Re: On ira tous au Paradis
Posté : 10 juin24, 04:39
Forum Inter-Religieux de sociologie religieuse francophones
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Je m'interroge sur cette intervention lapidaire.
Bonsoir Pauline,pauline.px a écrit : ↑19 juin24, 06:12 Bonjour à toutes et à tous,
Je m'interroge sur cette intervention lapidaire.
En fait, j'ai bien de la misère à comprendre l'argument "justice" puisque parmi les monothéistes la plupart croient en la miséricorde divine.
Personnellement je considère que Justice et Miséricorde sont nécessairement dans un rapport dialectique :
Dans nos sociétés humaines,
Si par pitié ou par miséricorde ou tout autre raison une autorité supérieure gracie quelqu'un est-ce que cela contrevient à la justice ou bien est-ce que cela fait partie de la justice ?
Mon sentiment est que si l'on croit en la pitié ou en la miséricorde ou en l'oubli ou au pardon...
si l'on admet l'éventualité et même la légitimité d'une grâce, alors que vaut l'argument "Justice" ?
Question subsidiaire : que signifie le mot χαρις, en Jean 1:17
Jean 1:17 οτι ο νομος δια μωυσεως εδοθη η χαρις (δε) και η αληθεια δια ιησου χριστου εγενετο
17 Car la Loi a été donnée par Moïse ; la ????? et la vérité advinrent par Jésus Christ.
À vous lire,
Très cordialement
Votre sœur
pauline
J’entends par là que Dieu ne se fait pas voir ici-bas. C’est ce qu’indiquent certains passages coraniques (par ex. Coran 6:103, 42:51) et hadiths, par ex.: "Apprenez qu'aucun d'entre vous ne verra son Seigneur avant la mort" (authentique de Muslim). Pour communiquer sa volonté ou instruire l’humanité, Il envoie des prophètes et messagers, qui sont des modèles à suivre. Il ne prend pas des formes, humaines ou autres, pureté à Lui, à cette fin. Mais il est d’autres raisons selon moi, celles-ci entre autres:pauline.px a écrit : ↑09 juin24, 04:50 je ne sais pas trop ce que vous entendez par "sans qu’il interfère directement".
Votre question suppose que sa volonté n’a rien à voir dans la création de cet enfer éternel sachant que, dans votre texte, c’est Lui qui l’a préparé. Elle sous-entend également que son succès et ses sentiments dépendent du choix que feront les hommes et de l’endroit où ils finiront... Quant à moi, la souffrance éternelle est la conséquence naturelle du choix —pris en toute connaissance de cause— de s'éloigner de cette source de toute joie et toute miséricorde: Dieu ! Si YHWH ne veut pas respecter le libre arbitre humain, alors il y a un problème…a écrit :La question est de savoir si Y.HWH va connaître la frustration et acceptera "sans interaction" que Sa volonté soit éternellement bafouée par les prisonniers d’un enfer éternel ?
Ce questionnement, dans Job, part, quant à moi, d’un postulat discutable.pauline a écrit :Le livre de Job témoigne notamment d’un différend mi-anthropologique mi-philosophique : « N’est-ce pas par pur intérêt que l’humain craint D.ieu ? » qu’Il soit béni !
Autrement dit: le Satan prétend qu’il n’y a aucun croyant mu par un élan du cœur. Pour lui tous les humains sont hypocrites et leur fidélité n’est qu’apparence et leur soumission n’est que calcul,
par exemple la peur des tourments de l’Enfer en motive beaucoup, d'autres sont séduits par la promesse d'un Paradis et le reste choisit la prudence...
Au test de la réalité, cela veut dire qu'il n'y en a pas autant qu'on le voudrait qui ont présentement la crainte de dieu... Cela change-t-il vraiment quelque chose quand les bruits de guerre empêchent justement de passer une nuit rassasiée?Serviteur d'Allah a écrit : ↑29 juin24, 04:00 Proverbes 19:23 : "La crainte de l'Éternel mène à la vie, et l'on passe la nuit rassasié, sans être visité par le malheur."
