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Histoire de l'église Catholique
Posté : 07 oct.06, 09:15
par Rene
Les moeurs chrétiennes au IV siècle
Le
monachisme oriental et son influence en
Occident
Des deux formes de
vie monastique, l'
anachorétisme et le
cénobitisme, c'est la première qui apparaît d'abord.
Saint Paul de Thèbes, qui l'ignaugura, vécut près de cent ans au désert, non loin de la
mer Rouge (340)
Saint Antoine, son disciple, fut contraint par un grand nombre d'
ascètes à prendre leur direction ; d'ou les premiers groupements d'
ermites.
Ils ne vivaient pas toujours séparés, mais se réunissaient chaque semaine pour la
synaxe eucharistique et recevaient des instructions communes.
Les
moines dirigés par
saint Antoine se trouvaient au
désert de Thébaide, dans la
Haute-Egypte ; mais dans la région avoisinant le
Delta ou Basse-Egypte, il se forma aussi des centres considérables ; tels le
désert de Nitrie, qui compta
5,000 ermites, celui des
Cellules illustré par
saint Macaire d'Alexandrie (395) et par l'
écrivain Evagre le Pontique (399), enfin le grand
désert de Scété.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Anachor%C3%A9tisme
http://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_le_Grand
Histoire de l'église Catholique
Posté : 12 oct.06, 02:23
par Rene
Il régnait dans le désert une sainte
émulation d'ascétisme ; mais ne fallait-il pas craindre que, trop laissés à eux-mêmes, les
ermites manquassent de
discrétion dans leurs austérités, ou même qu'ils en prissent
orgueil ?
Il suffisait de rapprocher les
cellules autour de l'Église et de centraliser l'organisation pour aboutir à la
vie cénobitique. Telle fut l'oeuvre de
saint Pacôme, qui réunit au
monastère de Tabennesi, dans la
Haute-Thébaide, jusqu'à 7,000 moines.
Aussi tandis que
saint Benoit donnera au
monachisme d'Occident l'esprit familial, c'est plutôt sous la forme d'une
armée que se présente l'i
nstitut tabennesiote, avec ses
divisions en tribus ou l'on prend à tour de rôle le service de semaine.
Saint Pacôme rédigea une règle si discrète que tous pouvaient suivre l'office sans être affligés.
D'Égypte, le
monachisme rayonna sur l
'Orient. En
palestine,
saint Hilarion, disciple de
saint Antoine, transplante la vie
érémitique, tandis que
saint Epiphane, le futur évêque de
Salamine, y introduit le
cénobitique pacomien.
La
presqu'île sinaitique se transforme bientôt en une
vraie Thébaide ;
la Syrie et la Mésopotamie sont aussi gagnées.
Mais, tandis qu'en
Egypte, l'évolution s'est faite de l'
érémitisme au cénobitisme, en
Orient, on adopte préférablement la vie purement
érémitique. D'ou, le caractère d'
austérité extraordinaire que prend ce
monachisme incontrolé ; voici des
moines qui se nourrissent de l'
herbe des champs, voici des
ermites porteurs de chaînes et des stylites vivant au haut d'une colonne. Le plus célèbre de ces derniers fut
saint Siméon, qui, du haut de sa colonne, faisait des miracles et convertissait des foules.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Monachisme
Histoire de l'église Catholique
Posté : 17 oct.06, 10:50
par Rene
Saint Basile avait entrepris un voyage monastique en
Egypte et en Orient.
À son retour, il conçoit un
cénobitisme vécu par
petit groupes qu'il essaie de réaliser dans une solitude
du Pont, près de
Néocésarée ; il y demeure jusqu'à son élévation à l'épiscopat, en 370.
Il va composer ses
Regulae fusius tractatoe ( sous forme de questions et réponses réunies sans ordre méthodique), suivies plus tard des
Reguloe fusius tractatoe, suivies plus tard des
Reguloe brevius tractatoe.
Monument de sagesse ou les austérités sont tempérées, ou la culture intellectuelle est préconisée,
les Reguloe devaient avoir en
Orient une fortune assez comparable à celle de la
règle bénédictine en Occident.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Basile_de_ ... sar%C3%A9e
http://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A9nobitisme
http://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9oc%C3%A9sar%C3%A9e
Histoire de l'église Catholique
Posté : 19 oct.06, 13:01
par Rene
Il éclot dans l'orient du IV siècle trois formes de monachisme:
1- L'érémitisme antonien
2- Le cénobitisme pacomien
3- Le cénobitisme basilien.
