Qui a écrit le Coran ?

Forum Chrétien / Musulman / Judaisme Bible -Thora face au Coran. Lire la charte du forum religion.

Règles du forum
Le dialogue interreligieux est une forme organisée de dialogue entre des religions ou spiritualités différentes. Ultérieurement, la religion a considéré l'autre comme n'étant pas la vérité révélée. C'est ainsi que les premiers contacts entre l'islam et le christianisme furent souvent difficiles, et donnèrent lieu à des guerres impitoyables comme les croisades.
Répondre
Simplement moi

[ Aucun rang ]
[ Aucun rang ]
Messages : 17964
Enregistré le : 21 avr.04, 01:21
Réponses : 0
Localisation : Sur Terre ! parisienne...

Ecrit le 19 mars07, 12:39

Message par Simplement moi »

Le Serpent a écrit :
Dieu merci, ces coutumes ridicules ont pris fin et aujourd'hui, plus personne n'est assez niais pour se prosterner devant des statues.
Ni embrasser des cailloux :roll:

Image

Image

abel95

[ Aucun rang ]
[ Aucun rang ]
Messages : 211
Enregistré le : 03 mars07, 13:16
Réponses : 0

Ecrit le 19 mars07, 13:47

Message par abel95 »

Le Koran el kerim,ne mentionne pas le fait qu'il faur qu'il sois bruler etc etc...je repondrai brievement à ces questions.
L'islam s'etendit donc en perse,dans le caucase,en syrie actuelle(qui n'etait pas un pays arabe à l epoque)et en turquie actuelle etc etc...
Tout ces pays n etant pas des pays arabe ni arabophone ne prononcer pas du tout les memes choses.Les ecrit et la parole de DIEU etant prononcer tres differement de la version original en arabe,que ces different pays n'ayant pas la meme langue,ni la meme prononciations(donc comprehension)traduiser selon leurs langue et dialecte du pays d'origine,en deformant les mots a chaque recitation induisant par la meme occasion les autres.Les troupes islamiques etant rassemblé sous la meme banière avec different communautée ethnique,linguistique,et culturelle,entrèrent donc en conflit sur la facon de prononcer ou de traduire les verset coranique.La division entre eux s'instalère,alors LE calife otmane ayant eu vent de celà envoya des hommes chercher les differentes traductions des differents pays convertis,chaqu'un avais fait sa propre interpretation,sa propre traduction selon sa langue ce qui alterer la comprehension des verset et changer le sens de ces memes verset.Otmane ayant constater ces differente version,ordonna a ces hommes de bruler ces traductions qui alterer la parole de DIEU.

abel95

[ Aucun rang ]
[ Aucun rang ]
Messages : 211
Enregistré le : 03 mars07, 13:16
Réponses : 0

Ecrit le 19 mars07, 13:50

Message par abel95 »

Pour que celle ci reste intact et qu'elle ne sois pas changer et induisent les gens en erreur comme un certain bouquin mondialement connu.

abel95

[ Aucun rang ]
[ Aucun rang ]
Messages : 211
Enregistré le : 03 mars07, 13:16
Réponses : 0

Ecrit le 19 mars07, 13:53

Message par abel95 »

Oui effectivement rabbit(plus rabbi maintenant lol toi qui sembler pourtant apprecier la ressemblance) on vois effectivement les musulmans ce prosterner devant la pierre noire comme on peux voir le pape devant la vierge ou autre se prosternant et prians et demandant implorant,effectivement.

abel95

[ Aucun rang ]
[ Aucun rang ]
Messages : 211
Enregistré le : 03 mars07, 13:16
Réponses : 0

Ecrit le 19 mars07, 14:25

Message par abel95 »

