Zouzouspetals a écrit :
Je n'ai pas dit qu'il n'y avait pas de substitution dans les traductions modernes de l'AT, j'ai dit que le Tétragramme hébraïque יהוה n'avait pas disparu de l'Ancien Testament, contrairement à ce que certains soutiennent sur ces fils de discussion.
Tout dépend de quoi on parle : du texte cible ou du texte source ? Vous avez l'air de confondre les deux quand vous critiquez la TMN et faites curieusement la distinction quand vous examinez la substitution du nom divin dans la Septante.
Comme je l'ai maintes et maintes fois répété, יהוה passe mal de l'hébreu à une autre langue. Historiquement, les traducteurs de la Septante n'ont pas fait le choix d'une translittération ou d'une transcription en grec, mais de substituts :
Il faudra m'expliquer comment un mot "passe mal" dans une autre langue ? Soit il se traduit, soit il ne se traduit pas. Et, en l'occurence pour le nom divin, je ne compte plus les fois où je vous ai cité des auteurs chrétiens qui proposaient une traduction grecque du tétragramme.
le nom ineffable de Dieu, יהוה, devint Kurios et Theos quand il fut traduit en grec dans la Septante. Le processus, en ce cas, est : un nom hébreu que l'on ne sait traduire (ou que l'on ne veut pas transcrire) et qui est remplacé par des substituts dans le texte traduit en grec.
100 fois que vous répétez que le nom est ineffable mais vous n'avez toujours pas fourni le commencent d'un début de preuve que la Bible cautionne cette fantaisie de nom devenu subitement ineffable...
En revanche, il en va tout autrement pour la TMN.
Il devient compliqué de vous suivre... La comparaison portée sur la Septante et la TMN qui sont des traductions, l'une de l'hébreu vers le grec, l'autre du grec vers le français. De la Septante le nom a disparu au profit de Seigneur ou Dieu sans autre explication de votre part qu'il fallait aligner l'AT sur le NT... Quoi que vous donnez maintenant comme justification une incapacité à traduire le nom divin (assénant encore cette idée fausse que l'on ne sait pas traduire le nom divin ou que ce dernier est ineffable). De la TMN 1/3 des Seigneurs ont été remplacé par le nom divin, avec pour légitimité invoquée, le texte source de l'AT qui fait apparaitre invariablement le nom divin en toute lettre.
Bref, ce que je souligne, c'est que vous cautionnez les unes et pas les autres pour les mêmes raisons. Et vous donnez comme raison à cela des explications laborieuses et confuses, refusant parfois la qualité de traduction à la TMN pour mieux la critiquer, et rappelant au contraire que la Septante ou des traductions modernes sont des traductions pour tenter de les épargner. En vain. Des explications qui ne convainquent pas, en tout cas pas celui qui vous lit attentivement. On se demande comment on peut encore soutenir
honnêtement qu'une traduction ne serait pas critiquable en substituant un nom près de 7000 fois
dans la mesure où il apparait dans le texte source. Vous reprenez trait pour trait l'argument que je vous oppose depuis le début et ce sans scrupule.
Vous oubliez en effet un peu trop facilement que le lecteur est destinataire de la traduction, et que lui, en l'absence d'une traduction du nom divin digne de ce nom (et pas d'un substitut, d'un nom commun), ignore complètement que Dieu porte un nom et que ce nom lui est propre, contrairement à Seigneur.
Au final vous cautionnez bien l'idée que l'on puisse priver des millions de gens d'une révélation fondamentale de la Bible, celle relative au nom divin, préférant battre le vent avec vos histoires de nom divin qui ne devrait jamais, ô grand jamais, se retrouver dans une traduction du NT ... Si quelqu'un avait encore besoin d'y voir clair dans votre jeu... V
ous vous êtes complètement discréditée en soutenant tout et son contraire.
Le texte grec à traduire porte Kurios et Theos, qui ne posent pas de problèmes de traduction en français, où ils sont normalement rendus par Seigneur et Dieu. La traduction de certains de ces Kurios et Theos par "Jéhovah" ne provient donc pas du tout d'un choix comparable à celui fait par les traducteurs de la Septante. Il s'agit d'introduire un élément qui ne figure pas dans le texte à traduire, pour des raisons d'interprétation religieuse exclusivement, et non pas pour un choix de traducteur.
Mais la traduction du nom divin ne pose pas plus de problème que d'autres noms qui se trouvent dans la Bible et qui contiennent le nom divin. Il est vérifiable que en hébreu les noms commençant par YHW- se prononcent Yêho- (ou Yehow) et les noms se terminant par -WH sont toujours lus -wah (ou -wâ). Je vous laisse en déduire la forme la plus probable du nom divin : Yehowah. Ca ne vous rappelle rien ? De plus d'après le Talmud le nom peut se lire selon ses lettres. Au premier siècle les mots hébreux étaient vocalisés grâce au trois lettres Y, W, H : Y avait pour vocalisation i, é, è ; H se vocalisait a ; et W avait pour vocalisation ô, ou ou u. Ce ce qu'on appelle les mères de lecture (
matres lectionis). La lettre H est particulièrement inaudible. Pour mieux l'entendre, on rajoute parfois un e muet. Par exemple : YHWDH = I-eH-Û-D-A = Juda. Et pour le nom divin, cela donne YHWH = I-eH-Û-A = Iehoua. Ce qui équivaut à YeHoWaH. Ca ne vous rappelle toujours rien ?
Parce que, encore une fois, les traducteurs de la Septante ont été confrontés à un problème de traduction : comment rendre יהוה en grec ? ; alors que les traducteurs de la TMN ont été confrontés à un problème idéologique : comment faire en sorte que "Jéhovah" apparaisse, non pas uniquement dans l'AT mais aussi dans le NT, alors que les manuscrits grecs du Nouveau Testament, à traduire, ne comportent que Kurios et Theos et pas le Tétragramme hébraïque ou un équivalent grec.
Dans le premier cas, on a un choix peut-être contestable (d'autres ensuite ont cherché à traduire יהוה différemment, du "Jéhovah" de Raymond Martin au "Yahvé" de certains érudits en passant par "l'Eternel" d'Olivétan) mais de bonne foi ; dans le second cas, on a une manipulation du texte pour le plier à une croyance.
Il n'y a pas de problème de traduction. Des fragments de la Septante ont fait apparaitre le nom divin en grec. C'est vous qui voulez voir un problème de traduction. Si les chrétiens, qui connaissaient des traductions grecques du nom divin, ont choisi de remplacer le nom divin par Seigneur, c'est parce que ce nom leur a semblé secondaire, accessoire. Point. Et avant d'avaler des couleuvres, et a vouloir en faire avaler aux autres, demandez-vous si cela reflétait la pensée du Christ ou de ses apôtres qui se sont toujours montrés fidèles aux Ecritures, de la première à la dernière lettre, qui ont accordé de l'importance jusqu'à la plus petite lettre de l'alphabet : le
yod en hébreu (contenu dans le nom divin, soit dit en passant...).