Re: une preuve irréfutable...et alors ?
Posté : 16 août20, 10:09
Bonjour J’M’Interroge,
Elles sont faites uniquement pour définir en quelles circonstances un locuteur français peut parler de "savoir" et en quelles circonstances ce mot est inapproprié.
Elles présentent l’intérêt de ne pas se restreindre au savoir verbal.
Dans ma réponse à notre ami Pierre, comme je n’ai pas l’intention de dicter son vocabulaire à autrui j’ai simplement noté « Je crois que nous avons un souci de vocabulaire comme si croyance et savoir s’opposaient. »
D’ailleurs je pense que votre définition choisit de réduire la polysémie naturelle précisément pour écarter ce souci.
Il y a certainement des énoncés philosophiques qui font consensus en raison d’une preuve sérieuse, notamment ceux qui concernent les obstacles épistémologiques.
2 ) Qu’entendez-vous par "vrai" ?
Parler de preuve quand il ne s’agit que de conséquences d’une hypothèse euristique me paraît compliquer sérieusement l’idée que je me fais d’une preuve.
Dans la pratique, il est fréquent que l’on tente d’explorer les conséquences d’une hypothèse euristique pour vérifier si celle-ci n’aboutit pas à une contradiction ou un résultat reconnu comme faux.
D’où la question : qu’entendez-vous par "preuve" ?
Pour autant, je ne vois pas pourquoi vous me parlez de ça.
2 ) La notion ou le concept de "supposé vrai" ne me semble ni consistante ni pertinente car non essentielle.
Il y a seulement la notion conjoncturelle de « Ici et maintenant dans un contexte précis Untel suppose que l’énoncé A est vrai en vue de… »
Pour moi, c’est une convention qui, espérons-le, va révéler sa pertinence ou non.
Sur ma proposition « la plupart des grandes synthèses, l’état du consensus lui échapperaient comme le vaste champ des sciences humaines. »
Celui qui se contenterait de savoir, c'est à dire qui ignorerait le non-prouvé, ne connaîtrait pas grand-chose.
À vous lire, les horoscopes regorgent d’énoncés "vrais".
Si cette dérive est commune dans le domaine scientifique faut-il en faire reproche dans les autres domaines ?
À la question est de savoir si tous les coups sont permis quand on veut persuader quelqu’un, il est clair que non, quel que soit le domaine de discussion.
Mais une bonne éducation aux sophismes et à la manipulation mentale permettrait à toutes et à tous d’en prendre conscience.
Peut-être que certaines manipulatrices ou certains manipulateurs feraient amende honorable.
Peut-être prendrait-on conscience que l’on peut être soi-même la victime de ses propres sophismes.
Très cordialement
Votre sœur
pauline
Elles ne sont pas faites pour ça.J’M’Interroge a écrit : ↑14 août20, 02:44 … elles sont "nulles à ch.ier" ces définitions. On ne peut absolument pas développer une pensée cohérente avec de telles définitions.
Elles sont faites uniquement pour définir en quelles circonstances un locuteur français peut parler de "savoir" et en quelles circonstances ce mot est inapproprié.
Elles présentent l’intérêt de ne pas se restreindre au savoir verbal.
Dans ma réponse à notre ami Pierre, comme je n’ai pas l’intention de dicter son vocabulaire à autrui j’ai simplement noté « Je crois que nous avons un souci de vocabulaire comme si croyance et savoir s’opposaient. »
D’ailleurs je pense que votre définition choisit de réduire la polysémie naturelle précisément pour écarter ce souci.
Si un tel dictionnaire existe c’est que c’est important pour certains. À quelles fins ?J’M’Interroge a écrit :------> D'où l'importance d'un dictionnaire dialectique.
J’ignorais que ni les mathématiques ni la logique n’étaient des sciences.J’M’Interroge a écrit :Mais un savoir n'est pas nécessairement que scientifique. Il existe d'autres savoir formels, comme en mathématique, en logique et en philosophie, dont les preuves ne passent pas par des constats factuels comme pour les sciences, mais par des raisonnement purement abstraits.
Il y a certainement des énoncés philosophiques qui font consensus en raison d’une preuve sérieuse, notamment ceux qui concernent les obstacles épistémologiques.
Je suppose que votre dictionnaire dialectique définit de façon stricte la vraie philosophie et les épistémologues sérieux. Pour ma part, je ne suis pas qualifiée pour juger.J’M’Interroge a écrit :... qui ont alimenté des discours pseudo-philosophiques, oui.