Car la pierre noire n est pas une image taillé,ni une chose en platre(comme certain)a qui on prie et on ce prosterne.On la touche oui car elle proviens de DIEU pour Adam le premiers des hommes.Car l'homme ne doit adorer que DIEU,DIEU a fait l homme a son image,et chez certain, l'homme a fait DIEU a son image et adore cette image que lui meme a créé.Il adore ce que lui veux adorer à son image qui le conviens.Mais ce qui conviens a l'homme ne conviens pas à DIEU.Et on ce rassure en allant voir ce qu'il y a chez les autres pour nous rassurer dans notre propre erreur,alors que chez l'autre sa n a rien a voir,meme si on essaye de s'en convaicre.Moi quand je vais a la mosquée y a pas de pierre noire,ni chez moi et chez n importe qu'elle musulman.Y a rien.Pas comme dans les eglises ou y a du platre de partout faconner comme l homme veux que son DIEU sois pour l arranger lui meme et ce rassurer.DIEU n'es t'il pas dans le coeur de chaqu'un?Jesus n as t'il pas dis,je serai en vous comme vous serez en moi jusqu'a la fin des temps??Vous n appliquer meme pas votre religions tout et different de ce qui vous a etait dit.Et vous essayer de comparer avec les autres pour vous rassurer dans votre propre erreur.

maurice le laïc

[ Aucun rang ]
[ Aucun rang ]
Messages : 4538
Enregistré le : 04 déc.05, 00:06
Réponses : 0

Ecrit le 19 mars07, 14:57

Message par maurice le laïc »

abel95 a écrit :Car la pierre noire n est pas une image taillé,ni une chose en platre(comme certain)a qui on prie et on ce prosterne.
Mais ça revient au même ! C'est une météorite idolâtrée par les musulmans !

Salah

[ Christianisme ]
Avatar du membre
[ Christianisme ]
Messages : 644
Enregistré le : 19 déc.03, 04:50
Réponses : 0

Ecrit le 19 mars07, 20:34

Message par Salah »

abel95 a écrit :Pour que celle ci reste intact et qu'elle ne sois pas changer et induisent les gens en erreur comme un certain bouquin mondialement connu.
Oui apparemment c'est le but, quel reste en Arabe,

ceci explique l'impérialisme Arabo-Musulman qui voudrait bien que la planéte entiére parle cette langue supérieur :shock:

Plus serieusement, toutes les Bible disent la méme chose, c'est seulement les interprétations des-uns et des autre qui différent, au moins sa fait marcher la logique et l'intélligence .

Pour chercher le vrai Dieu et le trouver tréellement, aucun livre ne tombe tous cuit du ciel sans faire marcher sa reflexions.

:wink:

eowyn

Christianisme [Catholique]
Christianisme [Catholique]
Messages : 4333
Enregistré le : 22 avr.05, 11:25
Réponses : 0

Ecrit le 19 mars07, 20:42

Message par eowyn »

maurice le laïc a écrit : Mais ça revient au même ! C'est une météorite idolâtrée par les musulmans !
Les idoles de la kaaba étaient représentées par des pierres. Ils étaient à cette époque dans ce coin du monde des litholâtres.
Il faut bien garder à l’esprit que les arabes païens adoraient autrefois des idoles de pierre. Les pierres sont alors représentatifs de divinités, comme l’explique déjà Clément d’Alexandrie en 190, donc quatre siècle avant l’avènement de l’Islam. De nombreux historiens attestent que ces pierres étaient rectangulaires ou vaguement anthropomorphes.
De toute évidence, la pierre noire faisait l’objet d’un culte païen avant l’émergence de l’Islam, et son incorporation forcée dans la religion islamique souligne toute l’habilité politique de Mahomet qui arrive à se concilier les masses païennes en reprenant l’enveloppe de leurs vieilles croyances.
Pour la science moderne toutefois, la couleur noire et l’origine céleste de la pierre trahissent une nature météoritique. La pierre noire serait en fait une météorite comme il en existe des dizaines d’autres qui tombent chaque année dans le désert, et très probablement des arabes païens ont assisté à sa chute dans une gerbe de flammes et d’étincelles, ce qui a dû fortement les impressionner. Bien entendu, une analyse scientifique de cette pierre noire s’impose pour vérifier cette thèse concernant son origine météoritique

