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Histoire du Catholicisme 15....
Posté : 01 août06, 06:40
par Rene
L'erreur trinitaire se présentait alors sous une forme spéciale.
Que si le Fils est créature, a fortiori le Saint-Esprit ; un tel corollaire de l'arianisme avait passé longtemps inaperçu. Mais dès 360, on voit certains évêques du parti homoiousien représenter le Paraclet comme un simple envoyé céleste, comme un ange.
Cette hérésie se répandit rapidement dans la Thrase, la Bithynie et l'Hellespont sous l'autorité de Macédonius de Byzance et marathonius de Nicomédie ; d'ou le nom de marathoniens et surtout de macédoniens donné souvent aux pneumatomates.
Au concile de Constantinople, voyant qu'elle ne pourrait l'emporter, la minorité macédonienne se retira.
L'assemblée se déclara solitaire des pères de Nicée (canon I) ; elle souscrivit ensuite un symbole qui complétait celui de 325 en ce qui concerne le Saint-Esprit :''Nous croyons au Saint-esprit qui règne et vivifie, qui procède du Père et doit être honoré comme le Père, qui a parlé par les prophètes.''
Cependant, on n'en venait pas aux dernières précisions ; aussi continuera-t'on à énoncer de matière différente la procession du saint-Esprit ; en Occident, on emploiera la formule ''a Padre filioque procedit'', selon la théorie de saint Grégoire de Nysse, qui compare le Père, le fils et Saint-Esprit à trois flambeaux dont le premier communique sa lumière au second et, par lui, au troisième, per Filium.
Ces divergences amèneront plus tard des luttes mémorables autour du filioque.
La date de 381 n'en marque pas moins la fin de l'arianisme dans l'empire.
Histoire du Catholicisme
Posté : 03 août06, 02:06
par Rene
Les décisions disciplinaires furent cependant moins heureuses. On décréta le canon III ainsi conçu :'' L'évêque de Constantinople doit avoir la préemience d'honneur après l'évêque de Rome ; car cette ville est la nouvelle Rome.''
Par là, non seulement Alexandrie se trouvait reléguée au second plan en Orient, mais surtout la primauté pontificale était directement menacée.
Constantinople prétend n'avoir sur la Rome occidentale qu'une infériorité d'ancienneté, et celle-ci ne jouit de son privilège qu'à titre purement politique, non pas comme résidence de Pierre, mais comme ancien séjour de César.
Argument anti-chrétien, très inquiétant pour l'avenir ; la situation religieuse des deux cités va-t'elle subir les variations de leur fortune politique?
De fait, après 381, Byzance ne cesse de grandir ; elle prétend centraliser les affaires orientales sous la haute direction impériale.
Dans ce but, fonctionne le synode dit permanent. Sous la présidence de l'évêque de Constantinople, il tranche les questions ecclésiastiques pendantes; théologien suprême, canoniste, il devient le tribunal religieux de l'Orient.
Le byzantinisme sera bientôt érigé à l'état d'institution, mettant le patriarche au niveau du pape, et l'empereur au dessus de tout.
Histoire de la religion Catholique
Posté : 07 août06, 01:56
par Rene
Au moment ou l'
arianisme disparaissait en
Orient, le
paganisme recevait à
Rome le coup de mort. L'empereur d'
Occident Valentinien, frère de
Valens, avait remis les
fidèles dans la situation ou ils se trouvaient avant
Julien.
Chrétien, il visait pourtant à l'impartialité ; ainsi laissa-t'il les
paiens pratiquer leur
culte ; les
temples, confisqués par
Constance au profit des
chrétiens, puis rendus par
Julien aux
paiens, retournèrent à l
'État, afin que la neutralité demeurât sauve.
Ce prince rapelle
Constantin ; il observait comme lui
l'édit de Milan, et mieux que lui-même, car il l'observait aussi en
paroles.
C'est
Gratien qui rompt pour la première fois les liens officiels du
pouvoir impérial avec le
paganisme. Il refusa d'accepter les insignes du
pontifex maximus. Un tel
vêtement, dit-il, ne convient pas à un
chrétien. (375)
Dès lors,
Gratien se laissa guider par
l'évêque de Milan saint Ambroise (340-397) ; c'est sans doute à son instigation qu'il résolut de frapper les derniers coups.
Puisque l'
empereur refusait d'être le chef de la
religion paienne, pourquoi ne pas en faire un
culte privé et lui refuser tout subside. Ainsi fut-il décrété en 382.
