fabian a écrit :Pour faire le boeing que nous connaissons aujourd'hui il a fallu passer par des avions de papier...
Mais justement, parle moi Boeing. Parle moi de ton projet, tu veux aller où?
fabian a écrit :Le changement est une histoire de confiance.je pense que ta vision reste trop technique,mécanique,figée, avec peu de place pour l'histoire humaine ce qui à peu de chance de faire partie d'un mouvement nouveau ..même si ta démarche est un principe de précaution.De quoi pouvons nous être sûr vraiment?
Mais l'histoire humaine, relis moi, n'ya-t-il pas un moment où sur certains sujets, on peut se sentir satisfait avec un système?
Et tu me parles de mouvement nouveaux et de changement, c'est quoi le changement? C'est rien du tout. Le changement pour le changement, ça ne veut rien dire. Il faut que ce changement constitue une avancée.
Donc de deux choses l'une, soit le projet de loi en lui-même (à lui seul) constitue un avantage, soit il s'inscrit dans une mouvance, le fait de tendre vers un idéal, un système meilleur vers lequel on s'approche à petit pas.
Dans le premier cas, dis-moi concrètement l'avantage technique du mariage homosexuel. Dans le deuxième, parle-moi de ton Boeing. Tu veux aller où? C'est quoi cet homme nouveau que tu essaies de me vendre? Vends le moi mais ne me l'impose pas, donc argumente.
Donc non, le changement est une question de confiance, c'est faux. Quand on change quelque chose, il faut être sur de ce qu'on fait. On ne peut pas se permettre de tout bouleverser si on ne sait pas ce qu'on fait. Je le répéterai autant de fois qu'il sera nécessaire.
Et ma vision n'est pas figée. Je ne suis pas réfractaire au changement. Qu'elle soit mécanique, il y a une raison. On parle de la loi, on ne fait pas de sciences humaines. La loi si tu regardes, il n'y a pas de sentiment en jeu, c'est mécanique, c'est un appareil, un outil. Donc que je désolidarise les phénomènes de la vie de tous les jours avec la loi qui ne s'occupe pas de sentiment, ce n'est que faire preuve de bon sens.
Toi à ta manière de parler, tu voudrais presque que la loi vienne parler d'affaires privées, de régler les cas particulier. Ça n'est pas son but et ça ne doit pas l'être.
Pion a écrit :Il suffisait de le dire avant! Non sérieux, désolé sur ca c'est mon erreur
Pour ma défense je ne dispose que de quelques minutes par jour avant le travail pour lire et répondre aux commentaires, ce que je ne ferais pas dans pareil situation en temps normal, mais mon fils a les cheveux noirs et les yeux bridés, je suis blond aux yeux verts/bleus, et se faire dire que je ne suis pas son vrai père, c'est comme se faire dire que la pluie mouille. Il y a des évidences qui sont parfois superflues, et qui amènent peut-être sans le vouloir vraiment une part de cruauté.
Bon, ravi de voir que tu as compris ce que je disais, et je pense que lorsque tu auras vu cette dualité que je fais entre le privé et la loi, tu verras que je n'ai pas d'a priori.
Ton cas personnel est intéressant et je veux l'illustrer. Pardonne moi d'enfoncer le clou en te redisant que la pluie mouille. Ce qui me gêne dans le débat sur le mariage homo, c'est justement que ça a fait dire à des gens que la pluie mouillait alors que ce n'était pas nécessaire.
Ton cas relave du particulier, et je ne blâmerai personne si ton enfant t'appelle papa. D'ailleurs vu l’évidence que tu pointes, il est difficile de mentir sur la vraie nature de votre relation.
La loi est un cadre. Un cadre, c'est rigide. Pour la loi, il y a du blanc et du noir, aucune nuance. Quand la loi parle de parent, elle a une dénomination bien spécifique pour elle. Ainsi, c'est tous les jours qu'elle te rappelle que vous n'êtes pas parents. Mais ce n'est en aucun cas pour vous blesser, mais par nécessité de fixer une législation claire. Un parent adoptant est décrit comme tel dans la loi, on ne peut omettre aucun des termes lorsqu'on parle d'un tel rapport entre deux individus. Mais ce n'est pour stigmatiser personne, c'est simplement parce que la loi se fiche des rapports humains, de tout ce gris qui fait que des gens appellent leur parent adoptif "papa, maman" et font que d'autres (indépendamment du thème de l'adoption) se sentent si étrangers à leurs parents biologiques qu'ils ne les appellent pas ainsi.
Ces phénomènes sont une réalité que je ne nie pas, mais dont je refuse simplement qu'elle déborde jusqu'à vouloir se trouver un cadre juridique. Ce procédé va beaucoup trop loin à mon sens. Et surtout, si on l'applique à tout, ça va devenir indigeste.
Pour ce genre de chose d'ailleurs, il existe la justice et la jurisprudence. Je pense que chaque chose a sa place et qu'on a trouvé un bon équilibre de ce point de vue.
Pion a écrit :Je connais une femme d'une soixantaines d'années, je la connais depuis toujours, cette femme a elle-même été adoptée, j'ai beaucoup d'estime et d'admiration pour elle, et elle m'a toujours dit que tes vrais parents sont ceux qui prennent soin de toi. Je partage cette opinion.
Que veux-tu que je te dise. Je n'ai pas à trancher ce qui peut être dit ou considéré. Votre opinion est louable et j'en comprends le fondement, et je suis même en partie d'accord avec vous. Cependant, en rationaliste, je distingue ce cas qui relève des rapports humains de la loi qui se soit d'avoir une sémantique claire. Je ne dis rien de plus que cela.
Pion a écrit :Néanmoins, je ne suis pas contre le fait que les enfants puissent a leur choix savoir qui sont leurs parents biologiques.
Nous sommes donc d'accord. Je pense en effet que le flou a été entretenu par des erreurs d'appréciations. Je te sais assez intelligent pour comprendre que je choisis mes mots avec beaucoup de précautions, que je ne dis pas plus que ce que je veux dire, que quand je parle de telle chose (par exemple la loi) je ne parle que de ça (je ne déborde donc pas sur les rapports humains) et que si je dois établir un lien entre deux choses, je prends toujours soin de le faire de manière claire.
C'est ma manière de m'exprimer, et elle est le reflet de ma manière de réfléchir. C'est pourquoi j'ai toujours du mal à comprendre parfois ce qu'on me dit parce que des fois je trouve que les sujets s'entrecroisent dans les propos de mes interlocuteurs sans cohérence, sans structure.
Par exemple fabian, ce qu'il me dit c'est du chinois, je ne sais toujours pas où il veut me mener. C'est pourquoi je l'interroge avec des questions très pointues afin de comprendre ce qu'il essaie d'expliquer. C'est technique d'entrer dans l'esprit de quelqu'un. Ce n'est pas impossible, mais ça demande pas mal d'effort. Heureusement, je suis persévérant ^^.