Cependant, il n'y eut qu'une forme de prière, imprégnée de joie et de confiance.
Un trait fort important distingue cette spiritualité orientale du mouvement de piété que propagea dans l'autre moitié du monde l'expérience religieuse de saint Augustin.
Comme les théologiens grecs qui combattent non les pélagiens, mais les manichéens, saint Antoine met plus en relief la bonté de la nature que ses misères, la liberté de nos actes que les déficiences de notre volonté (Huby)
L'Égypte fit connaître le monachisme à l'Occident.
Lors de son premier exil à Trèves, en 335, saint Athanase séjourna quelques temps à Rome et entra en relation avec un groupe de dames romaines : Ansella, Marcella, Laeta, Paula, les futures dirigées de saint Jérome ; le récit des austérités des ermites produisit dans le milieu chrétiens de Rome une sainte émulation.
D'autre part, des Occidentaux entreprenaient en Orient des pélérinages monastiques ou même s'y fixaient pour un temps.
Rufin se rend, vers 372, en Palestine avec la patricienne Mélanie l'Ancienne qui fonde un monastère à Jérusalem ; bientôt, la petite fille de celle-ci, Mélanie la Jeune distribuera aux pauvres son immense fortune et partira pour l'Orient avec son mari Pinien.
Peu après son baptême, saint Jérome se rend en Orient et, pendant trois ans, s'enfonce dans la solitude du désert de Chalcis, au nord d'Antioche (375-378) ; il écrit les Vitae de saint Paul de Thébes, de saint Hilarion, de saint Malcus ; il attirera aussi en Palestine ses dirigées Paula et Eustochium ; en 386, elles se fixeront à Bethléem et y construiront plusieurs monastères, l'un pour les hommes que dirigera saint Jérome, trois autres pour femmes sous la conduite de Paula.
Histoire de l'église Catholique
Posté : 21 oct.06, 05:19
par Rene
C'est l'influence
juive qui a certainement dominé les premiers temps de la
musique chrétienne.
Les deux caractéristiques de la musique juive sont :
1-
Monodique
2-
Modale
Les
premiers offices chrétiens se modelèrent sur le
culte hébraîque. (Mêmes
textes, psaumes de l'Ancien testament etc.)
On va donc retrouver ces deux caractéristiques de la
musique juive, dans toute la
musique du haut Moyen Age chrétien.
Les emprunts au
vocabulaire hébreu soit : ''
Hosanna, Amen, Alleluia''
On retrouvait la
cantillation (
psalmodie à peine chantée, ne marquant un
contour mélodique qu'à la fin des phrases.
On retrouvait également les
chants antiphoniques ou le
soliste chantait un
psaume que les
fidèles interrompaient après chaque
verset par un bref
refrain ou acclamation.
Les
trompettes, les harpes, les flûtes qui avaient rehaussé les cérémonies du
premier Temple de Jérusalem (
Salomon) furent abandonnées lorsque les
synagogues furent crées, après l'exil à
Babylone, tous les
instruments furent donc bannis, sauf le
Shofar, la corne de bélier, qui n'émet que deux ou trois notes, et dont on se sert toujours pour les
grandes fêtes juives.
L'Église continua la
tradition juive, et durant
DIX siècles n'admit dans ses
sanctuaires que la
voix humaine. ( Les
instruments de musique devenaient suspects pour elle de
paganisme)
Plus encore, on s'est demandé pourquoi une
religion aussi intérieure, aussi détachée du monde que le
christianisme des premiers siècles, avait admis dans son
culte le chant, que les
premiers mystiques, les premiers contemplatifs, les Pères du désert jugeaient
superflu, voire
scandaleux!
http://fr.wikipedia.org/wiki/Plain-chant
http://fr.wikipedia.org/wiki/Polyphonie
http://fr.wikipedia.org/wiki/Utilisateur:GUJO
réf:Une histoire de la musique -Lucien Rebatet
Histoire de l'église Catholique
Posté : 22 oct.06, 06:43
par Rene
L
'Église entreprit cependant de régler strictement la
musique
Si
musique il y avait (dans le
récitatif du prêtre lisant les
textes de l'ancien et du Nouveau Testament ou prononçant les
paroles sacrées, et dans les
réponds psalmodiés des fidèles, c'était bien la
musique à son plus humble état. Aucune
velléité artistique, avec le seul souci de mieux
graver dans les mémoires les textes sacrés.
