a écrit :je te demande un commentaire sur mon message concernant 1 Thes , et tu t'enfuis en citant un texte plein d'images, de symboles, de métaphores !!
Agécanonix,
Chaque fois que vous nous répondez, vous le faites de la position de celui qui pense que son interprétation est la bonne, celle qui reflète la pensée de Dieu, ainsi vous confondez croire et savoir. Vous décrétez arbitrairement que Es 14 contient de nombreuses métaphores et symboles, donc vous énoncez la vérité, la bonne interprétation, alors qu'en
Es 14, reflète la conception du séjours des morts de l'auteur, un lieu d'activité. Par exemple au v 9, il est question des "ombres" qui est un terme hébreu qui signifie "repha’im", nom donné aux êtres affaiblis censés peupler le séjour des morts ; voir aussi 17.5n ; 26.14,19.
Le récit de la consultation par Saül de la nécromancienne de Ein-Dor (1 S, 28), tout en soulignant fermement (v. 3 et 9) qu’il est prohibé d’évoquer les morts, présuppose qu’il est possible de « faire monter » un mort, et que ce mort possède donc encore un certain mode d’existence . Il n’est pas tombé dans un néant absolu. Le psalmiste peut l’exprimer, dans un chant de reconnaissance : « Tu m’as fait remonter du séjour des morts, tu m’as fait revivre loin de ceux qui descendent dans le gouffre » (Ps 30, 4). Une métaphore, certes, mais qui semble présupposer que yhwh intervient aussi dans la sphère du Shéol.
a écrit :Nos lecteurs se demandent pour quelle raison Paul va rassurer des chrétiens en deuil sur l'avenir de leurs défunts en leur expliquant que pour qu'ils ne soient pas oubliés de Dieu il leur faudra être ressuscités au moment où les vivants iront au ciel avec Jésus.
C'est donc que ces morts ne se trouvent ni au ciel, ni auprès de Dieu avant cette résurrection..
Raccourci et conclusion qui ne reposent que sur votre conviction, croire n'est pas savoir. Encore une fois, la Bible ne propose pas un seul scénario de l'au delà, pour Paul le croyant connait une TRANSFORMATION, il passe d'un corps "naturel" à un corps spirituel :
"Je vais vous dire un mystère : nous ne nous endormirons pas tous ; mais tous, nous serons
changés, 52.en un instant, en un clin d'œil, à la dernière trompette. Car elle sonnera, et les morts se réveilleront impérissables, et nous, nous serons changés. 53.Il faut en effet que le périssable revête l'impérissable, et que le mortel revête l'immortalité" 1 Cor 15,51-53
Les vivants et les morts seront "changés", "transformés" : "les morts se réveilleront impérissables, et nous, nous serons changés" (v52).
Pour l'auteur de l'Apocalypse, les "âmes" sont au ciel en attente de la résurrection :"Quand il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l'autel les
âmes de ceux qui avaient été immolés à cause de la parole de Dieu et du témoignage qu'ils avaient porté. 10.Ils
crièrent : Jusqu'à quand, Maître saint et vrai, tardes-tu à juger, à venger notre sang en le faisant payer aux habitants de la terre ?" (6,9)
L'ancien she'ol hébreu n'est certainement pas un pur néant (il suffit de choisir d'autres textes comme 1 Samuel 28 ou Isaïe 14 pour constater qu'on peut y "savoir" encore pas mal de choses). Déjà à l'intérieur du corpus de l'AT il se diversifie considérablement, les négations de Qohéleth marquant un extrême (proto-sadducéen) dans le spectre (!) très large des représentations disponibles. Il faut aussi noter que dans les psaumes le silence des morts est liturgique -- en caricaturant un peu, il y a une sorte de "chantage à la louange": si tu nous laisses mourir nous ne pourrons plus célébrer ton culte. Plus tard, pour les adhérents à la résurrection (cf.
Daniel 12), le she'ol commun aux justes et aux méchants cesse d'être une "dernière demeure", et il devient très rapidement un "
état intermédiaire" différencié, voire cloisonné (cf. les demeures séparées des esprits des justes et des injustes dans 1 Hénoch ou dans
Luc 16) -- ce qui n'empêche pas dans le même temps les sadducéens de nier toute survie comme toute résurrection.