Re: L'intelligence humaine, une épine pour l'évolution.
Posté : 20 févr.23, 12:39
En fait non une mutation peut-être déterminante pour l'évolution d'une espèce. Il peut s'agir d'une mutation conférant un résistance cruciale à une maladie infectieuse, permettant la digestion efficiente d'un aliment ou alors la mutation en question peut-être une fusion chromosomique établissant une première barrière reproductrice au sein de l'espèce et précipitant un événement de spéciation. Ensuite une chaîne de mutation se produira inéluctablement, car encore une fois des millions voir des milliards de mutations apparaissent à chaque génération au sein d'une espèce donné. Donc ce que tu appelles «chaine de mutations» est un événement inéluctable qui se produit constamment.agecanonix a écrit : ↑20 févr.23, 11:28À elle seule une mutation ne peut pas changer la vie d'une espèce, il faudra une chaîne de mutations ajoutées à la première pour qu'apparaisse une évolution.
Non car la reproduction sexués augmente le nombre de combinaisons possibles et donc la variabilité génétique aux nouvelles générations. Les mutations se produisent toujours, et encore une fois chaque nouveau-né humain nait avec plusieurs dizaines de mutations nouvelles absentes chez ses parents.agecanonix a écrit : ↑20 févr.23, 11:28il faut que cette mutation se fixe chez un maximum d'individus, ce qui n'est pas lié à la qualité de cette mutation, mais aux lois qui régissent la reproduction sexué et ses règles de sécurité contre justement les mutations.
Une chaine va inéluctablement se fixer au sein d'une population donné tôt ou tard. D'abord il y a bien sûr les inéluctables aléas démographiques qui isolent sporadiquement les populations les unes des autres et favorisent la dérive génétique et la fixation d'une ribambelles d'allèles. Ensuite il y a les inéluctables changements environnementaux qui imposent divers pressions sélectives pouvant favoriser aussi divers allèles, tels que ceux conférant une plus grand force physique, une plus grande intelligence, un plus petite taille, des membres plus courts, une meilleur métabolisation de certaines toxines, etc, etc... À partir du moment qu'il y a une accumulation de variabilité, il est inéluctable que certains variants finissent par se fixer.agecanonix a écrit : ↑20 févr.23, 11:28Il faut que la chaîne de mutations qui pourraient mener à une évolution se fixe elle aussi.
Mais qu'est-ce donc que cette caricature? Tu dois savoir que la sélection naturelle n'agit pas ainsi, la girafe n'attend pas que son cou s'allonge, c'est simplement qu'à partir du moment que les girafes à long cous survivent mieux, elles transmettent leur caractères aux générations suivante qui ont des cous plus longs que la génération précédente et ainsi de suite.agecanonix a écrit : ↑20 févr.23, 11:28Il faut que l'évolution finale apporte un réel avantage à son porteur, et certainement pas comme cette évolution de la girafe qui, bien plus efficacement que l'allongement du cou, avaient bien mieux à faire en changeant de place plutôt qu'à attendre sur place que leur cou s'alonge pour manger les feuilles d'acacias qu'elles ne pouvaient plus atteindre.
Non. La sélection naturelle n'a pas attendu X+n, elle est déjà entrer en jeu dès X+1 tout simplement, car une mutation individuelle peut déjà être sélectionner et modifier sensiblement l'espèce. Mais rassure-toi ce n'est pas tout par le simple truchement de la dérive génétique tu peux également avoir ta mutation X+1 être neutre et se fixer par dérive génétique au sein d'une population donnée.agecanonix a écrit : ↑20 févr.23, 11:28Nous avons là une évolution aboutie, partie de X, passant par X+1 jusque X+n, qui est le stade où l'évolution est réelle et où la sélection naturelle va entrer en jeu pour fixer tout cela.
Ce ne veut rien dire, c'est quoi «le produit fini soit utile à quoi que ce soit»? Tu entends des formes intermédiaires inadaptés et non-fonctionnelles et qui devraient existé si l'évolution est vraie? Désolé mais ce sophisme là a déjà été réfuté il y a longtemps, il n'y a pas de raison qu'il y ait des intermédiaires morphologiques non-fonctionnelles entre deux stades évolutifs distincts et importants. Par exemple la patte avant des petits dinosaures maniraptorien à plumes ne servaient pas à voler, mais à attraper des proies, et leur plumes ne servaient la plupart du temps pas à voler. Lorsque certains d'entre eux ont commencé à grimper plus ou moins bien aux arbres, leurs membres antérieures se sont allongé pour s'adapter à cet effet, puis les plumes ont été simplement coopter pour facilité un certain planage d'arbre en arbre sans que ces membres ne forment encore des ailes à proprement parler. Puis ces membres antérieurs pourtant déjà entièrement fonctionnels pour le mode de vie arboricole ont pu voir au sein de certaines de ces lignées de dinosaures arboricoles, s'accumuler divers petites modifications de proportions, idem pour les plumes, pour rendre le planage de plus en plus efficace avant devenir des ailes véritables.agecanonix a écrit : ↑20 févr.23, 11:28Seulement, comme le hasard est le maître du jeu, cette chaine de mutations pouvait tout aussi bien s'arrêter à X+n-5000, produisant déjà un effet morphologique visible, sans pour autant que le produit fini soit utile à quoi que ce soit.
