la foi du croyant (au risque d'un conflit ect.).
En fait, c'est comme si on ne voudrait pas reconnaître que Mein Kampf est un livre idéologique. Qu'il y aurait des Nationaux Socialistes en nombre, mais pas forcément intégristes, dont pas mal se seraient détournés de leur idéologie, en raison d'une adaptation à une société moderne (comme dans le reportage). Cette idéologie deviendrait la religion du Messie allemand et prendrait une dimension sacrée, se mélangeant avec une culture supposée. Et là, comme dans le reportage les enseignants n'arriveraient pas à expliquer des choses qui sont contraire à l'idéologie nazi. Les enseignants veilleraient à ne pas heurter la foi nazi, mais en même temps ils condamneraient le racisme (alors qu'Adolf Hitler demande de créer un Etat raciste dans Mein Kampf ). Ensuite ils ("les experts") partiraient du principe que les nazis littéralistes seraient des intégristes (des faux nazis) et les nazis qui sur-interpréteraient Mein Kampf, seraient des vrais nazis. "Les experts vrais nazis" démontreraient par leurs sur-intérprétations que Mein Kampf n'est absolument pas raciste et encore moins antisémite. Ils démontreraient aussi que les valeurs et les mœurs de leur société sont en totale accord avec Mein Kampf. Et pour finir, on nous rappellera que les intégristes ou les fondamentalistes nazis seraient des gens qui n'auraient rien compris à Mein Kampf avec des preuves du type: 1) Adolf Hitler a une descendance juive ("voir carrément est un juif") . Donc il ne pouvait pas être antisémite. Et s'il n'était pas antisémite, c'est qu'il n'y a jamais eu des chambres à gaz.
2) Adolf Hitler n'a jamais eu d'enfant "preuve" qu'il était homosexuel. Et s'il était homosexuel, il ne pouvait pas être homophobe.
3) Adolf Hitler a des origines berbères venant d'Afrique. Et s'il a des origines berbères (probablement mélangé avec des noirs d'Afrique) , c'est qu'il ne pouvait pas être un raciste.
4) Des naziophobes accusent Adolf Hitler d'avoir fait mettre des gens dans des camps de concentrations. Hors c'étaient en fait des centres de rééducations vis à vis de personne à problème.
5) Adolf Hitler à fait plusieurs propositions de paix à Churchill. "Preuve"! Que Adolf Hitler était un grand homme pacifique et qui n'avait pas d'autre choix que de se défendre contre ce méchant Churchill, ce fanatique (Churchill) de guerre complétement cinglé.
6) ect.
sachez que si vous y voyez "un point Godwin": je peux aussi faire "des contres points Godwin" pour "débloquer vos cerveaux", ce n'est pas un problème.
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Juste le sujet reste la théorie de l'évolution et pas le nazisme, Adolf Hitler ou autre. Et bien sûr, je parle de la théorie de l'évolution selon la science et pas selon "la science nazi" ou "la science créationniste".
Re: La théorie de l'évolution
Posté : 17 déc.16, 23:33
par BenFis
Erdnaxel a écrit :Le fond du problème, c'est qu'il y a une volonté de vouloir préserver "les religions" sous prétexte de multiculturalisme, anti-rascisme ect. Mais paradoxalement la vérité de ces religions (qui sont plus des idéologies qu'autres choses) prennent le dessus. Et ils (les experts) constatent un problème, qu'ils essayent de contourner pour ne pas heurter la foi du croyant (au risque d'un conflit ect.).
Je rappelle juste que "les religions" ne sont pas toutes à mettre dans le même sac créationniste.
Certaines, comme la religion Catholique par ex. s’accommodent assez bien de la théorie de l'évolution.
Re: La théorie de l'évolution
Posté : 18 déc.16, 13:16
par Erdnaxel
BenFis a écrit :Je rappelle juste que "les religions" ne sont pas toutes à mettre dans le même sac créationniste.
Il y en a qui sont plus créationnistes que d'autres.
Mais quand on confond imaginaire et réalité (ou qu'on veut prendre ses rêves pour des réalités): au final, on finit par faire du créationnisme!
BenFis a écrit :Certaines, comme la religion Catholique par ex. s’accommodent assez bien de la théorie de l'évolution.
Erreur! Certaines, comme la religion Catholique sont plus enclins à faire du concordisme (que d'autres religions/sectes) .
