kevver a écrit :A) Les Oiseaux ne peuvent pas voler à n'importe quelle altitude. En effet, plus on monte en altitude et moins l'air, plus raréfié, "porte" l'Oiseau. Chaque Espèce est donc limitée dans ses capacités ascensionnelles par un rapport donné entre le poids de l'Animal, sa surface de plumes portantes, et ses capacités musculaires et respiratoires. Bref... Ni les Corbeaux, ni les Colombes ne volent à 5.000 mètres d'altitude. Par conséquent, toute la vision des Littéralistes, à propos du Déluge, est fausse.
Les oiseaux peuvent atteindre des altitudes impressionnantes, au point d'entrer en collision avec des avions de ligne ! C'est le cas du vautour de Rüppel qui a percuté un avion à 11.300 mètres d'altitude, indiquant qu'il pourrait peut-être encore monter plus haut. Ce rapace reste aujourd'hui encore le champion du monde toute catégorie confondue. L'oie à tête barrée se défend plutôt bien, puisqu'elle survole les montagnes de l'Himalaya à plus de 10.000 mètres d'altitude et des cygnes ont aussi été repérés à plus de 8.000 mètres au-dessus du sol.
Pourquoi montent-ils si haut ? Les oiseaux migrateurs y trouvent un intérêt particulier, car ils profitent des courants de vents forts qui les aident à se déplacer sur de grandes distances. L'augmentation de l'altitude de vol permet aussi de limiter l'hyperthermie (liée à l'intensité des battements d'ailes), grâce à la température qui atteint souvent moins de -50° C, ainsi que la déshydratation qui s'ensuit, lors des grandes migrations. Pour parvenir à atteindre de telles altitudes, ils utilisent des vents ascendants qui les hissent bien haut sans effort, mais ils doivent malgré tout maintenir leur position, nécessitant plus ou moins de dépenses énergétiques.
A noter qu'une grande variété d'oiseaux classés dans la famille des Columbidés sont des oiseaux migrateurs capable d'évoluer à de très hautes altitudes.
kevver a écrit :Les Littéralistes nous disent que le climat a été changé par le Déluge.
La moindre des choses, lorsque l'on a la prétention de rivaliser avec des littéralistes, c'est de se mettre à leur niveau en se cantonnant, comme eux, à ce que dit littéralement le texte, non inventer ce qui n'y figure pas et le leur coller ensuite sur le dos.
Pour information, le Littéralisme, selon le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales, est une "
[l]ecture [ou] système d'interprétation littérale d'un texte, de la Bible en particulier ". Il est par conséquent tout simplement impossible que des " Littéralistes " puissent tenir ce genre de discours pour la simple et bonne raison qu'il n'existe aucun verset biblique affirmant littéralement que les conditions climatiques auraient été modifiés par le Déluge.
Voici deux exemples de choses ne figurant pas dans le récit biblique et que vous attribuez à tort aux littéralistes:
- Même Noé et sa famille, d'ailleurs, dont les Littéralistes nous expliquent qu'ils vivaient, avant le Déluge, dans un climat équatorial, à fort "effet de serre", n'avaient, par conséquent, emporté aucun vêtement chaud qui, à leur époque, ne pouvait, toujours selon les Littéralistes, exister. Et, de plus, ils ne savaient pas en faire, ignorant même le froid...
- Pire encore... Si les Littéralistes avaient raison, et si l'Ararat avait grandi en conséquence du poids de l'eau du Déluge
Puisque vous nous dites que ce sont des littéralistes qui tiennent ce genre de discours, vous ne devriez avoir aucun mal à nous trouver le verset biblique correspondant à chacune de leurs affirmations ci-dessus.
kevver a écrit :L'Arche de Noé ne pouvait donc pas naviguer, au moment où elle est censée s'échouer sur le sommet de l'Ararat
Le récit biblique ne dit pas que l'arche s'est posée au sommet du Mont Ararat. En Genèse 8:4, il est écrit que "
l’arche se posa sur les montagnes d’Ararat ".
Voici une reproduction en 3D de l'endroit dont parle Genèse 8:4:
Comme on peut aisément s'en rendre compte, l'Ararat ne se borne pas à une simple montagne de plus de 5 000 m d'altitude. Il s'agit d'une chaîne de montagnes de 23 kilomètres de long pour 18 kilomètres de large. Elle est en fait constituée de deux sommets : le plus grand et le plus élevé, le Grand Ararat, culmine à 5 165 mètres d'altitude selon certaines sources officielles ou 5 137 mètres selon d'autres sources comme l'
Encyclopædia Britannica. L'autre sommet, d'une altitude de 3 896 mètres ou 3 925 mètres, appelé Petit Ararat (en turc
Küçük Ağrı Dağı, en arménien Փոքր Արարատ) ou parfois
Sis (
Սիս), est situé au sud-est du sommet principal et y est relié par un plateau de lave.
Les deux sommets sont distants de onze kilomètres.