anon répondant à toutatis:
anon a écrit :Quand Pilate a demandé à Jésus : "Qu'est-ce que la vérité ?" (Jean 18, 38), Jésus venait de dire : "Moi, c'est pour ceci que je suis né et que je suis venu dans le monde : pour témoigner de la vérité." (Jean 18, 37).
Si Jésus parle de témoigner de la vérité, c'est qu'il considère que la vérité a une existence en-dehors de lui. Et donc, quand il dit "Je suis (...) la vérité (...)" (Jean 14, 6), il ne dit pas la même chose que s'il disait "la vérité, c'est moi".
Soyons donc précis : à la question "qu'est-ce que la vérité", la réponse n'est pas "la vérité, c'est Jésus".
Oui
anon a écrit :Si on tient à identifier la vérité à quelqu'un, c'est au Père qu'il convient mieux de le faire, et Jésus n'a jamais dit qu'il était le Père !
Comment identifier la vérité à qui que ce soit?
Et comment pourrait-elle être autre chose qu'elle-même, Dieu lui-même ne pouvant la changer?
anon a écrit :De même quand Jésus dit "Je suis le chemin" ou "Je suis la vie", il ne dit pas "Le chemin, c'est moi", non plus "La vie, c'est moi"...
C'est pareil oui.
toutatis a écrit :Bonne réflexion qui demande à développer. Premièrement, Pilate n'a pas dit: Qui est la vérité ? Mais qu'est-ce que la vérité ?
Pilate attendait donc une définition.. Une définition que Jésus ne nous a pas donnée..
La question de Pilate est une question philosophique par excellence, une question qui appelait donc une réponse..
Jésus parlait-il d'une autre vérité?
Il parlait de vérité, beaucoup même, mais il ne nous a pas vraiment dit ce qu'elle était pour lui.. Son silence était-il sa réponse?
Il nous faudra donc le deviner..
toutatis a écrit :Si les écrits disent : Nous sommes un, la vérité est donc dans le Père et le Fils. Ils sont donc tous deux dans la vérité ou plutôt vérité eux-mêmes.
anon a écrit :"Moi et le Père sommes un" (Jean 10, 30).
Il y a deux écueils à éviter dans l'interprétation de cette phrase. Le premier est l'interprétation des Témoins de Jéhovah qui traduisent "en union", mais le texte grec ne permet pas de comprendre ainsi. Ce n'est pas juste qu'ils coopèrent comme deux doigts d'une même main ! Le second écueil serait d'identifier les deux : l'un n'est pas l'autre, ni réciproquement. Jésus ne dit pas "Je suis le Père". On a plutôt dans cette phrase une ébauche de la Trinité. Les deux sont un, mais plutôt un autre qui n'est ni chacun des deux (identification), ni seulement leur somme (coopération).
Tout à fait!
anon a écrit :Je ne pense pas qu'il faille vouloir identifier la vérité spécialement ni à l'un ni à l'autre. Tu soulignes bien que la question de Pilate est "Qu'est-ce" et non "Qui". Si on retrace l'utilisation du mot "vérité" chez Jean (très utilisé et très important), il s'agit plutôt d'une qualité d'être.
Oui, c'est aussi ma conclusion.
C'est une qualité d'être qui est présente à chaque fois que les intentions, les sentiments, les croyances, les imaginaires, les connaissances, les paroles et les actes ne se contredisent pas.
anon a écrit :Dans la réponse à Pilate, après avoir dit qu'il est venu pour témoigner de la vérité, Jésus ajoute : "Qui est de la vérité entend ma voix". Et l'Esprit aussi est dit à plusieurs reprises être l'Esprit de vérité, qui introduira dans la vérité toute entière.
"Qui introduira dans la vérité toute entière." ------------------->
Qui n'a pas compris?
anon a écrit :Je dirais donc que, pour nous, la vérité c'est d'être : inspirés par l'Esprit, configurés au Fils, tournés vers le Père.
Pour nous, ce qui compte, c'est de nous ouvrir à la vérité
toute entière.