Re: Le personnage
Posté : 01 nov.22, 08:17
le fondement de l'univers n'est que ce que nous en savons...
Forum Inter-Religieux de sociologie religieuse francophones
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J'm'interroge a écrit : ↑01 nov.22, 04:53 .
J'ai plusieurs fois fait la remarque sur une faille que j'ai relevée dans ses propos, remarques que gzabirji a toujours esquivées :
Ce qu'il nomme "le personnage" qui est une construction mentale comme il le reconnait lui-même, notre ami l'estime capable de penser, de réagir, de se représenter des choses, d'interpréter à sa manière, etc...
Or, comment une construction mentale, autrement dit : quelque chose qui n'est rien d'autre qu'un ensemble de représentations mentales, pourrait-elle être capable de ces choses que je viens d'énumérer ?
Ce qu'il dit c'est un peu comme dire que c'est le personnage que l'on s'imagine être dans un rêve qui vivrait le rêve dans lequel il évolue, que c'est lui qui verrait ce qui l'entoure, entendrait ce qui se dit, ce qui s'y passe, sentirait, éprouverait, etc..
Un vu peut-il voir ?
Un entendu peut-il entendre ?
Un senti ou un ressenti peut-il sentir ou ressentir ?
Un imaginé peut-il s'imaginer ?
Un pensé ou un représenté peut-il penser ou se représenter ?
Un compris peut-il comprendre ?
Non pas catholique mais Chrétien dans le sens du terme en parlant de l'âme, car nous savons qu'à la mort d'un individu lui survit son âme qui elle est éternelle.
On dirait que j'ai connu ça... Mais, là je ne saurais plus dire...gzabirji a écrit : ↑01 nov.22, 06:38 Lorsque tu sauras la réponse à cette excellente question, c'est que tu auras connu l'éveil. Et tu sauras par la même occasion que cette "instance", comme tu l'appelles, a toujours été là, et sera toujours là. Tu sauras ce que signifie réellement le mot "éternité" car tu en feras l'expérience.
ronronladouceur a écrit : ↑01 nov.22, 09:09 On dirait que j'ai connu ça... Mais, là je ne saurais plus dire...
Et toi, ça t'est arrivé comment? En suivant un chemin en particulier?
Avec grand plaisir, vraiment, même si parfois mes réponses sont plus succinctes qu'attendu.P.S. Merci pour toutes tes réponses...
Je comprends jusque là ta démonstration qui me semble raisonnable à part peut-être ceci : Bien que notre "personnage" change constamment, il n'en demeure pas moins qu'il s'agit toujours de "nous", c'est-à-dire que ce que nous sommes au plus profond de nous-même, notre identité la plus intime, ne change jamais.gzabirji a écrit : ↑25 oct.22, 06:32 Bonjour à tous
J'ouvre cette discussion pour pouvoir librement répondre au sujet de ce que j'appelle le "personnage" sans que cela vienne interférer dans les autres discussions.
Je comprends, Agecanonix. C'est là qu'il faut vraiment que je précise de quoi nous parlons.
Il y a ce que nous croyons être, et il y a ce que nous sommes réellement. Ce phénomène ne s'applique pas seulement à nous-mêmes, mais aussi à tout ce qui nous entoure.
Prenons par exemple "Dieu". Tu as forcément dû remarquer que chaque personne a sa propre conception mentale de la personne de Dieu. Certains l'imaginent comme un vieillard barbu dans les nuages, d'autres pensent que c'est Jésus, etc.
Si on prend la personne de Jésus, c'est le même phénomène. Un musulman aura une conception mentale de Jésus bien différente que celle d'un chrétien. Et même les chrétiens, en fonction de leur église, auront des conceptions mentales de Jésus différentes les unes des autres, chacun s'imaginant avoir la "bonne" conception, et accusant les autres d'en avoir une mauvaise.
Si maintenant on prend Emmanuel Macron ou Justin Trudeau (pour nos amis canadiens), certains vont les détester tandis que d'autres seront prêts à voter pour eux. En fonction de quoi ? Toujours la même réponse : en fonction de leur propre conception mentale du personnage.
Je pourrais multiplier les exemples à l'infini, mais je suppose que tu as compris le principe, Agecanonix.
La question cruciale est la suivante : qu'en est-il de "notre" propre personne ? Chacun aura sa propre conception mentale de qui il est. Agecanonix, tu as certainement rencontré des personnes qui ont une très haute opinion d'eux-mêmes tandis que toi tu en as une conception mentale beaucoup moins valorisante. Ne serait-ce que sur le présent site, tu dois observer que certains ont une opinion de toi que tu estimes erronée. Leur "conception mentale" du personnage Agecanonix est radicalement différente de la tienne.
Question : qui peut prétendre avec certitude avoir la "bonne" conception mentale de Dieu, de Jésus, de Macron, de Trudeau ou de... Soi-même ?
Si on se pose honnêtement la question, la réponse qui apparaît est toujours la même : personne.
