Re: Enseignement religieux à l'école.
Posté : 28 sept.16, 04:24
Secte et religion, quelle différence ?
Voici une liste des différences entre les agissements, les pratiques et les effets d’une secte et d’une religion.
Erwan Cloarec, pasteur
« Une religion est une secte qui a réussi ! » La formule est connue, la formule est drôle, mais quelle est sa pertinence ?
D’un point de vue doctrinal (contenu des croyances) et d’un point de vue sociologique (implantation du groupe dans le paysage social), ce n’est pas faux ! Il n’y a pas de différence de nature entre une secte et une religion mais une différence de degré ou de notoriété. Ce sens premier, dérivé de l’étymologie du mot (sequi : suivre ou secare : couper) définit, de façon neutre et descriptive, la secte soit comme une émanation dissidente et minoritaire d’une religion reconnue soit comme un groupe de personnes ayant choisi de suivre l’enseignement d’un maître à penser. Ainsi parlait-on dans l’antiquité de la secte chrétienne, dérivée du judaïsme et au 16ème siècle de la secte protestante comme émanation du catholicisme majoritaire.
Cependant la notion a récemment évolué en se plaçant sur le terrain comportemental. C’est le comportement…sectaire du groupe vis-à-vis de ses membres et de la société qui va être évalué plutôt que la doctrine du groupe (examen des actes et non des croyances). Différents critères sont ainsi retenus par les associations antisectes, les commissions parlementaires et les missions du gouvernement (en France) pour différencier une foi saine, ouverte d’une foi sectaire. Si ces critères sont variables, nous pouvons tenter d’en faire une synthèse :
• La structure de la secte est pyramidale. Son mode de gestion est totalitaire. L’adepte est soumis à l’autorité intangible d’un gourou ou d’une organisation héritière de son message.
• La secte délivre un enseignement exclusif et totalisant. Elle prétend détenir le monopole de la vérité et offrir le monopole du salut. Un prosélytisme à tout prix et à tout va est encouragé.
• Elle préconise des césures de toutes sortes (l’étymologie « secare » prend alors toute sa dimension !). Les adeptes sont invités à mettre leur vie passée, leurs relations antérieures, leurs inclinations et conceptions propres, à distance. Le monde et les relations extérieurs sont discrédités voire diabolisés. C’est une véritable stratégie de la rupture et une dynamique de l’enfermement. Un spécialiste de la question sectaire parle « d’isolat culturel ».
• La secte parvient à altérer l’identité de l’adepte, selon une technique éprouvée (séduction, culpabilisation, menaces, mobilisation, promesses de développement et de salut élitiste). L’adepte va progressivement s’enfermer dans une prison sociale et mentale, dans un microcosme culturel et spirituel. Il est rendu conforme. Standardisé, l’adepte est instrumentalisé au profit du groupe.
• La secte développe la crainte du rejet. Elle exacerbe une logique de loyauté et une surveillance mutuelle permanente. Un sentiment de dépendance au groupe se créé face à un monde extérieur étranger et menaçant. La perspective de quitter le groupe devient alors difficile.
En contraste, une foi saine sera libératrice. Elle n’aura pas besoin de la médiation du groupe, de son regard, de ses normes pour être vécue. Mais cela ne veut pas dire qu’elle sera vécue nécessairement en solitaire, ni qu’elle sera sa propre source ! En groupe, elle préférera toujours le service aux sévices ! Elle n’attendra pas d’un gourou prise en charge et paternalisme mais comptera sur Dieu pour grandir en sagesse et en bonté.
Une religion saine visera l’épanouissement des individus. Elle aura pour effet l’épanouissement de leur intelligence, une ouverture au monde et aux autres. Elle considérera toujours ces derniers comme des créatures de Dieu à honorer et à aimer. Elle se donnera certes le droit de partager sa foi mais toujours avec honnêteté intellectuelle, tact, douceur et discernement. Elle enseignera l’égalité entre les hommes, encouragera l’humilité. Elle n’élèvera que Dieu seul.
