1)expérience au sens large
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Généralement oui, les métaphysiques philosophiques occidentales "partent de l'expérience". Mais à proprement parler, cela ne signifie pas tout à fait pour autant qu'elle "soient fondées sur l'expérience" au sens strict. .
Exactement et parfaitement. Elles sont fondées sur l’expérience et la raison; au lieu d’être empiristes elles sont empirico-rationalistes. Alors qu’en science empirique la procedure de verification doit non seulement partir de l’expérience mais y retourner, s’y achiever. Si on dit: il est impossible que dans le passé absolument aucun être (le néant) ait constitué le “reel”, on di tune vérité qui part de l’expérience mais n’y retourne pas, la dépasse. Mème chose pour l’induction: toute eau bout a 100, ou tout corbeau est un oiseau.
2)fait
ChristianK a écrit:Si tu entends par fait=fait observable empirique, on peut dire effectivement que toute vérité n’est pas un fait. Alors bien sur la proposition Dieu existe, ou même la majorité des propositions philosophiques, peut ètre une vérité sans que Dieu soit un fait.
ChristianK a écrit:Cette convention est acceptable Mais c’est un peu bizarre. On revient à la question du fait objectif (état de chose, ou en soi) et du fait subjectif (fait connu, constat)
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L'on n'y revient que si l'on passe par la métaphysique cher ami! .
So what? C”est conventionnel: la proposition Dieu existe sera une vérité, meme si son existence n’ est pas un fait (au sens conventionnel) . Autrement dit la notion de fait est insignifiante sur le pt en question. Même chose sur un énoncé du genre il est vrai qu’Auschwitz est un mal.
ChristianK a écrit:Généralement le mot fait est acceptable dans les 2 sens, en précisant les nuances.
Objectivement on peut dire que si Dieu existe il est un état de fait, un état de chose, bien que non empirique. Ie. La notion de « fait empirique » n’est pas redondante. Mais les mots sont conventionnels.
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Euh.. "Un état de choses non empirique" c'est quoi si ce n'est qu'une simple idée? .
Pas une simple idée, une idée complexe qui implique un au dela d’elle-même: p.ex. des choses existaient avant l’expérience humaine, et on le sait par l’expérience humaine accompagnée de raison.
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3)science silencieuse
ChristianK a écrit:C’est une analogie : ton argument sur « pas d’existence objective », et je suis d'accord, équivaut à dire que Dieu n’est pas un fait objectif pour la science du football. C’est vrai mais insignifiant.
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Sauf que là il s'agit de la science en général. .
Justement: la sc empirique (pas philosophique) est à la philo ce que la science du football est à la science en general.
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4)scepticisme philos.
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Par la philo l'on ne pourra que prouver que 'Dieu' est bien une idée abstraite...
Or, l'on ne peut pas mettre sur le même plan: observations (perceptions ; mesures) et idées abstraites. => C'est cela la position sceptique. .
Non, la philo sceptique dit qu’ on ne peut connaitre la vérité ou fausseté des énoncés philosophiques abstraits (en morale ou philo des sciences par ex.); elle va plus loin qu’une simple distinction entre science empirique et philo.
Une idée abstraite peut être démontrée vraie par la raison. Si on le nie on est dans le domaine des idées abstraites soi aussi , tout aussi affirmatif en philo sceptique. Le seul scepticism coherent sera alors de dire JE ne sais pas.
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5) philo des sc.
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Or, où est la répétabilité en archéologie? .
C’est un cas limite. La scientificité de l’archeologie est indirecte. Il n’y a pas repetition directe mais en partie la stratification par exemple peut se repeter dans le present, puis se transposer dans le passé, avec une loi du genre: le passé est plus bas dans la terre. Pour les styles de poterie par contre je crois que ce n’est pas scientifique mais historique.