Salah

[ Christianisme ]
Avatar du membre
[ Christianisme ]
Messages : 644
Enregistré le : 19 déc.03, 04:50
Réponses : 0

Ecrit le 19 mars07, 20:51

Message par Salah »

maurice le laïc a écrit : Mais ça revient au même ! C'est une météorite idolâtrée par les musulmans !
Oui effectivemment c'est la méme chose,

souvenez-vous du peuple d'Israel et du veau d'or, là aussi le peuple ce trouvas comme excuse qu'il voulait adorait en réallité Yéhwah au travers du veau d'or. Tous le monde connait la suite désastreuse.


Exode 32:4-6 "Et tout le peuple se mit à arracher les boucles d’or qui étaient à leurs oreilles et à les apporter à Aaron. Et il prit [cet or] de leurs mains, il lui donna forme au burin et en fit alors une statue de veau en métal fondu. Et ils se mirent à dire : “ Voici ton Dieu, ô Israël, qui t’a fait monter du pays d’Égypte. ”

Quand Aaron vit cela, il se mit à bâtir un autel devant [la statue]. Finalement Aaron cria et dit : “ Demain, il y aura une fête pour Yéhwah. ” Le lendemain donc, ils se levèrent de bonne heure et ils se mirent à offrir des holocaustes et à présenter des sacrifices de communion. Après cela le peuple s’assit pour manger et boire. Puis ils se levèrent pour s’amuser".

Cette féte était sensé rendre gloire aussi au vrai Dieu. Comme quoi ont peut toujours trouver des excuses. Et pourtant tous cela s'appel bien de l'idolatrie.

Salah

[ Christianisme ]
Avatar du membre
[ Christianisme ]
Messages : 644
Enregistré le : 19 déc.03, 04:50
Réponses : 0

Ecrit le 19 mars07, 21:19

Message par Salah »

Sur le sujet Qui a écrit le coran, voici un copier coller d'un autre site, le contenu m'as l'air trés intéressant.