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Ci-dessous, on a une vidéo créationniste se faisant passer pour une vidéo scientifique. Auquel, il suffit de faire deux montages (coupures) dans la vidéo, pour faire croire qu'elle est un reportage de France 5 (une vidéo avec une notoriétée).
Ensuite on retrouve dans la vidéo, l'expression galvaudée "l'homme descend du singe" (avec une suite d'arguments, qui nous fait comprendre que cette vidéo est fallacieuse).
À la 55m17s de la vidéo, (entre autre) Pierre-Henri Gouyon (biologiste français spécialisé en sciences de l'évolution et plus particulièrement en génétique, en botanique, et en écologie) répond (avec un temps de parole assez court) sur cette vidéo:
1) La théorie de l'évolution, c'est les plus forts qui gagnent toujours ! 2) La théorie de l'évolution est à l'origine du racisme. 3) La théorie de l'évolution ce n'est qu'une hypothèse. 4) L'homme de Piltdown est bien la preuve que les scientifiques nous mentent... 5) Les évolutionnistes disent que l'homme descend du singe... 6) Les traces de pas à Laetoli sont celles d'un homme moderne, pas d'un ancêtre. 7) Si les animaux évoluaient on devrait retrouver toutes les phases de leur évolution. 8) Darwin était un naturaliste amateur. 9) On a retrouvé des fossiles identiques aux animaux actuels, c'est bien la preuve qu'il n'y a pas d'évolution. 10) La théorie de l'évolution est contre la religion. 11) Pour les évolutionnistes l'homme est apparu sur Terre par hasard. 12) L'œil : la preuve suprême de la création divine...
Rétablir la vérité
1) La théorie de l'évolution, c'est les plus forts qui gagnent toujours !
Cette notion du "plus fort" employée par certains sous-entend l'usage de la violence : je tue mon voisin pour avoir plus de place. Ici encore il y a confusion, ce ne sont pas les plus forts qui gagnent mais les mieux adaptés à un milieu.
Par exemple, imaginons un étang où cohabitent des poissons et des grenouilles. La rivière qui alimentait cet étang est détournée et donc celui-ci s'appauvrit en oxygène. Les poissons qui utilisent l'oxygène contenu dans l'eau vont peu à peu mourir et peut-être même disparaître alors que les grenouilles respirant à l'air libre ne seront pas touchées par le phénomène. Ces deux espèces vivant dans le même écosystème ont subi un même événement de manière différente... Mais on ne peut pas dire que les grenouilles étaient plus fortes que les poissons, elles étaient seulement plus adaptées à la nouvelle situation.
Darwin n'était pas violent et ne prônait pas les guerres. Il n'a jamais indiqué que les espèces s'entretuaient pour gagner une quelconque "guerre de l'évolution".
Par ailleurs les hommes n'ont jamais eu besoin de cette "motivation" pour se faire la guerre depuis des siècles, bien avant que Charles Darwin ne soit né !
2) La théorie de l'évolution est à l'origine du racisme.
Souvent les détracteurs de la théorie de l'évolution veulent démontrer que cette même théorie a inspiré les plus grands désastres de notre civilisation. Ils citent dans ce cas des "références" de l'épouvantable comme Staline ou Hitler qui ont l'avantage d'être haïs de tous ! Par exemple Hitler et son principe des races supérieures est souvent cité en exemple à ce sujet. Hitler avait-il besoin de Charles Darwin pour élaborer sa classification humaine sur des critères qui l'arrangeaient : la religion (pour les juifs), la sexualité (pour les homosexuels), l'appartenance à une confrérie (les francs-maçons)... Aucun de ces critères n'est scientifique. On peut également citer les pratiques eugéniques qui ont détourné l'évolution pour justifier leurs horreurs.
L'évolutionnisme ne parle jamais de races supérieures mais il indique seulement que les races sont différentes. Il n'y a pas de hiérarchies entre les espèces animales. En quoi un chien pourrait-il être supérieur à un chat ?
Concernant l'homme, il n'y a qu'une seule espèce actuellement sur Terre : Homo sapiens. Noirs, jaunes, blancs ou rouges, nous sommes tous des Homo sapiens.
3) La théorie de l'évolution ce n'est qu'une hypothèse.
La biologie avance par hypothèses et théories (comme en chimie, en géologie, en génétique...). En avançant une hypothèse le scientifique doit vérifier qu'elle tient debout, argumenter, trouver des preuves, expérimenter. Un vrai scientifique doit accepter que sa théorie soit réfutée, contredite... ce n'est pas pour cela qu'elle est fausse !
