Re: l'islam s'est répandu par l'épée ?
Posté : 05 avr.10, 23:03
Né à Cordoue en Espagne en 1126, Ibn Rochd est initié très tôt par son père, Cadi de la ville, à la jurisprudence et à la théologie. Il étudie ensuite la physique, la médecine, l’astrologie, la philosophie et les mathématiques. Sa vie mouvementée se partage alors entre Cordoue, Marrakech et Fès.yacoub nous relit notre histoire à la façon des colonialistes !
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Non seulement Ibn Khaldoun mais aussi Ibn Rochd ,deux siècles avant, approuvent le djihad.
Pourtant Ibn Rochd lui même a été victime du fanatisme, de la violence et du terrorisme
islamique.
Il a été exilé au Maroc où il est mort. Tous ses livres ont été brûlés.
Par chance, des chrétiens et des juifs avaient des exemplaires.
Ce même Ibn Rochd qui déplorait les discriminations envers les femmes musulmanes.
Elles ne sont considérées que dans le rôle de reproductrices.
Et vues comme des plantes.
Magistrat influent, il réforme l’administration de la justice à Marrakech et devient le médecin attitré de princes influents. Grâce à cette fonction, il échappe aux ennuis que lui valent ses partis pris philosophiques. Il rédige un traité de médecine en latin [Colliget], qui lui apporte la notoriété.
Mais ce sont ses commentaires sur Aristote qui le rendront célèbre. Il consacre alors toute sa vie à l’œuvre du philosophe grec. Il cherche à en retrouver le sens originel en la débarrassant de toutes les interprétations faites jusque-là et se l'approprie avec assez de pénétration et de puissance pour construire un système qui porte sa marque personnelle. Sa réflexion le conduit à séparer radicalement raison et foi, les lumières de la Révélation n’étant accessibles qu’à l’intellect actif.
Ces doctrines philosophiques soulèveront des débats passionnés dans le monde chrétien et trouveront presque autant de disciples que d'opposants. La tendance à séparer la raison et la foi comme relevant de deux ordres de vérité distincts risquait de ruiner les efforts de ceux qui voulaient au contraire concilier, à travers Aristote, le savoir profane et la foi révélée. Les principes d'Ibn Rochd, considérés comme dangereux, seront finalement condamnés par l'Église en 1240, puis en 1513.
C'est dire l'influence considérable du philosophe arabe en Occident, notamment dans les écoles médiévales.
Condamné en son temps par la religion musulmane qui lui reproche de déformer les préceptes de la foi, Ibn Rochd doit fuir, jusqu'à ce qu'il soit rappelé à Marrakech, où il meurt, réhabilité, en 1198.
Ses œuvres très répandues dans le monde islamique sont aujourd’hui largement commentée. Elle est traduite dans de nombreuses langues.