Agécanonix,a écrit :En tout cas, et je l'ai prouvé amplement, nulle trace de la trinité au premier et deuxième siècle. Comme les TJ revendiquent un christianisme primitif, au sens chronologique du terme, cela me va bien.
Vous enfoncez des ouvertes GRANDES ouvertes et votre affirmation n'est pas une découverte mais fait amplement connu, à la différence que les théologiens raccordent la trinité à son histoire, alors que, vous, vous l'isolez et en donnez un aperçu tronquée et simplifié.
Pour schématiser très grossièrement les enjeux théo-christologiques des textes "patristiques" de la fin du IIe et du IIIe siècle, après le rejet des "gnostiques" et avant la fixation progressive des formules de Nicée, Constantinople et Chalcédoine, on peut dire que deux tendances principales s'opposent, l'une qui insiste sur l'unité de la divinité (monarchianisme) et l'autre sur la différence des "personnes" ou "hypostases" divines. Ces tendances se retrouvent dans le NT lui-même. La Trinité est une "solution" parmi beaucoup d'autres, à savoir la nécessité de penser ensemble dans le "divin" ou dans l'"être" l'unité et la différence. Le NT et les penseurs chrétiens du deuxième siècle ont fourni les concepts et le vocabulaire permettant l'élaboration de la trinité qui se veut être une synthèse de différentes tendances et visions.
Aucune religion s'échappe à ce processus de penser le divin, une pensée qui se modifie, s'approfondit et s'enrichit avec le temps. La pensée et la théologie de la Watchtower de la fin du 19eme siècle et de celle n'ont aucun rapport.
Analyser et discuter de la trinité indépendamment de son histoire et de sa genèse est profondément malhonnête intellectuellement.
Agécanonix,a écrit :Je ne sais pas pour les unitariens et je ne parle pas pour eux, mais pour les TJ, le mot "engendrer" nous va très bien aussi.
Le terme "engendrer" n'est un terme qui revient souvent dans la théologie de la Watch. De plus, vous acceptez ce mot mais vous transformez, à votre guise, le sens de ce mot, qui implique donner la vie à partir de soi et non créer partir de rien. Cela suppose une créature de la même espèce (divine) , de la même nature (divine). Vous refusez cette évidence à des fins partisanes. Un Fils est différent de son Père mais il est de la même nature, de la même substance ou de la même essence, ce qui implique la différence d'identité mais l'unité de nature.
Vous êtes totalement fermé aux arguments présentés, que vous éludez ou occultez par des phrases convenues et qui n'apportent rien au débat comme : "Je ne sais pas pour les unitariens et je ne parle pas pour eux, mais pour les TJ, le mot "engendrer" nous va très bien aussi". Vous ne prenez pas le temps de penser les concepts et le sens des termes, vous êtes obsédez par la décrédibilisassions de la trinité, sans analyser le pourquoi du comment.
Benfils, vous cité Justin (Son Fils, le seul qui soit appelé proprement Fils, le Verbe existant avec lui et engendré avant la création, lorsque au commencement il fit et ordonna par lui toutes choses... (2eme Apologie VI) ET vous a fait commentaire des plus intéressant (En lisant ce texte on peut faire la différence entre la naissance du Fils qui a précédé la création du monde et la création; ce qui a pu amener les lecteurs du IIème siècle et suivants à penser que la chose créée est de nature différente à celle qui est engendrée), votre seule réponse : pour les TJ, le mot "engendrer" nous va très bien aussi.
Vous n'avez pas méditez ou pensez l'analyse de Benfils, vous avez répondu comme un apologiste. Comment pouvez vous comprendre un dogme sans le penser, sans en comprendre les origines et les ressorts ???
Vous maniez les termes comme s'ils étaient équivalents (engendré et non créé).a écrit :Jésus n'est pas le seul à avoir été engendré. L'homme, crée à l'image de Dieu, est lui aussi appelé "fils de Dieu", ce qui le place au dessus de la chose créée.
Votre exemple d'Adam est hors propos, il n'est pas dit qu'Adam a été engendré mais créé.
Réfléchissez au texte de l'épitre aux Hébreux (1,3), l'appellation "Fils" s'accompagne de qualificatifs : "Ce Fils, qui est le rayonnement de sa gloire et l'expression de sa réalité même". Le terme "Fils" a un sen particulier pour celui qui a été "engendré", il fait du Fils la "réalité même" de Dieu ou il incarne la vraie nature de Dieu ; le mot grec vient du terme technique "hypostase". Ce Fils est dans la sphère du divin, en étant assis "à la droite de la majesté dans les hauteurs", il est dans l'intimité de la nature divine.
Notez le texte de (1,5) : "Auquel des anges, en effet, Dieu a-t-il jamais dit : Tu es mon Fils, c'est moi qui t'ai engendré aujourd'hui. Et encore : Moi, je serai pour lui un Père, et lui sera pour moi un Fils"
Le statut du Fils est particulier, il a été "engendré" ce qui lui donne la position de Fils dans un sens particulier, sans commune mesure avec les "anges" :
"Pour les anges, il dit : Il fait de ses anges des esprits, de ses serviteurs un feu flamboyant. Mais pour le Fils : Ton trône, ô Dieu, est établi pour toujours, le sceptre de ton règne est un sceptre d'équité. Tu as aimé la justice et tu as détesté le mal ; c'est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t'a conféré une onction d'huile d'allégresse, à toi plus qu'à tes compagnons. Et encore : C'est toi, Seigneur, qui as fondé la terre au commencement, et les cieux sont l'ouvrage de tes mains ; Ils disparaîtront, mais toi, tu demeures ; ils s'useront tous comme un vêtement"
Le Fils reçoit le qualificatif de Dieu (puisqu'il est l'expression de la réalité même de Dieu) en tant que Fils engendré comme le roi du Ps 45 est divinisé et les v 10 à 12 appliquent au Fils "engendré" le Ps 102 (26-28) qui faisait allusion à l'acte créateur de Dieu et à l'éternité de Dieu.