1 ) Vous est-il facile de démontrer cette assertion qui est fausse en maths et qui ressemble à un vœu pieux ?J’M’Interroge a écrit :Ou bien une assertion est vraie, ou bien elle est fausse.
2 ) Qu’entendez-vous par "vrai" ?
Je parlerais de raisonnements et de déductions.J’M’Interroge a écrit :Mais quand une spéculation ou une hypothèse est cohérente, elle a sa place dans les raisonnements et la formulation de preuves.
Parler de preuve quand il ne s’agit que de conséquences d’une hypothèse euristique me paraît compliquer sérieusement l’idée que je me fais d’une preuve.
Dans la pratique, il est fréquent que l’on tente d’explorer les conséquences d’une hypothèse euristique pour vérifier si celle-ci n’aboutit pas à une contradiction ou un résultat reconnu comme faux.
D’où la question : qu’entendez-vous par "preuve" ?
Il me semble que ce genre de protocole sert surtout à éliminer le moins arbitrairement possible les résultats insignifiants et, éventuellement à définir les hypothèses euristiques les plus prometteuses.J’M’Interroge a écrit :Si la p-valeur peut-être utile en prospective elle ne peut être considérée comme valide en tant que preuve.
Pour autant, je ne vois pas pourquoi vous me parlez de ça.
1 ) Vous ne parliez pas d’énoncé mais plutôt de "modèle théorique". Pour beaucoup d'entre eux, les modèles théoriques ne sont que "supposés vrais" et ce uniquement dans certaines circonstances.J’M’Interroge a écrit :Hoh.. Bien tu ne fais pas la différence entre un énoncé supposé vrai et un énoncé vrai.
2 ) La notion ou le concept de "supposé vrai" ne me semble ni consistante ni pertinente car non essentielle.
Il y a seulement la notion conjoncturelle de « Ici et maintenant dans un contexte précis Untel suppose que l’énoncé A est vrai en vue de… »
Ai-je contredit cette banalité ?J’M’Interroge a écrit :Un modèle théorique scientifique est toujours en partie hypothétique.
Voulez-vous dire que tout être adopte la même définition de "savoir" ou bien que seule votre définition est "dialectique" ?J’M’Interroge a écrit :Un concept n'est jamais personnel, il est dialectique ou il n'est pas.
Pour moi, c’est une convention qui, espérons-le, va révéler sa pertinence ou non.
Sur ma proposition « la plupart des grandes synthèses, l’état du consensus lui échapperaient comme le vaste champ des sciences humaines. »
Il y a peu de choses de "dûment prouvé" en sciences humaines et le consensus recouvre ce qui est couramment admis sans être prouvé.J’M’Interroge a écrit :Non, je ne vois pas du tout ce qui te permet d'affirmer cela.
Celui qui se contenterait de savoir, c'est à dire qui ignorerait le non-prouvé, ne connaîtrait pas grand-chose.
Je veux dire seulement que l’approximation est inhérente à la plupart des faits dûment vérifiés et à d’innombrables propositions scientifiques. Cela ne doit pas être confondu avec la valeur de vérité.J’M’Interroge a écrit :Si tu veux dire par là que le savoir scientifique est approché ou approximatif
Trouvez-vous que votre "plutôt ronde que plate" est précis ? Une banane est "plutôt ronde que plate".J’M’Interroge a écrit :- Exemple de savoir scientifique : "Dans sa forme globale tridimensionnelle, la Terre est plutôt ronde que plate". <…> mais les énoncés si dessus ne sont en rien approximatifs.
À vous lire, les horoscopes regorgent d’énoncés "vrais".
Il me semble que la Science est assez prudente pour affirmer des vérités mais que des tas de gens tiennent pour vrais ce qui ne relève que du consensus majoritaire.J’M’Interroge a écrit :Cela dépend de ce qui est affirmé comme vérités dans l'un et l'autre cas.
Si cette dérive est commune dans le domaine scientifique faut-il en faire reproche dans les autres domaines ?
À la question est de savoir si tous les coups sont permis quand on veut persuader quelqu’un, il est clair que non, quel que soit le domaine de discussion.
Je ne vois pas bien ce que cela change pour la victime.J’M’Interroge a écrit :Parfois c'est inconscient.
Mais une bonne éducation aux sophismes et à la manipulation mentale permettrait à toutes et à tous d’en prendre conscience.
Peut-être que certaines manipulatrices ou certains manipulateurs feraient amende honorable.
Peut-être prendrait-on conscience que l’on peut être soi-même la victime de ses propres sophismes.
Très cordialement
Votre sœur
pauline