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Posté : 14 févr.09, 01:36
par blaise
pas vraiment , les chances qu'une chose que nous n'avons jamais observer existe sont plus faible que celle qu'elle n'existe pas et ce n'est en rien du domaine du subjectif , soit on a:

-un monde

ou

-un monde + le ùùpwjgùqe

pour simplifier les choses tant que l'on a pas prouver l'existence du ùùpwjgùqe on fera sans (Occam) , c'est pas pour autant que j'affirme qu'il ne peut pas exister mais si on me demande si je crois qu'il existe je répondrais non car il a plus de chances qu'il n'existe pas.

plus la science avance et plus on mesure notre ignorance...ton appreciation n'est pas plus solide qu'un chateau de sable au bord de la mer

Posté : 14 févr.09, 02:27
par tguiot
plus la science avance et plus on mesure l'ignorance des croyants surtout...

mais bon, c'est un autre débat.

>Ryuujin: alors oui, il faudrait sans doute définir des athées agnostiques. Je pense franchement qu'il s'agit de la majorité des athées. Mais je suis certain qu'il existe plusieurs formes d'athéisme, tout comme il existe plusieurs formes d'agnosticisme; avec des différences parfois très subtiles, qui relèvent du détail.

Le mot "vraisemblable" que tu emploies est plus correct en effet que "crédible" ou "probable"; c'est une nuance fine, mais quand même.

Je dois approuver aussi l'idée de Baphomet qui dit que le concept de Dieu est particulièrement beaucoup plus imprégné que d'autres concepts qui partagent le même niveau de "vraisemblable". Ceux-là ne sont jamais discutés et, si ce n'est pour les gens particulièrement crédules, font adhérer un large consensus sur l'absurdité du concept. Ou, si ce n'est pas l'absurdité, sur l'inutilité d'en discuter car, quoi qu'on en dise, il s'agit d'un concept, et son existence ou inexistence n'a aucune incidence dans le monde réel.

Pour le mot "affirmer", je sous-entendais "avec l'autorité de la logique ou de la raison". Si il y a conscience d'une subjectivité, le mot "affirmer" n'est pas le mieux choisi. On dirait plutôt "donner son opinion".

Posté : 14 févr.09, 02:35
par tguiot
Tiens, je me pose une question supplémentaire: Est-ce que quelque chose appartenant à un champs hors de la raison peut avoir une influence sur quelque chose appartenant au champs de la raison?

Dans le contexte ici, Dieu est en-dehors de la raison, mais est pourtant capable de communication avec l'homme, ou de faire des miracles; choses qui appartiennent bien au domaine de la raison, non?

Si la réponse est oui, alors le fait que Dieu est en-dehors de la raison devient nettement plus discutable, puisque il existe quelque part une frontière, une interface entre le domaine de la raison et le "pas domaine" de la raison. Alors, soit on discute d'où se trouve cette frontière, soit on accepte que toute chose est du domaine de la raison...

Si la réponse est non, alors Dieu ne peut PAS être le dieu théiste, faiseur de miracles et écouteur de prières. Il peut tout au plus être le dieu déiste, dans sa version sobre.


Bon, c'est une idée qui m'est venue à l'instant et je la "jette" directement; il y a peut-être des erreurs de raisonnement... qu'en dites-vous?

Posté : 14 févr.09, 10:40
par Ryuujin
-un monde + le ùùpwjgùqe
Alors là, c'est vite réglé ! le ùùpwjgùqe n'existe pas, étant imprononcable !

Tiens, je me pose une question supplémentaire: Est-ce que quelque chose appartenant à un champs hors de la raison peut avoir une influence sur quelque chose appartenant au champs de la raison?
Ma réponse sera prévisible.
Si cette chose est surnaturelle, on ne peut rien en dire d'un point de vue rationnelle. Ta question est donc absurde ; on ne peut y apporter une réponse logique.

Si on veut développer la chose, on peut dire que tout ce qui appartient au champs accessible à la raison est logique, naturel. Donc une chose surnaturelle ne peut intervenir dans ce champs rationnel que de façon naturelle.