Ce que vous pensez être la perfection divine et la vraie perfection divine, ce n'est pas la même chose. Cette dernière est tawqifi: elle doit être inspirée ou communiquée par Dieu, à ses envoyés, puis puisée dans le texte supposé révélé, pour être objective et vraie pour celui qui y croit, et non un tas de spéculations subjectives ou de philosophies. D’où le fait qu’il faut toujours s’en tenir au texte, pour ne pas s’éloigner de cette supposée vérité. En l’espèce, la bible prévoit expressément l’éternité en enfer, pour certains hommes. Ça ne convient peut-être point à certains chrétiens, voire ça les choque, mais pour autant, cela ne les autorise pas à prendre cette volonté pour imperfection… sauf à vouloir préférer ses passions à ce que Dieu dit et est vraiment.a écrit :Peut-on douter que le projet divin ne soit pas la perfection ?
Pour ma part, aimer Dieu, c’est l’aimer pour tout ce qu’Il est: Bonté, Amour, Puissance, Justice, Générosité, etc. Mais aussi pour la manifestation de ces attributs ici-bas et dans l’au-delà: guidance vers le bonne voie, don de la subsistance, le pardon, don de la vie éternelle dans l’au-delà, etc. Mettre ceux-ci de côté, lesquels nous le font connaître, c’est ne pas croire en grand-chose finalement. Le musulman l’aime parce qu’Il nous aime aussi; il est le Proche dans le Saint-Coran, lequel, dans la tradition, se hâte vers le serviteur qui vient à Lui. "Si mon serviteur vient à Moi en marchant, Je viens à lui avec empressement", Authentique de Boukhari.a écrit :Quel D.ieu, béni soit-Il, pourrait Se satisfaire de ne pas être aimé pour Lui-même mais seulement craint pour Sa Toute-Puissance ?
Que voulez-vous dire par "aimé pour Lui-même"?
Il faut nous expliquer, dans ce cas, en quoi une peine temporaire, au terme de laquelle lui aussi serait relâché, ne serait pas une victoire du Satan? Si Dieu, exalté soit-Il, doit libérer ceux qui ont perpétré les plus grands méfaits, pourquoi pas le Diable également? Ferait-il des exceptions?a écrit :Dans une peine éternelle, je peine à ne pas percevoir une victoire du Satan.
"Je n’accepte pas votre idée de mettre le Créateur et la Créature sur un plan d’égalité." ^^a écrit :J’ai été profe…
Et mon expérience est que si mes "interactions" avec un élève se terminent par une sanction sans réconciliation ni nouveau départ c’est un échec pour moi, et non pas pour l’élève, car il est sous ma responsabilité, c’est moi l’adulte, c’est moi l’éducatrice, c’est moi qui doit maîtriser la situation.
Selon des exégèses, il s’agit de l’attitude manifestée par l’homme après avoir accepté d’être dépositaire de cette responsabilité. Il s’est montré négligeant, ignorant et transgresseur envers son Seigneur et lui-même. Vous pouvez faire le parallèle avec ce qui est dit d’Adam dans sourate 20: "En effet, Nous avons auparavant fait une recommandation à Adam; mais il oublia; et Nous n'avons pas trouvé chez lui de résolution ferme". Ceci est l’avis le plus correct et cohérent pour moi. Le passé en langue arabe peut exprimer aussi le futur immédiat/imminent, la conséquence, etc., pour information.a écrit :Selon ce texte, une divinité omnisciente proposa à un être transgresseur et ignorant une immense responsabilité.
Aussi je regrette qu’elle lui fût proposée.
Vos réponses suggèrent tout autre chose: condamner certains à l’éternité en enfer serait imperfection pour Lui, alors que vos textes et les principales Églises sont ne sont pas de cet/votre avis.a écrit :C’est assez compliqué pour un humain de savoir ce qui relève de la perfection divine et ce qui l’entacherait.
L’attribut qu’est la capacité à créer est éternel. Il n’a donc pas changé en faisant la Création. Parmi ses noms dans le Coran, il y a Al-Khâliq et Al-Khallâqa écrit :Voulez-vous dire que le Créateur avant Sa création est imparfait ?
Ou bien que c’est par inadvertance qu’Il a créé ?
La mort, l’ignorance, la souffrance, la jalousie, la maladie pourraient donc être perfection s’agissant de votre divinité? Comme je l’ai déjà expliqué auparavant, la souffrance chez l’homme est inséparable de l’impuissance et de l’ignorance, on ne peut donc pas partir de la créature pour concevoir le Créateur, gloire à Lui.a écrit :Néanmoins ce qui est "faiblesse" ou "défaut" chez l’humain imparfait ne peut-il pas être pur et parfait chez D.ieu ?
