dhmo a écrit :Faut dire déjà que "dieu" est très mal défini et que certaines définitions permettent de savoir que celui-ci ne peut exister. Mais la plupart du temps, une simple modification de la définition oblige la "croyance" au lieu du "savoir".
Le meilleur exemple est cette définition de dieu:
"Dieu peut tout faire."
Si Dieu peut tout faire, alors il devrait être capable de créer une pierre qu'il ne peut soulever. Le bon vieux paradoxe de la pierre...
Mais si on change la définition que j'ai donné pour:
"Dieu a une inifinité de pouvoirs."
Alors on ne peut plus prouver son inexistence. Car infini - 1 = infini.
(petite remarque, on ne peut pas pour autant prouver son existence!)
J'ai beaucoup aimé cette comparaison des formulations. Je suis également assez en accord avec ta remarque en fin. Je ne prétend ni qu'on puisse prouver son existence, ni son inexistence. Sans pour autant être agnostique, je suis assez proche de leur pensée.
Coeur de Loi a écrit :Si on ne croit pas en Dieu, on croit au hasard (ou on a pas réfléchi à la question).
Je corrige ta phrase en remplaçant le mot hasard par "capacité du hasard et de la causalité à faire apparaitre la vie".
Il n'est pas question de croire ou de ne pas croire au hasard. Le hasard existe, c'est un fait. C'est simplement que nous ne sommes pas d'accord sur ce que la seule causalité, sans intervention d'une intelligence permet.
Pour rappel, la définition du hasard est la suivante: Combinaisons de circonstances indépendantes de nous, que nous ne pouvons ni prévoir ni empêcher et dont nous ignorons la cause.
En gros le hasard, c'est tout ce que nous ne pouvons pas prévoir et sur quoi on n'a aucun contrôle parce que les paramètres qui sont en jeu sont trop nombreux, trop complexes, inconnus ou toute combinaison des trois.
En supposant son existence, il n'y a donc que pour Dieu que le hasard n'existe pas puisque rien ne lui échappe. De notre perspective à nous, en revanche, il existe.
Quodlibet a écrit :Le hasard d'un lancer de dé n'est qu'une illusion. Son résultat est déterminé par de nombreux facteurs: pesanteur, résistance de l'air, forme, masse, plasticité du dé, inégalité du terrain, hauteur, angle de chute, vitesse initiale, etc.
Je ne pensais pas un jour voir quelqu'un exprimer l'explication du hasard par le lancé de dé avec exactement la même manière et les mêmes termes que je ne le fais à l'oral (la citation des variantes). Cependant, c'est bien un évènement dicté par le hasard selon la définition donnée plus haut. Ce qui est illusoire, c'est son caractère chaotique (je préfère ce terme aux termes hasardeux et aléatoire qui expriment pour l'un l'imprévisibilité et l'autre le caractère "soumis aux aléas" qui en fait un quasi-synonyme du premier) qui caractérise vraisemblablement comme dhmo le dit plus bas certains phénomènes de la mécanique quantique, auquel je reproche également le terme pseudo puisque je considère également que les évènements sont aléatoires mais pas forcément chaotiques.
Note: j'utilise le mot chaotique pour désigner un évènement qui semble ne pas avoir de cause. Je l'utilise pour le différencier des termes hasardeux et aléatoire qui impliquent qu'on ne peut prévoir l'évènement et l’empêcher ou qu'on ne connait pas la cause mais qu'on sait qu'il y en a une (cas du dé ou du cheveux dans mon assiette). Je n'en ai pas encore trouvé un meilleur et je suis ouvert à toute proposition à ce sujet. S'il existe un mot auquel correspond exactement la définition que je donne, je suis preneur.
D'ailleurs pour reprendre sur le pseudo-aléatoire, je pense que les probabilités sont une méthode abstraite créée pour coller au maximum sans pour autant représenter des systèmes concrets régis par le hasard et l'aléatoire. Ce qui fait d'elles un système selon moi pseudo-aléatoire.
Si j'ai repris vos formulations, c'est pas spécialement par pur esprit de contradiction. Au contraire, je comprends vos démarches et arguments et les respecte. Je ne fais que mettre mon grain de sel sémantique afin de mettre les choses au point, que l'on s'accorde sur la définition des mots que nous employons pour être sûrs de ne pas répondre à coté les uns aux autres.