Sans théorie ni hypothèse nous penserions toujours que la Terre est plate...
La théorie de l'évolution est aujourd'hui vérifiée par les faits, les fossiles, les expériences. Cela n'empêche pas que des scientifiques puissent continuer à travailler le sujet... comme n'importe quelle théorie.
Le créationniste, quelle que soit sa religion, ne se base pas sur des faits mais généralement sur un livre qui présente non pas une théorie mais une histoire. Le fait d'être croyant n'empêche d'ailleurs pas de prendre la théorie de l'évolution en considération. Le Pape Jean-Paul II a lui même reconnu que la théorie de l'évolution n'était pas qu'une hypothèse.
Depuis 1987, une nouvelle forme de créationnisme voit le jour aux Etats-Unis, le Dessein Intelligent (ou Intelligent Design). Le but avoué est de faire enseigner le Dessein Intelligent dans les écoles américaines en se parant d'une apparence scientifique... Ses partisans remplacent la notion de Dieu par celle de l'être supérieur pour expliquer que l'harmonie de notre monde ne peut s'expliquer que par une intervention extérieure (comprenez divine !!).
4) L'homme de Piltdown est bien la preuve que les scientifiques nous mentent...
Cette histoire, qui date quand même de 1912, est tout à fait vraie. Les chercheurs de l'époque se sont fait berner par la pseudodécouverte d'un crâne humain associé à une mâchoire inférieure d'orang-outan.
Oui il y a bien eu tromperie et fraude. Et ce faux ancêtre de l'homme, appelé Homo (Eoanthropus) dawsoni a été repris dans de nombreuses communications scientifiques. La plupart des scientifiques se sont, à l'époque, fait avoir.
Il est toujours impossible de savoir qui est le faussaire de l'époque et de nombreux noms ont été cités: Dawson, Sir Arthur Conan Doyle, Teillhard de Chardin.... En 1920 un anatomiste démontra la supercherie mais il faudra attendre 1953 pour que des analyses irréfutables apportent la preuve que le fossile était faux. A l'heure actuelle une telle mystification serait démasquée immédiatement.
Les scientifiques (qui ne sont que des hommes !) n'ont pas menti, ils ont été abusés.
5) Les évolutionnistes disent que l'homme descend du singe... C'est absolument faux, l'homme ne descend pas du singe. C'est un singe lui-même !
On attribue, à tort, cette phrase à Charles Darwin et aux scientifiques.
Ce que l'on sait c'est que les hommes et le chimpanzé ont un ancêtre commun, un singe hominoïde. Depuis ce DAC (Dernier Ancêtre Commun) les espèces se sont séparées il y a 8 à 9 millions d'années. Les lignées divergentes ont ensuite évolué chacune de leur côté. Les gorilles ou les chimpanzés sont donc des cousins éloignés de l'homme mais en aucun cas des frères ou des pères !
On peut également se poser la question de savoir pourquoi la parenté avec le singe est une insulte... Sans doute parce qu'elle rappelle que l'homme est un animal parmi d'autres... ni supérieur, ni inférieur. Cette mise au point gêne les extrémistes qui positionnent l'homme au-dessus des autres espèces comme un aboutissement.
A ce propos il est bon de rappeler que l'histoire de la Terre s'est faite sur plusieurs milliards d'années alors qu'Homo sapiens n'apparaît qu'il y a seulement 195 000 ans...
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Ici l'embrouille, c'est qu'on ne dit pas (par exemple) qu'un tigre descend d'un félin. Il est lui même un félin! ( c'est ridicule de le dire)
Mais comme par exemple: Sherkan (nom inventé pour l'exemple) est un tigre qui a pour père Danneh (un autre tigre). On constate que Sherkan descend d'un tigre (et un tigre est un félin: donc descend aussi d'un félin) tout en étant lui même un tigre.
Sinon, on peut aussi dire que l'humain descend d'un poisson ou de plein d'autres espèces. Comme on peut aussi dire, que toutes les espèces descendent d'un organisme unicellulaire proche des bactéries. Et pour finir, le premier félin ne descend pas d'un félin.
Vous voyez l'embrouille de cette expression galvaudée ( "l'homme (la femme c'est pareil, mais comme nos "cultures" sont aussi issues de religions idiotes et patriarcales(voir misogynes) ... )descend du singe")?
