Posté : 01 juin04, 08:18
Salut Septour,
Non, tu as tout à fait raison! Mais je pense l'avoir déjà dit avec suffisamment de conviction, non ? En effet, les églises ont trop souvent joué sur le tableau du moralisme que je dénonce. C'est, en fin de compte, la tentation permanente des églises: c'est si facile de codifier un comportement car on peut mieux policer les gens. Mais je dénonce cette attitude car je lacrois aux antipodes du christianisme.
Attention, je ne dis pas que l'homme peut vivre sans règles ou sans morale, mais ceux-ci sont factuelles et s'inscrivent dans le contingent.
L'être humain est "un animal social" et il ne saurait être question pour lui de vivre "en solitaire" comme Robinson. Sa limite sera toujours constituée par "l'autre" avec lequel il faut vivre "avec" (das mitsein, en allemand). Mais il ne peut être question de confondre les économies. Le règne de Dieu est "toujours à venir"... jusqu'à ce qu'Il revienne. En attendant, la responsabilité est totale quant à l'humanité.
Le bien et le mal comme tu dis sont des dyades, dis-tu. Dans la perspective chrétienne, il ne peut être question de dyadisme. Dieu est le Bien suprême. Point. Le mal n'est pas un principe dyadique complétant "en négatif" le Bien divin. Le Mal reste , en théologie chrétienne, un absolu intollérable et inexplicable. Bon, on peut toujours reprendre les Récits de la Genèse, mais ceux-ci n'expliquent rien au sens où on l'entend "intellectuellement" parlant. L'explication de Genèse est du type mythologique avec une construction poétique formidable permettant de rassurer plus ou moins les humains. Mais le mal n'a pas d'explication rationnelle satisfaisante. Il faut relire le livre de Job pour s'en convaincre. La question reste posée de bout en bout et lorsque Dieu intervient pour "répondre" et satisfaire la curiosité de Job, Il retourne la question à son avantage: "Où étais-tu lorsque j'ai créé le monde?" Job est invité à "contempler" l'oeuvre de la Création pour s'en satisfaire". Autrement dit, la question du mal peut se poser, mais elle reste sans réponse et nous sommes invités, ce faisant, à louer Dieu pour sa Création. Point.
Le problème réel que tu soulèves également, c'est celui de l'hoimme adulte. L'Eglise a trop souvent fréquenté les hommes de pouvoir. Elle a fait et dafait les Princes et les Rois... et ce fut de manière abusive, à mon sens. Mais elle a procédé parce qu'elle pensait être la gardienne de la Morale et que l'homme naturel a besoin que l'on pense à sa place. Elle a donc géré le temporel au lieu de ne s'occuper que du spirituel.
Le politique appartient à l'homme entièrement. Labible le déclre plusierus fois d'ailleurs... même si le lien avec le spirituel n'est jamais écarté. Mais avec Jésus, les choses ont évolué puisque les premiers chrétiens ne pensaient pas le monde entant que Cité de Dieu, au contraire des penseurs plus tardifs comme Augustin et bien d'autres.
Lorsque Constantin se "convertit" au christianisme, celui-ci devient un instrument de coercition car l'Eglise se confand alors avec l'Etat. Dès cette époque, des chrétiens ont compris le danger d'une telle alliance entre le sabre et le goupillon, alliance contraire de nature. L'EGLISE Y PERDRA DE SA CREDIBILITE ET DEVIENDRA PAR LA FORCE DES CHOSES LE CONTRAIRE DE CE QU' ELLE PRECHE.
Malheureusement, l'Eglise y perdra ses plumes aussi en devenant "un Etat", popriétaire de grands biens, on y fera carrière (cursus honorum + simonie + népotisme), elle deviendra même une Banque très riche...
Je ne vais pas refaire un cours d'Histoire de l'Eglise, mais les gens oublient vite le passé... Je rappelle donc que durant ces deux millénaires, des milliers de chrétiens ont résisté contre cette tendance césaropapiste jusqu'à aujourd'hui.