Continuant son oeuvre,
Gratien fit enlever la
statue de la Victoire devant laquelle les
sénateurs brûlaient de l'
encens ; on y avait toujours vu le symbole de la prépondérance officielle du
paganisme.
Les
sénateurs paiens résolurent de rédiger une
protestation ; mais par l'intermédiaire de
saint Ambroise et du pape Damase, leurs collègues
chrétiens témoignèrent à l'empereur leur refus de s'y associer.
L'année suivante, il fut
assasiné près de
Lyon par les partisants de
Maxime, l'élu des troupes de
Bretagne.
A la prière de
saint Ambroise, l'
usurpateur consentit à laisser au frère de
Gratien, Valentinien II,
l'Italie, les pays du Danube et l'Afrique.. Le nouvel empereur n'avait que douze ans.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Valentinien
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gratien
HISTOIRE DU CHRISTIANISME
Posté : 14 août06, 02:40
par Rene
À
Rome le parti
paien résolut de prendre sa revenche.
Un de ses membres,
Symmaque, gérait alors la
préfecture de Rome, il rédigea une pétition en faveur du
paganisme menacé de mort, et la fit signer par des
sénateurs.
Évoquant l' image de
Rome en une sorte de
prosopée, il lui faisait prononcer des paroles empreintes d'une majestueuse tristesse pour déplorer les
attentats dont des traditions si vénérables venaient d'être victime.
La démarche de
Symmaque faillit obtenir son effet ; mais
saint Ambroise veillait ; dans une lettre énergique, il protesta, arguant que les paiens n'avaient pas le droit d'imposer à leurs collègues
chrétiens l'emblême de
l'idolatrie.
Ambroise mettait le jeune
empereur en demeure de ne rien céder.
L'évêque de Milan l'emporta ; il prit ensuite la peine de réfuter les arguments de
Symmaque dans une lettre ou il démontrait que la partie n'était nullement liée entre la gloire
romaine et
l'ancien culte officiel.
Jusqu'ici, la politique de
Constantin n'était point résiliée car tout en refusant de regarder le
paganisme comme
croyance d'état, on le laissait vivre.
Mais
Théodose, maître de l'
Orient , se donna pour but de le détruire. Dès 381, défenses aux
fidèles de passer au
paganisme, interdiction de toute
opération divinatoire.
Théodose démolissait donc le
paganisme petit à petit. En 391, par une mesure décisive, il interdit l'entrée des
temples sous peine d'amende ; enfin une loi en 392 défendit d'honorer les
dieux même en secret, et ferma ainsi les
sanctuaires domestiques.
En même temps,
Théodose donnait aux
chrétiens les anciens temples ; les
paiens d'Alexandrie s'étaient soulevés pour ce motif, il fit détruire tous les
sanctuaires de la ville, en particulier le fameux
Serapeion, centre de la
religion égyptienne.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ambroise
http://fr.wikipedia.org/wiki/Symmaque%2 ... s_Aurelius
http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9odose_Ier
http://www.ancientworlds.net/aw/Thread/453513
Histoire de la religion Catholique
Posté : 14 août06, 04:49
par Rene
A son intolérence envers les
cultes, Théodose ne faisait aucune différence pour les
places et les honneurs entre
chrétiens et paiens ; des
préfets du prétoire ou des préfets de
Rome viennent du
paganisme, Symmaque, Prétexta, Nicomaque Flavien, Albinus.
Le général franc assasine
Valentinien II et installe à sa place le
rhéteur Eugène, qui bien que
chrétien, se voit obligé de céder à la faction
paienne dirigée par le préfet du
prétoire Nicomaque Flavien. Celui-ci rétablit
l'autel de la Victoire et la liberté des sacrifices.
Accouru d'
Orient,
Théodose triomphe près d'
Aquilé ou périssent
Flavien, Argobast et Eugène, Théodose ne se livre à aucune représaille mais le
paganisme fut de nouveau aboli officiellement.
Saint
Ambroise travailla à l'établissement d'un gouvernement chrétien, ou l'état serait soumis à l
'Église en tout ce qui regarde la
doctrine et la morale publique.
Dans les affaires de
foi, disait-il, ce sont les
évêques qui sont les
juges des
empereurs, et non le contraire.
En 390, une sédition à
Tessalonique, ou périrent plusieurs personnages importants ;
Théodose, ordonna de terribles représailles, massée dans le cirque, la
population fut massacrée par les
soldats.