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6) Les traces de pas à Laetoli sont celles d'un homme moderne, pas d'un ancêtre.
Petit crédo créationniste qui veut nous faire croire que les hommes et les dinosaures ont cohabité !
Plus sérieusement, les traces de pas à Laetoli sont probablement celles d'un australopithèque qui n'est même pas de notre lignée. C'était bien un hominidé bipède qui a marché ce jour-là, mais ce n'est pas un "ancêtre" de l'homme moderne.
Les traces de pas de Laetoli ne peuvent pas être celles d'un Homo sapiens, pour s'en convaincre il suffit de les comparer visuellement.
7) Si les animaux évoluaient on devrait retrouver toutes les phases de leur évolution.
Pour retrouver l'intégralité des espèces qui se sont fossilisées, il faudrait effectuer des fouilles sur toute la surface de la Terre. Et même en réalisant ce chantier titanesque nous ne sommes pas sûrs de retrouver toutes les espèces aujourd'hui disparues. Le processus de fossilisation est extrêmement complexe et nécessite des conditions très particulières. Il est même probable que certaines espèces ont disparu sans laisser la moindre trace...
Heureusement, régulièrement, les anthropologues ont la chance de découvrir de nouveaux fossiles qui permettent de compléter les nombreux trous qui ponctuent notre arbre généalogique, ainsi que celui de nombreuses espèces.
8) Darwin était un naturaliste amateur.
Peut-être que que l'auteur de cette idée devrait, avant de conclure hâtivement à un statut basé sur l'interprétation personnelle de quelques données historiques, se pencher plus sérieusement sur le vécu du personnage et de son contexte.
Il est vrai que Darwin n'a pas particulièrement brillé pendant ses études, la théologie ne l'intéressait pas, et les méthodes d'enseignement de la médecine l'avaient rebuté. il n'avait, par exemple, pas supporté les souffrances dues à l' opération d'un enfant, sans anesthésie, un procédé encore inconnu à l'époque ( expérience relatée dans son autobiographie rédigée en 1876). En revanche il a manifesté un intérêt particulier pour le naturalisme et la taxidermie. Ainsi pendant 2 ans il étudia ces deux domaines auprès du zoologiste Robert Edmond Grant. Darwin a également reçu un enseignement en médecine (auquel il a été très peu réceptif), puis en zoologie et en anatomie comparée. Ainsi toute remise en question d'une instruction scientifique n'a plus lieu d'être.
Si l'attribution du titre d'amateur tient du fait que Darwin n'a jamais vécu de ses recherches, il faudra dans ce cas préciser qu' il n'a jamais eu à gagner sa vie pour vivre : étant l'héritier d'une riche famille anglaise, il était à l'abri du besoin pour le restant de ses jours. Il est donc vrai que ses travaux ne généraient pas de revenu, mais c'est uniquement parce que Darwin ne cherchait pas à en tirer profit. Cela ne remet nullement en question la place prépondérante que la recherche avait dans sa vie.
Au final le rang d'amateur que les détracteurs portent à Charles Darwin ne se base que sur une déformation volontaire du contexte dans lequel il a été formé, tout d'abord, puis dans lequel il a ensuite travaillé. Il faut noter que la manœuvre est habile, car le terme induit à la base de la démarche une implication différente, une rigueur différente, et à partir de là elle cherche à porter atteinte à la crédibilité des théories résultantes de ses travaux. J'emploie le terme « cherche » car les détracteurs qui usent de cet arguments ne savent vraisemblablement pas que la science, même menée en amateur, peut donner des résultats très importants voir révolutionnaires... Pensons notamment à l'abbé Mendel et ses travaux sur l'hérédité.
9) On a retrouvé des fossiles identiques aux animaux actuels, c'est bien la preuve qu'il n'y a pas d'évolution.
Il est tout à fait vrai que certains fossiles ressemblent à des animaux actuels. Ici il faut prendre en compte que l'évolution ne touche pas seulement l'apparence des espèces. Les modifications sont également internes, organiques, génétiques, elles sont donc parfois invisibles sur un fossile. Par ailleurs l'évolution n'est pas forcément régulière et automatique: une espèce peut être stabilisée sur une longue période et paraître figée sur un temps conséquent. Les individus subissent forcément des mutations mais tant que celles-ci n'apportent pas d'avantage décisif (sexuel ou dans le milieu) ils ne sont pas sélectionnés.
Tous les êtres humains sont également sujets à des mutations, la grande majorité n'a pas d'impact sur la vie de l'individu.
