homère a écrit :Pour rappel, la TMN est la SEULE traduction à employer la formule : "terre habitée", la quasi totalité des traductions rendent ce texte par : "monde à venir"
Voyons l'illogisme de cette remarque et rendons nous compte à quel point la doctrine de Homère a supplanté la bible.
Il ne sera pas d'accord, évidemment, mais au final on s'en moque un peu.
Qu'est ce qui est important, à votre avis ? Que les traductions traduisent par "monde à venir", ou que la bible ait écrit " terre habitée à venir" ?
Car elle est là la question. Qu'a voulu écrire l'apôtre Paul ? Monde ou terre ?
Voici le définition donnée par tous les dictionnaires du grec antique sur le mot grec en question :
1 la terre habitée
- la partie de la terre habitée par les Grecs, distinguée des terres des barbares
l'empire Romain, tous les sujets de l'empire
toute la terre habitée, le monde
les habitants de la terre, les hommes
2 l'univers, le monde.
Nous retrouvons le sens biblique dans les textes suivants. Il s'agit de 100% des textes où ce mot grec se retrouve.
Matthieu 24.14 Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée (oikoumene) sur toute la terre habitée (Segond) , pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin.
Luc 2.1 En ce temps-là parut un édit de César Auguste, ordonnant un recensement de tous les habitants de l'empire Romain (oikoumene).( BFC)
Luc 4.5 Le diable, l'ayant élevé, lui montra en un instant tous les royaumes de la terre (TOB) (oikoumene),
Luc 21.26 les hommes rendant l'âme de terreur dans l'attente de ce qui surviendra pour la terre habitée (Segond) (oikoumene); car les puissances des cieux seront ébranlées.
Actes 11.28 L'un d'eux, nommé Agabus, se leva, et annonça par l'Esprit qu'il y aurait une grande famine sur toute la terre (PDV)(oikoumene). Elle arriva, en effet, sous Claude.
Actes 17.6 Ne les ayant pas trouvés, ils traînèrent Jason et quelques frères devant les magistrats de la ville, en criant: Ces gens, qui ont bouleversé la terre habitée (Segond) (oikoumene), sont aussi venus ici,
Actes 17.31 parce qu'il a fixé un jour où il jugera toute la terre habitée (Segond) (oikoumene) selon la justice, par l'homme qu'il a désigné, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant des morts…
Actes 19.27 Le danger qui en résulte, ce n'est pas seulement que notre industrie ne tombe en discrédit; c'est encore que le temple de la grande déesse Diane ne soit tenu pour rien, et même que la majesté de celle qui est révérée dans toute l'Asie et sur la terre habitée (Segond) (oikoumene) entier ne soit réduite à néant.
Actes 24.5 Nous avons trouvé cet homme, qui est une peste, qui excite des divisions parmi tous les Juifs sur toute la terre habitée (Segond) (oikoumene), qui est chef de la secte des Nazaréens,
Romains 10.18 Mais je dis: N'ont-ils pas entendu? Au contraire! Leur voix est allée par toute la terre entière (BFC), Et leurs paroles jusqu'aux extrémités du monde (oikoumene).
Hébreux 1.6 Et lorsqu'il introduit de nouveau dans le monde (oikoumene) le premier-né, il dit: Que tous les anges de Dieu l'adorent!
Hébreux 2.5 En effet, ce n'est pas à des anges que Dieu a soumis le monde (oikoumene) à venir dont nous parlons.
Apocalypse 3.10 Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai aussi à l'heure de la tentation qui va venir sur toute la terre habitée (Segond) (oikoumene), pour éprouver les habitants de la terre.
Apocalypse 12.9 Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre habitée (Segond) (oikoumene), il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui.
Apocalypse 16.14 Car ce sont des esprits de démons, qui font des prodiges, et qui vont vers les rois de toute la terre habitée (Segond) (oikoumene), afin de les rassembler pour le combat du grand jour du Dieu tout-puissant.
Alors raisonnons avec logique. Quel est le sens évident qui apparaît dans 13 des 15 utilisations de ce mot grec dans la bible ?
- Vous pouvez vérifier, le sens est "terre", "empire Romain" ou "terre habitée".
Une autre fois, en Hébreux 1:6, les traducteurs hésitent entre "monde" et "univers", matériel donc.
et il nous reste Hébreux 2:5.
Alors, sincèrement, pour quelle raison y aurait-il une exception en Hébreux 2:5 quand toutes les autres utilisations de ce mot dans la bible ont rapports avec notre planète.
Et pourquoi est ce inattaquable ? Parce que le mot grec en question est un mot composé qui contient le mot
terre.
