philippe83 a écrit :BenFis.
Mais il n'y a pas seulement 25 ans en arrière... En 2001,2007,2012 soit le tétragramme, soit le mot Adonaï(en note Seigneur Jéhovah) soit carrément Jéhovah, sont présent dans des traductions juives du NT récentes. Je te repose donc la question: un juif qui lit le NT DANS SA LANGUE ET QUI Y RETROUVE ACTUELLEMENT le tétragramme et non Adonaï, ni ha-chem à la place de "kurios" ne lit pas une bonne traduction dans sa langue? Dis-nous BenFis les juifs font comment pour lire le NT DANS LEUR LANGUE correctement puisque le tétragramme remplace dans leurs versions le plus souvent 'seigneur'? Ne trouves-tu pas surprenant alors que les juifs ne devraient pas prononcer le Nom de Dieu de les voir le laisser dans le NT lorsqu'ils traduisent le grec "kurios" par le tétragramme et ce dernièrement?
A+
Mais on n'en a rien à faire, sur ce fil, que les Juifs lisent actuellement soit le Tétragramme, soit Adonaï, soit carrément Jéhovah, dans leurs traductions du NT. CE N'EST PAS LE SUJET ! Nous ne discutons ici ni de l'Ancien Testament, en quelques langues qu'il soit (hébreu originel, grec mentionné par Jérôme, français, chinois, papou...), ni des traductions modernes du Nouveau Testament.
Nous parlons du Nom de Dieu YHWH dans le Nouveau Testament (ou Ecritures grecques chrétiennes pour les Témoins de Jéhovah).
Comme le rapporte la Bibliothèque en ligne de la Watchtower (
http://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/1200000968) : "
On dispose pour une étude comparative de plus de 13 000 manuscrits sur papyrus et vélin contenant tout ou partie des Écritures grecques chrétiennes, et datant d’entre le IIe et le XVIe siècle. Sur ce nombre, quelque 5 000 sont en grec, et le reste en diverses autres langues. Plus de 2 000 des anciennes copies contiennent les Évangiles, et plus de 700 les lettres de Paul. Bien que les écrits originaux eux-mêmes n’existent plus, certaines copies remontent au IIe siècle, ce qui est très près de l’époque de rédaction des originaux. Ce grand nombre de manuscrits a permis aux hellénistes, au fil des ans, de produire un texte grec très affiné des Écritures, qui confirme à bien des égards que les traductions actuelles des Écritures grecques chrétiennes sont fiables et fidèles. (C'est moi qui souligne) (...)
Devant cette somme de manuscrits, un spécialiste a fait cette remarque : “ La grande majorité des mots du Nouveau Testament résistent à toutes les méthodes de la critique visant à relever des différences, parce qu’ils sont exempts de variation et n’ont besoin que d’être transcrits. [...] Si on met de côté les différences minimes, comme des interversions, l’insertion ou l’omission de l’article avec les noms propres, etc., les mots à notre avis encore sujets à caution constituent à peine plus de un millième de tout le Nouveau Testament. ” (The New Testament in the Original Greek, vol. I, p. 561). On peut ajouter à cette observation celle de Jack Finegan : “ Le laps de temps très court entre les plus vieux manuscrits du Nouveau Testament et les textes originaux est aussi tout bonnement stupéfiant. [...] Pour connaître les écrits de la plupart des auteurs classiques, nous dépendons de manuscrits dont les plus vieux remontent à une époque allant du IXe au XIe siècle ap. J.-C. [...] Par conséquent, le texte du Nouveau Testament est établi avec une certitude qui dépasse celle avec laquelle est établi le texte de n’importe quel autre livre ancien. Les paroles que les rédacteurs du Nouveau Testament ont adressées à leur monde et à leur époque ont traversé les distances et les siècles jusqu’à nous, inchangées en substance dans la forme et en tout cas inaltérées en puissance. ” — Light From the Ancient Past, 1959, p. 449, 450. (C'est moi qui souligne)
Toujours sur la BeLdeW (
http://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/100 ... cott&p=par), se trouve la liste des 237 occurrences pour lesquelles les traducteurs ont fait le choix de traduire par "Jéhovah" les "kurios" (Seigneur) et "theos" (Dieu) qui y apparaissent, en soutenant que les auteurs du NT "
employaient sans aucun doute le nom divin Jéhovah quand ils citaient les Écritures hébraïques.". Ce n'est pourtant pas ce qu'indique le "texte grec très affiné des Écritures" qui sert de base à la TMN. Et, pour justifier ce choix de traduction fondé moins sur le texte à traduire que sur leur intime conviction, ils ont invoqué un mystérieux et non-documenté remplacement du Tétragramme dans les copies du NT.
Or, en l'absence de la moindre trace, du plus petit indice, d'un commencement de preuve, cette falsification supposée du Nouveau Testament n'est tout bonnement qu'une fiction : un événement, quel qu'il soit, dont ne subsiste aucun élément pour attester (même en creux, "brillant par son absence") qu'il a eu lieu, échappe à l'Histoire.
Et puis, si le Tétragramme hébraïque a été utilisé par les auteurs néo-testamentaires puis effacé dans les copies ultérieures, peut-on encore souscrire à cette affirmation que "Les paroles que les rédacteurs du Nouveau Testament ont adressées à leur monde et à leur époque ont traversé les distances et les siècles jusqu’à nous,
inchangées en substance dans la forme et en tout cas inaltérées en puissance." ?
Ne réponds pas à un homme stupide selon sa sottise, de peur que tu ne deviennes pareil à lui, toi aussi.
Réponds à un homme stupide selon sa sottise, de peur qu’il ne devienne un sage à ses yeux.
(Proverbes 26:4,5, TMN)