S'interroger sur l'authenticité du texte coranique relève aujourd'hui du blasphème, d'un acte particulièrement sacrilège envers un des principaux dogmes de l'Islam, voire le plus important, après la croyance en Dieu et en son Prophète.
Ce tabou qui enveloppe la question de l'histoire du Coran n'a pourtant aucune justification théologique émanant du texte révélé, ni même une raison historique, puisque la Tradition musulmane elle-même rapporte une imposante masse d'informations sur les problèmes fort sérieux qui ont affecté la transmission du texte coranique jusqu'à nous.
Mais le fait le plus étonnant de cette attitude crispée de l'orthodoxie musulmane, c'est qu'elle contredit la doctrine même que le Coran a formulée sur sa propre authenticité. En effet, loin de revendiquer une quelconque authenticité textuelle, le Coran avance une théorie de la révélation qui réfute résolument une telle prétention.
Cette doctrine coranique nous explique que le texte révélé n'est qu'un sous-produit émanant d'un texte premier et authentique se trouvant consigné sur une Table céleste conservée auprès de Dieu et inaccessible au commun des mortels. Le vrai Coran n'est pas celui qui est révélé, mais celui qui est resté au Ciel entre les mains de Dieu seul vrai témoin du texte révélé. En somme, le Coran attribue l'authenticité non pas au texte révélé à travers Muhammad mais seulement à l'original gardé auprès de Dieu.
C'est que le passage de l'original céleste à la copie trahit la lettre du texte transmis. Muhammad n'a pas reçu la révélation selon le mode de la dictée, mais selon le mode de l'inspiration (wahy).
De plus, le texte révélé a été soumis à la loi de l'abrogation et au remaniement divin. De sorte que le Coran n'est pas éternel ni absolu. Il est historique, circonstanciel et relatif. D'autres facteurs l'éloignent du texte authentique céleste : Dieu donne ordre à Satan d'inspirer de fausses révélations par la bouche de Muhammad, puis Il les dénonce. En outre, le Prophète est sujet à certaines défaillances humaines, toujours selon le Coran.
Il est donc important de mettre au jour cette doctrine coranique de l'inauthenticité du texte révélé.
En effet, à la mort du Prophète, le texte de la révélation s'est trouvé consigné sur plusieurs supports : parchemins, os d'omoplates, tessons et autres supports de fortune. De toute évidence, l'idée de rassembler ces textes épars en un seul recueil a été une innovation tardive, inconnue de Muhammad et étrangère à l'esprit du Coran. Seule la mise en forme d'unités textuelles révélées a vu le jour du vivant de Muhammad. Ces unités de révélation ont donné jour aux sourates actuelles selon un processus non encore élucidé, mais qui est partiellement visible à travers les lettres mystérieuses qui ouvrent certains chapitres.
La Tradition musulmane soutient qu'une première collecte du Coran fut effectuée par le premier Calife, Abû Bakr. Une autre collecte fut à nouveau entreprise sous le troisième Calife Othmân. En quoi a consisté cette " collecte " ? En fait les opinions varient à ce sujet et rien de sûr ne nous est parvenu. La situation est d'autant plus obscure qu'une troisième collecte aurait eu lieu sous le règne du Gouverneur omeyyade al-Hajjâj.
Quoiqu'il en soit de ces incohérences dans la doctrine musulmane sur l'histoire du texte coranique, il est clair que l'établissement d'un texte officiel du Coran a été l'aboutissement d'un long cheminement dont les modalités ne peuvent être que déduites approximativement et avec beaucoup de prudence à partir des récits rapportés par la Tradition musulmane.
En somme, les premières générations de musulmans ne possédaient pas de texte coranique de référence, puisqu'il n'en a jamais existé. Pour s'en consoler, la Tradition a purement et simplement créé le mythe de l'Archange Gabriel rencontrant Muhammad annuellement pour une mise au point des textes révélés au cours de l'année précédente. C'est ainsi qu'à la mort du prophète le texte coranique s'est trouvé entièrement codifié, structuré et complété selon les volontés divines : les " collectes " qui ont eu lieu ultérieurement n'ont, selon certains récits, apporté rien de nouveau ; elles ont seulement rectifié les altérations survenues durant les premières décennies de l'islam. Telle est la doctrine orthodoxe mythique sur la fiabilité de la transmission du texte révélé.
Parallèlement à cette justification idéaliste, la Tradition musulmane nous a légué des indications fort utiles pour l'historien du texte coranique, à condition bien sûr de savoir les décoder. C'est sur la base de ce matériau que l'étude critique du texte coranique a commencé en Occident à travers une œuvre magistrale et qui reste une référence encore de nos jours, celle de Theodor Nöldeke : Geschichte des Qorans, ou Histoire du Coran, publiéepour la première fois en 1860 (...)

