Re: Le Saint secret....
Posté : 09 janv.23, 01:01
Je faisais allusion à la théologie de l'auteur de l'épître aux Hébreux et pas à celle des traducteurs. Les traducteurs ne se limitent pas à l'utilisation d'un dictionnaire mais ils essaient de comprendre le sens spécifique que l'auteur donne au terme oikoumene et en fonction de ce sens spécifique, il définissent une traduction. Dans le cas qui nous intéresse, la TOTALITE des traductions ont opté pour la formule "le monde à venir".a écrit :Nous sommes d'accord, c'est par parti pris théologique que certains traducteurs choisissent de donner au mot grec oikoumene un sens qu'il n'a jamais eu dans toute la bible. (je vous ai cité tous les textes, sans exception, dans un de mes derniers messages ).
Question intéressante.a écrit : Mais j'ajoute ceci. Qu'est ce qui vous autorise à penser que certains traducteurs ne pensent pas à la terre habitée quand ils rendent le mot par monde.
Il suffit de noter que les traductions proposent la même expressions en Hé 2,5 et en Hé 6,5, pour comprendre que "le monde à venir" concerne le domaine des réalités céleste :
"Car ce n'est pas à des anges qu'il a soumis le monde à venir dont nous parlons" (2,5).
"Quant à ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste et ont eu part à l'Esprit saint, 5qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du monde à venir" (6,4-5).
Aucun théologien sérieux ne pense que l'apôtre Paul est l'auteur de l'épître aux Hébreux.a écrit :Je serais tenté de dire: comme tous ceux qui l'ont déjà employé. Et d'ailleurs, Paul l'a lui-même employé ailleurs que dans sa lettre aux hébreux.
Romains 10.18 Mais je dis: N'ont-ils pas entendu? Au contraire! Leur voix est allée par toute la terre entière (BFC), Et leurs paroles jusqu'aux extrémités du monde (oikoumene).
Il est plus judicieux de se concentrer sur l'utilisation que fait l'auteur du terme oikoumene en priorité dans l'épître aux Hébreux.
Il suffit de me relire pour comprendre que cette équivalence se retrouve chez l'auteur de l'épître aux Hébreux :a écrit :C'est vous, Homère, qui décidez que l'auteur, Paul, (soyez précis et honnête), utilise de façon indifférenciée 2 mots grecs que le français traduit par monde.
Ensuite relevons que l'auteur emploie d'une manière indifférenciée pour désigner le “monde” deux mots, ‘‘aiōnos’’ (1,2 ; 6,5 ; 11,3) et oikoumene (1,6 ; 2,5), comme des termes synonymes. Il suffit de lire Hé 1,2 pour constater cette équivalence, ce texte emploie le terme ‘‘aiōnos’’ pour décrire la création du MONDE ou de l'univers :
"nous a parlé, en ces jours qui sont les derniers, par un Fils qu'il a constitué héritier de tout et par qui il a fait les mondes" (1,2).
Notes : Hébreux 1:2 : – les mondes ou les âges, les temps, traduction traditionnelle les siècles (v. 8n ; 6.5 ; 11.3 ; c’est le mot grec qui a donné le terme éons, voir Ep 2.2n). https://lire.la-bible.net/verset/H%C3%A9breux/1/2/NBS
Je cite un texte Hé 1,2 et je propose une note de ce texte. Qu'en pensez-vous
Vous ne réalisez pas que vous confirmez ma démonstration, c'est bien parce qu'un même terme peut avoir plusieurs sens, qu'il est nécessaire de cerner la façon dont un auteur l'utilise, donc de comprendre dans quelle théologie (de l'auteur) s'insère ce terme et quel usage spécifique fait l'auteur de ce mot.a écrit :Comme vous le voyez, nous retrouvons 3 fois le mot français "homme" dans ces textes et pourtant, à chaque fois, ils ont un sens différent puisque dans le premier texte on parle de celui qu'aimait Piaf, dans le second, on parle à la fois de l'homme et de la femme dans un sens générique, et dans le troisième, il s'agit de mettre en avant une qualité dite, ou supposée virile.