Pas du tout, elle explique seulement ce qui est indiqué succinctement dans nos textes, Coran et tradition, en justifiant le pourquoi de cela. Quant à la richesse de l’humain, celle-ci n’est pas forcément une qualité pour Dieu, à moins de le concevoir à notre image, pureté à Lui. La dépendance d'autrui, la honte, le regret (d'avoir fait ce qu'il ne fallait pas), la souffrance, l'instinct de survie (poussant jusqu'à tuer parfois), le fait de faire la guerre (pour destituer un tyran, mettre un terme à un mal), l’erreur (lorsqu’elle nous permet d’apprendre), etc. sont des richesses chez l’humain. Les attribuez-vous à votre dieu, ou bien seulement ce qui convient aux théologies et aux doctrines chrétiennes?a écrit :Votre théologie n’est pas apophatique car elle en dit beaucoup trop sur l’Être Divin.
Elle semble inspirée par une anthropologie pessimiste où tout ce qui fait la richesse de l’humain vis-à-vis de toute la Création vous paraît radicalement impur comme si son Créateur n’avait pas voulu bien faire.
Ma foi n’est nullement adhésion à un catéchisme, elle est confiance absolue en la Personne décrite par le Très Saint Évangile.Serviteur d'Allah a écrit : ↑29 juin24, 02:37 Avant de répondre à vos commentaires, je tiens à rappeler la position de l’Église orthodoxe quant à cette question (l’éternité en enfer).
Oui.. c’est la réponse classique aux sceptiques.Serviteur d'Allah a écrit : Ceci parce que se révéler pleinement, c’est s’imposer à l’homme et le forcer à admettre l’évidence.
Le verbe grec correspondant à "adorer" est προσκυνεω et comme son étymologie le prouve (κυων = chien) c’est un verbe très fort et très concret : c’est "se prosterner", c’est manifester en acte sa confiance, son respect et son amour.Serviteur d'Allah a écrit : Jean 4:23:
"Mais l'heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car ce sont là les adorateurs que le Père demande. Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent l'adorent en esprit et en vérité."
En fait,Serviteur d'Allah a écrit :Enfin, c’est donner une fausse image de Lui-même, et par là mentir, que de se révéler par des apparences créées et imitées, l’homme ne pouvant soutenir sa présence ici-bas.
Je ne crois pas.Serviteur d'Allah a écrit :S’il a été donné à l’homme la raison et l’intelligence, c’est pour faire des efforts par lesquels approcher la vérité
Oui, je crois que D.ieu, béni soit-Il, est Amour et que, omniscient, Il n’a pas créé les pécheurs pour qu’ils souffrent éternellement. Je ne Le crois pas capable de cette indifférence.Serviteur d'Allah a écrit :Elle sous-entend également que son succès et ses sentiments dépendent du choix que feront les hommes et de l’endroit où ils finiront...
L’hébreu et le grec ne connaissent pas le mot philosophique "éternité".Serviteur d'Allah a écrit :En l’espèce, la bible prévoit expressément l’éternité en enfer, pour certains hommes.
Voilà donc un point de divergence fondamental :Serviteur d'Allah a écrit :Le musulman l’aime parce qu’Il nous aime aussi; il est le Proche dans le Saint-Coran, lequel, dans la tradition, se hâte vers le serviteur qui vient à Lui. "Si mon serviteur vient à Moi en marchant, Je viens à lui avec empressement", Authentique de Boukhari.
Il suffit qu’il se repente, fasse amende honorable et admette qu'il s'est fourvoyé en affirmant que D.ieu, béni soit-Il, ne Se fait respecter que pour Ses bénédictions et par la crainte des malheurs.Serviteur d'Allah a écrit :Il faut nous expliquer, dans ce cas, en quoi une peine temporaire, au terme de laquelle lui aussi serait relâché, ne serait pas une victoire du Satan?
En effet je suis convaincue que le Créateur a le goût de ne pas pérenniser les erreurs que les créatures commettent, comme celle qui consiste à s'enfermer dans une démarche de sanction qui ne corrige pas.Serviteur d'Allah a écrit :Je n’accepte pas votre idée de mettre le Créateur et la Créature sur un plan d’égalité.