En effet, οἰκουμένη contient deux mots grecs : οἰκέω (oikeo, 3611) et γῆ (ge, 1093)).
https://www.lueur.org/bible/strong/oikoumene-g3625
Et le mot γῆ, ou ge, se prononçant phonétiquement "ghay" signifie "terre" les 248 fois qu'on le retrouve dans la bible.
En français, par exemple, les mots "porte-manteau", " porte flingue", "attrape nigaud" sont des mots composés et on imagine mal un porte manteau sans manteau, un porte flingue sans flingue ou un attrape nigaud sans Homère
(humour).
Et donc, si Paul avait écrit en français la lettre aux hébreux, il aurait écrit " terre habitée" en hébreux 2:5 et tout le monde serait d'accord pour dire qu'il s'agit bien de notre planète car la précision de cette expression n'offre aucune solution vague comme "monde", puisqu'en grec, le mot "monde" s'écrit autrement.
Bref, si vous aviez vécu avec Paul, en grec, il vous aurait dit en relisant sa lettre aux hébreux :
et ce n'est pas à des anges qu'il a soumis la terre habitée à venir dont nous parlons et vous auriez compris "
terre habitée".
Alors pourquoi les autres traducteurs choisissent "monde" ? Par intérêt et par confort. 99 % d'entre eux sont affiliés à une religion et évidement, objectivement ou non, leurs confession influe sur leur traduction.
Mais qui a raison ? Le texte ou le traducteur ? Est ce le texte qui fait la doctrine, ou celui qui le traduit ? Là est la question.
Mais au moins vous saurez qu'en Hébreux 2:5, quand Paul fait référence à ce qui sera soumis au Christ plus tard, il ne dit pas "cosmos" ou "aion", des mots qui se traduisent par "monde", mais il dit : "la terre habitée". Et "la terre habitée", c'est assez précis pour ne pas se tromper.
C'est le propre des mots composés, ils existent pour susciter une réflexion sur leur sens, un porte char porte un char, et on ne peut pas le confondre avec un porte monnaie, un porte jarretelle, un porte plume, ou un porte étiquette.
C'est la même chose pour une terre habitée, c'et forcement une terre et il y a forcément des habitants qui y vivent. Affirmer le contraire, c'est vous prendre, chers lecteurs, pour des "bourrins", disons le franchement.
Logique ! toujours la logique !!!
Ajouté 1 heure 59 minutes 22 secondes après :
Homère a écrit :Dans l'épître aux Hébreux la terre n'est JAMAIS présentée come une destination des croyants mais comme un élément temporaire et provisoire appelée à DISPARAITRE :
Voyons si la logique vient confirmer cette affirmation.
Partons d'Hébreux 2:5 qui, nous l'avons démontré, se traduit ainsi en restant très proche des mots grecs :
ce n'est pas à des anges qu'il a soumis la terre habitée à venir dont nous parlons.
Il s'agit de la traduction
la plus littérale possible des mots grecs utilisés par Paul.
Et nous apprenons que cette terre habitée à venir, dans le futur donc, sera soumise à Jésus sous l'action de Dieu, car n'oubliez pas le sens du Psaume 110:1 qui demande à Jésus d'attendre jusqu'à ce que Jéhovah lui soumette ses ennemis.
Cela signifie que la soumission se fait en première intention chronologique et qu'ensuite seulement Jésus recevra autorité sur ces humains.
La chronologie et l'intention révélées en Psaume sont extrêmement révélateurs. Dieu soumet d'abord pour Jésus des humains, ce qui exclue que Dieu les détruisent tous, sinon à quoi servirait le fait qu'ensuite cette terre habitée reste soumise à Jésus.
Je vous l'explique autrement. Le Psaume 110, repris quelques versets avant Hébreux 2:5 stipule bien que c'est Dieu qui soumet, pour Jésus, des humains considérés en première intention comme des ennemis.
Si soumettre signifierait "détruire", alors le Psaume 110 et Hébreux 2:5 n'auraient aucun sens car le premier dirait que Dieu détruirait des humains pour que Jésus les détruise une seconde fois ensuite car lisez bien, en Psaume 110 c'est Jéhovah qui soumet, et en Hébreux 2:5, c'est Jésus qui le fait.
La seule solution logique à cette apparente contradiction, c'est que Dieu confie à Jésus, et bien vivants, des humains qu'il a soumis pour lui et qu'ensuite Jésus prend le relai en prenant à son compte cette soumission décidée pour lui.
Les soumis de Hébreux 2:5 sont donc bien des humains habitant la terre, que Dieu soumettra pour les confier ensuite à Jésus.
Mais attention au raccourci sémantique, être soumis n'est pas forcément être mort, ou hostile puisque Jésus lui-même est décrit comme soumis à Dieu lorsqu'il aura soumis toute chose. 1 Cor 15.
La logique, toujours la logique.