a écrit :Une autre question sous-jacente, plus proche me semble-t-il du sujet de ce fil, est la question de la fiabilité de la transmission du Nouveau Testament.
Les exégètes nous disent que le texte que nous avons reçu est conforme à l'original ; les chaînes de copies de copies... qui lui ont permis de venir à nous ne sont certes pas exemptes d'erreurs, d'omissions, d'ajouts, mais la comparaison de ces différentes copies permet de repérer les variantes et de corriger les erreurs.
Les Témoins de Jéhovah acceptent ces conclusions, les attribuant pour leur part aux efforts de Dieu pour protéger sa Parole au fil des siècles. Sauf qu'ils rajoutent que le Nom divin devrait se trouver dans le Nouveau Testament, ce que ne montrent ni les manuscrits que nous en avons ni les témoignages historiques ou les écrits de leurs contemporains.
ZouZou,
Effectivement il y a là une incohérence méthodologique, les TdJ affirment que la Bible est "
inspirée" même si "
l'original est perdu" car on peut le reconstituer à coup sûr par la comparaison de copies imparfaites, parce que celles-ci n'ont statistiquement pas pu commettre toutes
la même erreur au même endroit. Cette logique est abandonnée dans le cas particulier du "nom divin", il faut postuler au contraire que toutes les copies existantes sont unanimement
fausses; donc, qu'en principe on ne peut être sûr d'aucun texte "biblique".
a écrit :Elle amène une question sous-jacente qui serait de savoir si les sources inconnues utilisées par les 4 évangélistes devraient-être considérées comme plus importantes au niveau de leur inspiration divine que les textes dont nous disposons ?
Benfils,
Réflexion très pertinente !
Le plus amusant, c'est de constater que la TMN/WT dénigre les manuscrits du NT (nous disposons pas des originaux qui contenaient le tétragramme) mais fonde son insertion du tétragramme dans le NT en s'appuyant sur de nombreuses traductions des Écritures chrétiennes de langue hébraïque, faites qu'à partir du quatorzième siècle de notre ère, et certaines pas plus tard qu'au dix-neuvième siècle. Le tour de magie consiste a donné à la langue hébraïque un accent d'authenticité, mais il ne s'agit seulement d'une apparence, les différents traducteurs ne faisaient rien d'autre qu'indiquer leur choix personnel par leur insertion du Tétragramme, en réalité, ces traductions hébraïques n’ont pas plus de poids en la matière qu'une traduction dans une langue comme l'arabe, l'allemand, ou le portugais faite à la même époque.
En clair, ces traductions sont plus fiables que les manuscrits du NT pour la TMN/WT.
a écrit :Autrement dit : dans la seconde moitié du Ier siècle de notre ère, les premiers chrétiens, fidèles à Jésus et à sa bonne nouvelle, rédigent évangiles, lettres et autres écrits avec des יהוה presque à toutes les pages. A la fin du Ier siècle, le dernier apôtre, garant de la doctrine pure et de l'écriture sainte, meurt.
Contaminés par la philosophie grecque, les chrétiens qui commencent à ne plus l'être que de nom, continuent à recopier les livres sacrés pour en assurer la préservation, tout en se permettant quelque modification d'envergure.
ZouZou,
Nous pouvons nous interroger sur l'efficacité de l'enseignement des apôtres de Jésus, à la mort du dernier apôtres, AUCUN disciple formé par les apôtres n'a réussi à conserver le "pure enseignement pendant quelques décennies, même pas un. Lorsque le dernier apôtre est mort, il a éteint la lumière et refermé la porte
Pourquoi les modifications apportées dans les manuscrits du NT par les partisans de la trinité seraient-elles uniquement limités au tétragramme
?
Sommes-nous en droit d'imaginer que le fait que Jésus ne prie JAMAIS Dieu en le nomment "Jéhovah" (même dans la TMN) soit aussi une altération des partisans de la trinité
?
Peut-on classer l'absence complète de "Jéhovah" dans sept lettres du NT (même dans la TMN) parmi les altérations possibles des partisans de la trinité
?
La présence dans l'évangile de Jean de 50 appellations "Père", pour seulement 5 "Jéhovah" dans la TMN est-il une action corrective des partisans de la trinité
?