11




LE CORAN N'EST PAS ORIGINAL





C'est en effet là une question centrale dans notre enquête sur l'authenticité du texte révélé. La doctrine coranique est par conséquent claire : le texte coranique révélé ne représente qu'une copie censée ne pas se confondre avec l'original céleste, et, dans ce sens, elle ne saurait prétendre à l'authenticité. Ici, le texte coranique est sans ambiguïté : l'original céleste est désigné par le terme de kitâb, qui signifie écrit, alors que le texte qui en dérive au moyen de la révélation est appelé qur'ân, une entité essentiellement liturgique désignant la récitation.
C'est qu'entre la copie et l' original, il y a toute une histoire qui nous renvoie bien évidemment à la nature de la révélation et au mode de transmission qu'elle est censée emprunter. On l'a compris, la question décisive que nous voudrions poser de prime abord est plus théologique qu'historique. Et l'on verra que la philosophie coranique de la nature de la révélation éclaire d'une manière originale et insoupçonnée l'histoire de la transmission du Coran jusqu'à nous.
Rectifions tout d'abord une méprise entretenue depuis longtemps par l'orthodoxie musulmane. Pour prouver que le texte coranique est parfaitement authentique on a allégué que Dieu s'est engagé lui-même à le préserver de toute altération due aux aléas de sa transmission à travers le temps et les générations. Cette doctrine a été fondée essentiellement sur ce verset : " C'est Nous qui avons fait descendre le dhikr (Rappel) et Nous sommes certes Celui qui le conserve (innâ lahu lahâfizûn). " (15, 9) L'on trouve souvent ce verset mis en exergue dans les copies coraniques pour souligner leur authenticité. Le dhikr désigne-t-il ici le texte coranique ? En fait, l'étude des occurrences de ce terme dans le Coran montre que dhikr désigne le genre du récit que l'on cite (dhakara = citer) à des fins pédagogiques, pour en tirer une leçon. Le Coran l'utilise pour désigner notamment les récits des anciens peuples comme 'Ad, Thamûd, etc. que les Croyants sont appelés à garder en mémoire. Dieu possède ainsi les récits détaillés de ces peuples qu'il conserve auprès de lui. C'est ce qui est redit ailleurs : le Rappel (tadhkira) se trouve " dans des Feuilles vénérées, élevées et purifiées, dans des mains de Scribes nobles et purs " (80,13-16). Il est donc clair que dhikr désigne non pas le texte coranique mais l'ensemble des récits tirés des Feuilles célestes, celles qui bénéficient du plus grand soin divin. Il en est de même du qur'ân toujours tiré d'un original céleste : " Ceci est une récitation (qur'ân) sublime, se trouvant [consignée] sur une Table conservée (mafûz). " (85,21-22) Même si, ici, le texte arabe ne nous indique pas clairement si c'est la Table (l'original) ou la récitation qui est objet de la conservation, en tout cas, cette récitation se trouve authentifiée au moyen de la Table céleste qui existe en tant qu'original. Et comme tout original, il fait l'objet de tous les soins : e entre les mains de Scribes nobles et purs ", et surtout de toutes les vigilances : " un Écrit [fort bien] caché que seuls touchent les [Anges] purifiés " (56,77-79). A aucun moment ces gardiens célestes ne se sont occupés de la garde ou de la préservation de la copie récitée (qur'ân) de toute altération au cours de sa transmission à travers les générations.
D'ailleurs, le texte révélé à Muhammad ne constitue qu'un extrait du grand livre (kitâb) en possession de Dieu et qui comprend entre autres la chronique du monde. Quand Pharaon a défié Moïse en lui posant cette question : e Qu'en est-il des générations antérieures ? ", celui-ci a répondu : " Leur histoire ('ilmuhâ) se trouve auprès de Dieu, dans un écrit (kitâb) [au-moyen de quoi] Dieu n'erre ni n'oublie. " (20,51-52) Il s'agit donc d'une véritable bibliothèque céleste comprenant le savoir du monde, d'où est extrait la révélation coranique, ainsi que les autres révélations abrahamiques'.