Pensez-vous que le Créateur a été surpris ?Serviteur d'Allah a écrit :Selon des exégèses, il s’agit de l’attitude manifestée par l’homme après avoir accepté d’être dépositaire de cette responsabilité. Il (Adam) s’est montré négligeant…
C’est simple, il m’est difficile de penser que le Créateur serait satisfait d’avoir créé la souffrance sans fin puisque je lis :Serviteur d'Allah a écrit :Vos réponses suggèrent tout autre chose: condamner certains à l’éternité en enfer serait imperfection pour Lui
Je n’ai pas parlé de ça mais des émotions comme la compassion, le plaisir, la joie…Serviteur d'Allah a écrit :La mort, l’ignorance, la souffrance, la jalousie, la maladie pourraient donc être perfection s’agissant de votre divinité?
"Forcément" ??? pourquoi caricaturer ?Serviteur d'Allah a écrit : Quant à la richesse de l’humain, celle-ci n’est pas forcément une qualité pour Dieu
D'où les questions du moment où cet enfer a été créé, et par qui?
Il apparait tardivement, marginalement, dans la Bible juive (et encore, si on considère que 2 Macchabées en fait partie). C'est pour punir la méchanceté plutôt que l'incroyance, comme d'ailleurs ses homologues grec ou égyptien.ronronladouceur a écrit : ↑04 juil.24, 05:50 D'où les questions du moment où cet enfer a été créé, et par qui?
La confiance en quelqu’un ou quelque chose, c’est subjectif, on ne s’en prévaut pas comme argument...pauline.px a écrit : ↑04 juil.24, 05:18 Ma foi n’est nullement adhésion à un catéchisme, elle est confiance absolue en la Personne décrite par le Très Saint Évangile.
Savoir que Dieu existe et le voir/connaitre "pleinement" sont deux choses différentes.a écrit :Toutefois, le Satan sait que D.ieu, béni soit-Il, existe et ce savoir n’induit ni confiance ni fidélité.
Aussi, croire que D.ieu, qu’Il soit béni, existe ne me paraît pas très important, c’est d’ailleurs un des enseignements de la parabole du Jugement Dernier que vous avez évoqué par le biais du catéchisme.
En hébreu, plusieurs verbes peuvent être utilisés pour parler d’adoration, dont le premier sens est "se prosterner". On a shachah (l’un des plus utilisés dans le Tanakh), hishtaḥawayah, et quelques fois cegid… Si l’adoration de Dieu est liée au fait de se prosterner le visage contre terre (vous pouvez consulter https://www.jewishencyclopedia.com/arti ... n-forms-of), c’est parce que, au moyen de ce geste, on fait montre d’humilité et de soumission devant Lui, ainsi que de reconnaissance de son élévation par rapport à nous. Dans Genèse 22:5, par exemple, Abraham adore Dieu en se prosternant par terre:a écrit :Le verbe grec correspondant à "adorer" est προσκυνεω et comme son étymologie le prouve (κυων = chien) c’est un verbe très fort et très concret : c’est "se prosterner", c’est manifester en acte sa confiance, son respect et son amour.
On peut aussi se prosterner par conviction, gratitude, amour, vénération, humilité devant sa Grandeur comme le faisait les prophètes, paix sur eux ? C’est ce que faisait notre modèle, Mohammed pssl qui, ému dans ses salât/prières, pleurait même, Le remerciant pour Sa Grâce et Sa Bonté. Certains, d’ailleurs —les adeptes du courant mystique de l’islam— voient en lui le soufi par excellence ^^, le modèle à suivre pour s'approcher de Dieu, car incarnant toute la tradition prophétique monothéiste, par sa façon d’adorer (salât/prière, sacrifices, pèlerinage, aumônes, bonnes œuvres).a écrit :Évidemment on peut se prosterner pour d’innombrables mauvaises raisons : ritualisme, lâcheté, flagornerie, calcul, ostentation…
Il faudra nous dire, dans ce cas, ce qu’il a révélé de Lui, à l’homme pieux, qu’Il n’a pu révéler sans se montrer "véritablement"? Si, béni soit-Il, a pu montrer aux hommes qu’il est extrême Amour, Gloire, Générosité, etc., sans se manifester aux sens, pourquoi aurait-il besoin de faire volte-face? En outre, en quoi êtes-vous plus avancés que les autres maintenant qu’il s’est "véritablement" montré à vous? Je dis cela parce que j’ai assez discuté sur ce forum avec ceux qui tiennent cette opinion pour savoir qu’ils n’en savent pas plus que les autres, et même avancent souvent des choses étranges ou erronées…a écrit :vous mettez en cause les aptitudes de D.ieu, béni soit-Il, incapable à vos yeux de révéler véritablement ce qui serait accessible à l’humain pieux. (Le sceptique trouvera toujours le moyen de douter)
n dirait que, pour vous, puisque l’humain est incapable de réaliser d’image véritablement fidèle de quoi que ce soit alors D.ieu, qu’Il soit grandement béni, serait incapable Lui aussi de nous offrir une image fidèle de Lui-même.