Il n'y pas de chaines de mutations inabouties autres que celles d'individus mourant sans descendance, point. Tout le reste sont des chaines de mutations en court, donc des populations qui se produisent et qui de génération en génération évoluent toujours. Ainsi nous autres humains si nous survivons ces prochaines centaines de milliers d'années, ne sommes que les intermédiaires entre les pré-humains du passé et les espèces humaines d'un lointain futur.agecanonix a écrit : ↑20 févr.23, 11:28Et ainsi, l'hypothèse d'une évolution qui passerait par une chaîne de mutations de ce type impose l'idée que d'une part, toutes les évolutions auraient suivi ce cursus, et d'autre part qu'un certain nombre d'entre elles seraient finalement des impasses, mais des impasses qui se voient morphologiquement puisque le phénomène qui aurait permis la conservation des mutations jusqu'à une évolution confirmée serait strictement le même qui préserverait la chaîne de mutations inabouties.
Tu confonds caractères phénotypique neutre et intermédiaires structuraux, preuve s'il en fallait que tu ne fais pas la part des choses. Des caractères neutres il y en a toujours, chez tous les êtres vivants complexes. Les intermédiaires structuraux sont simplement les espèces faisant le pont entre certaines lignées plus anciennes et les espèces actuelles. Mais je vais t'aider en prenant un exemple à la fois rigolo et très illustratif j'ai nommé les poissons plats Pleuronectiformes. Ces poissons ont une adaptation remarquable ils ont les deux yeux du même côté de la tête.agecanonix a écrit : ↑20 févr.23, 11:28Où sont tous ces ratés de l'évolution, suffisamment avancés pour se voir mais insuffisamment développés pour être utiles, sachant qu'ils n'ont pas pu être éliminés par la sélection naturelle du fait de leur caractère parfaitement neutre, puisque la sélection naturelle ne peut agir pour ou contre une évolution qu'à la condition que cette dernière modifie la vie de l'animal, en bien ou en mal.
Cette adaptation s'explique aisément par le fait que le poisson nage collé sur le fond marin. Les deux yeux du même côté de la tête lui sont utiles, car il n'a besoin que d'observer ce qu'il y a au-dessus de lui, adaptation claire et nette. Mais donc d'après l'évolution ce poisson descend forcément d'un poisson qui avait des yeux des deux côté de la tête, comment une transition graduelle a-t-elle pu avoir lieu? Un intermédiaire n'aurait pas pu être fonctionnel! Et pourtant le registre fossile a répondu à cette question.
Des fossiles de poissons apparentés à notre poisson plat contemporain, montrent comment l'œil droit a peu-à-peu migrer du côté gauche du crâne avec des intermédiaires voyant à chaque foi l'œil droit changer de position pour au final finir du côté gauche. Ces intermédiaires n'étaient pas inadaptés ils ont survécu, ils avaient probablement un mode de vie faiblement spécialisé à la nage à ras le sol, mais suffisamment pour qu'un œil un peu moins situé à droite représente un avantage sensible, l'œil continuant son déplacement au fil des génération au fur-et-à-mesure que les populations de ce poissons s'adapter à ce mode de vie particulier. Aucun raté, juste une modification évolutive parfaitement explicable bien qu'impressionnante et très bien documenté par le registre fossile.
Si les contrainte structurales l'empêche, encore une fois l'évolution n'est pas saltationniste et n'aboutit pas à des changement aussi radicaux. De plus pareille aberration anatomique que tu décris là ne serait pas neutre mais délétère et immédiatement éliminé par la sélection naturelle.agecanonix a écrit : ↑20 févr.23, 11:28Et ne me parle pas de la forme du crâne , du nez ou des pieds qui sont hors sujet ici. Je te parle d'évolution ratée parce que le hasard est fou et qu'il pouvait tout aussi bien mettre ton nez au niveau de ton anus...Absolument rien le l'empêchait.
Ajouté 23 minutes 4 secondes après :
Excellent vidéo éducative. Nier l'ascendance commune des êtres vivants, et plus encore celle des l'homme avec les autres primates est du même niveau que nier l'existence passé de la civilisation romaine. Les données génétiques sont claires et le rétrovirus endogènes représente une démonstration sans faille de cette ascendance commune.Estrabosor a écrit : ↑20 févr.23, 12:07Un des témoignages de ce passé évolutif sont les rétrovirus endogène (ERV).
Une petite vidéo où les probabilités sont illustrées de manière humoristique