16-17



Les révélations sataniques

Si les modifications du Coran apportées au cours de la révélation au nom de l'évolution des choses ou de la toute puissance divine ont suscité une vive réaction dans l'entourage immédiat du prophète, que dire alors si l'on y rajoute des révélations suscitées par le Démon, et qui, plus est, sur ordre de Dieu lui-même ? Cette complication supplémentaire apportée à l'identité du Coran s'est pourtant produite et fut clairement revendiquée : " Et Nous avons établi aussi pour chaque Prophète un ennemi : des Démons parmi les Humains et les Djinns, qui s'inspirent des paroles ornées, fallacieusement. Si Allah avait voulu, ils ne l'eussent point fait. " (6,112) Ces Démons (shayâtîn) de nature humaine ou infernale ont pour fonction d'induire en erreur le Prophète. Ils vont même jusqu'à lui inspirer de fausses révélations : " Avant toi, Nous n'avons envoyé nul Apôtre et nul Prophète, sans que le Démon jette [de fausses révélations] conformément à ses souhaits. " (22,52) Le Coran se conforme-t-il ici à la Bible où il est question de " prophètes insensés qui suivent leur esprit " et qui " ont des visions illusoires et des prédictions trompeuses, eux qui disent : Oracle du Seigneur, sans que le Seigneur les ait envoyés " (Ezéchiel 13,3 & 6) ? Peut-être. Mais il s'agit ici plutôt du cas de faux prophètes non suscités par Dieu. En revanche, la Bible donne l'exemple de prophètes mandatés par Dieu pour dire de fausses prophéties. Dans une vision qu'a eue le prophète Michée, Dieu demanda à ses anges de l'aider à séduire Akhab, roi d'Israël. L'un d'eux s'est alors présenté devant le Seigneur et de lui dire : " C'est moi qui le séduirai. Et le Seigneur lui a dit : De quelle manière ? Il a répondu : J'irai et je serai un esprit de mensonge dans la bouche de tous ses prophètes. Le Seigneur lui a dit : Tu le séduiras ; d'ailleurs, tu en as le pouvoir. Va et fais ainsi. " (1 Rois 22,21-22) Quand le Coran formule la règle de

31

ÉCRITURES DU CORAN (p83)

Cette fixation des éléments rédactionnels du Coran s'est donc faite progressivement et en plusieurs étapes. La collecte du Coran reste encore un phénomène complexe et entouré d'une épaisse obscurité. Ce phénomène n'est pas seulement dû à l'extrême indigence de notre documentation paléographique, mais il est dû aussi à la nature même de la révélation et à son rapport au texte.
Nous avons vu comment les préambules et les lettres-signes qui les accompagnent ont été imposés au texte coranique à partir de nécessités externes, purement éditoriales et scripturaires, conformes aux pratiques du temps.
Il en est de même du projet de la collecte du Coran que l'on conçoit comme un impératif qui va de soi, et qui serait inscrit dans la logique même d'une révélation scripturaire, alors que ce projet d' " un livre " ne s'est imposé qu'a posteriori, une fois la révélation achevée.