Saint Ambroise écrivit aussitôt à l'
empereur et lui imposa une
pénitence publique sous peine d'être privé de la
communionn ecclésiastique.
Théodose se soumit aux exigences épiscopales.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Thessalonique
Histoire de la religion Catholique
Posté : 17 août06, 02:06
par Rene
L'arianisme à peine abattu, l'
Orient s'agite pour de nouvelles luttes, qu'enveniment d'âpres conflits de
personnes :
Rufin contre
saint Jérôme,
Théophile contre
saint Jean Chrysostome.
Origène jouissait en
orient d'un prestige considérable ; c'est à son exemple que les deux premiers
Cappadociens, Basile et Grégoire de Nazianze, attribuèrent un rôle important à la
raison dans l'exposé des
vérités dogmatiques.
Mais d'autres disciples lui empruntèrent plusieurs erreurs, d'abord
Grégoire de Nysse, puis Didyme l'Aveugle.
Une réaction anti-origénite va se produire assez irraisonnable dans ses procédés, mais justifiée dans son fond.
Désireux d'ériger une gnose chrétiennne,
Origène avait trop teinté sa
théologie platonicienne.
De là une
double série d'erreurs:
1-Un certain subordinatianisme d'après lequel le Logos et le saint Esprit intermédiaires du Père sont moindre que lui.
2-D'après Origène, nés égaux en perfection, les esprits ne sont pas tous montrés fidèles à Dieu, et leur chute a été la source de l'état actuel du monde ; les uns sont devenus anges, les autres hommes, ou encore démons.
Ainsi le monde terrestre apparaît-il comme le
lieu de purification des esprits enfermés dans un corps pour leur rachat.
Cependant, après une
purification par le feu,
la matière ayant rempli son rôle rentrera dans le
néant, et toutes les
âmes sauvées retourneront à
Dieu, en sorte que
l'unité primordiale sera restaurée (
apocatastasis)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Orig%C3%A8ne
Histoire de la religion Catholique
Posté : 24 août06, 03:59
par Rene
La crise éclata en 394.
Saint Jérome et Ruffin menaient en Palestine la vie cénobitique (vie en commun).
Partageant les erreurs anthropormorphites ( croyance ou doctrine qui conçoit la divinité à l'image de l'homme) répandue dans plusieurs couvents, un moine obscur nommé Aterbius vint trouver saint Jérome et Rufin et leur dénonça l'origénisme ; le premier se défendit de toute compromission (action de se compromettre), par contre le second voulut rester fidèle à la mémoire dui maître.
Il s'ensuivit entre eux une guerre d'intrigues.
À Pâques 397, grâce à l'intervention de sainte Mélanie, les deux adversaires se réconcilient ; mais la lutte recommence à nouveau.
Rufin écrit une Apologie ( discours ou écrit qui défend, justifie une personne ou une chose), saint Jérome y répond par une Apologie, toutes deux oeuvres passionnées.
Mais, en 400, le pape Anatase s'est déclaré nettement contre Origène , ses oeuvres et son traducteur.
Rufin se retire d'abord à Aquilée, puis à Rome, Saint Jérome reprend, dans sa solitude de Bethléem, ses travaux scripturaires ( relatif à l'écriture sainte).
Histoire de la religion Catholique
Posté : 28 août06, 03:35
par Rene
Mais, au même moment, la querelle reprenait plus violente en
Orient.
Le patriarche d'
Alexandrie,
Théophile, d'abord partisant d'
Origène, se déclarait
anti-origéniste pour des raisons pas toutes
métaphysiques ; la sentance de
Rome vint fortifier ses convictions.
En 401, on le voit à la tête d'une troupe de
soldats réguliers, donner la chasse, à travers le
désert de Nitrie, à des
origénistes.
Nitrie tire son nom du fait que c’était un lieu
désertique,
Nitrie se trouve à quarante kilomètres au sud d’
Alexandrie.
Les chefs des
persécutés ''
Les quatre Longs Frères ''
Dioscore, Ammon, Eusèbe et Euthyme, s'enfuirent à
Constantinople, ou ils comptaient trouver appui auprès du patriarche
saint Jean Chrysostome (347-407)
Très prudent, celui-ci offrit aux
Longs Frères un asile, mais refusa de les admettre à la communion avant d'avoir reçu d'
Alexandrie des éclaircissements.
