l_leo a écrit :Vous agitez les mots sans réellement en approfondir le sens.
Le nom de la fonction traduite communément par dieu, se résume à : a été, est et sera. La fonction AElohim (Dieu) en écriture native, d'après la grammaire, recouvre l'idée d'un mouvement sur soi-même aboutissant à un entassement.
Dans l'antiquité, cette vue des choses était plaquée sur le cycle des saisons formant un retour créatif sans fin, de là sans doute le passage du passé au present puis au futur évoqué ci-dessus.
Lire ou relire: l'Eternel retour. M Eliade. (Historien des religions)
La creation vue ainsi ne correspondant pas, bien évidemment, à l'approche moderne. Même le représentation du temps diffère: cyclique "autrefois", linéaire aujourd'hui.
On ne va pas convaincre la multitude de l'inexistence divine et partager des démonstrations logiques sur le fond et la forme intelligible pour remonter le cours des "génies philosophes" qui ont édifié notre rapport entre monde naturel et Monde spirituel ( subjectif et intersubjectif).
Mais comme tu viens participer et discuter de ce qui peut être et ne pas être je te soumets donc mes réflexions que tu trouves agitées et peu profondes.
Par contre ton générateur de phrases creuses ci-haut cité ne signifie pas grand chose du point de vue de réflexion approfondie. Tu reprends une rhétorique théologique, point.
Dans mon rapprochement entre Métaphysique et psychophysiologique je débouche sur une intelligence émotionnelle qui appréhende.la réalité universelle. Je parle même d'une intelligence émotionnelle ( sens et conscience) mystifiée. Comment ne pas l'être devant l'incommensurable et l'inexpliqué surtout à l'aube de l'humanité? Facile aujourd'hui pour un " rationaliste scientifique" ou " sectique" de voir une auréore boréale comme une pure manifestation du vent solaire et se moquer des interprétations et légendes anciennes. Bref tu saisis ce que je veux illustrer. Par contre ce qui peut poser problème est quand cette intelligence émotionnelle devient ou reste non pas mystifiée mais mystificatrice et continue de préférer le mythe à sa démystification. On ne peut plus parler de quête spirituelle ou amour de la connaissance mais de vérités supérieures immuables et absolues comme pour Platon. Ou pour Galilée devant le pape.
"La création vue ainsi ne correspondant pas, bien évidemment, à l'approche moderne".
Évidemment y a une tradition philosophico-religieuse. C'est justement de ça qu'on discute bien humblement. Mais si je reviens à ma formule du fond et de la forme intelligible ou réalité intelligible on voit bien que Dieu est un mot qu'on a mis sur la chose ( organisation spatio temporelle) mais que le mot, la théorisation, le concept, la représentation ne peut pas être la cause ni l'origine du fait de nature pas plus que E=mc² n'est la cause de la relativité mais plutôt sa tentative d'explication. Pas plus que la microbiologie en tant que forme intelligible n'est â l'origine du monde microbien. Pas plus que le constat quantique n'est cause intelligente de la détermination quantique. Un Monde des idées vu comme sphère et monde spirituel supérieur à tout monde sensible ( naturel) et sa mouvance nous vient des philosophes et théologiens de l'Antiquité. Un monde des idées, sphère supérieure au monde naturel, vu comme étant le véritable lieu des vraies véritées à l'origine de la création.
Or la logique veut que le seul monde des idées qui puise chapeauter notre monde naturel et condition humaine est notre propre bulle de connaissances et croyances. C'est l'irréfutable rapport nature et culture. La culture, notre Monde des idées. La théologie ça reste une théorie, une théorisation que l'on estime " d'une logique supérieure". C'est même à la limite une théorie de la connaissance prise comme socle de départ et éternel retour. Mais peu importe la théorie, une théorie ne peut pas être la cause du fait qu'elle prétend décrire pas plus qu'une culture religieuse ou philosophique ne peut être à l'origine du monde. L'idée que la forme intelligible ( Dieu) ou la réalité intelligible ( lieu des concepts) puisse être la cause du réel fondamental est un biais cognitif hérité de l'Antiquité. C'est l'approche dite spiritualiste de la réalité universelle indépendante qui a même contaminé le formalisme quantique. Bref Dieu est une culture et il et elle peuvent être extrêmement et absolument éternelles pour le plus grand bonheur de la multitude.