A plus tard
Non, tu as tout à fait raison! Mais je pense l'avoir déjà dit avec suffisamment de conviction, non ? En effet, les églises ont trop souvent joué sur le tableau du moralisme que je dénonce. C'est, en fin de compte, la tentation permanente des églises: c'est si facile de codifier un comportement car on peut mieux policer les gens. Mais je dénonce cette attitude car je lacrois aux antipodes du christianisme.
Attention, je ne dis pas que l'homme peut vivre sans règles ou sans morale, mais ceux-ci sont factuelles et s'inscrivent dans le contingent.
L'être humain est "un animal social" et il ne saurait être question pour lui de vivre "en solitaire" comme Robinson. Sa limite sera toujours constituée par "l'autre" avec lequel il faut vivre "avec" (das mitsein, en allemand). Mais il ne peut être question de confondre les économies. Le règne de Dieu est "toujours à venir"... jusqu'à ce qu'Il revienne. En attendant, la responsabilité est totale quant à l'humanité.
Le bien et le mal comme tu dis sont des dyades, dis-tu. Dans la perspective chrétienne, il ne peut être question de dyadisme. Dieu est le Bien suprême. Point. Le mal n'est pas un principe dyadique complétant "en négatif" le Bien divin. Le Mal reste , en théologie chrétienne, un absolu intollérable et inexplicable. Bon, on peut toujours reprendre les Récits de la Genèse, mais ceux-ci n'expliquent rien au sens où on l'entend "intellectuellement" parlant. L'explication de Genèse est du type mythologique avec une construction poétique formidable permettant de rassurer plus ou moins les humains. Mais le mal n'a pas d'explication rationnelle satisfaisante. Il faut relire le livre de Job pour s'en convaincre. La question reste posée de bout en bout et lorsque Dieu intervient pour "répondre" et satisfaire la curiosité de Job, Il retourne la question à son avantage: "Où étais-tu lorsque j'ai créé le monde?" Job est invité à "contempler" l'oeuvre de la Création pour s'en satisfaire". Autrement dit, la question du mal peut se poser, mais elle reste sans réponse et nous sommes invités, ce faisant, à louer Dieu pour sa Création. Point.
Le problème réel que tu soulèves également, c'est celui de l'hoimme adulte. L'Eglise a trop souvent fréquenté les hommes de pouvoir. Elle a fait et dafait les Princes et les Rois... et ce fut de manière abusive, à mon sens. Mais elle a procédé parce qu'elle pensait être la gardienne de la Morale et que l'homme naturel a besoin que l'on pense à sa place. Elle a donc géré le temporel au lieu de ne s'occuper que du spirituel.
Le politique appartient à l'homme entièrement. Labible le déclre plusierus fois d'ailleurs... même si le lien avec le spirituel n'est jamais écarté. Mais avec Jésus, les choses ont évolué puisque les premiers chrétiens ne pensaient pas le monde entant que Cité de Dieu, au contraire des penseurs plus tardifs comme Augustin et bien d'autres.
Lorsque Constantin se "convertit" au christianisme, celui-ci devient un instrument de coercition car l'Eglise se confand alors avec l'Etat. Dès cette époque, des chrétiens ont compris le danger d'une telle alliance entre le sabre et le goupillon, alliance contraire de nature. L'EGLISE Y PERDRA DE SA CREDIBILITE ET DEVIENDRA PAR LA FORCE DES CHOSES LE CONTRAIRE DE CE QU' ELLE PRECHE.
Malheureusement, l'Eglise y perdra ses plumes aussi en devenant "un Etat", popriétaire de grands biens, on y fera carrière (cursus honorum + simonie + népotisme), elle deviendra même une Banque très riche...
Je ne vais pas refaire un cours d'Histoire de l'Eglise, mais les gens oublient vite le passé... Je rappelle donc que durant ces deux millénaires, des milliers de chrétiens ont résisté contre cette tendance césaropapiste jusqu'à aujourd'hui.
A plus tard