T a écrit :1) C'est le Père qui décide qui vient à Jésus
2) Quand le Père décide que quelqu'un doit venir à Jésus, il vient à Jésus et Jésus l'accueillera
3) Tous ceux que le Père donne à Jésus seront sauvés (ressuscités), sans exception
4) Pour être sauvée, une personne doit venir à Jésus, croire en Jésus
Voyons voir ce raisonnement.
1) C'est le père qui décide qui vient à Jésus.
Evidemment, tous les chrétiens le savent. Absolument personne n'imagine que le Père est étranger à cette phase importante.
Seulement raisonnez sur cet exemple.
Si je vous dis qu'un chef d'entreprise décide qui il va embaucher, en déduirez vous qu'il a prédestiné depuis toujours les employés de sa boite.
Ainsi, vous vous direz plutôt que ce patron va étudier les dossiers de chaque postulant et choisir en fonction de ses aptitudes.
A ce stade choisir n'est pas prédestiner.
2) Quand le Père décide que quelqu'un doit venir à Jésus, il vient à Jésus et Jésus l'accueillera
Effectivement, Dieu appelle et agit pour que l'appelé vienne à Jésus. Pour autant , cela ne suppose pas la prédestination.
Quand un homme rentre en contact avec le christianisme, Dieu observe ses réactions et juge son cœur. S'il considère que cet homme est éligible, il l'appelle et Jésus va ensuite s'en occuper.
Seulement, et encore une fois, cette phase peut parfaitement se faire sans prédestination de l'individu mais simplement suite à une observation de Dieu de ses sentiments au contact de la vérité.
3) Tous ceux que le Père donne à Jésus seront sauvés (ressuscités), sans exception
Ici Thomas déforme le texte . Jésus s'engage
pour lui-même, il dit :
je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi.
Reprenons notre exemple du patron. Ici le patron s'engage , la rupture ne viendra pas de lui. JE ne le mettrais pas dehors, dit-il. .
Jésus ajoute :
je ne perde aucun de tous ceux qu’il m’a donnés
Une nouvelle fois, Jésus indique ce à quoi il s'engage. Il ne perdra personne. Ou si vous préférez , ce ne sera pas de ma faute.
Reprenons ces deux bouts de phrases :
je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi. Je ne perdrai aucun de tous ceux qu’il m’a donnés
Un témoin de Jéhovah , tout comme un catholique , un orthodoxe est très à l'aise avec cette formulation qui explique l'intention magnifique de Jésus de tout faire pour ne pas perdre ou chasser ceux que son père lui envoie.
Seulement, ici, Jésus parle de ce que lui, Jésus, pourrait faire par erreur, inattention, négligence avec les brebis que lui donne son Père.
Chasser ou perdre dans ce cas serait des erreurs de Jésus et tout comme un berger, puisque c'est l'exemple de Jésus dans cette parabole, prenait soin des brebis qu'un maître lui avait confié, Jésus affirme ici tout le sérieux qu'il mettra dans son travail. En d'autres termes, si une brebis partait, ce ne serait pas parce qu'il aurait négligé sa responsabilité.
Car n'oublions pas cette phrase de Paul :
Car si nous (moi aussi, Paul) pratiquons le péché volontairement après avoir reçu la connaissance exacte de la vérité, il ne reste plus pour les péchés aucun sacrifice, mais il y a une certaine attente terrible du jugement et une indignation ardente qui va consumer les adversaires de Dieu .
C'est pourtant très clair.
Souvenez vous de ce texte :
Jéhovah dit encore à Moïse : « J’ai vu que c’est un peuple obstiné. Maintenant donc, laisse-moi faire : je vais les anéantir dans ma colère ardente et, à leur place, je ferai de toi une grande nation. »
Ce texte nous montre Dieu réfléchissant à voix haute pour remplacer définitivement et radicalement le peuple d'Israël qu'il avait pourtant choisi lui-même par un autre peuple à cause d'un péché grave (adoration du veau d'or).
N'est ce pas exactement ce que Paul explique qu'il se passerait si un appelé commettait un péché grave ?
Tous ces textes doivent s'harmoniser et ne surtout pas se contredire. Et la seule solution est celle-ci : Ce ne sera jamais de la faute de Jésus si une brebis s'en va, il ne sera pas responsable de l'avoir perdue ou chassé sans raison, mais par contre, cette brebis, si elle péchait volontairement contre Dieu, n'aurait plus sa place..
C'est la seule et unique explication qui ne contredise aucun des textes cités .
4) Pour être sauvée, une personne doit venir à Jésus, croire en Jésus
Tout à fait le texte dit :
toute personne qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle
Seulement retenez la chronologie. La personne doit voir le fils et avoir foi en lui. Puis, quand Dieu constate cette foi véritable, alors il décide d'offrir la vie éternelle.
La prédestination inverse le processus. Dieu crée la foi chez l'individu en même temps qu'il l'appelle. La foi n'est plus ce qui décide Dieu à élire , elle arrive en même temps que l'élection.
C'est donc une foi fabriquée, qui n'est plus ce qui sauve, alors que le texte est formel, c'est la foi qui pousse Dieu à choisir.
En fait, la prédestination est une doctrine faite par et pour des gens qui ne saisissent pas les subtilités et les nuances des textes. Pour eux , dire qu'on ne peut pas perdre ses clés, implique qu'on ne peut pas nous les voler, ou alors dire qu'on ne chassera pas les brebis données par Dieu implique que Dieu ne pourrait pas nous dire qu'il n'en veut plus, car, remarquez bien, si Jésus dit qu'il n'en perdra aucune, le texte ne dit rien sur Dieu qui pourrait donc changer d'avis.
C'est trop important et en fait c'est plutôt une bonne nouvelle pour vous, lecteurs, car si vous n'étiez pas élus, vous avez encore toutes vos chances d'être sauvés.
Maintenant, je constate que Thomas et plus encore Avatar, sont sur un mode agressif. Je vous fais remarquer que je respecte les individus et que si la prédestination était la vérité, elle n'aurait pas besoin, pour être défendue, que ma personne soit attaquée comme je viens de le lire.
Je reviendrais bien sur sur le sujet.. La réponse de Thomas comporte beaucoup de points sur lesquels je veux revenir, mais petit à petit pour éviter les gros pavés..