Bonjour Chantallo,
enseignez au monde entier le royaume de Dieu
Oui, et ne pas faire comme ceux qui parlent du Royaume de Dieu en se la jouant grands spécialistes et en faisant de la masturbation intellectuelle.
Un professeur de mathématiques peut enseigner les mathématiques parce qu'il à intégré la mécanique mathématique du collège, du lycée ou de l'université, c'est-à-dire qu'il à fait sien les arcanes secrets des mathématiques. Il en va de même pour un professeur d'anglais et de français, etc. Ils ont étudié suffisamment le sujet par des études spécifiques jusqu'à ce que le sujet en question (mathématiques, français, anglais, etc.) se fasse clair pour eux et qu'ils en aient une vision globale.
Tout le monde n'est pas appelé à enseigner le Royaume. Il faut d'abord aller à l'école du Christ et se former. Lire et relire les évangiles, assimiler les paraboles, comprendre la spécificité de l'enseignement du Christ par rapport à d'autres types d'enseignements, et surtout sentir l'éveil de son cœur.
Ainsi donc pour enseigner le Royaume de Dieu et ses mystères, c'est-à-dire pour en avoir l'Autorité légitime (de Dieu et non de soi-même), il faut intégrer d'abord ce Royaume en Soi, le mastiquer, l'intérioriser, et une fois que l'Esprit te parlera de ce Royaume alors tu pourras l'enseigner à ton tour, tu deviendras une apôtre.
et surtout dites a tous les hommes de la terre entière: PLUS VOUS FEREZ DE GRANDES OEUVRES AVEC UN COEUR PUR...PLUS L'ÉTERNEL TOURNERA SON REGARD VERS VOUS ET PLUS LES PORTES DU CIEL S'OUVRIRONT POUR VOUS...
L'éternel ne conditionne pas son regard en fonction de tes mérites.
Dieu donne son amour simplement comme l'eau qui coule quand tu ouvres ton robinet ou comme le vent qui souffle et qui libères quand tu sors de chez toi.
Tout ce que tu fais en conscience, petites choses comme grandes choses, tu le fais en fonction de ce que tu es appelé à faire.
Et tout ce que tu fais en conscience, fais-le simplement avec un grand coeur.
il n'y a pas d'autres chemins...car Jésus a dit: Je suis le chemin la vie et la vérité...nul ne vient au Père que par moi...
Agir par amour et avec charité (don de soi), c'est cela le chemin du chrétien.
Mais il n'y a pas que le chrétien sur ce chemin. Si on prend au sérieux la parabole de Jésus sur le Temple et qu'on comprend que le principal temple c'est nous-même, chacun d'entre nous, que le ciel est en nous, alors on doit bien intégrer et assimiler ce qu'implique et ce que signifie une telle vérité. Qui que nous soyons, l'efficacité de sa foi dépend de cette capacité à être unifié car la foi doit être une adhésion totale de son être entier à la vérité. Or une telle réunification ne peut avoir lieu que dans la demeure intérieure de son propre être.
Il faut donc avant tout commencer par tourner son regard vers l'intérieur, vers qui l'on est, vers qui l'on prétend être, et ce régulièrement.
Voir et reconnaître fais partie de ce chemin.
L'ensemble de l'itinéraire proposé par Jésus pour le suivre (école du Christ) et se qualifier en disciple (Jean 8, 31) est donné par la formule
"Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie" (Jean 14, 6). Et la bonne nouvelle c'est qu'elle ne concerne pas que les chrétiens, mais tout homme dont le cœur se tourne vers Dieu.
- ce chemin est la trace qu'emprunte le disciple pour progresser, il s'agit d'un sentier spirituel dans lequel l'élève s'engage dans la vie.
- cette vérité est le but de ce sentier, et en ce sens j'aime à dire que la vérité est ce qui Est et qui libère, autant du point de vue immédiat ou relatif que du point de vue ultime et absolu.
- la pleine découverte et connaissance donne accès au Royaume, à la Vie (terme équivalent).
Chercher Dieu en toutes choses et Le connaître c'est se connaître soi-même, et il incombe à chacun engagé dans son chemin de vie personnel de Le trouver. Pour certains êtres élevés spirituellement, il s'agit-là du tout premier devoir de la condition humaine : si "les êtres doivent habiter la caverne qui est en eux", c'est afin "que l’Être suprême qui y réside puisse se révéler" nous disait la sainte indienne Mâ Ananda Môyi. Le chemin est clair : Le connaître afin de Le révéler. La vérité sur ce chemin : une voie de connaissance et de révélation.
Mais le Royaume c'est aussi un chemin de connaissance et d'adoration.
En Jean 4, 23, Jésus déclare que les véritables adorateurs sont ceux qui
"adorent le Père en Esprit et en Vérité".
En Jean 17, 3, Jean nous relate
"la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ", par ces propos il nous explique que ce chemin de vie est un chemin de connaissance qui ouvre les portes de l'éternité.
Ce chemin est un chemin de naissance, de renaissance et de résurrection spirituelle.
Jésus l'explicite dans sa réponse à Nicodème (Jean 3, 1-15). Il lui dit
"en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu [...]en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le Royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est Esprit".
Le sens est très clair, dans l'optique de l'enseignement de Jésus, l'homme doit renaître.
Ce qui dans son sens premier désigne
"naître d'En-haut" (Jean 3, 3) donc quand Jésus parle de l'acte de l'Adoration du Père c'est dans l'optique de cette nouvelle naissance.
Cette naissance n'a pas lieu à l'intérieur des conditionnements consistant à améliorer les choses, non, il ne s'agit pas non plus de réaménager l'ancien, de passer d'une structure de confort en la remplaçant par une autre, non plus, il ne s'agit pas de s'attacher à du connu, à l'ordre du connu tout en restant dans les mêmes limitations, car cette naissance ne s'opère pas dans le mental (condition ordinaire de l'homme). Cette naissance relève de l'Esprit. Jésus le précise.
Il le redira même encore plus loin, en Jean 3:31,
"celui qui vient d'en haut est au-dessus de tous, celui qui est de la terre est terrestre et parle en terrestre". Avec d'autres mots, mais le sens est clair.
De plus, pour poursuivre dans une meilleure compréhension de ses propos, Jésus nous convie à redevenir comme des petits-enfants, c'est-à-dire des êtres dépouillés de ce mental absorbant que l'on se construit au fur et à mesure que nous grandissons et que nous nourrissons par des idées préconçues et des jugements de valeurs.
Le petit-enfant lui est simple : il adore le Père simplement, il se prosterne avec son innocence, son émerveillement et sa grande dépendance. Comme l'enfant qui accueille, se soumet et s'abandonne avec confiance aux adultes et à leur autorité, de même le véritable adorateur doit se prosterner dans cet esprit-là à l'égard de Dieu, intérieurement.
Pour terminer, ce chemin est un chemin de vie et de vérité, un chemin de connaissance intuitive et de réalisation immédiate, un chemin de renaissance et de révélation, et enfin un chemin d'Amour dans l'Unité du Père. Où chacun d'entre nous malgré nos divergences d'opinions, nos narcissismes égocentriques, et nos blessures psychiques et névrotiques est appelé à aller à la rencontre avec l'Autre et à son contact.
Bien cordialement à chacun,
Ase