Ce n’est pas une question de capacité, mais de fidélité à ce qu’Il est. Tout comme un océan ne devient pas une algue microscopique pour se faire malmener par les vagues ou les poissons, le Créateur, gloire à Lui, ne devient pas une image terrestre finie, pour se faire maltraiter, car cela est contraire à toute gloire, transcendance, majesté... Si Lui n’a pas de genre et ne peut être humilié, diront-nous qu’une personne terrestre sexuée et humiliée est une représentation fidèle de Lui-même? Il n’y a que par l’embellissement de l'erreur qu’on arrive à concevoir cela. Donner une image terrestre de Lui, en outre, c’est faire fi de ce qu’il a défendu depuis toujours, et par là se contredire. Si même se montrer comme un ange n’est pas digne de sa Gloire, Pureté et Grandeur, que dire d’une représentation terrestre contenue dans une forme charnelle, portant des organes (de vision, d’ouïe, de reproduction et j’en passe)… Se fasciner pour des images représentant le Créateur ou les adorer (en la circonstance, on adore aussi la forme terrestre revêtue), c’est parmi les le premiers interdits dans l'AT! Lisez Deutéronome 4:15-19 et Exode 20:4-5 pour connaître ce qu’il dit des images.a écrit :Pourquoi serait-Il incapable du défi "Ne pas donner une fausse image de Lui-même" que vous Lui présentez ?
Pour ne pas tomber dans le suivisme et l’imitation des hommes, il convient de soumettre sa foi à la raison saine et chercher Dieu par celle-ci. Cela afin de prévenir l’égarement des passions, lesquelles, par fascination pour des hommes importants ou des images qui leur paraissent belles, en viennent à adorer tout et n’importe quoi. Certaines célébrités et stars du cinéma, par exemple, sont littéralement qualifiées de dieu ou déesse, leurs adorateurs pensant suivre leur cœur en les désignant ainsi… Idem, on adorait autrefois des hommes prestigieux et des phénomènes naturels, à la foi par fascination et ignorance, pensant que ce sont des divinités manifestées sur terre, vu leur impact ou leurs réalisations. Tous les égarements passés viennent de là, lesquels le monothéisme a combattus en enseignant un Dieu transcendant, invisible ici-bas, au-delà des formes anthropomorphiques, du genre et des limites. La raison saine et le savoir sont donc indispensables en matière religieuse. Mais pour ne pas tomber dans l’excès, il faut aussi toujours s’en rapporter au texte révélé, ouvrir son cœur devant le miracle de la création et chercher à voir Celui qui a tout fait tout cela dans son œuvre.a écrit :Je crois au contraire que "raison et intelligence" sont la source de toutes les hérésies et autres élucubrations religieuses.
a écrit :Je pense que la voie vers D.ieu, qu'Il soit béni, est la voie du cœur et non pas de l'intelligence.
Paul s’est-il trompé donc en disant:a écrit :Oui, je crois que D.ieu, béni soit-Il, est Amour et que, omniscient, Il n’a pas créé les pécheurs pour qu’ils souffrent éternellement. Je ne Le crois pas capable de cette indifférence.