Cependant,
l'impératrice Eudoxie intervenait moins discrètement ; comme les
quatre Longs Frères formulaient contre
Théophile de graves accusations, elle obtint de
l'empereur Arcadius qu'il fut mandé à
Byzance pour y comparaître devant un synode présidé par saint
Jean Chrysostome
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Jean_Chrysostome
Histoire de la religion Catholique
Posté : 10 sept.06, 03:07
par Rene
Le patriarche alexandrin ne se considérait justiciable de personne en Orient
Mais, en quelques mois, tout va changer ; l'impératrice Eudoxie se retourne contre Jean à la suite d'une homélie, ou elle a cru se reconnaître ; Théophile, qui avait différé de se rendre à Byzance, y arrive sur ces entrefaites.
Nombreux étaient, d'ailleurs, les personnages ecclésiastiques mécontents de la rigidité de Chrysostome ; à la coterie de cour vint donc s'adjoindre une coterie épiscopale menée par Acace de Bérée, Antiochus de Ptolémais, Sévérien de Gabale ; parti alexandrin contre parti johannite.
Théophile réunit le synode du Chène, dans le voisinage de Chalcédoine , on y formula contre le patriarche des accusations multiples, entre autres celle de lèse-majesté impériale. Chrysostome fut déposé et exilé.
Il n'était encore qu'en Bithynie, lorsque, sur les instances d'Eudoxie apeuré par un tremblement de terre, il consentit à revenir.
Deux mois après son retour, saint Jean entrait de nouveau en conflit avec l'impératrice.
Comme elle s'était fait élever, en un lieu public, une statue d'argent, le patriarche protesta, il compara l'impératrice à Hérodiade demandant la tête du Baptiste.
Une seconde fois, Jean fut exilé malgré les protestations de son peuple.
Cependant, après enquête, le pape Innocent cassait le jugement rendu au synode du Chêne, et envoyait à Théophile une lettre de blâme.
Saint Jean n'en demeura pas moins en exil, ou il mourut le 14 septembre 407.
Histoire de la religion Catholique
Posté : 13 sept.06, 04:33
par Rene
Comme écrivain, St-Jean Chrysostome se rattache par son origine et sa manière, à l'école d'Antioche, les hautes conceptions métaphysiques ne sont pas son fait ; mais il possède de l'Écriture une connaissance littérale très sûre ; il la transporte dans son enseignement et il en fait la base, ne craignant pas au besoin d'illustrer de considérations grammaticales l'élucidation d'un passage difficile.
Cependant comme orateur populaire soucieux de moraliser, il passe ensuite aux enseignements pratiques.
Il faudrait citer toutes ses homélies exégétiques et ses discours, ses lettres sur la vie monastique, sur la virginité, sur le sacerdoce.
Ses épîtres ont un intérêt historique ; les dernières, les deux lettres au pape Innocent I, écrites en 404 et 406, et les dix-sept lettres à la diaconesse Olypias, disent la beauté de la souffrance chrétienne.
Histoire de la religion Catholique
Posté : 22 sept.06, 15:33
par Rene
Les deux principaux écrivains latins du IV siècle sont
saint Jérome et saint Ambroise.
St-Jérôme (342-420), le plus érudit de tous les pères latins, possédait les trois langues latine,
grecque, hébraiques, et l'araméenne.
Le pape
Damasse le pria d'entreprendre une révision du
Nouveau-Testament à l'aide des
traductions latines et des manuscrits grecs.
Le texte établi par lui fut aussitôt adopté dans la
liturgie ; son
psautier (
Le psalterium romanum), s'est conservé à
saint Pierre de Rome.
Installé à
Bethhléem,
Jérôme résolut de contrôler aussi la traduction
grecque des Septante sur le texte hébreu, à l'aide des
Hexaples d'Origène.
Il ne nous reste plus de ce travail que le
livre de Job et le
psautier ; c'est le
psalterium, dit gallicanum qui figure dans nos bibles latines.
Au cours de ces premiers travaux,
saint Jérôme s'était confirmé dans l'idée que toutes les traductioins existantes demeuraient fautives, et qu'un travail critique devait avoir pour base
l'hebraica veritas.
Entre 391 et 405, il entreprit ce travail pour
l'Ancien-Testament.
Au premier moment, on se scandalisa ; son oeuvre semblait vouloir suprimer les versions traditionnelles et jusqu'à ce texte des
Septante.