La
beauté de la voix était
indifférente, il ne fallait surtout pas
chercher à la cultiver. On
chantait pour prier et d'abord dans son coeur.
Mais
le peuple avait le besoin de chanter sa foi en dehors de la
liturgie.
Ce furent les
hymnes ou compositions ecclésiastiques qui y répondirent. Leurs textes étaient composés par les
prêtres pour l'enseignement des
fidèles.
L'existence des
hymnes, d'origine orientales, est attestée dès le I siècle.
Citons les
hymnes syriaques de saint Ephrem, le prédicateur d
'Edesse (306-378), les
hymnes grecques de saint Grégoire de Nazianze destinés à faire pièce aux
chants des ariens et des gnostiques. Aussi les
hymnes latines de saint Hilaire de Poitiers, qui avait ramené de son exil en
Orient le goût de ces chants plus vivants et mélodieux.
En outre, des
paroles pieuses furent souvent placées sur de
vieilles mélodies paiennes qui faisaient partie des
folklores.
Saint Césaire recommandaient de faire chanter les
hymnes pour occuper les
fidèles durant les
longs offices auxquels souvent ils ne comprenaient pas grand-chose.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Hymne
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89phrem
réf:Une histoire de la musique -Lucien Rebatet
Histoire de l'église Catholique
Posté : 23 oct.06, 03:16
par Rene
À Rome, Asella, Marcella, Laeta et leurs compagnes, correspondantes spirituelles de saint Jérôme, avaient fondé un monastère sur le mont Aventin.
À Milan, saint Ambroise se faisait le panégyriste de la virginité ; de Plaisance, de Bologne et même de Maurétanie des jeunes filles accouraient près de lui pour se consacrer à Dieu. On vit des époux chrétiens s'impposer la continence et adopter la vie monastique ; tel Paulin, personnage consulaire qui se réfugie à Nole pour y vivre en ascète avec sa femme Theresa, tel encore, à Rome, le sénateur Pammachius, gendre de Paula, qui se dévoue au soin des malades dans l'hôpital construit par Fabiola.
Détruit extérieurement, le paganisme laissait des racines profondes. Le christianisme avait pris possession de l'empire sous la protection des princes; de Constantin à Théodose, toute une législation s'évertue à favoriser le culte et les moeurs chrétiennes. Théodose, met Pâques et le Dimanche au nombre des jours fériés, il prohibe les mariages entre chrétiens et juifs, défends aux commédiennes de se travestir en vierges du Christ, et fait la guerre aux vices.
Mais la foule des demi-convertis qui avaient envahi l'Église, menaçaient de la corrompre ; malgré leur étiquette chrétienne, la haute société et la cour étalaient la frivolité et le libertinage ; au dire d'Amien Marcellin, 30,000 danseuses restaient à Rome sans être inquiétées.
Ce sont ces prodiges de corruption et de sainteté se rencontrant à la fois dans un même corps qui font la physionomie particulière de l'Église du IV siècle.
Histoire de la religion Catholique
Posté : 25 oct.06, 08:16
par Rene
À
Milan, les protestations avaient contraint
saint Ambroise à se justifier en deux homélies sur la
virginité (378)
Vers 384, il se trouva un laique
milanais pour appuyer les critiques mondaines sur un faux argument
évangélique ; selon
Helvidius,
Marie avait eu des
enfants après la naissance de
Jésus,
Saint Jérôme composa à ce sujet l'
Aversus Helvidium, le premier traité spécialement consacré par un
latin à la
Mariologie.
Quelques années plus tard, un certain
moine du nom de
Jovinien, prétendit que même l'
enfantement de Marie n'avait pas été
virginal ; d'ou l'égalité méritoire des
vierges, des veuves et des personnes mariées.
