La connaissance dont vous parlez n'a AUCUNE initiative. Vous montrez que vous croyez en la possibilité d'un homme à choisir son destin.
Dieu n'est Dieu que s'Il a Lui-même TOUT décidé à l'avance.
L'homme n'entretient rien PAR LUI-MEME avec son environnement tant que Dieu est Souverain et décide de TOUT.
Vous dites que le diable est "la" connaissance. C'est TOUT LE CONTRAIRE.
Il est uniquement IGNORANCE de qui est Dieu. C'est en cela qu'il est rebelle, donc le diable.
Non parce qu'il connait Dieu mais précisément parce qu'il n'en connait rien.
La seule connaissance que Satan apporte est une ignorance TOTALE de la personne de Dieu.
Est-ce que Satan n'existe pas ? Vous semblez dire que c'est le cas. Mais puisque Dieu se révèle par la connaissance (doctrine) qu'on en a, vous admettez que Satan possède une doctrine équivalente à celle de Dieu. Voire supérieure. Puisque vous dites que Satan est la connaissance, vous sous-entendez que Dieu est soit ignorance, soit une connaissance assez faible pour être "librement" et "intellectuellement" réfutée.
Vous m'avez lu en diagonale
desquestions.
Vous croyez au destin, vous pensez que nous sommes déterminés ? Vous pratiquez le paganisme ?
Oui, Dieu a décidé à l'avance. Quoi ? Que l'homme devait affirmer sa liberté. Ce que l'homme a fait.
Il décida de mettre au centre de la vie la connaissance logique du bien et du mal
que lui proposa son environnement naturelle.
C'est cette connaissance qui est une ignorance.
Une ignorance de quoi ? De sa liberté. Or l'innocence est l'ignorance (kierkegaard)
L'homme innocent décide de connaître sa liberté par les limites du possibles : le bien et le mal.
Or, dieu n'obéit pas à ces lois. Dieu est irréligieux et adogmatique, c'est à sa liberté que tout obéit.
Eh quoi, croyez-vous que dieu aime le bien parce qu'il est bon ?
Insensé ! le bien est bon
parce que dieu l'aime
Ainsi l'homme quitte son innocence mais affirme sa liberté.
Cette denière, enclose dans les possibles et les limites du bien et du mal devient une liberté asservie :
« Je ne fais pas ce que je veux et je fais ce que je ne veux pas. »
Toute le but divin sera d'éveiller en nous cette impuissance de notre volonté,
afin que l'homme sorte des possibles par l'autre dimension, supérieure, celle de la foi, qui est une folie.
Oui, en effet, le satan, la raison prétend avoir une connaissance équivalente à dieu et qui serait divine.
Ainsi parle la raison du bien et du mal. C'est le déterminisme, le destin des lois qui déterminent
en fonction d'une logique quel sera l'avenir de l'homme : récompenses et punitions dans une pure et lumineuse logique.
Or, la connaissance de dieu est celle de l'infini des possibles, une offense faite à la justice du bien et du mal.
Ainsi, le satan est en l'homme, il consiste en ce que vous prêchez : le destin des lois.
C'est une connaissance lumineuse mais une obscurité devant le libre infini de dieu.
De fait, dieu a bien tout décidé à l'avance.
Que l'homme en affirmant sa liberté rentrerait dans la culpabilité, frappé par le glaive de feux de sa conscience.
Afin que l'homme apprenne que la liberté ne se gagne pas, ni son amour, ni la vie ;
qu'elles sont données par le seul axe assez fou pour concevoir une telle faveur : la foi.
C'est-à-dire gratuitement et sans payer un droit d'entrée.
Dieu avait décidé à l'avance d'être lui-même l'objet de la foi, afin que l'homme traduise la vie par la foi, non par les lois.
Comment ? En se sacrifiant lui-même aux les lois, bien que maîtres d'elles, et ainsi les brûler, les juger,
cela, jusqu'à leur toute dernière logique : la mort.
La folie de la foi croit que dieu a tant de passion pour l'homme et tant de liberté
qu'il eut l'audace, lui-même, d'être l'unique exemple incarné qui humilie la raison : en ressuscitant des morts.
C'est une folie, c'est vrai. Dieu est fou et l'homme est sage ou mystique, mais jamais fou.
Ainsi étaient les prophètes dont la vie témoingne d'une telle folie, d'une telle déraison.