Hello,
Continuons donc avec l'auteure dont Agécanonix s'est empressé d'encencer les propos sans l'avoir même lu
Nous en étions donc au chapitre 6 . Chapitre supplémentaire ou avec force exemple , fait et illustration , Emmanuelle Pouydebat
concluait à nouveau sur l'absence complète de raison pour mettre l'intelligence humaine au dessus des autres espèces animales.
Pour souvenir E. Pouydebat à abordé
chap1 : L'intélligence une spécificité humaine
chap2 : C'est qui le meilleur . Un chapitre consacré aux expériences impliquant principalement des Singes proches biologiquement de notre espèces
chap3 : Sans pouces, sans les mains , sans squelette ou sans cortex , qui aborde suite aux considération apparues dans les chapitres précédents ce qui peut faire emerger l'intelligence selon des considération physique ou physiologique
chap4 : Ingénierie et artisanat ou est posé la question du premier à avoir inventer et utilisé un outil
D'ailleurs à se propos ... un article paru ce 19 janvier 2023 dans "Nature ecology & evolution"
https://www.nature.com/articles/s41559-022-01970-1
nous apprends la découverte récente d'une exploitation d'obsidienne datant de 1.2 millions d'année ... donc pas par Homo Sapiens ...
( L'article est a disposition pour ceux qui le veulent , il est en anglais êt en pdf )
reprenons
chap5 Comment être au bon endroit au bon moment ou l'auteure explore les capacités de mémoires et de repérage dans l'espace de différente espèces
chap6 : Transmettre ou ne pas transmettre , qui arrive à la conclusion des chapitre précédent que pour qu'un nouveau saut quantitatif et qualitatif s'opère , il faut "transmettre" et donc aborde la "culture" dans un sens large
le chapitre 7 coopération , altruisme et empathie nous parlera de l'avantage pour l'espèce de ces comportements qui semblent contre intuitif si l'on considère la lutte pour la survie de l'individu seul
ce chapitre commence ainsi
Nous avons vu dans le chapitre précédent que les interactions sociales entre les individus ont pu fournir des pressions de sélection impliquées dans l’évolution de capacités intellectuelles avancées. L’hypothèse de l’intelligence sociale est ainsi souvent proposée pour expliquer les hauts niveaux d’intelligence observés chez les humains, les autres primates, les cétacés ou encore les oiseaux. Mais il est un facteur impliqué, plus précis, qui semble être d’une importance particulière : la coopération. La coopération est une action jointe pour un bénéfice commun, une entraide entre plusieurs individus. Elle implique des relations, des échanges et souvent une analyse de la situation. La coopération existe de plusieurs manières et à divers niveaux de l’organisation biologique.
...
Il semble donc que les comportements de coopération ne soient pas l’apanage des humains mais qu’en plus ils soient fortement impliqués dans l’évolution de l’intelligence, voire du langage226.
La coordination entre les partenaires pendant la coopération peut impliquer des capacités cognitives élevées. En effet, il faut parfois prendre des décisions pour soi, mais aussi pour les autres, et que ces décisions soient en adéquation avec celles prises par les autres individus. Il faut donc comprendre, se comprendre, se souvenir parfois et communiquer. Si un chimpanzé veut échanger de la viande contre une séance d’épouillage, il faut qu’il ait compris ou qu’il se souvienne que son congénère visé peut être intéressé et éventuellement qu’il le convainque. Le besoin, l’envie de coopérer ont ainsi pu conduire à la sélection d’individus ayant des capacités appropriées, c’est-à-dire élevées.
notons également comment s'articule la pensée de l'auteure ( et plus généralement des scientifiques) sur la derniere phrase
"impliqué dans l'évolution de l'intelligence" ici on nous parle non pas de "l'intélligence est prévu par l'évolution" ce qui est évident dans la phrase et dans sa signification mais je préfère l'indiqué immédiatement car je me doute que certain vous nous sortir que Pouydebat parle de la Théorie de L'évolution" ... parce que le mot "évolution" est prononcé ... et accolé au mot "intelligence" sur le principe agécanonicien connu de
"homo sapiens est intelligent parce que Sapiens veut dire qu'il est sage / intelligent" .... ( cela dit ... je me doute que nous y aurons le droit
)
Il est question ici de la progression , de l'affinage de l'intelligence et que cet affinage passe par des comportements et des acquis , ici "la coopération"
en illustration, L'auteure nous présente un expérience
Les tamarins peuvent ainsi faire preuve de coopération, voire d’altruisme pour certains puisqu’il y a un bénéfice pour le destinataire et un coût pour l’utilisateur d’outil. On retrouve également ce type de coopération chez les geais. En effet, imaginez deux geais qui doivent appuyer sur des touches pour recevoir une récompense, la récompense variant selon leur décision de coopérer ou pas. Ils sont ainsi confrontés aux choix suivants : 1) s’ils coopèrent tous les deux ils obtiennent une récompense modérée ; 2) s’ils font un choix individuel, ils obtiennent chacun une récompense faible ; 3) si l’un coopère et l’autre pas, celui qui ne coopère pas reçoit la plus grande récompense et le coopérant reçoit la plus petite. Bilan : la coopération mutuelle est le meilleur choix possible. Eh bien que font les geais ? Ils coopèrent mutuellement230.