En concluez-vous, dans ce cas, que le sens philosophique (sans début et sans fin) ne doit pas être attribué à l’Éternel, étant donné que "El-Olam" est l’un de ses noms dans la Bible? Quant au royaume des cieux, il n’aurait donc pas le sens "sans fin" selon vous? En ce qui me concerne, c’est l’idée qu’évoquent les mots et le contexte qu’il importe de prendre en compte, pas la lettre. C’est l’idée que cela ne se terminera pas qu’il faut retenir, ce à quoi fait allusion Jésus dans "la géhenne où leur ver ne meurt point et où le feu ne s'éteint point" et dans Apocalypse, par "aux siècles des siècles".a écrit :L’hébreu et le grec ne connaissent pas le mot philosophique "éternité".
L’hébreu holam ( עולם ) vient d’une racine qui signifie "caché", "secret" et le grec αιων s’il vient de l’adverbe "toujours" est néanmoins polysémique puisqu’il est souvent traduit par "siècle".
Je doute que cela soit biblique, car il se trouve des gens qu’il n’aime pas. Par exemple, il haïssait Ésaü avant même qu’il n’ait vu le jour! C’est ce qu’indique Romains 9:12-18, par référence à Malachie 1:3:a écrit :Je crois que D.ieu, qu’Il soit grandement béni, aime toutes Ses créatures et non pas seulement celles qui L’aiment.
En quoi leur préparer des tourments pour des "siècles" serait un mal plus acceptable que de les y jeter pour toujours? Une minute en enfer est déjà insupportable, je vous le rappelle...a écrit :Des êtres tourmentés sans fin, c’est un mal sans fin.
Le Créateur respecte le libre humain et donne à chacun la voie qu’il a voulu suivre. Passer son temps, indéfiniment, à essayer de faire entendre raison à l’homme, ça revient à lui forcer la main. Cela n’est possible que dans le cas où la réincarnation existerait, infiniment… Ceci parce que le seul endroit où l’on peut exercer sa libre volonté, sans que le Créateur nous force à quoi que ce soit, c’est au cours d’une vie terrestre/humaine. Il faut que l’homme n’ait pas fait l’expérience du paradis et de l’enfer, pour ne pas qu’il soit contraint à la foi. Votre position, qui veut le passage par le feu soit un moyen pour corriger l'homme, ce n'est rien d'autre contrainte àla foi, non soumission volontaire du cœur! D’où le fait qu’il n’y a plus de retour possible en arrière dans le Livres saints. Sinon, la vie, la responsabilité et la libre volonté n’ont plus de sens, car quoi que l'on quoi fasse, on sera de toute façon sauvé un jour ou l'autre.a écrit :En effet je suis convaincue que le Créateur a le goût de ne pas pérenniser les erreurs que les créatures commettent, comme celle qui consiste à s'enfermer dans une démarche de sanction qui ne corrige pas.
Argument émotionnel qui se fonde sur le ressenti humain…a écrit :C’est simple, il m’est difficile de penser que le Créateur serait satisfait d’avoir créé la souffrance sans fin puisque je lis:
Ezékiel 18:32 En effet, je ne prends point plaisir à la mort de celui qui meurt, dit le Seigneur Y.HWH ; convertissez-vous et vivez !
Qu’entendez-vous par faiblesse chez l’humain?a écrit :Au sujet de ce qui est "faiblesse" ou "défaut" chez l’humain imparfait et qui pourrait être force, pureté et perfection chez D.ieu ?
Sur quel critère objectif jugez-vous de ce qui est élevé et ce qui ne l’est pas? L’objectivité des qualités et des valeurs ne procède-t-elle pas du Créateur et de ses actions? Partir de l’humain pour dire ce qui est bien pour Lui, c’est concevoir une divinité à notre image. En outre votre raisonnement est facilement réfutable : lorsque la divinité biblique a exhaussé le souhait d’Élisée dans 2 Rois 2.23-24, envoyant un ours pour déchiqueter quarante-deux enfants, en concluez-vous qu’elle a des traits aussi peu élevés que ceux des hommes? C’est pourtant ce que suppose votre raisonnement? Pourquoi ne pas simplement ramener ces jeunes gens à la raison, par la sagesse et l’instruction, eux qui ont toute la vie devant eux, puisqu’elle en a la capacité selon vous? Pourquoi choisir de les faire mourir horriblement pour des mots alors qu’elle aurait pu les sauver?a écrit :En définitive, la question est de savoir si le Créateur peut présenter des traits moins élevés que ce que Sa création a de plus élevé.
Et si l'humain ne peut distinguer le haut et le bas, que peut-il distinguer entre le bon et le mauvais ?