Jovinien patronait une vie facile ; nulle différence pour lui entre s'abstenir de
nourriture et en prendre avec
actions de grâces ; il y aurait même
récompense pour ceux qui auront conservé la
foi.
Le
pape Sirice condamna bientôt les écrits de
Jovinien et le força à quitter
Rome ; à
Milan, ou il se réfugia,
saint Ambroise le fit
anathéatiser par un
synode vers 389 ; à la prière de son ami
Pammachius, saint Jérôme composa son
Adversus Jovinianum, ou
l'hérétique est amplement réfuté.
En
Espagne, on signale un mouvement
rigoriste.
Priscillien fut accusé de
saballianisme, de gnosticisme, d'appolinarisme, mais tous ces
griefs restent obscurs et contestés.
Priscillien s'était constitué un
cercle fermé de partisants parmi les femmes et les lettrés ; il prônait l'emploi de livres apocryphes ou extra-canoniques ; il precrivait un
encratisme strict basé probablement sur des
doctrines manichéennes ;
abstention des oeuvres de la chair, abstinence de la viande et du vin.
Condamné par un c
oncile de Saragosse, en 380, à la requête des
évêques Hydatius de Merita et Itacius d'Ossonoba, banni par un
décret de Gratien, il se rend en Italie, plaide sa cause sans succès auprès du
pape Damase, mais, grâce à de
hautes protections, obtient l'annulation du décret d'exil. Sommé ensuite de comparaître devant le
concile de Bordeaux, il en appelle à l'
usurpateur Maxime. À
Trèves, son
procès s'instruit ; inculpé d'
immoralité et de magie, il est
condamné à mort.
Saint Martin de Tours et saint Ambroise protestèrent contre cet excès de rigueur ; les principaux
accusateurs, les
évêques Hydatius et Itacius furent déposés. La
secte survécut à l'
exécution de Priscillien ;
saint Augustin la combat dans le
Contra mendacium, ou il réprouve la dissimulation de ses
adeptes. La condamnation dernière ne devait être portée que par le
concile de Braga, en 563.
Enfin, vers 405, un
prêtre de Saint-Bertrand-de-Comingres,
Vigilantius, attaqua le célibat ecclésiastique ; il prétendait que la
continence était une amorce pour le
vice et qu'il importait de
forcer les prêtres à se marier par souci de la
moralité, le
monachisme devait être aussi supprimé.
Virgilantius eut quelques influence en Espagne et en Gaule.
Mais dans une courte et violente
réfutation,
saint Jérôme écrasa celui qu'il appelait
Virgilantius Dormitantius.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Ambroise
http://fr.wikipedia.org/wiki/Priscillien
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Augustin
Histoire de la religion Catholique
Posté : 26 oct.06, 08:42
par Rene
La
Gaule au IV siècle ;
St-Martin
Le
christianisme avait fait en
Gaule de
lents progrès. Au IV siècle, il n'existait que dans les
grandes villes ; les
paysans demeuraient attachés à la
religion populaire, mélange de
druidisme national, de mythologie greco-romaine et de mystérieuses importations orientales.
Né à
Sabrina en Pannomie,
Martin s'engagea d'abord dans la
milice ; on raconte qu'en plein hiver à
Amiens, il divisa d'un coup d'épée son manteau pour en donner la moitié à un
pauvre. Baptisé à Pâques 339, après avoir vécu la vie érémitique sur un
îlot sauvage de la Méditerranée, il se rend auprès de
saint Hilaire de Poitiers et fonde, à cinq miles de là, au lieu appelé
Liguré ( Logoteiacus ) le premier
monastère gaulois.
Liguré fut un centre d'
apostolat, on y recevait les
candidats au baptême et on les instruisait ;
saint Martin s'attaquait aux
sanctuaires paiens, il les
détruisait et leur substituait des
églises ; il paraît avoir
évangélisé surtout les régions du
centre, Touraine, Anjou et Ile de France.
Nommé
évêque de Tours, il fonda à deux milles de la cité un
nouveau monastère, Marmoutiers (
Martini monasterium ) qui fournit un grand nombre
d'évêques, tels
saint Maurille d'Angers, saint Victorius du Mans, saint Patrice, l'Apôtre de l'Irlande, etc.