Ce n'est pas une question nouvelle : elle revient à se demander si le champs rationnel est exhaustif ou non : si tout peut être expliqué rationnellement, ou non.
Si oui, cela rends le champs surnaturel complètement inutile.
- soit le champs dans lequel nous sommes est entièrement rationnel, et il existe (ou non) un champs surnaturel indépendant (et donc vide d'intérêt).
- soit le champs dans lequel nous sommes n'est pas rationnel, la rationalité n'étant alors qu'une illusion. Auquel cas, rien n'a de sens de toute façon, donc bon...

Si non, cela signifie que rationnel et surnaturels sont "miscibles", qu'en remontant une chaine de causes à conséquences, on peut arriver à une conséquence sans cause rationnelle ; qu'il y a en effet une frontière, et que cette frontière elle-même n'est pas rationnelle, ce qui n'est pas nécessairement inconcevable.

Posté : 16 févr.09, 22:43
par blaise
Tiens, je me pose une question supplémentaire: Est-ce que quelque chose appartenant à un champs hors de la raison peut avoir une influence sur quelque chose appartenant au champs de la raison?

Dans le contexte ici, Dieu est en-dehors de la raison, mais est pourtant capable de communication avec l'homme, ou de faire des miracles; choses qui appartiennent bien au domaine de la raison, non?

Si la réponse est oui, alors le fait que Dieu est en-dehors de la raison devient nettement plus discutable, puisque il existe quelque part une frontière, une interface entre le domaine de la raison et le "pas domaine" de la raison. Alors, soit on discute d'où se trouve cette frontière, soit on accepte que toute chose est du domaine de la raison...

on peut repondre que la raison de dieu contient la raison humaine,
la raison humaine s'etablit sur sa force de penser et sur son observation sur l'avance des connaissances , ce qui parait raisonnable aujourd'hui ne l'etait pas forcement hier

l'interface c'est justement la foi qui permet la communication entre ces deux niveaux de raison
l'interface c est aussi en effet ,les miracle, les temoignages des chretiens, la bible, les splendeurs de la nature et tout ce qui faire soupconner l'existence d'une puissance suerieure à la notre tout ce qui depasse notre entendement ordinaire mais qui est devant nos yeux , mais que la raison humaine a du mal a comrendre et a s'aproprier


les choses hors de la raison humaine peuvent influencer la raison humaine,
ce n'est pas parceque la raison humaine ne saisit une chose que celle ci n'agisse pas

raisonnons:
si dieu existe ,que vous y croyez ou pas , ca n'empeche pas dieu d'exister et d'agir

autre exemple tout simple
vous ne croyez pas aux extraterrestes , un jour ils debarquent devant chez vous , le fait de debarquer devant chez vous est independant de ce que vous pensiez avant que votre raison vous inculquait ...la raison humaine evolue....

8-)

Re: L'agnosticisme est-il une position si raisonnable?

Posté : 02 juin09, 10:05
par tguiot
@Vicomte:

Ce topic a connu une discussion assez mouvementée. J'aime bien votre esprit méthodique et rigoureux, votre façon de penser n'est pas particulière, nous sommes nombreux à la partager, mais ce qui est particulier, c'est la façon de la présenter. J'aurais aimé connaître votre opinion sur ce sujet en particulier. Évidemment, nous sommes hors champ de la science, mais il me semble que votre obsession épistémologique (sans connotation péjorative) peut avoir quelque pertinence ici.

Pour ma part, mon avis sur la question a évolué depuis l'ouverture de ce sujet par mes soins.

Re: L'agnosticisme est-il une position si raisonnable?

Posté : 03 juin09, 01:00
par Vicomte
Bonjour Tguiot,

Je réponds donc à ton invitation.
Merci d'avoir attiré mon attention sur ce topic très riche, que j'ai lu en détail.
Globalement, j'ai l'impression que l'empoignade athées/agnostiques a surtout été virtuelle, car les idées que vous avez mises en avant montrent bien que vous divergez davantage sur les concepts et méthodes que sur la posture face à la question du surnaturel.