ainsi donc au dela de la conscience de soit apparait la conscience de l'autre.
dans le sous paragraphe suivant elle présente ce qui semble un paradoxe "Origine et évolution de la coopération : tricher ou ne pas tricher"
Coopérer peut apporter d’énormes bénéfices, mais a aussi un coût. De plus, pourquoi coopérer et aider un congénère si je n’en tire aucun bénéfice personnel et que, pire, je risque ma vie ? Un autre individu m’aidera-t-il en retour ? Pourquoi aider et être altruiste si j’ai plus intérêt à être égoïste ou à tricher ?
elle citera un certain nombre d'exemple d'espèce confrontées à ce problème ... donc principalement la notre ...
Puis conclue
Quoi qu’il en soit, la coopération est apparue, a évolué et évolue encore. Ses processus sont loin d’être élucidés et sont liés à des concepts tout aussi complexes que l’altruisme et parfois même l’empathie. En voici un dernier exemple : nous sommes dans un enclos extérieur dans un zoo situé près d’Atlanta aux États-Unis. Une femelle chimpanzé âgée, nommée Peony, souffre d’arthrose. Certains jours, elle rencontre de grandes difficultés pour marcher et grimper. Il y a fort à parier que cette femelle aura du mal à atteindre certaines zones clés pour se nourrir ou avoir des contacts avec les autres, mais c’est sans compter l’aide de ses congénères. Car les autres femelles l’aident ! Imaginez Peony en train de haleter et de souffrir pour grimper sur la zone où plusieurs chimpanzés sont en train de s’épouiller. Elle se démène mais ne parvient pas à grimper. Une jeune femelle, non apparentée, se place alors derrière elle, place ses mains derrière ses hanches et la pousse vers le haut jusqu’à ce que Peony parvienne à monter. En milieu naturel, il a également été fort intrigant pour Marie Cibot, une de mes ex-doctorantes coencadrée avec Sabrina Krief, de constater que les chimpanzés parfois fortement handicapés (doigts, voire membres entiers manquants) parvenaient à consommer autant de nourriture que les chimpanzés valides241. En effet, on avait plutôt émis l’hypothèse que les mutilations que bon nombre d’entre eux avaient subies à cause du braconnage d’autres espèces (les chimpanzés se prennent parfois malheureusement dans les pièges) les empêcheraient de se nourrir correctement. Aucun comportement d’entraide ou altruiste n’a été directement observé, mais il est clair qu’ils trouvent les stratégies pour ne pas pâtir de ces handicaps. Quoi qu’il en soit, si les exemples d’aide spontanée sont abondants, entre autres chez les primates, de nombreux travaux mentionnent encore que les humains sont la seule espèce réellement altruiste.
elle termine son chapitre par
De l’altruisme chez les animaux ?Et pourquoi pas de l’empathie tant que vous y êtes !
Forcément ... cela va de pair ... et ici E. Pouydebat à nouveau va aller à l'encontre des à priori sur l'originalité et l'unicité de l'esprit humain .. encore une fois nous ne sommes pas les seuls !!