10) La théorie de l'évolution est contre la religion.
Le but des sciences est de faire avancer les connaissances, de comprendre notre environnement. La recherche est rarement gratuite et les scientifiques essayent toujours de trouver des avantages à leurs découvertes.
Par exemple, les études sur l'évolution des espèces ont permis de déterminer que les chimpanzés sont nos plus proches parents génétiquement parlant. Cela peut avoir d'énormes conséquences sur la santé humaine. Une maladie mortelle chez l'homme, et qui n'affecte pas le chimpanzé (le SIDA par exemple), pourrait être soignée grâce à cette proximité avec les primates.
Il faut noter que le mouvement créationniste s'est particulièrement développé aux Etats-Unis où ses promoteurs considèrent effectivement Darwin comme un ennemi à abattre et l'évolution des espèces comme une attaque personnelle contre la religion.
Le seul ennemi de la science c'est l'ignorance, pas les religions. Le but des sciences est de faire avancer la connaissance, pas de détruire les religions !
11) Pour les évolutionnistes l'homme est apparu sur Terre par hasard.
Oui c'est vrai et ce n'est pas très grave puisque nous sommes là... Peut-être que si l'on avait donné le choix aux autres animaux nous n'aurions pas été sélectionnés. Le moins que l'on puisse dire c'est que l'homme n'est pas une bonne chose pour la Terre : explosions atomiques, guerre, destruction de la faune, de la flore, modification du climat...
Par ailleurs cette notion de hasard, qui gêne tant les ultrareligieux, est pourtant à la base de nos croyances.
Personne n'est responsable de son lieu de naissance, et pourtant c'est lui qui détermine votre religion, le hasard !
Si vous naissez à Clermond-Ferrand vous avez toutes les chances d'être catholique, par contre à Bagdad vous serez musulman et à Haïfa juif... ça c'est vraiment du hasard...
12) L'œil : la preuve suprême de la création divine...
Les plus audacieux déguiseront certains faits en preuves, qu'ils se délecterons à qualifier d' "irréfutables preuves" du génie divin. Leur favorite est la perfection de l'œil humain. C'est un cas particulièrement intéressant parce qu'en plus de s'appuyer sur cette perfection, ils ont eu la chance de trouver dans l'Origine une phrase qu'ils ont réussi à interpréter dans leur sens.
En effet, Darwin écrit : « Il semble absurde au possible, je le reconnais, de supposer que la sélection naturelle ait pu former l'œil avec toutes [ces] inimitables dispositions [...] ». En lisant au premier degré, le créationniste vous fera passer ceci comme un aveu de Darwin lui-même : voyez que, face à la perfection de l'organe, Darwin reconnaît là l'œuvre du créateur… la sélection n'a pas pu forger un organe aussi parfait. Seulement cette phrase est intégrée dans un chapitre, ce dernier étant lui même intégré à un livre qu'il faut lire. Et une lecture objective nous permet de comprendre ce que Darwin voulait dire, à savoir qu'il était absurde de croire que l'évolution a fait apparaître l'œil tel qu'on le connaît, avec ses facultés d'adaptation à l'intensité lumineuse ou à la distance, et que l'œil a connu bien des états avant d'arriver à celui qu'on connaît.
A ce stade de l'explication, le détracteur avance qu'un œil à moitié formé ne peut pas fonctionner. Nous sommes bien d'accord sur ce fait. Il faut savoir que l’œil n'a pas la même utilité chez tous les porteurs de l'organe. Certains animaux ne perçoivent pas la couleur, d'autres ne focalisent pas sur les sources trop éloignées, d'autres ne perçoivent que l'intensité lumineuse. Qu'est ce qu'une taupe ou un lézard des cavernes ferait d'une vue de rapace ? Le rhinocéros noir se fie beaucoup plus à son ouïe et à son odorat qu'à sa vue. Les requins sont quasiment myopes (presque aveugle en ce qui concerne les espèces benthiques), et en général perçoivent plutôt les mouvements que l'image en détail. Cette vue médiocre ne les empêche pourtant pas d'être des prédateurs efficaces…
Depuis la cellule photosensible, jusqu'à l’œil humain (ou celui du chat qui est capable de voir dans l'obscurité, ou celui du rapace qui focalise à une formidable distance), chaque étape de transition a pu à un moment être profitable à une espèce, jusqu'à ce que cette transition stagne à un état suffisant par rapport à l'environnement, ou continue à se modifier si la concurrence n'a cessé de jouer sur, entre autres, la vue."
