VENT a écrit :
Et en quoi le fait qu'il se trouve en présence de son maître pourrait l'empêcher d'avoir toute liberté d'action ? puisque le maître l'a établit sur ses biens ? cet esclave a donc biens cette "grande liberté d'action" même en présence du maître !
D'abord, le maître ne l'a pas établi sur ses biens, mais sur ses domestiques, pour leur donner "la nourriture en temps voulu". En outre, si son maître était toujours présent, l'esclave n'aurait pas la liberté de se mettre à "battre ses coesclaves" ou de manger et boire avec "les buveurs invétérés" ; et il n'aurait aucune raison de penser "Mon maître tarde".
VENT a écrit :
Justement, l'esclave ne sait pas non plus comment son maître le récompenserait en cas de succès, en effet, Jésus commence sa parabole en disant " “ Quel est donc l’esclave fidèle et avisé que son maître a établi sur ses domestiques". Ah oui au fait, quel est donc cette esclave ? Quand Jésus pose cette question il ne le sait pas lui même puisque cet esclave devait être établit lors de sa présence dans les derniers jours, d'ailleurs Jésus ne parle pas de récompense, c'est toi Zouzou qui extrapole une récompense que le récit ne mentionne pas, la parabole évoque l'établissement de l'EFA sur "tout les biens du maître" mais ne présente pas cela comme une récompense, nuance !
D'une part, la question est rhétorique, d'autre part, Jésus comme ses auditeurs savent très bien qui est "l'esclave fidèle et avisé" : c'est celui "que son maître a établi sur ses domestiques, pour leur donner leur nourriture en temps voulu", celui qui peut être trouvé "en train de faire ainsi", ou pas, lorsque son maître rentre.
Si "l'esclave fidèle et avisé" est trouvé "en train de faire ainsi" (que son maître lui avait ordonné avant de partir), il est déclaré "heureux" puisque son maître "l'établira sur tous ses biens", ce qui en langage actuel s'appelle une promotion. Un heureux homme qui vient d'être approuvé et promu par son maître, vous appelez cela comment, si ce n'est pas une récompense ?
VENT a écrit :Alors pourquoi j'avance, mon maître tarde, "de m'établir sur tout ses biens" dans le cas du mauvais esclave ? tout simplement parce que le mauvais esclave convoite ce qui appartient au maître, ou devrai-je dire au conditionnel s'il devenait un mauvais esclave "convoiterait" ce qui appartient au maître, ce qui n'est pas l'esprit du bon esclave que le maître a déjà trouvé "heureux" en arrivant, en effet, ce n'est pas une obligation du maître d'établir son esclave sur "tout ses biens".
Le texte ne dit pas que c'est une obligation du maître d'établir son esclave sur "tous ses biens", le texte dit que c'est ce que fait le maître s'il trouve, en arrivant, son esclave en train de s'acquitter de la tâche qu'il lui avait confiée avant de partir. Il n'a jamais promis à son esclave de l'établir sur tous ses biens en cas de succès, il le fait en arrivant s'il juge son esclave vraiment fidèle. Ce qui disqualifie votre explication du "mon maître tarde" : non, le maître n'a pas promis par avance une récompense (établir l'esclave sur tous ses biens), ce n'est pas pour cette "carotte" que "l'esclave fidèle et avisé" s'acquitterait correctement de sa tâche, ni parce qu'il se lasserait de l'attendre qu'il deviendrait "mauvais".
L'esclave de confiance n'a reçu qu'une mission de son maître avant que celui-ci ne parte pour une absence de durée indéterminée ; il ne sait pas quand son maître rentrera, ni ce qu'il lui confiera à son retour. Il a simplement une mission, et la liberté de l'accomplir correctement ou de prendre ses aises dans une maisonnée dont il est devenu, provisoirement, le seul responsable. Va-t-il se comporter en "esclave fidèle et avisé", ou en tyran domestique ? C'est là l'alternative à laquelle il est confronté en l'absence de son maître.