L'idée même de rassembler les textes épars de la révélation en un recueil a même, selon des récits rapportés par la Tradition, été accueillie avec stupeur : " Comment, s'exclama le Calife Abû Bakr, oserais-je faire une chose que le Prophète n'a pas faite ? "' répond-il à Umar qui lui suggéra ce projet à la suite, comme on vient de le voir, de la mort d'un grand nombre de récitateurs du Coran lors de la bataille de la Yamâma, opposant les musulmans à Musaylima, le faux-prophète. Abu Bakr, qui finit par accepter ce projet, désigna Zayd ibn Thâbit, un des secrétaires du Prophète pour mener à bien cette audacieuse entreprise. Mais celui-ci a été à son tour scandalisé et on lui prête la même réponse qu'a faite Abû Bakr à Umar. Mais Zayd finit lui aussi par accepter...
Comment peut-on expliquer cet étonnement des premiers musulmans à l'idée de rassembler les textes révélés en un seul volume ? Car, c'est en effet un " étonnement " étonnant quand il est exprimé par le plus grand compagnon du Prophète et un témoin de premier ordre des révélations divines. Nous pour qui il est si évident aujourd'hui que " le " Coran peut se lire d'un trait, qu'il peut se feuilleter d'un simple geste, nous n'avons même pas à imaginer qu'un tel texte sacré ait pu se présenter éclaté en dizaines de feuillets dépourvus de lien organique et sans perspective d'unité. Il est clair que cet étonnement atteste chez les premiers musulmans, les Compagnons du Prophète, que c'est une sorte de révolution dans la perception des textes révélés, tenus jusque là pour des unités autonomes dans leurs significations, de proposer d'en faire soudain une entité nouvelle et insoupçonnée. La révélation était plurielle, et l'on se propose de construire à partir de ses éléments quelque chose d'inouï : un Coran.
Notre Coran nous restitue en effet une structure éclatée, plurielle de la révélation, matérialisée par de nombreux supports écrits. En s'adressant à Muhammad au sujet de la révélation, Allah a précisé que celle-ci comporte sept parties : " Nous t'avons donné sept des mathânî (Répétées ?) et le qur'ân solennel. " (15,87) Il est difficile de déterminer la nature de ces unités révélées dites mathânî, mais ce qui est certain c'est qu'elles introduisent une structure plurielle des thèmes révélés. Quand le Coran parle des révélations antérieures au Coran, c'est aussi au pluriel que chacune d'elles est désignée. Au verset 6,91, il est reproché aux juifs de cacher certains rouleaux de parchemin (qarâtîs) parmi l'ensemble des rouleaux dans lesquels sont consignés l'Écrit (kitâb) révélé à Moïse. Il est question aussi de suhuf (feuilles) à propos des Apocryphes attribués à Abraham et Moïse : suhuf ibrâhîma wa mûsâ (53,36 ; 87,19). Plus encore, la multiplicité des supports, ici, des suhuf, se reflète pour ainsi dire dans la multiplicité des supports de l'original céleste, désignés aussi par suhuf. Celles-ci sont qualifiées de " vénérées, exaltées et purifiées dans les mains de Scribes nobles et innocents " (80,13-16). Ces mêmes " suhuf purifiées " sont censées contenir " des écrits immuables (kutub qayyima) " (98,3).
L'on voit bien que la révélation ne se présente pas comme une composition unitaire, mais toujours sous forme de recueils contenant chacun de multiples révélations, et ce conformément sans doute à leur forme originelle céleste. Nous comprenons dans ces conditions qu'une entreprise de collecte des textes révélés en un ensemble obéissant à un certain ordre non révélé ait pu en choquer plus d'un et paraître une véritable dénaturation de la révélation, bref une bid'a, une intervention étrangère à la volonté divine.