Il me semble que si les interlocuteurs ont pris conscience que le mot « agnostique » ne signifiait pas pour tous la même chose, ils n'ont pas tous perçu que ces variations en impliquaient également pour le terme « athée ».
Plus étrangement, si un consensus s'est mis en place pour admettre qu'en plus le mot « dieu » renvoie à des idées très variées et parfois opposées, il n'empêche que pour certains le mot « dieu » renvoie à un "quelque chose, quelque part" plus indéfinissable.
Je vais dans quelques lignes préciser tout cela mais avant je voudrais attirer votre attention sur le fait qu'il a peut-être échappé aux interlocuteurs une divergence, celle-ci très marquée à mon sens, sur le statut du discours.
Une hypothèse n'est pas une assertion, qui n'est pas une affirmation, laquelle n'est pas une information, qui diverge d'une connaissance, elle-même n'étant pas une certitude, qui n'a rien à voir avec une vérité énoncée, elle-même bien différente d'un fait établi, etc. Le discours dépend de son moment et de sa finalité.

Sur le moment :
On ne reprochera jamais à un scientifique de partir dans les délires les plus spectaculaires où peut l'emmener son imagination lorsqu'il est dans la phase abductive d'une recherche. Rappelez-vous comment Kekulé a déclaré avoir découvert la structure des molécules aromatiques, à partir d'un rêve où s'était imposée à lui la figure de l'ouroboros(1)(2). Il n'a jamais cru en l'existence d'un serpent mythique ou quoi que ce soit de ce genre.
Le moment du discours est la place qu'il prend dans l'enchaînement des éléments énoncés dès lors que l'ensemble est pensé dans sa cohérence, comme c'est le cas d'un argumentaire ou d'une étude scientifique.
Le moment de la constatation n'est pas celui de l'investigation, ni celui de l'élaboration d'une hypothèse (cf. l'exemple de l'ourobors chez Kekulé). Le moment de l'énonciation n'est pas celui de la vérification ou de la publication, etc.

Sur la finalité :
On ne reprochera pas non plus à un scientifique d'employer des stratagèmes parfois très poétiques pour tenter de permettre à autrui de conceptualiser ce qu'il a élaboré. À bien y regarder le vocabulaire scientifique est presque entièrement composés de mots externes (et les autres sont tirés de noms propres ou sont des néologismes composés eux-mêmes d'importations). Lorsque Maxwell parle de démon(3) personne ne va penser un seul instant, pas même notre camarade qui pense que les djinns sont réels, que ce scientifique a prouvé l'existence d'un démon.
La finalité du discours est le rôle qu'on lui donne en fonction d'un objectif de pensée. Une assertion n'a pas la même finalité qu'un énoncé. L'expression d'un sentiment est une finalité bien éloignée d'une clarification.

Or il me semble que des divergences sont apparues au sein du débat à partir du moment où une phrase disant d'une chose qu'elle existait n'avait pas le même moment ou la même finalité chez tout le monde.
En sciences, par exemple, il y a une énorme différence entre formuler une hypothèse et, plus tard, énoncer une théorie. L'hypothèse est un moment du travail qui demande ensuite vérification. La théorie est un énoncé final se donnant pour vrai jusqu'à amendement, révision ou preuve du contraire. L'hypothèse a pour finalité de produire un objet intellectuel en tant que candidat à une description prédictive des manifestations du réel, la vérification a pour finalité d'examiner le caractère opérant de l'hypothèse. Après bien des étapes, la théorie a pour finalité d'offrir une description du comportement des manifestations du réel en fonction de conditions énoncées, laquelle doit être vérifiable et réfutable.
Or souvent le croyant énonce "dieu existe" (ou toute autre assertion d'un fait surnaturel) en confondant le moment (l'hypothèse est déjà théorie, et la vérification devient alors confirmation puisque passant après) et la finalité (il ne s'agit pas de décrire le comportement des manifestations du réel en fonction de conditions énoncées, mais de décrire un réel fantasmé, qui pourtant doit en même temps se donner comme théorie, aboutissant à un discours autoréalisant)(4)