Cette capacité a été démontrée chez plusieurs espèces244. Les premières preuves d’empathie datent des années 1960245. Imaginez un rat qui doit presser un levier pour obtenir de la nourriture. Il appuie sur le levier et se régale. Les choses se compliquent lorsqu’en pressant ce levier, il voit un de ses congénères de la cage voisine recevoir une décharge électrique en provenance du sol. Que fait le petit gourmand ? Il arrête de presser le levier.
et comme , elle fait de la Science , forcément elle se pose d'autre question comme celle ci
Le rat arrête-t-il de presser le levier car il est concerné par les mésaventures de son congénère ou a-t-il seulement peur de ce qui pourrait lui arriver à lui ? Là est toute la question…
Prenons un autre exemple d’empathie, jugé plus complexe par certains. Nous sommes au zoo de Twycross, en Angleterre. Un étourneau heurte une vitre de l’enclos des bonobos. Kuni, une femelle bonobo, le voit tomber suite au choc. Elle le ramasse et le remet doucement sur ses pattes. Encore assommé, l’oiseau ne bouge pas. Elle le secoue un peu, mais rien n’y fait, il ne s’envole pas. Kuni prend alors l’étourneau dans sa main et grimpe au sommet du plus grand arbre. Elle se met à califourchon sur le tronc pour tenir l’oiseau des deux mains et lui déplie les ailes délicatement et au maximum. Elle tient alors chaque aile du bout des doigts, puis le lance dans les airs. L’oiseau retombe malheureusement dans sur le talus du fossé alors rempli d’eau. Kuni redescend et reste près de l’étourneau pour le protéger de la curiosité d’un jeune bonobo – au passage, rappelons que les bonobos peuvent consommer des proies… La protection de Kuni porte finalement ses fruits puisque l’oiseau s’envole enfin dans la soirée250.
et encore les cas connu
en 1996 au zoo de Brookfield (Chicago). Un petit garçon de 3 ans escalade la grille de protection qui sépare le public de la fosse aux gorilles. Il tombe, fait une chute de 6 mètres et se retrouve inconscient sur le sol de l’enclos. Binti Jua, femelle gorille, s’approche du garçon avec son petit. Elle le soulève, traverse l’enclos et le dépose à la porte de l’enclos
et de conclure
On compte plus de 2 000 autres anecdotes témoignant d’empathie chez les primates non humains251 et des travaux essaient d’en comprendre les fondements252. D’un point de vue évolutif, l’empathie pourrait fournir une motivation majeure à l’échange de bénéfices entre individus qui pourrait ainsi perdurer au fil du temps. Elle existe donc probablement depuis très longtemps et devrait être étudiée chez d’autres espèces et en dehors des primates (autres mammifères, oiseaux, etc.). Par exemple, une étude montre que les éléphants sont capables de comprendre les intentions et émotions des autres individus253. En se fondant sur près de 250 observations d’éléphants sauvages d’Afrique (Loxodonta africana) pendant trente-cinq ans, Lucy Bates et ses collaborateurs ont montré qu’ils sont dotés d’une empathie équivalente à celle des humains et de capacités cognitives très développées254. Les éléphants peuvent en effet en réconforter d’autres, adopter des orphelins, former des alliances, s’entraider pour sortir des petits coincés dans la boue, retirer des lances plantées dans le corps d’autres individus, etc. Or aider l’autre implique de l’empathie, de comprendre la situation de l’autre, son ressenti. De plus, les éléphants semblent avoir parfaitement conscience d’eux-mêmes et peuvent donc tout à fait avoir conscience des autres… Mais peut-être n’y a-t-il pas besoin d’avoir conscience de soi pour être altruiste et avoir de l’empathie. Nous sommes là à la frontière de la philosophie et de la biologie, comme cela a toujours été le cas sur ces thématiques qui intéressaient tout autant Darwin que de nombreux philosophes. Nous avons beaucoup à découvrir dans ce domaine. Ne plus placer les humains comme la seule espèce capable de tels comportements nous aidera à développer des approches comparatives et à aborder leur évolution.
je souligne à nouveau "évolutif" et "evolution"
le premier explique non pas que la théorie de l'évolution le prévoit ou prévoirait mais qu'il l'empathie fournie un avantage évolutif à l'espèce.
la Théorie de l'évolutin ne le prévoit pas et ne l'a jamais prévu. mais l'apparition de ce comportement est un avantage certain.
Le second "evolution" ne parle pas de la théorie ... mais juste du "trajet" de A vers B ... d'un état moins empathique vers un état plus empathique
c'est donc à prendre dans le sens de "avancement" , "croissance" , "developpement"
Une fois de plus l'esprit himin n'set pas "unique" et ses caractéristique n'en sont donc pas puisque partagée par bien d'autre espèces proches pour la plupart mais aussi par d'autre plus éloignées
Le dernier chapitre avant la conclusion
le chapitre 8 abordera
Une intelligence ou des intelligences ?
Cordialement