Mais l'avenir devait lui donner raison, et la
version hieronymienne s'imposa à toute l'
Église.
Au
moyen-âge, on la dénomma
Vulgate, et le concile de
Trente ordonnera
''ut haec ipsa vetus et vulgata editio qua longo tot soeculorum usu in ipsa ecclesia probata est...pro authentica habeatur ''
Saint Ambroise entreprit de nombreux commentaires de la
Bible qui ont été rédigés souvent avec un maximum de célérité, mille lignes par jour pour les
Ephésiens.
Enfin,
saint Jérôme fut un directeur de conscience très influent, à la fois austère et tendre qu'il est un maître de clarté, de style souple et limpide.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_J%C3%A9r%C3%B4me
Posté : 27 sept.06, 06:07
par Irmeyah
A quand une histoire édifiante de la papauté, notamment le Xe siècle, ainsi que les XIV - XVIe siècles ? ... qui nous démontrent qu'infailliblement la succession apostoliques fut parfaite ...
En quoi ces propos sont utiles et constructifs ???
Xav le nouveau modo
Posté : 27 sept.06, 22:45
par Irmeyah
C'est simplement une demande de recherche pour notre historienne l'Eglise !
Histoire de la religion Catholique
Posté : 29 sept.06, 01:28
par Rene
Dans la littérature chrétienne,
saint Ambroise n'a pas droit à une place comparable à celle de
saint Jérôme.
A sa
vocation improvisée, il suppléa par une lecture assidue des
Livres saints, et par un commerce prolongé avec les
pères grecs,
Athanase et les Cappadociens ; mais s'absorbant dans ses devoirs de pasteur, il visa à donner un enseignement clair et pratique ; il est avant tout un
moraliste chrétien.
L'un de ses ouvrages le
De officisis ministroram, ou, sur le ton de la conversation, il donne à ses clercs des enseignements variés ; le plan de l'ouvrage semble calqué sur le
De officiis de Cicéron ; l'honnête, l'utile, les rapports entre l'honnête et l'utile, le livre renseigne au mieux sur la conception qu'on se faisait de la
morale chrétienne au IV siècle.
L'évêque de Milan a écrit aussi de petits
traités ascétiques, vrais chefs d'oeuvre de délicatesse ; citons entre autres le
De virginitate et le De virginibus ainsi que tous ses travaux exégétiques ou le texte biblique n'est souvent pour lui qu'une occasion de moraliser, et cela grâce aux procédés d'une
exégèse allégorique discrètement imitée d'
Origène.
La
partie dogmatique dont l'ouvrage le plus connu est le
De mysteriis,
catéchèses assez comparables à celles de
saint Cyrille de Jérusalem, et qui, à ce titre, ont une valeur documentaire pour
l'histoire de la liturgie ; il faut en dire de même pour le de sacramentis, mais dont la paternité lui serait discutée.
Les oeuvres de
saint Ambroise nous font penser à
Fénélon ; on comprend qu'il ait gagné tant d'ämes à la virginité.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Ambroise
Histoire de la religion Catholique
Posté : 04 oct.06, 08:37
par Rene
Les poètes chrétiens
Le premier en date est Juvencus, qui a laissé un chant évangélique composé vers 330.
Un autre espagnol, Prudence, a écrit des oeuvres plus considérables ; outre ses deux livres contre Symmaque à propos de l'affaire de l'autel de la Victoire, sa Psychomachia, ou vertus chrétiennes et vices paiens se livrent d'allégoriques combats, il faut citer le Liber Cathemerinon, recueil de douzes odes pieuses destinées à célébrer les diverses heures de la journée, et le de peristephanon, ou livre qui chante la gloire des martyrs romains et espagnols.
L'église a emprunté plusieurs hymnes au Cathemerinon ; Quicumque Christium quaeritis (Transfiguration)
O sola magnarum urbium (Epiphanie), Audit tyrannus ansius, et Salvete flores (saints Innocents)
Saint Paulin a surtout chanté saint Félix de Nôle ; beaucoup moins lyrique que Prudence.
Le début du V siècle verra Sedulius, qui dans son Pascale carmen, chanta les miracles de Notre Seigneur.
L'importance historique de ces poèmes chrétiens devait être considérable ; de Rome ils passeront en pays barbare, et l'influence de Sedulius et Juvencus, par exemple, se fera longuement sentir chez les Francs et les Anglos-Saxons.