Cela n'est pas sans conséquence sur la définition de l'agnostique, selon qu'on considère un rejet de dieu au moment des faits, de l'hypothèse, de la vérification ou de la théorie, par exemple, ou que l'on considère ce rejet dans la finalité d'établir une certitude, d'imaginer un scénario possible ou d'énoncer ce qui est vérifiable, par exemple. C'est ce qui a fait dire à plusieurs d'entre vous qu'un agnostique était un athée en pratique (et un athée un agnostique en théorie).
Voici donc les différentes définitions de l'agnostique qui sont apparues au cours de ce débat :
Agnostique :
ag1. Qui déclare ne pas pouvoir prendre position sur l'existence ou la non existence de dieu.
ag2. Qui n'examine pas ce qui est de l'ordre du non réfutable.
ag3. Qui considère l'absolu (qu'il existe ou non) comme inaccessible à l'entendement.
ag3bis. Qui considère l'absolu comme existant mais inaccessible à l'entendement.
ag4. Qui considère indécidable la vérité des concepts issus de l'imagination dès lors qu'ils ne sont pas vérifiables par l'expérience.
ag5. Dont la raison amène à penser que dieu n'existe pas mais qu'un sentiment ou une intuition dissuade de le tenir pour vrai.
ag6. Qui considère le débat sur l'existence de dieu clos faute d'éléments probants.
ag7. Qui s'est jusqu'à présent prononcé pour l'inexistence de tous les dieux qu'on lui a défini mais ne se prononce pas pour un dieu qui serait transcendant et indéfinissable.

Symétriquement, en supposant que les mots « Agnostique » et « Athée » ne signifient pas la même chose, alors de chaque définition qui précède découle une définition du mot « Athée » :
Athée :
at1. a. Qui tient pour faux l'existence de dieu jusqu'à ce qu'on lui prouve le contraire. (Dans ce sens un bébé est athée à la naissance) ou b. Qui pense qu'il est possible de conclure que dieu n'existe pas (même s'il n'y parvient pas personnellement).
at2. Qui réfute le non réfutable.
at3. a. Qui considère l'absolu (s'il existe) comme accessible à l'entendement ou b. qui considère que l'absolu n'existe pas (et qu'a fortiori son accessibilité à l'entendement n'a pas de sens).
at3bis. a. Qui considère que l'absolu existe et est accessible à l'entendement ou b. qui considère que l'absolu n'existe pas (et qu'a fortiori son accessibilité à l'entendement n'a pas de sens).
at4. Qui considère décidable la vérité des concepts issus de l'imagination même quand ils ne sont pas vérifiables par l'expérience.
at5. Dont la raison amène à penser que dieu n'existe pas.
at6. a. Qui considère qu'il existe des éléments probants permettant de conclure à l'inexistence de dieu ou b. qui considère que clore tout débat, y compris celui de l'existence de dieu, constitue une fermeture interdisant le progrès de la connaissance.
at7. Qui considère la transcendance et l'immanence comme des erreurs épistémologiques.

Ces définitions correspondent-elles à une forme de croyance ? Remplaçons "dieu" par "Licorne rose invisible", "théière de Russell"(5), "fée", "astrologie", "métempsychose" ou tout ce que vous voulez, et voyons si ça change quoi que ce soit. Cela confirme ceci :
Les agnostiques ag3bis, ag5 et ag7 sont clairement croyants, ag1 et ag6 le sont peut-être (si remplacer "dieu" par "théière de Russel" change quelque chose) et sinon sont d'authentiques "ne se prononce pas".
ag2, ag3 et ag4 sont en fait clairement non croyants (donc athées de type at5). S'ils s'opposent à la conception athée, c'est parce qu'ils l'entendent respectivement au sens at2 (athée illogique), at3.a (position épistémologique intenable) et at4 (athée dogmatique).(6) (De la même façon pour un athée de type at1.a la position agnostique ag1 est suspecte et peut passer pour de la lâcheté intellectuelle. C'est d'ailleurs c'est idée qui a lancé le débat, je crois.)
Notons l'existence de l'athée de type at3.b (ou at3bis.b) qui passe généralement inaperçu mais qui, à mon sens, adopte la posture intellectuelle la plus cohérente compte tenu des développements de l'épistémologie ces vingt dernières années. J'y reviens dans quelques instants.