Merci pour votre démonstration, elle corrobore exactement la mienne. Le terme aiōnos peut désigner autant le monde matériel (notre terre) que le monde céleste, ce qui prouve que l'auteur de l'épître aux Hébreux peut utiliser d'une manière indifférenciée les termes aiōnos et oikoumene soit pour désigner notre planète soit le ciel.a écrit :"nous a parlé, en ces jours qui sont les derniers, par un Fils qu'il a constitué héritier de tout et par qui il a fait les mondes aiōnos" (1,2).
Comment Paul qualifie t'il le mot grec qu'il vient d'employer ? Il l'utilise au pluriel, nous ne parlons donc pas d'un monde, mais des mondes ce qui oblige à y inclure le monde spirituel car bibliquement, il n'y a eu que deux mondes créés par Dieu avec l'assistance de Jésus.
La NBS attire notre attention sur cette équivalence à travers la Notes : Hébreux 6:5 :
"Quant à ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste et ont eu part à l'Esprit saint, 5qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du monde à venir" (6,4-5)
– monde (cf. 1.2n) à venir : cf. 2.5+ (autre expression en grec) ; cf. 9.11+ ; Mt 12.32n.
https://lire.la-bible.net/verset/H%C3%A9breux/6/5/NBS
Définition de "Oikoumene"a écrit :Rappelons qu'étymologiquement le grec oikoumene signifie "terre habitée".
La terre habitée
La portion de La terre habitée par les Grecs, en opposition aux territoires des barbares
L'empire Romain, tous les sujets de l'empire
toute La terre habitée, le monde
Les habitants de la terre, les hommes
L'univers, le monde
https://emcitv.com/bible/strong-bibliqu ... -3625.html
Votre vision de ce terme se limite au prisme de votre doctrine, et par conséquent elle est restreinte et sans lien avec l'emploie spécifique qu'en fait l'auteur de l'épître aux hébreux.a écrit :C'est comme si l'expression "population-terrestre" était un mot composé en français et qu'Homère l'utiliserait pour désigner les martiens. Vous comprenez, j'imagine, que les grecs n'étaient pas plus stupides que nous et qu'inventer un mot qui se lisait littéralement " terre habitée", n'avait de sens que si la terre et ses habitants étaient concernés par sa définition.
Vous refusez d'essayer d'intégrer la théologie de l'auteur de l'épître aux Hébreux, si vous faites cet effort, vous constateriez que le "monde à venir" est en lien avec la "cité à venir" :
"Car nous n'avons pas ici de cité qui demeure, mais nous cherchons celle qui est à venir" (Hé 13,14).
Notons que nous retrouvons la formule : "à venir" concernant cette "cité permanente", cela est vrai concernant Hé 6,4-5 (don céleste = monde à venir) et Hé 2,5 ("monde à venir"). Pour ROME, l'Oikoumene désignait l'empire Romain, soit la cité idéale, or l'auteur de l'épître aux Hébreux emploie souvent le mot "cité" pour désigner le lieu de l'espérance des croyants, en Hé 13,14 ; il est question de la "cité à venir"; Hé 11,10, fait allusion à "la cité dont Dieu est l'architecte et le constructeur" et Hé 11,16 assimile la "cité" à la patrie céleste et enfin Hé 12,22 mentionne "la cité du Dieu vivant".
Que ce soit "oikoumene", ‘‘aiōnos’’ et "cité", ils sont TOUS à venir et céleste.
Les TDJ n'ont JAMAIS expliqué les points suivants :
Comment la terre peut-être la destination des fidèles de l'AT alors que Hé 11,13-16 nous indique qu'ils ne sont que "des résidents temporaires sur cette terre" qui attendent la patrie céleste
Comment la terre peut-elle est lieu d'espérance alors qu'Hébreux 1,10-12 souligne que cette terre qui a été fondé par Dieu doit disparaitre