De cette époque d'évangélisation intense date en
Gaule l'origine des
paroisses rurales ayant à leur tête un
prêtre.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Martin_de_Tours
Histoire de la religion Catholique
Posté : 27 oct.06, 02:00
par Rene
Dès 396, un
noble aquitain,
Sulpice Sévère, écrivit une vie de
saint Martin qui obtint un immenses succès.
Bientôt, au début du V siècle, le
monachisme va fleurir sur la côte de
Provence. En 410, un riche
romain,
Honorat, établit un
monastère dans une ville des
îles Lérins, au sud de
Cannes.
Lérins devint à son tour pour la
Gaule une pépinière d'
évêques; il suffit de citer s
aint Loup de Troyes et saint Eucher de Lyon.
Vers 415, le prêtre
Cassien fondait à
Marseille le monastère de saint Victor.
Cassien qui, avant d'être
moine, avait accompli des pélerinages en
Orient, écrivit les
institutions et les Collationes.
On y remarque une
conception spiritualisée de la perfection, le
christianisme consistant essentiellement
non pas dans l'ascèse et les mortifications, mais dans la
pureté du coeur ; d'ou une discrétion qui contraste avec l'
intempérance de la mortification orientale ; par là Cassien annonce déjà saint Benoit.
L'une de ses pages
-L'analyse de l'ennui par exemple, sont des
chefs-d'oeuvre de finesse, relevés ça et là d'agréables
touches d'humour.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sulpice_S%C3%A9v%C3%A8re
http://fr.wikipedia.org/wiki/Honorat_d'Arles
Histoire de la religion Catholique
Posté : 29 oct.06, 07:35
par Rene
LES INVASIONS
Les 4 courants d'invasions:
1- Wisigoths (376)
2-Germains (406)
3-Ostrogoths (489)
Depuis longtemps, les Germains aspiraient à prendre place dans l'empire et beaucoup s'y étaient introduits soit comme colons ou soldats.
À cette invasion pacifique succéda une interruption provoquée par l'avance des peuples asiatiques, les Huns, qui campés entre l'Oural et le Volga pénétrèrent en Europe. Ils s'attaquèrent d'abord aux Germains orientaux de race gothique, et s'emparant du pays entre la Mer Noire et le Dniester forcèrent les Wisigoths à demander asile à l'empereur d'Orient Valens, qui leur concéda deux provinces, la Mésie et la Thrace ; c'est la première invasion barbare dans l'empire en 376.
Histoire de la religion Catholique
Posté : 31 oct.06, 07:30
par Rene
1- Wisigoths (376)
Ces Wisigoths cependant étaient en partie chrétiens ; en 325 on avait vu le grec Théophile siéger à Nicée comme évêque des Goths. Son sucesseur Ulfila, fut le véritable apôtre de la nation ; né à Cappadoce, captif et fils adoptif de ces barbares, il les évangélisa et traduisit la Bible à leur usage.
Malheureusement, en les accueillant, Valens exigea qu'ils passassent à l'arianisme ; et Ulfila se laissa persuader que la querelle au dogme n'intéressait que l'orgueil des Latins et des Grecs.
Le Goths allaient traîner l'hérésie dans toute leurs migrations.
Certains s'étaient immiscés dans le gouvernement de l'Empire ; l'un d'eux Alaric, s'empara de Rome le 24 août 410 ; son frère, Aitulf, passa avec son peuple dans la Gaule méridionale et s'y implanta si bien que son successeur Wallia en obtint de l'empereur Honorius la propriété ; tel fut l'origine du royaume wisigothique de Toulouse. Par lui, l'arianisme barbare s'implantait en Occident; il allait radier sur tous les peuples voisins.
Histoire de la religion Catholique
Posté : 04 nov.06, 10:27
par Rene
Poussés à leur tour par les
Huns, les
Germains situés le long du
Rhin déferlèrent sur la
Gaule ; ce fut l'
invasion germanique de 406.
Tandis que les
Francs s'établissaient sur le
Rhin et la
Meuse, et les
Burgondes dans la
vallée du Rhône, les
Vandales passèrent en
Afrique.
Mais au contact des
Wisigoths de
Toulouse,
Burgondes et
Vandales furent contaminés par l
'arianisme.