Au mieux, on peut légitimement estimer avoir une conception mentale de soi-même plus proche de la vérité que la manière dont les autres nous voient. Mais même si c'est le cas, l'honnêteté devrait nous conduire à accepter que "plus proche de la vérité" ne signifie pas "la vérité". N'es-tu pas d'accord avec ce principe, Agecanonix ?
Poussons un peu le raisonnement. Tu es certainement conscient que la personne que tu es aujourd'hui n'est pas la même que lorsque tu avais 10 ans, ou 20 ans, ou 30 ans. Tes centres d'intérêt ne sont plus les mêmes, ta façon de raisonner non plus, et tout un tas d'autres choses ont changé également. Le simple fait de lire le présent message apporte une modification à ta personne, tout comme les connaissances que tu accumules jour après jour, et celles que tu oublies également.
Notre personne évolue constamment, elle change et se transforme. Parfois en mieux, parfois en pire. Ces changements sont progressifs, mais il arrive aussi que par des événements particuliers la vie se charge de nous transformer d'un seul coup. Un gros ennui de santé, la perte inattendue d'un être cher...
Jusque là je n'écris rien de choquant ni rien qui puisse être qualifié de stupide ou d'incohérent, j'espère que tu en conviens, Agecanonix.
Ce que je vais te dire à présent te paraîtra sans doute beaucoup moins évident. Voici ce que j'affirme :
Bien que notre "personnage" change constamment, il n'en demeure pas moins qu'il s'agit toujours de "nous", c'est-à-dire que ce que nous sommes au plus profond de nous-même, notre identité la plus intime, ne change jamais.
Pourquoi cette affirmation-là est-elle plus difficile à admettre ? Parce que nous avons tous cette fâcheuse tendance à nous "identifier" à notre personnage en constante évolution, plutôt qu'au "soi" profond qui, quant à lui, ne change jamais.
J'arrête ici cette première explication qui n'est qu'une sorte d'entrée en matière, en espérant avoir un petit retour de ta part, et de la part de quiconque sera intéressé par le sujet. Je suppose que tu auras déjà compris à présent que les propos que je t'ai adressés (cités en introduction) ne visaient pas ton "personnage", mais ton être profond, ton "vrai toi".
Tout d'abord merci pour ton commentaireagecanonix a écrit : ↑01 nov.22, 09:55 Je comprends jusque là ta démonstration qui me semble raisonnable à part peut-être ceci : Bien que notre "personnage" change constamment, il n'en demeure pas moins qu'il s'agit toujours de "nous", c'est-à-dire que ce que nous sommes au plus profond de nous-même, notre identité la plus intime, ne change jamais.
Je n'ai pas cette approche, je pense au contraire que notre "intime" évolue avec ce que nous apprenons ou vivons. L'idée d'un moi original qui resterait intangible ne me paraît pas raisonnable.
voilà mon sentiment si je t'ai bien compris.
Par contre, ce qui ne change pas, c'est notre sentiment d'être "nous" à chaque instant de notre vie et c'est assez curieux car le "moi" que je suis aujourd'hui n'aurait sans doute pas été le "moi" d'il y a quelques années car la vie m'a changée, par l'expérience et l'âge au point où rétrospectivement il nous arrive de ne plus reconnaître notre moi du passé.
Ton analyse est impressionnante. Je n'ai vraiment pas grand chose à y redire. Je ne m'attendais pas à ça de la part de ton personnage. J'ai supposé, visiblement à tort, que ton mental serait un gros obstacle tant tes messages religieux m'apparaissent "intellectuels", mais je constate que tu es capable d'une certaine introspection, et j'en suis le premier surpris.Je pense que l'homme nait avec un "moi" vierge, doté de quelques éléments innés de base, commun à tous, et qu'ensuite la vie et le reste construisent progressivement notre "moi" dont la version la seule autorisée à se prévaloir de "nous", est celle d'aujourd'hui, sachant que demain tout sera changée peut-être.
Alléluia !
J'm'interroge a écrit : ↑01 nov.22, 04:53 Ce qu'il nomme "le personnage" qui est une construction mentale comme il le reconnait lui-même, notre ami l'estime capable de penser, de réagir, de se représenter des choses, d'interpréter à sa manière, etc...
J'ai bien compris que c'est effectivement ce que tu affirmes, mais je comprends aussi que tu ne saisis pas tu tout en quoi c'est n'importe quoi.
J'm'interroge a écrit : ↑01 nov.22, 04:53 Or, comment une construction mentale, autrement dit : quelque chose qui n'est rien d'autre qu'un ensemble de représentations mentales, pourrait-elle être capable de ces choses que je viens d'énumérer ?
Je sais bien que c'est ce que tu prétends et crois, puisque c'est ce que tu as affirmé plusieurs fois et tu continues de le faire, mais je te demandais comment une construction mentale, autrement dit : quelque chose qui n'est rien d'autre qu'un ensemble de représentations mentales, pourrait-elle être capable de penser, de réagir, de se représenter des choses, d'interpréter à sa manière, etc... ?J'm'interroge a écrit : ↑01 nov.22, 04:53 Elle en est capable, pourtant. Et elle y parvient très bien. C'est son travail, même, pour ainsi dire.
