Re: la fin du darwinisme
Posté : 30 nov.09, 10:19
Pourquoi ne lisez-vous pas les précédentes participations aux débats dans lesquels vous intervenez?
Oui, échec total de la tentative de mettre en oeuvre les processus darwiniens dans des applications industrielles. Je vous le recite :
Cette phrase est d'ailleurs aussi en contradiction avec ce que dit Pierre-Paul Grassé à propos des reptiles thériodontes , que je cite dans un post de cet après-midi, mais que tu n'as bien-sûr pas dû lire non plus.
L'erreur réside ici dans la tentative de rendre synonymes "évolution" et "adaptation au milieu". Non mon cher, le darwinisme n'est pas synonyme d'évolution. C'est UNE théorie de l'évolution, qui s'avère fortement incomplète dans son pouvoir explicatif et sa reproductibilité, comme en témoingne l'exemple industriel ci-dessus, comme en témoigne le célèbre algorithme de contrôle optimal de Dawkins (algorithme où il a inclu le BUT RECHERCHE) qui seul est capable de simuler les prouesses de l'évolution, comme en témoignent les reptiles thériodontes de Grassé, comme en témoignent les chaînon manquants etc. etc. etc. Lecointre aura beau faire oeuvre de désinformation jusque dans Wikipedia, ça n'enlève rien à la réalité de ces faits.
Le darwinisme est voué à être englobé par une théorie plus large, de la même manière que la relativité générale a englobé la théorie newtonienne. C'est le cours normal des choses en sciences, et il n'y a aucune raison pour que le darwinisme fasse exception et reste la seule théorie scientifique qui demeure figée.
Sur ce je vous laisse car cette polémique me lasse. On ne parle plus de science avec vous deux, c'est préjudiciable au débat.
Oui, échec total de la tentative de mettre en oeuvre les processus darwiniens dans des applications industrielles. Je vous le recite :
Quant à ton article Wikipedia Patlek, il est sujet à caution car il ne cite pas suffisamment ses sources (c'est la première chose qui y est écrite, dans un gros et bel encadré rouge). Et pour cause ! La partie que tu cites, et notamment cette phrase ["La théorie de l'évolution ne peut admettre ces théories qui présentent une contrainte pour les mutations génétiques; l'évolution étant une adaptation au milieu, une espèce est toujours une fin en soi, et ne peut être « programmée » pour devenir une autre"] émane de l'organisation scientiste de Lecointre...Un simple algorithme génétique, c’est cela : on part d’un état X que l’on modifie de nombreuses fois au hasard. On regarde par rapport à un critère donné (par exemple la consommation minimale d’énergie) lesquels des mutants de l’état X + 1 sont les plus performants, et non les plus proches d’un résultat recherché et connu à l’avance, et on les recombine ensemble (chaque mutant est défini par un « génome », un certain nombre de bits d’information, duquel dépend ses performances). Et on recommence avec l’état X + 2, X + 3, etc.
Cet algorithme est un « algorithme génétique » justement parce qu’il est supposé simuler la façon dont évolue un génome au cours d’un processus de sélection naturelle. Mais quel est le réel potentiel de tels algorithmes ? Peuvent-ils faire évoluer un état X vers des formes qui ne soient pas seulement plus complexes que X mais de plusieurs ordres de grandeur plus complexes que l’état X (la complexité d’un état ou d’un système peut se calculer par diverses méthodes) comme le mammifère ou l’oiseau sont plus complexes que la bactérie ? Sur le papier, les théoriciens produisent avec des algorithmes de jolies structures dont la fonctionnalité n’est pas évidente. Mais supposons que cela marche, tu imagines l’extraordinaire potentiel économique qu’il y a derrière ?
Prenons pour commencer des objets comme des fours à micro-ondes ou des téléviseurs, c’est-à-dire des objets bien moins complexes qu’un Airbus 380, lui-même bien moins complexe qu’un être humain. Modélisons-les et faisons-les muter, puis mettons en place des procédures de sélection des mutants. L’impact sur notre société en serait incroyable. Des innovations performantes seraient obtenues quasi automatiquement sans efforts, sans recherches. Des milliers d’ingénieurs et de designers seraient mis au chômage. Plus besoin d’eux ! Les processus de types darwiniens répondraient à tous nos besoins d’innovation. Et quel argument marketing ! « Nos micro-ondes ont été conçus par la méthode même qui est à la base de toute la créativité et l’inventivité de la nature, une méthode infiniment plus performante que l’esprit humain, puisque celui-ci est incapable de bâtir une simple cellule vivante : la sélection agissant sur des mutations dues au hasard ! »
Mieux encore, en utilisant des systèmes de sélection multicritères, il devrait être possible, grâce au fameux « transfert de fonction », d’obtenir, toujours sans effort et sans intervention humaine, des fours à micro-ondes intégrant un téléviseur ! Il ne s’agit nullement ici de science-fiction mais d’une application modeste et très limitée de ce principe de « sélection des résultats d’un processus d’essais et d’erreurs », dont tant de scientifiques éminents pensent que lui, et lui seul, permet de passer en moins d’un milliard d’années d’un être unicellulaire à tous les êtres vivants existant sur Terre.