Re: La théorie de l'évolution
Posté : 18 déc.16, 23:08
par BenFis
Erdnaxel a écrit : Erreur! Certaines, comme la religion Catholique sont plus enclins à faire du concordisme (que d'autres religions/sectes) .
Ah bon !? Parce que "s’accommoder assez bien de la théorie de l'évolution" et "faire du concordisme" ce n'est pas la même démarche ?
Je dirais que c'est tout à l'honneur d'une religion (si on ne tient pas compte de son temps de réaction) que de ne pas rester figée sur des dogmes interprétatifs incompatibles avec la science.
Re: La théorie de l'évolution
Posté : 19 déc.16, 01:34
par Karlo
Question de crédibilité, également.
L'Eglise catholique a jugé que pour conserver son capital-sérieux, il ne fallait pas aller trop à l'encontre des sciences-modernes.
Elle a une longue histoire de ce genre de pratiques : quand on découvre la rotondité de la Terre, elle finit par s'aligner après avoir protesté.
Pareil pour la théorie des germes (microbes etc) : au début elle n'y croit pas, mais devant la solidité du raisonnement scientifique, elle est obligée de faire marche-arrière.
Pareil pour l'évolution : après avoir beaucoup protesté, un pape un peu progressiste finit par admettre que c'est une réalité...
Il s'agit simplement pour l'Eglise de ne pas perdre la face.
D'essayer de faire gentiment oublier que l'Eglise, cette voix de dieu sur Terre, a dit de grosses bêtises pendant des siècles jusqu'à ce que la science mécréante intervienne, et que l'Eglise s'aligne finalement dessus.
Re: La théorie de l'évolution
Posté : 19 déc.16, 01:42
par Galileo
Très bel article de Erdnaxel. Je le bookmarque. Excusez-moi.
Re: La théorie de l'évolution
Posté : 19 déc.16, 02:27
par BenFis
Karlo a écrit :Question de crédibilité, également.
L'Eglise catholique a jugé que pour conserver son capital-sérieux, il ne fallait pas aller trop à l'encontre des sciences-modernes.
Elle a une longue histoire de ce genre de pratiques : quand on découvre la rotondité de la Terre, elle finit par s'aligner après avoir protesté.
Pareil pour la théorie des germes (microbes etc) : au début elle n'y croit pas, mais devant la solidité du raisonnement scientifique, elle est obligée de faire marche-arrière.
Pareil pour l'évolution : après avoir beaucoup protesté, un pape un peu progressiste finit par admettre que c'est une réalité...
Il s'agit simplement pour l'Eglise de ne pas perdre la face.
D'essayer de faire gentiment oublier que l'Eglise, cette voix de dieu sur Terre, a dit de grosses bêtises pendant des siècles jusqu'à ce que la science mécréante intervienne, et que l'Eglise s'aligne finalement dessus.
Même si c’est tiré au forceps, l’ECR admet quand même une certaine autorité à la science. Ce qui fait une différence notoire comparativement aux sectes créationnistes.
Sinon, je suis d’accord avec toi; le mobile n’est pas forcément reluisant.
Re: La théorie de l'évolution
Posté : 19 déc.16, 02:57
par Erdnaxel
BenFis a écrit :Ah bon !? Parce que "s’accommoder assez bien de la théorie de l'évolution" et "faire du concordisme" ce n'est pas la même démarche ?
Accommoder la théorie de l'évolution à une doctrine religieuse, revient à prendre une vérité (une réalité) et la mélanger sur une base fausse (de l'imaginaire). Pour au final, produire une illusion se rapprochant du vrai.
Karlo a écrit :L'Eglise catholique a jugé que pour conserver son capital-sérieux, il ne fallait pas aller trop à l'encontre des sciences-modernes.
Pas sûr d'avoir compris. Mais plus simplement, c'est pour notamment des raisons liées au marché religieux/sectaire.
Ensuite je rappelle qu'on est en 2016 et non pas au Moyen Âge. Charles Darwin, c'est rendu compte de la supercherie de "la providence Divine" (des croyances religieuses/sectaires) en allant étudier la nature (sur le terrain).
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Re: La théorie de l'évolution
Posté : 19 déc.16, 05:49
par Mic
Erdnaxel, es tu plutôt sur une ligne Dawkins ou Gould ?