J'm'interroge a écrit : ↑01 nov.22, 04:53 Ce qu'il dit c'est un peu comme dire que c'est le personnage que l'on s'imagine être dans un rêve qui vivrait le rêve dans lequel il évolue, que c'est lui qui verrait ce qui l'entoure, entendrait ce qui se dit, ce qui s'y passe, sentirait, éprouverait, etc..
Attends.. T'es sérieux ?
J'm'interroge a écrit : ↑01 nov.22, 04:53 Un vu peut-il voir ?
Un entendu peut-il entendre ?
Un senti ou un ressenti peut-il sentir ou ressentir ?
Un imaginé peut-il s'imaginer ?
Un pensé ou un représenté peut-il penser ou se représenter ?
Un compris peut-il comprendre ?
Qu'est-ce que tu ne comprends pas ?
Je réponds évidemment "non" à toutes ces questions, comme toi. Mais je ne vois toujours pas où tu veux en venir, ni de quelle "faille" tu parles.J'm'interroge a écrit : ↑01 nov.22, 13:12 Je reprends en donnant des exemples :
- Le reflet de ton visage que tu vois dans un miroir, est-il capable de voir ?
- Le son de l'écho de ta voix que tu entends se répéter, est-il capable d'entendre ?
- Une démangeaison au coude qui t'irrite, est-elle capable d'avoir des sensations ?
- Un récit d'aventure que tu inventes, est-il capable de s'imaginer quelque chose ?
- Un projet auquel tu réfléchis, est-il capables de réflexion ?
- Une maxime lue dont tu comprends le sens, est-elle capable de le comprendre ?
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Si je puis me permettre, puisque tu écris "nous savons", comment le sais-tu, toi, personnellement ?
Nous savons car nous l'avons appris par la Bible.gzabirji a écrit : ↑01 nov.22, 20:31
Si je puis me permettre, puisque tu écris "nous savons", comment le sais-tu, toi, personnellement ?
Ce que tu appelles l'âme ressemble beaucoup à ce que j'appelle le "vrai soi", notamment sur cet aspect éternel que tu soulignes. Sais-tu que ce qui est éternel n'a ni début ni fin ? Est-ce le cas de l'âme telle que tu la conçois ?
Les questions ironiques recèlent souvent un petit fond de quelque chose de plus sérieux.
Le mental est un outil du "soi" ou un "personnage" différent ?
Tout croyant (digne de ce nom) sait que le but de l'existence c'est la résurrection.
L'âme c'est la vie, "âme et vie" sont synonymes.
Merci pour ces précisions. Ce qui m'intéresse ici, c'est que tu sembles admettre que l'âme continue de vivre après la mort du corps, jusqu'à ce que tu nommes la "résurrection". Je suppose qu'il se passe alors un certain temps durant lequel l'âme est censée vivre dépourvue de tout corps physique, je me trompe ?La vie c'est vivre éternellement.
Autant un corps perd la vie (l'âme) que l'âme qui sort du corps moribond continue à vivre.
L'âme, si nous devions la figurer, c'est la masse des photons chargés donc de particules élémentaires, donc l'âme c'est la Lumière.
La Lumière confère au corps humain son squelette au delà du squelette d'os.
Lors de la résurrection, autour de la Lumière se reconstitue un corps, un autre corps qui permet le voyage intersidéral à la vitesse de la pensée, à la vitesse "du moi" (du vrai soi comme tu l'appelles).
Merci pour cette question
Lorsqu'une personne décide d'accorder de l'attention à Jésus en cherchant à savoir qui IL est, et dans un premier temps, c'est sans lire la Bible, juste être comme un enfant qui a tout à apprendre, avoir un regard neuf, s'intéresser, avoir de la curiosité, et puis tendre l'oreille à chaque fois que les gens parlent de Jésus, pour toujours dans le but de savoir qui IL est, à l'église par exemple, car l'église renferme des athées et des croyants lors des mariages, des baptêmes, des enterrements par respect pour la famille, la personne commence par de l'intéressement donc.gzabirji a écrit : ↑01 nov.22, 22:28 Sauf ton respect, j'ai un peu de mal avec cette réponse. Tu pars du principe que tout ce qui est écrit dans la Bible est vrai ? Ne reconnais-tu pas que c'est ta propre interprétation de la Bible que tu tiens pour vraie ? Si c'est le cas, alors comment sais-tu que ton interprétation personnelle (celle de ton personnage) de la Bible est la bonne ?
Si tu me dis que tu "crois" que tout ce qui est dans la Bible est vrai, et que tu "crois" que ton interprétation est la bonne, alors j'en déduis que tu ne fais pas vraiment de différence entre "croire" et "savoir".