Re: réponse de homère: Jésus savait il ?
Posté : 05 sept.23, 11:01
Quelles sont les conditions pour qu'un individu puisse faire croire qu'une prophétie a été écrite il y a 3 ou 4 siècles sur un personnage historique qui lui est contemporain sans que cela ne se voit , et dans le but de faire croire à une vraie prophétie ?.
Voyons chacun de ces 5 éléments:
comment convaincre que le texte est très ancien et à minima aussi ancien qu'il le prétend.
Pour réussir cette étape il faut un support qui dispose déjà d'une réputation d'ancienneté et de sérieux. Si vous n'avez pas un cheval de Troie qui vous ouvre la confiance des lecteurs, vous échouerez. Votre fausse prophétie ne convaincra personne et certainement pas les juifs très affutés sur la question de la révélation écrite.
Par contre, votre cheval de Troie ne doit pas être non plus un poulain de l'année, il lui faut de la consistance. Il lui faut une réputation sérieuse.
Seulement, dans ce dernier cas, plus le cheval de Troie est reconnu et plus les copies circulent ce qui va rendre assez rapide la découverte du stratagème par comparaison.
Comme chrétien, je n'ai pas beaucoup de sympathie pour la religion des pharisiens, par contre je suis persuadé qu'ils croyaient vraiment et sincèrement que Daniel avait prophétisé sur Onias III.
Cependant, leur connaissance biblique très poussée, leur respect extraordinaire pour la tradition écrite, font d'eux les juifs les mieux placés pour détecter une fraude et la dénoncer immédiatement et avec force.
Ce serait comme espérer tromper un joaillier hyper expérimenté d'Anvers avec un morceau de verre.
Les pharisiens croyaient donc aussi, comme F Josephe, que Daniel avait écrit au VIème siècle av J-C et non pas au II siècle av. J-C, car dans le cas contraire, ils n'auraient pas cru non plus à une prophétie sur Onias III.
Les 2 croyances ne vont pas l'une sans l'autre. Si vous ne croyez pas que Daniel a écrit son livre au VIème siècle av J-C, vous ne pouvez pas croire qu'il a écrit sur Onias III.
Vous ne pouvez pas dire que Daniel ment sur des éléments aussi importants que son époque, et croire sincèrement qu'il a prophétisé sur Onias III.
Si donc les pharisiens croyaient sincèrement qu'Onias III était l'objet d'une prophétie divine, c'est qu'il pensaient tous que Daniel était un vrai prophète.
Voilà qui milite pour une solution qui coche toutes les cases: la livre de Daniel est bien plus ancien que le II siècle av. J-C, et le texte dont nous disposons n'a pas changé à cette époque, ce qui est la condition essentielle pour que les pharisiens puissent imaginer un seul instant que le prophète avait écrit sur leur champion, Onias III.
Vous miseriez un kopec sur un individu que vous sauriez menteur et charlatan ? Non ? Et bien les pharisiens non plus ce qui nous indique qu'ils avaient de solides raisons de respecter Daniel et son livre. Un livre sans passé traçable dans toutes les bonnes bibliothèque des pharisiens n'aurait pas convaincu ce public hyper exigeant.
Par contre, sur ce choix, ils se sont trompés.
La suite sur le point 2 : il faut que l'histoire racontée depuis la date inventée soit absolument exacte pour faire croire à la réalité des capacités du prophète.
- 1) il faut convaincre que le texte est très ancien et à minima aussi ancien qu'il le prétend.
2) il faut que l'histoire racontée depuis la date inventée soit absolument exacte pour faire croire à la réalité des capacités du prophète.
3) il faut que les faits attribués à la cible que l'on veut valoriser soient rigoureusement exacts.
4) il faut que l'histoire des contemporains de la cible, comme Antiochus IV, soient non seulement exacts sur leurs rapports avec la cible, mais aussi rigoureusement exacts sur leurs autres interactions hors cible, comme par exemple leurs actions guerrières et internationales.
5) il faut que les opposants à la cible soient complètement mystifiés et gobent la supercherie.
Voyons chacun de ces 5 éléments:
comment convaincre que le texte est très ancien et à minima aussi ancien qu'il le prétend.
Pour réussir cette étape il faut un support qui dispose déjà d'une réputation d'ancienneté et de sérieux. Si vous n'avez pas un cheval de Troie qui vous ouvre la confiance des lecteurs, vous échouerez. Votre fausse prophétie ne convaincra personne et certainement pas les juifs très affutés sur la question de la révélation écrite.
Par contre, votre cheval de Troie ne doit pas être non plus un poulain de l'année, il lui faut de la consistance. Il lui faut une réputation sérieuse.
Seulement, dans ce dernier cas, plus le cheval de Troie est reconnu et plus les copies circulent ce qui va rendre assez rapide la découverte du stratagème par comparaison.
Comme chrétien, je n'ai pas beaucoup de sympathie pour la religion des pharisiens, par contre je suis persuadé qu'ils croyaient vraiment et sincèrement que Daniel avait prophétisé sur Onias III.
Cependant, leur connaissance biblique très poussée, leur respect extraordinaire pour la tradition écrite, font d'eux les juifs les mieux placés pour détecter une fraude et la dénoncer immédiatement et avec force.
Ce serait comme espérer tromper un joaillier hyper expérimenté d'Anvers avec un morceau de verre.
Les pharisiens croyaient donc aussi, comme F Josephe, que Daniel avait écrit au VIème siècle av J-C et non pas au II siècle av. J-C, car dans le cas contraire, ils n'auraient pas cru non plus à une prophétie sur Onias III.
Les 2 croyances ne vont pas l'une sans l'autre. Si vous ne croyez pas que Daniel a écrit son livre au VIème siècle av J-C, vous ne pouvez pas croire qu'il a écrit sur Onias III.
Vous ne pouvez pas dire que Daniel ment sur des éléments aussi importants que son époque, et croire sincèrement qu'il a prophétisé sur Onias III.
Si donc les pharisiens croyaient sincèrement qu'Onias III était l'objet d'une prophétie divine, c'est qu'il pensaient tous que Daniel était un vrai prophète.
Voilà qui milite pour une solution qui coche toutes les cases: la livre de Daniel est bien plus ancien que le II siècle av. J-C, et le texte dont nous disposons n'a pas changé à cette époque, ce qui est la condition essentielle pour que les pharisiens puissent imaginer un seul instant que le prophète avait écrit sur leur champion, Onias III.
Vous miseriez un kopec sur un individu que vous sauriez menteur et charlatan ? Non ? Et bien les pharisiens non plus ce qui nous indique qu'ils avaient de solides raisons de respecter Daniel et son livre. Un livre sans passé traçable dans toutes les bonnes bibliothèque des pharisiens n'aurait pas convaincu ce public hyper exigeant.
Par contre, sur ce choix, ils se sont trompés.
La suite sur le point 2 : il faut que l'histoire racontée depuis la date inventée soit absolument exacte pour faire croire à la réalité des capacités du prophète.