Comme vous pouvez le constater, certaines formes d'athéisme sont en effet dogmatiques et irrationnelles. Dans les faits, elles sont rarement représentées. C'est juste une question de vocabulaire. Par exemple être agnostique ag4 c'est être athée at1.a.
L'athéisme vu comme asymptote de l'investigation intellectuelle à caractère agnostique n'est pas l'athéisme vu comme dogme de l'inexistence. L'agnosticisme vu comme expression de la culture du doute n'est pas l'agnosticisme comme lieu de lutte entre la raison et le souhait.
La structure de la pensée de la majorité des croyants(7) est telle qu'ils comprennent assez bien les position ag5 et ag7 et interprètent très mal la forme d'athéisme que représentent ag2, ag3 et ag4. Il est normal qu'à leurs yeux at1.a. ou at5 apparaissent comme de la malhonnêteté intellectuelle. Et s'ils comprenaient at3.b et at7, ils ne seraient simplement pas croyants.(8)

Notons qu'on voit bien que la définition même de dieu influe sur le positionnement. J'ai relevé dans ce topic plusieurs définitions :
Dieu :
d1. Tel qu'il est décrit dans [choisissez ici un livre sacré au hasard] et selon la seule interprétation possible qui est [choisissez un courant ou un exégète au hasard].
d2. Entité personnelle capable de décision, qui a créé l'univers, écoute les prières, juge les comportements et intervient au sein de la réalité.
d3. Entité personnelle dotée de pensée qui a créé l'univers et depuis n'intervient plus du tout, laissant la causalité faire le reste.(9)
d4. Ce qui est à l'origine de [choisissez un fait vérifiable].
d5. Ensemble des assertions non réfutables par nature.
d6. Ce qui résiste à toute investigation de l'esprit. (Un « Graal épistémologique », pour reprendre Kevin Vanhoozer.)(10)

En fonction de ces conceptions, la position agnostique/athée peut bouger un peu, voire radicalement.

Il est par exemple très facile de prouver l'inexistence de n'importe quel d1. Par exemple par le paradoxe classique d'un dieu omniscient et omnipotent (il est soit l'un soit l'autre pas les deux).
Quant au dieu d6, le dieu de Spinoza et d'Einstein, il se prouve lui-même et personne ne peut être athée de ce dieu-là. Là où les cartes se brouillent, c'est lorsqu'on passe d'une définition à l'autre sans précaution.
Par exemple, si un croyant appelle "dieu" ce que les cosmologistes appellent Big Bang et démontre que ce "dieu" existe, pas de problème (à condition toutefois qu'il affirme cette existence "jusqu'à preuve du contraire"). Mais s'il affirme ensuite : puisqu'il existe, forcément il est doué de pensée (donc le Big Bang pense), il écoute les prières (donc le Big Bang écoute les prières), etc. il sera arbitrairement passé de d4 à d1.
"Dieu" est un concept protéiforme qui se faufile dans toutes les brèches. On a à peine fini de réfuter les affirmations d'un croyant qu'il est déjà parti sur autre chose. Du coup ceux qui s'en tiennent à l'univers du connaissable, rigoureux donc lents, ont toujours un temps de retard et le virus des croyances peut infecter de nombreux autres cerveaux pendant ce temps(11).

Enfin, pour finir ce tour d'horizon, j'aimerais finir par vous donner ma position.
Si je suis agnostique, c'est selon les définitions suivantes : ag2 et ag4.
Si je suis athée, c'est selon les définitions at1.a, at1.b, at3.b (ou at3bis.b), at5, at6.a, at6.b, at7.
La position at3.b/at7, qui montre que l'absolu est un concept réduisant le réel et certainement pas qui le décrit, a pour conséquence deux choses concernant dieu (défini de d1 à d4) :
- Il est possible de démontrer que ce dieu n'existe pas d'un point de vue épistémologique(12). (Ce dieu n'appartient pas au champ du connaissable et le connu est en contradiction avec lui.)
- En admettant qu'il existe "un ailleurs" où ce dieu puisse exister, tout concept, toute idée que nous formulons actuellement sur lui ne peuvent qu'être fortuits (ce serait un total hasard s'ils y correspondaient).(13)

