Elihou a écrit :
avouez que c'est pour le moins un paradoxe que cette réponse :
vous admettez qu'il ne faut pas confondre Jésus et Dieu , et de l'autre , dans la même phrase , vous ajoutez que ça n'empêche pas de confesser que les saintes Ecritures enseignent le contraire.
Bonjour,
Ce genre de paradoxe me rappelle, excusez cette comparaison, les assertions sceptiques du genre "Si D-ieu est tout puissant alors Il peut créer une pierre qu'Il serait incapable de soulever" ou "Si D-ieu est amour alors comment expliquer le mal ?" ou "Si D-ieu est omniscient alors Il connaît l'avenir et ne peut donc pas le changer", etc...
Personnellement je suis convaincue que, contrairement à la Parole de D-ieu, notre langage humain n'est pas tout puissant et que les Très Saintes Écritures nous invitent à ne pas nous gorger de mots mais d'accepter humblement la Révélation dont notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, Parole et Sagesse de D-ieu, nous gratifient.
Permettez-moi de vous présenter des exemples fort naïfs qui tente d'illustrer le fait que la métonymie est au coeur du langage humain et que c'est elle qui soulève les paradoxes autour de D-ieu. Comment parler de D-ieu autrement que par métonymie ?
1 ) avec mon amie nous entendons un cri "Pauline". Mon amie me demande "c'est ton fils ?" et je répond "oui".
2 ) avec mon amie nous regardons des photos. Mon amie me demande "c'est ton fils ?" et je répond "oui".
3 ) avec mon amie nous apercevons un jeune homme. Mon amie me demande "c'est ton fils ?" et je répond "oui".
Qui est celui que je confesse comme "mon fils" ?
... le cri ?
le son de la voix ?
la voix ?
l'image ?
l'apparence ?
l'image mentale que je me fais de lui ?
l'être vivant de chair et de sang à un instant donné ?
l'être qui se manifeste dans toute une histoire vécue au delà des changements morphologiques et psychologiques ?
l'âme qui anime cet être ?
etc...
Doit-on tout identifier en toute circonstance ?
ou
doit-on tout distinguer en toute circonstance ?
Bien sûr, tout ce que je viens de dire peut être considéré comme un jeu d'esthètes à la manière de "La Trahison des images", le célèbre tableau de René Magritte, qui représente une pipe, accompagnée de la légende suivante : « Ceci n’est pas une pipe ».
Avec mon amie nous regardons des photos.
Mon amie me demande "c'est ton fils ?" et je répond "non, c'est une photo qui témoigne de la moitié de l'apparence physique de mon fils en décembre 2009".
Elle pense alors ou bien que je suis folle ou bien qu'elle a commis une gaffe, que mon fils est mort ou qu'il a eu un grave accident... ou que sais-je...
Quand un disciple rencontre notre doux Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, il rencontre la
Parole de D-ieu, l'
Image de D-ieu, l'
Esprit de D-ieu et il confesse "mon Seigneur et mon D-ieu", béni soit-Il, puisqu'
il entend D-ieu, qu'
il voit D-ieu, et qu'
il inspire le souffle de D-ieu.