medico a écrit :DANS son Histoire (tome 2), Winston Churchill écrit : L’auteur poursuit : L’Angleterre allait donc émerger de plusieurs siècles d’illettrisme biblique, mais c’est plus au gouvernement d’Henri VIII qu’à l’Église qu’elle le devrait.
“ Puis, nouveau coup pour la vieille école, le gouvernement fit imprimer à Paris une importante édition de Bibles anglaises, d’une présentation et d’une qualité bien supérieures à ce qu’on avait vu jusqu’alors ; en septembre 1538, des instructions étaient données pour l’acquisition, dans chaque paroisse, de la Bible anglaise du plus grand format, qui devait être placée dans chaque église de sorte que les fidèles pussent au mieux la consulter et la lire. Six exemplaires furent disposés à Saint-Paul, au cœur de la Cité de Londres, et l’on put voir chaque jour des foules s’assembler aux différents points de la cathédrale pour y faire, ou en écouter la lecture, retenant avec une dilection toute particulière, nous dit-on, les lecteurs doués d’une voix forte et claire, qui portait loin. ”
Prudence! On ne connaît pas le sens des Écritures en en écoutant seulement la Parole. La prédication a toujours suivie la lecture de tel ou tel autre passage spécifique, tel le modèle qui a toujours existé et qui était respecté dans la coutume autant dans l'Église que chez les Juifs.
Le modèle de la prédication dans l'Église, depuis ses débuts, a toujours été celui des Juifs: dans l'assemblée il y a lecture, puis l'explication de la Parole par quelqu'un de désigné.
Tu dis que depuis la Réforme le peuple était poussé à la lecture de la Bible ? Qui leur expliquait? On voit plutôt que dès cette mode, lancée par la Réforme, l'ambition et la prétention à en connaître l'instruction au pif et à l'oreille, a déclenché un vaste prolifération de groupements comme jamais vu auparavant; groupements qui ne s'entendaient pas sur le sens des textes. Et la lecture de la Bible des prêtres, comme tu le dis, gens du peuple comme tout le monde, n'a jamais été encouragée comme tu l'affirmes, car l'instruction et la formation pour devenir prêtre était strictes, et personne ne pouvait arriver dans le cours de la formation en prétendant y amener ses ajustement personnels. Il fallait suivre l'enseignement des maîtres. Avec la Réforme, cela a été plutôt la mode à préférer penser comme bon nous semble.
Donc ton mot «lecture» est plutôt ambigue, et
nulle part tu ne verras cela dans les Écritures Saintes: que la lecture était encouragée , mais bien plutôt «l'écoute de la Parole».