La
persécution sévit bientôt en
Afrique. Outre que l'
épiscopat et l'
aristocratie catholiques représentait l'élément
romain qu'il fallait briser, les
Vandales étaient des
ariens fanatiques.
Sous
Genséric, on s'acharna surtout à faire
apostasier, et nombreuses furent les
défections parmi ceux qui craignaient de perdre leurs
dignités.
Hunnic ouvrit une
persécution plus violente; après avoir exclu les
catholiques de toute
fonction publique, il en exila au désert près de
5,000 d'après
Victor de Vitte ; la plupart jonchèrent de leurs
cadavres la route des
caravanes.
Hunnéric continua et aggrava les mêmes procédés ; ayant convoqué à
Carthage tous les
évêques pour une
conférence contradictoire, il les mit en demeure de prêter un
serment dynastique; les
assermentés furent déportés comme coupables d'avoir enfreint le
précepte évangélique qui défend de
jurer; criminel de
lèse-majesté, les autres furent condamnés à la relégation en
Corse; pas un seul n'échappa.
La
persécution continua à sévir avec une violence inouie ; on soumettait les
fidèles privé de
chefs, à la
torture afin de leur faire accepter le nouveau
baptême des hérétiques.
Il y eut de nombreux
martyrs connus surtout par l'historia persecutionis africanae provinciae de
Victor,
évêque de Vitte,
témoin oculaire et lui-même exilé pour la foi.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gens%C3%A9ric
Histoire de la religion Catholique
Posté : 08 avr.07, 08:20
par Rene
Pour les lapsi, le concile romain de 487 édictera des conditions très nettes de pardon ; évêques, prêtres et diacres ne devaient être réconciliés qu'à l'article de la mort, mais on excusait ceux qui avaient été rebaptisés par ruse ou par violence.
Hunnéric mort, son successeur Gunthamund rendit pour un temps la paix à l'Église d'Afrique.
Mais Trasamund, surnommé le Justin arien, devait reprendre la lutte (496-523).
Il exilera cent vingt évêques en Sardaigne, parmi lesquels Fulgence de Ruspe, l'adversaire du semi-pélagianisme.
L'interversion byzantine de Bélisaire, général de Justicien, viendra enfin au VI siècle délivrer l'Afrique septentrioinale.
Mais l'affaiblissement subi par le catholicisme durant une si longue crise préparait ces régions à accepter sans grande résistance la domination des Arabes.
Telles furent les conséquences de l'invasion germaine de 406
Histoire de la religion Catholique
Posté : 25 avr.07, 04:59
par Rene
Après avoir provoqué les deux premières migrations, les Huns avaient pénétrés à leur tour dans l'empire
Ce fut l'invasion de 451. Quand Attila, ayant franchi le Rhin, déborde en Champagne, les habitants de Paris voudraient s'enfuir ; mais une vierge, sainte Geneviève, leur assure que le Christ protégera leur ville ; de fait, Attila ne vint pas devant Paris; il inclina vers Troyes, ou ce fut l'évêque saint Loup qui donna confiance aux habitants
Continuant sa route, Attila se présenta devant Orléans, mais l'évêque saint Aignam était allé quérir l'aide du général romain Actius qui vainquit les Huns aux champs Catalauniques.
Après avoir échoué en Gaule, Attila esseya d'envahir l'Italie ; mais le pape saint Léon se porta devant lui jusqu'à la vallée du Pô ; il l'intimida par son aspect et sa fermeté ; moyennant tribu, Attila consentit à retrograder.
Contre les envahisseurs, l'Église se tenait presque seule ; le pouvoir impérial n'existait plus que de nom ; le suève Ricimer rétablit bien une certaine vigueur dans le gouvernement (454-472), mais le soldat ruge Odoacre qui lui succéda pendant dix-sept ans abolit en Occident la dignité impériale gérée alors par un enfant, Romulus Augustule (476).
Cependant les Ostrogoths envahirent la péninsule (489), leur chef Théodoric tua Odoacre et prend le titre de roi d'Italie.
Or bien que tolérant par politique, Théodoric était arien comme tout les souverins de souche gothique.
Ainsi tous les peuples barbares implantés étaient-ils ariens, à l'exception des Francs, demeurés paiens.