agecanonix a écrit : ↑04 avr.20, 23:55
En fait, Benfis, tu veux absolument faire entrée un chameau par le trou d'une aiguille.
Seule la version Sacy va dans ton sens.
Je préfère Segond ou quelques autres car la clé est le mot "usurper"..
Jamais ce mot n'aurait été utilisé si l'égalité de Jésus avec Dieu était acquise et allait de soi.
La phrase a une structure, une construction .
Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ,
τοῦτο ⸀φρονεῖτε ἐν ὑμῖν ὃ καὶ ἐν Χριστῷ Ἰησοῦ,
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lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu,
ὃς ἐν μορφῇ θεοῦ ὑπάρχων οὐχ ἁρπαγμὸν ἡγήσατο τὸ εἶναι ἴσα θεῷ,
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mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et ayant paru comme un simple homme,
ἀλλὰ ἑαυτὸν ἐκένωσεν μορφὴν δούλου λαβών, ἐν ὁμοιώματι ἀνθρώπων γενόμενος· καὶ σχήματι εὑρεθεὶς ὡς ἄνθρωπος
La construction est donc celle-ci .
Imitez Jésus qui , malgré que .
proposition A..n'a pas fait ceci
proposition B ...mais au contraire a fait ceci..
proposition C.......
Il faut donc que la proposition B soit l'exacte contraire de la proposition C, malgré la proposition A..
La proposition C indique que Jésus s'abaisse en prenant la forme d'un esclave..
La proposition B doit donc être ce que Jésus aurait pu faire, mais en désaccord avec le principe énoncé par Paul au verset 4 et 5 de ce chapitre, savoir considérer qu'il est inférieur à quelqu'un dont il aurait pu usurper une égalité de par le fait de la proposition A .
Si le texte n'avait pas utilisé le mot "usurper", tu aurais raison, mais ce mot n'a rien à faire dans l'explication.
Ainsi, Jésus n'a pas considéré comme une proie à arracher une égalité avec Dieu. S'il l'avait considéré, d'une part il n'aurait pas eu à arracher cette égalité comme une proie si elle était reconnue par tous comme légitime. et d'autre part, quel besoin aurait eu Jésus à ne plus se croire égal au père si c'était vrai.
Ce serait un non débat au ciel si Jésus était naturellement l'égal du Père.
Et ensuite le moment de la proposition B est capital. A quel moment Jésus refuse t'il d'usurper une égalité avec Dieu ?
Sur terre ou dans les cieux ? Dans la mesure où la démonstration de son état d'esprit consiste à venir sur terre, alors l'humilité de Jésus se produit au ciel. Il est humble et en conséquence il décide de prendre la forme d'un homme.
L'humilité de Jésus est donc constatée au ciel...
Et enfin, le texte ne dit pas que Jésus refuse une égalité avec le Père.. mais avec Dieu.. La nuance est capitale pour les trinitaires. Dieu, pour eux, est constitué de 3 entités. Or Jésus ne veut pas usurper une égalité avec Dieu, et non pas le Père.
Il récuse donc une égalité avec l'entité globale dont il ferait partie.
Benfis, je n'espère pas te convaincre, je sais que tu n'accepteras jamais de changer d'avis. Par contre, notre lecteur peuvent raisonner sans avoir à manger leur chapeau.
amitié.