prisca a écrit :"Mes" théories vous servent à sauver votre âme.
pauline.px a écrit : ↑28 déc.20, 23:14
Bonjour Prisca,
Aah ? comment cela peut-il se faire ?
Bonjour Pauline,
Apocalypse 17:3
Il me transporta en esprit dans un désert. Et je vis une femme assise sur une bête écarlate, pleine de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes.
La "femme" nous sommes d'accord, elle n'est pas à califourchon comme sur un cheval, elle est assise pour forniquer sur la bête écarlate les cuisses écartées sur le sexe de la bête, car elle est "la prostituée" qui se donne à satan pour avoir en échange des faveurs. Elle est l'église du Vatican qui offre
son corps à satan afin que
ses membres soient perçues aux yeux du public comme des gens intègres, apparence trompeuse de mensonge et désillusions, de fausseté, de péché et alors que ces gens étaient prédestinés à se racheter des péchés qu'ils firent et dont ils reçussent condamnation, ils n'ont pas trouvé mieux que de remanger le vomi qu'ils avaient éjecté, et de se vautrer dans la boue alors qu'ils étaient déjà très sales à l'image de la truie.
Comptez le nombre de blasphèmes que vous proférez dans ces trois hypothèses parmi lesquelles il y en a au moins une que vous soutenez.
I. Première explication apportée par la théologie chrétienne (théorie de la rançon):
Il s’agit de la plus ancienne explication apportée au sacrifice de Jésus. Elle est proposée par Origène, Irénée de Lyon, Grégoire de Nysse, Rufin d'Aquilée, etc. et a été appelée "théorie de la rançon".
Selon celle-ci, les hommes sont devenus otages du péché et de Satan, depuis que ce dernier a égaré Adam et Eve et à leur suite toute leur descendance (ce qui a eu pour conséquence la séparation de Dieu et la mort). Pour les libérer, Dieu a proposé un marché à Satan: lui payer une rançon en échange de la délivrance de l’humanité. Cette rançon consiste à donner son fils (le Christ) en échange de la libération des âmes retenues prisonnières du péché. Le Diable a accepté le marché et a pris possession de Judas pour livrer Jésus (selon Paul, c’est Satan "
qui a la puissance de la mort", Hébreux 2:14). Cependant, Dieu a piégé Satan par cette transaction, puisque Jésus a ressuscité des morts – son humanité cachant sa divinité a trompé le Diable). Les partisans de cette théorie ont pris pour fondement les passages suivants du NT:
Marc 10:45 :"Car le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs."
Timothée 2:5-6 : "En effet, il y a un seul Dieu, et de même aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, un homme : Jésus-Christ. Il a offert sa vie en rançon pour tous."
Cette théorie a été reprise par certains courants chrétiens à l’époque moderne, notamment par Gustav Aulén (avec son
Christus Victor), mais en se défaisant de l’idée de la rançon payée au Malin qu’ils trouvent abjecte…
II. Deuxième explication apportée par la théologie chrétienne (théorie de la satisfaction):
Cette explication/théorie a été proposée par Anselme de Cantorbéry (que vous avez cité prisca), suivi par divers théologiens, notamment Thomas d'Aquin (qui parle de "pénitence" dans sa
Somme théologique), Calvin, etc. Cependant, elle est déjà présente chez un bon nombre de figures de l’Église (p. ex St Augustin).
Selon cette théorie, la désobéissance et le péché de l’humanité a constitué une offense à l’encontre de Dieu. Celui-ci étant justice parfaite, l’humanité devait payer une dette en réparation de ce péché qui bafoué "l’honneur de Dieu" (c'est bel et bien le terme qui a été employé). Le Christ qui est un homme-dieu, s'est proposé pour payer à notre place. Son obéissance et sa mort ont constitué une substitution satisfactoire réparant cet honneur divin bafoué. Cette théorie a été formulée autrement et a pris le nom de "substitution pénale". Ici, Jésus s’est substitué à l’humanité et a pris la punition de Dieu sur lui. En mourant sur cet instrument maudit qu’est la croix, il a remboursé à Dieu la dette (le châtiment mérité) que lui doit l’humanité. Celle-ci n’est donc plus prisonnière du châtiment de la mort infligée par Dieu (selon Romains 6:23, "
le salaire du péché, c'est la mort"). Cette théorie a pour fondement certains passages de la bible, notamment le chapitre 53 d’Esaïe:
Ésaïe 53:5-6 : "Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. Nous étions tous errants comme des brebis, Chacun suivait sa propre voie; Et l'Éternel a fait retomber sur lui l'iniquité de nous tous."
Ésaïe 53:10 : "Il a plu à l'Éternel de le briser par la souffrance... Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, Il verra une postérité et prolongera ses jours; Et l'œuvre de l'Éternel prospérera entre ses mains."
Cette théorie est celle répandue dans le catholicisme et le protestantisme conservateur.
III. Troisième explication (théorie de l’influence morale):
Cette explication/théorie a été développée et propagée par Pierre Abélard. Elle est proposée comme alternative à la théorie de satisfaction d’Anselme et celle de la rançon d’Origène. Selon cette thèse, Jésus a surtout servi d’exemple moral aux pécheurs et sa mort sacrificielle est un exemple et un enseignement pour les hommes. Dieu, en l’offrant en sacrifice sur la croix pour les pécheurs, a surtout fait la démonstration de son amour envers eux (plutôt que d’avoir payer une rançon aux diable). Le salut s’obtient ainsi en suivant le modèle Jésus plutôt que de lui déléguer l’expiation des les péchés. Cette théorie est répandue dans l'Église unitarienne (qui rejette la trinité) et chez certains protestants libéraux.