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Mais mais mais c'est la description de l'islam.
Voici une liste des différences entre les agissements, les pratiques et les effets d’une secte et d’une religion.
Erwan Cloarec, pasteur
« Une religion est une secte qui a réussi ! » La formule est connue, la formule est drôle, mais quelle est sa pertinence ?
D’un point de vue doctrinal (contenu des croyances) et d’un point de vue sociologique (implantation du groupe dans le paysage social), ce n’est pas faux ! Il n’y a pas de différence de nature entre une secte et une religion mais une différence de degré ou de notoriété. Ce sens premier, dérivé de l’étymologie du mot (sequi : suivre ou secare : couper) définit, de façon neutre et descriptive, la secte soit comme une émanation dissidente et minoritaire d’une religion reconnue soit comme un groupe de personnes ayant choisi de suivre l’enseignement d’un maître à penser. Ainsi parlait-on dans l’antiquité de la secte chrétienne, dérivée du judaïsme et au 16ème siècle de la secte protestante comme émanation du catholicisme majoritaire.
Cependant la notion a récemment évolué en se plaçant sur le terrain comportemental. C’est le comportement…sectaire du groupe vis-à-vis de ses membres et de la société qui va être évalué plutôt que la doctrine du groupe (examen des actes et non des croyances). Différents critères sont ainsi retenus par les associations antisectes, les commissions parlementaires et les missions du gouvernement (en France) pour différencier une foi saine, ouverte d’une foi sectaire. Si ces critères sont variables, nous pouvons tenter d’en faire une synthèse :
• La structure de la secte est pyramidale. Son mode de gestion est totalitaire. L’adepte est soumis à l’autorité intangible d’un gourou ou d’une organisation héritière de son message.
• La secte délivre un enseignement exclusif et totalisant. Elle prétend détenir le monopole de la vérité et offrir le monopole du salut. Un prosélytisme à tout prix et à tout va est encouragé.
• Elle préconise des césures de toutes sortes (l’étymologie « secare » prend alors toute sa dimension !). Les adeptes sont invités à mettre leur vie passée, leurs relations antérieures, leurs inclinations et conceptions propres, à distance. Le monde et les relations extérieurs sont discrédités voire diabolisés. C’est une véritable stratégie de la rupture et une dynamique de l’enfermement. Un spécialiste de la question sectaire parle « d’isolat culturel ».
• La secte parvient à altérer l’identité de l’adepte, selon une technique éprouvée (séduction, culpabilisation, menaces, mobilisation, promesses de développement et de salut élitiste). L’adepte va progressivement s’enfermer dans une prison sociale et mentale, dans un microcosme culturel et spirituel. Il est rendu conforme. Standardisé, l’adepte est instrumentalisé au profit du groupe.
• La secte développe la crainte du rejet. Elle exacerbe une logique de loyauté et une surveillance mutuelle permanente. Un sentiment de dépendance au groupe se créé face à un monde extérieur étranger et menaçant. La perspective de quitter le groupe devient alors difficile.
En contraste, une foi saine sera libératrice. Elle n’aura pas besoin de la médiation du groupe, de son regard, de ses normes pour être vécue. Mais cela ne veut pas dire qu’elle sera vécue nécessairement en solitaire, ni qu’elle sera sa propre source ! En groupe, elle préférera toujours le service aux sévices ! Elle n’attendra pas d’un gourou prise en charge et paternalisme mais comptera sur Dieu pour grandir en sagesse et en bonté.
Une religion saine visera l’épanouissement des individus. Elle aura pour effet l’épanouissement de leur intelligence, une ouverture au monde et aux autres. Elle considérera toujours ces derniers comme des créatures de Dieu à honorer et à aimer. Elle se donnera certes le droit de partager sa foi mais toujours avec honnêteté intellectuelle, tact, douceur et discernement. Elle enseignera l’égalité entre les hommes, encouragera l’humilité. Elle n’élèvera que Dieu seul.
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Mais mais mais c'est la description de l'islam.