Concernant la justification de l'idée que l'absolu n'est qu'un concept, je peux si vous le souhaitez ouvrir un nouveau topic (car il me semble que ce n'est pas le débat ici).
__________
(1) Cf. Kekulé von Stradonitz Friedrich, « Benzolfest: Rede », Berichte der Deutschen Chemischen Gesellschaft, 23 (1890) 1302-11.
(2) http://fr.wikipedia.org/wiki/Ouroboros
(3) http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mon_de_Maxwell
(4) « La preuve qu'il y a un chat invisible dans la pièce, c'est qu'on ne le voit pas. »
(5) http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9i% ... de_Russell
(6) Si j'ai bien compris, Ryuujin se considère agnostique ag2 (voire ag3bis, j'ai l'impression) et interprète la position de Baphomet comme at2, alors qu'il me semble qu'il pencherait plutôt pour at1.a, c'est-à-dire la forme ag4 de l'agnosticisme.
(7) Cf. Robert Todd Carroll , The Skeptic's Dictionary: A Collection of Strange Beliefs, Amusing Deceptions, and Dangerous Delusions, John Wiley & Sons, 2003.
(8) J'ai trouvé très drôles les interventions de XYZ qui, de temps en temps, glissait entre deux interventions auxquelles il ne suivait manifestement rien, une phrase tombant comme un cheveu sur la soupe et signifiant en substance "donc dieu existe, puisqu'on ne peut pas prouver le contraire". Si c'était intentionnel, bravo pour cet humour décalé. (Et si ce n'était pas intentionnel, toutes mes excuses, je ne me moquais pas.)
(9) Si j'ai bien compris c'est le dieu de Florent52.
(10) Cf. http://en.wikipedia.org/wiki/Kevin_Vanhoozer
(11) Je cite ici Richard Dawkins, « Is religion just a disease? », The Daily Telegraph, 15/12/1993, p. 18.
(12) La démonstration est là-bas : http://www.forum-religion.org/viewtopic ... 50&t=21802
(13) Cf. le paradoxe de la montre arrêtée.

Re: L'agnosticisme est-il une position si raisonnable?

Posté : 03 juin09, 01:59
par erwan
- Il est possible de démontrer que ce dieu n'existe pas d'un point de vue épistémologique(12). (Ce dieu n'appartient pas au champ du connaissable et le connu est en contradiction avec lui.)
c'est fou comme j'aime cette phrase !

Re: L'agnosticisme est-il une position si raisonnable?

Posté : 03 juin09, 02:26
par Wooden Ali
c'est fou comme j'aime cette phrase !
Il est vrai que quand on la comprend, elle est beaucoup moins drôle !

Tu me rappelles Fernand Raynaud (une mine) qui disait :
Il est vraiment idiot ! A preuve, je ne comprends pas ce qu'il dit !

Re: L'agnosticisme est-il une position si raisonnable?

Posté : 03 juin09, 02:41
par erwan
merci j'ai l'impression que tu m'en veux.
Mais y a t il qu'une façon de comprendre cette phrase.Peut être que de mon point de vue , elle me fait comprendre cette phrase différemment de toi.
Mais bon ,toi aussi tu vas me dire la même chose ,et jusqu'à quand?
Je ne tiens nullement à faire croire quelqu'un ,je m'en fiche ça ne ma regarde pas.
Mais l'entente est elle possible entre un athée et un croyant?
Peuvent ils s'entendre histoire d'avancer car ça devient vraiment puérile.
Les athées se plaignent et les croyants aussi.
Et les deux se plaignent des mêmes choses.

c'est marrant ,mais on s'en lasse vite.
le dialogue est il possible?

1+1=
Peut être qu'on aura pas la même réponse
et je n'ai vraiment pas pris vicomte pour un idiot au contraire ...
et j'aime cette phrase car c'est un concepte de Dieu qui est énoncé dans le coran.

Re: L'agnosticisme est-il une position si raisonnable?

Posté : 03 juin09, 03:41
par hermes
Mais l'entente est elle possible entre un athée et un croyant?
Sur la croyance de dieu, jamais
Sur le reste oui, mais à condition que le croyant soit capable de ne pas mettre dieu à tout bout de champ, en gros utiliser son cerveau
Peuvent ils s'entendre histoire d'avancer car ça devient vraiment puérile.
oui avec certains ici cela avance bien

le dialogue est il possible?
oui mais a condition que les croyants laissent dieu de coté lors de la discution

Re: L'agnosticisme est-il une position si raisonnable?