Bon ! Regardons maintenant autour de nous : où sont-ils ces fours à micro-ondes et autres appareils « darwiniens » ? Bien sûr cette idée n’a pas attendu que nous en discutions pour exister ! Depuis plus d’un quart de siècle, de nombreuses tentatives ont été faites via ces procédés pour améliorer non seulement des fours mais même des avions. Les résultats ? Echec total ! Notons au passage que tu auras du mal à trouver des articles sur ces résultats : dans notre société, on n’aime pas beaucoup communiquer sur les résultats négatifs, surtout quand ils sont gênants pour un paradigme aussi important que le paradigme darwinien.
Certes, on ne peut pas exclure que des ordinateurs plus puissants donnent, dans 10 ou 20 ans, de meilleurs résultats. En fait, on peut même prédire que de légères améliorations de fours ou même d’avions seront certainement réalisées un jour grâce à ces procédés. Tout simplement parce que ce sont ces procédés qui ont permis en 10 000 ans d’obtenir tous les chiens actuels à partir d’une seule espèce de chien, ou d’améliorer les chevaux et les vaches. Mais nos ordinateurs sont déjà assez puissants pour produire en quelques jours des millions de générations d’un objet complexe. Cela nous montre bien certaines des limites du procédé. Si des améliorations ponctuelles des fours sont à attendre, il est plus que probable que l’on ne développera jamais ainsi un four téléviseur, de même que dans la nature, la sélection des éleveurs n’a jamais amené une vache ou un chien à devenir autre chose qu’une vache ou un chien (et pourtant, la sélection humaine, parce qu’elle est dirigée, va 1000 fois plus vite que la sélection naturelle).
Mais alors, si ces procédés ne sont pas capables de créer des fonctionnalités radicalement nouvelles, comment les nouveaux organes apparaissent-ils dans la nature ? Le problème n’est pas nouveau. Dès 1967, un célèbre symposium au titre explicite s’est tenu au MIT : « Les défis mathématiques à l’interprétation néo-darwinienne de l’évolution . » Le thème en était celui que je viens de décrire : la théorie mathématique montre que les niveaux d’ordre que peut atteindre un tel processus sont limités. Oui, l’ordre peut surgir du chaos… mais il s’agit d’un ordre limité, très éloigné de celui qui existe chez les êtres vivants.
Cette phrase est d'ailleurs aussi en contradiction avec ce que dit Pierre-Paul Grassé à propos des reptiles thériodontes , que je cite dans un post de cet après-midi, mais que tu n'as bien-sûr pas dû lire non plus.
L'erreur réside ici dans la tentative de rendre synonymes "évolution" et "adaptation au milieu". Non mon cher, le darwinisme n'est pas synonyme d'évolution. C'est UNE théorie de l'évolution, qui s'avère fortement incomplète dans son pouvoir explicatif et sa reproductibilité, comme en témoingne l'exemple industriel ci-dessus, comme en témoigne le célèbre algorithme de contrôle optimal de Dawkins (algorithme où il a inclu le BUT RECHERCHE) qui seul est capable de simuler les prouesses de l'évolution, comme en témoignent les reptiles thériodontes de Grassé, comme en témoignent les chaînon manquants etc. etc. etc. Lecointre aura beau faire oeuvre de désinformation jusque dans Wikipedia, ça n'enlève rien à la réalité de ces faits.
Le darwinisme est voué à être englobé par une théorie plus large, de la même manière que la relativité générale a englobé la théorie newtonienne. C'est le cours normal des choses en sciences, et il n'y a aucune raison pour que le darwinisme fasse exception et reste la seule théorie scientifique qui demeure figée.
Sur ce je vous laisse car cette polémique me lasse. On ne parle plus de science avec vous deux, c'est préjudiciable au débat.