Shalom mes Frères ! Mes frères dans la foi, mes faux-frères, mes ex-frères, mes futurs frères, mon beau-frère, mon frère qui est masseur et j’en passe. Et, Shalom à tous car Jésus a bien dit : « Si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? » Personnellement, que vous soyez ce que vous êtes ou que vous n’êtes pas ce que d’autres souhaiteraient que vous fussiez, je n’en ai rien à frère. Mais, et je le dis sur un ton savamment paternaliste, je m’interroge tout de même sur les aménités de salon quand il ne s’agit pas d’invectives projetées telles des flèches empoisonnantes.
Pour ma part, j’ai le plus grand respect pour celles et ceux qui croient foncièrement et viscéralement à ce qu’ils considèrent comme la vérité,
leur vérité. Qu’ils la partagent ou non, pourquoi pas, pourvu qu’ils ne s’ingénient pas à l’imposer à l’autre. De là à s’ériger en Juge et interpeler l’un ou l’autre sur le « fonctionnement cérébral » des témoins, il faut être sacrément proche du vide et de la vacuité. Vous savez - hum, apparemment non, pas vraiment - le monde entier est manipulé ! Manipulé par Lucifer, lui-même. Et, son plus intense plaisir voire son immense fierté est de voir les humains s’entredéchirer dans des débats idéologiques sans fin, dans des luttes intellectuelles ou philosophiques hautes en couleur pour savoir qui d’entre eux est le plus intelligent ou le moins bête ! Oui, je préfère paraître idiot, même le roi des cons, mais persister à faire preuve de rectitude et de fidélité dans ce à quoi je suis attaché sans y être lié, tout en faisant usage de mes « facultés perceptives » comme dirait qui vous savez.
Alors, je dis à l’athée : « crois-tu vraiment à l’inexistence de Dieu et aux circonstances adventices et aléatoires ayant prévalu à l’origine du Cosmos » ? « Le crois-tu sincèrement et y adhères-tu consciemment » ? C’est très bien ! Persiste ainsi. Je dis au relaps, à l’hérétique « N’as-tu donc aucun regret » ? Non ? C’est très bien ! Je dis à celui qui a quitté l’organisation des Témoins de Jéhovah : « Penses-tu avoir fait le bon choix » ? Oui ? Qu’il en soit ainsi. Je dis au sataniste : « As-tu pactisé » ? Oui ? Je ne peux donc rien pour toi et pour ton âme. Mais, si tu fais le mal, fais-le bien !
Voilà ce qui s’appelle le
respect des convictions d’autrui.
Comme le précise Estrabolio, il y a un « véritable effondrement de la qualité tant sur le fond que sur la forme et la quantité des publications ». Parfaitement d’accord mais cela s’harmonise avec une dépréciation générale de la pensée et de sa transcription. Il suffit de voir le niveau actuel du journalisme et de l’écriture en général. Je ne parle même pas du choix des thématiques. Il est vrai - je me réfère à la remarque d’Homère - que les Témoins ne peuvent se targuer de titres honorifiques pompeux et « ils ne fréquentent pas les facultés de théologie ». Mais, j’y pense, Salomon ne s’est-il pas exclamé fort à propos « A faire beaucoup de livres il n’y a pas de fin et les fréquenter beaucoup est fatiguant pour la chair » (et pour le cerveau…). Dans une faculté de théologie où j’ai accès à la Bibliothèque se trouvent, rangés comme des trophées, des milliers d’ouvrages. Peut-être quinze mille. Peut-être davantage. En me perdant allègrement entre les rayonnages, j’ai trouvé UNE bible. Pas deux, UNE ! Vous comprenez ou je dois faire un petit dessin ? Jésus n’a-t-il pas dit : « Je te remercie, Ô Père, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents et que tu les as révélées aux tout-petits ». C’est ce qu’il est convenu d’appeler une leçon d’humilité.
Tout le reste n’est que folklore ! Et, pendant ce temps-là, le carrousel aux hémisphères tourne et tourne encore et encore et de plus en plus vite jusqu’à procurer ivresse et vertige. Tout est bien scénarisé.
Dieu nous garde