Posté : 03 juin09, 03:50
par patlek
erwan a écrit : le dialogue est il possible?

1+1=
Peut être qu'on aura pas la même réponse
et je n'ai vraiment pas pris vicomte pour un idiot au contraire ...
et j'aime cette phrase car c'est un concepte de Dieu qui est énoncé dans le coran.
Tiens, on va reciter la phrase:
- Il est possible de démontrer que ce dieu n'existe pas d'un point de vue épistémologique(12). (Ce dieu n'appartient pas au champ du connaissable et le connu est en contradiction avec lui.)

Quel est l' aspect aimé??
"le connu est en contradiction avec lui (?)

C' est a dire: il y a incohérence entre le connu et lui.
Le connu, ce que nous savons, je dirais le réel, est en contradiction avec "dieu".

C' ert bien erwan, dévelloppe, démontre nous ce qui te plait tant dans cette phrase.

Re: L'agnosticisme est-il une position si raisonnable?

Posté : 03 juin09, 05:12
par Wooden Ali
merci j'ai l'impression que tu m'en veux.
Pas du tout, Erwan !
Nous discutons sur ce forum d'une toute petite partie de ce que nous sommes. Nos conflits portent sur des idées qui devraient exister indépendamment de ceux qui les émettent. Chaque idée avancée peut (doit ?) être combattu le plus vigoureusement possible afin que seules celles qui tiennent debout subsistent.
Dans la vraie vie, tu n'es pas plus Erwan que je suis Wooden Ali. Il est même probable que les groupes qui se forment sur les idées exprimées seraient différents s'ils étaient basés sur la totalité de nos personnalités.
Tu as dit :
Ce dieu n'appartient pas au champ du connaissable et le connu est en contradiction avec lui (Vicomte)
et j'aime cette phrase car c'est un concepte de Dieu qui est énoncé dans le coran.
Il m'étonnerait beaucoup que le Coran partage la totalité de ce qui est exprimé par cette phrase. Accepter l'idée que Dieu est en contradiction avec le monde connu est très étrange pour un croyant. C'est proclamer que l'absurde prévaut sur le logique. C'est un appel à une foi qui ferait fi du réel quitte même à être contre lui.
Mais peut-être mon interrogation est sans objet et que ce que tu dis est effectivement ce que l'Islam exige de ses adeptes ?
Ce n'est pas ce genre de chose qui me rapprochera de lui ! :D

Re: L'agnosticisme est-il une position si raisonnable?

Posté : 03 juin09, 05:45
par erwan
nous discutons d'une toute petite partie de ce que nous sommes ...
Elle est vigoureuse la petite partie :) lol

Non , mon but n'est pas de convertir ,si tu savais...
Et je n'ai pas envie de faire des leçons de dogme surtout ici.
1-car je ne suis pas un pro et donc risque de dire des choses qu'il ne vaut mieux pas dire.
2-je sais à qui j'ai à faire.

Non , je me pose des questions ,pour savoir si réellement un dialogue est possible.
Un dialogue pas piétiner l'autre. ça ne sert à rien

Re: L'agnosticisme est-il une position si raisonnable?

Posté : 03 juin09, 06:20
par patlek
Un dialogue est parfaitement possible.

Tu dis ou affirmes:

erwan a écrit:
le dialogue est il possible?

1+1=
Peut être qu'on aura pas la même réponse
et je n'ai vraiment pas pris vicomte pour un idiot au contraire ...
et j'aime cette phrase car c'est un concepte de Dieu qui est énoncé dans le coran.

La phrase en question:

erwan le Mer Juin 03, 2009 7:59 am

- Il est possible de démontrer que ce dieu n'existe pas d'un point de vue épistémologique(12). (Ce dieu n'appartient pas au champ du connaissable et le connu est en contradiction avec lui.)


c'est fou comme j'aime cette phrase !


Vu la phrase... on est en droit de s' étonner, et j' attends simplement pour ma part que tu t' expliques (Ce qui fait partie d' un dialogue)