Il est remarquable à cet égard que les récits qui nous sont parvenus sur l'histoire de la collecte du Coran donnent à celle-ci des justifications purement accidentelles. Quand Umar suggéra une telle entreprise au Calife Abû Bakr, c'est à la suite de la bataille contre Musaylima. Ce n'est donc pas dans une continuité avec l'histoire du texte révélé du temps du Prophète. Selon cette logique, si ces hommes qui étaient les détenteurs du texte coranique n'étaient pas morts de mort violente, il n'y aurait pas eu de projet de collecte. Car, tout compte fait, il n'était même pas nécessaire de recourir à une collecte écrite pour assurer la conservation des textes révélés : il suffisait de constituer un corps de récitants du Coran pour pallier le risque d'une telle défaillance, accidentelle ou non. Et quoi qu'il en soit, étant donné le caractère déficient de l'écriture arabe de cette époque, ce recours à l'écrit ne semblait pas être la solution la plus adéquate et la plus efficace, puisque, de toutes les manières, l'on aurait eu besoin d'un " lecteur " de cet écrit.
Il est clair en tout cas que cette logique qui a présidé à l'initiative d'une collecte de tous les textes révélés ne se prévalait pas d'une continuité avec un passé qu'elle chercherait à accomplir, tout simplement parce que ce passé n'impliquait pas un tel accomplissement. Et l'idée d'un recueil général et entier de toutes les révélations n'avait pas de place dans la représentation que l'on se faisait, du vivant de Muhammad, de la composition textuelle de la révélation. Celle-ci se présentait sous forme d'un certain nombre de recueils qui ont renfermé un nombre plus ou moins important de révélations. Cela satisfaisait tout le monde et il n'y avait aucune raison théologique ou historique pour procéder à une telle collecte.
Le projet d'un tel livre, harmonisant un tant soit peu une révélation au pluriel, n'était sans doute pas dans les habitudes scripturaires de l'époque. L'on ne pourrait reprocher à Muhammad de n'avoir pas su prévoir un tel livre et de n'avoir pas pris les dispositions nécessaires pour nous laisser un exemplaire complet qui aurait évité à ses successeurs de prendre l'initiative de précéder à une collecte, une tâche aussi lourde que risquée. Fallait-il dans ces conditions croire comme le fait Blachère à " cette particularité de l'âme arabe qui, absorbée par l'immédiat, n'anticipe jamais sur l'avenir. Nul n'a songé à constituer le corpus coranique parce que nul n'a senti la nécessité de le faire du vivant de Mahomet. "' Ou à expliquer cette carence par une perspective eschatologique imminente qui aurait rendu inutile une telle entreprise comme l'a suggéré Casanova'. Ce serait avant tout pécher par anachronisme. L'idée d'" un livre " n'a germé que tardivement, et pour des motifs qui n'ont plus aucun lien avec l'époque prophétique.
Blachère a parfaitement raison de remarquer que la collecte d'Abû Bakr n'a pu servir à grand chose, puisque une fois le texte coranique consigné sur des " feuilles ", personne n'a éprouvé le besoin de le consulter. La Tradition nous dit en effet qu'il a été déposé chez ce Calife et qu'à sa mort il est passé chez son successeur Umar, puis, chez sa fille Hafsa, veuve du Prophète'. Ainsi, le texte ne semble pas avoir été d'une grande utilité à la nouvelle communauté musulmane naissante, et en tout cas il n'a pas été d'un grand secours pour remédier aux problèmes de transmission que l'on a cru déceler à la suite de la mort de certains récitateurs du Coran.
Cette situation ne dura pas très longtemps, puisque, toujours selon la Tradition, l'on remit à nouveau la collecte du Coran à l'ordre du jour, du temps du troisième Calife Uthmân. La raison qui motiva ce regain d'intérêt pour la mise en forme du Coran est cette fois-ci d'ordre technique. Selon la version prédominante des faits, au cours d'une expédition militaire en Arménie et en Azerbaydjan, il y eut polémique entre soldats iraquiens et syriens sur la façon de réciter le Coran, ce qui a amené leur chef militaire à demander au Calife Uthmân d'unifier la lecture du texte sacré. Celui-ci ordonna aussitôt de faire venir l'exemplaire établi par Abû Bakr resté entre les mains de Hafsa et de le soumettre à une commission aux fins d'en établir un certain nombre de copies à distribuer aux différentes capitales de l'Empire musulman : Kûfa, Basra, Damas et la Mecque. Uthmân ordonna aussitôt la destruction de tous les autres exemplaires existants à l'exception de celui de Hafsa qui lui fut restitué. C'est que parallèlement à l'exemplaire de Hafsa, l'on s'aperçut qu'un assez grand nombre d'autres recueils privés avaient été établis entre temps : ceux du futur calife Umar, de Sâlim ibn Ma'qil, qui pourtant n'a survécu que d'un an à Muhammad, Abdallah Ibn Abbâs, cousin du Prophète, Oqba ibn 'Âmir, autre compagnon du Prophète, dont l'exemplaire a été signalé au IV' siècle ; Miqdâd ibn 'Amr, mort en l'an 33, sa recension était connue surtout en Syrie ; Abû Mûsa al-Ash'ari, mort en 52, sa recension était connue à Bassora ; le Calife Ali, cousin du Prophète, mort en 40, (plusieurs recensions ont circulé sous son nom dont l'une était divisée en sept groupes de sourates ; à l'époque d'Uthmân, les recensions attribuées à Ali faisaient autorité à Damas et semblent avoir survécu jusqu'à la fin du IV' siècle) ; Ubayy ibn Ka'b, mort en 23, était comme Ali un des secrétaires du Prophète ; Abdallah ibn Mas'ûd, mort en 30, ancien berger, converti de la première heure, fidèle compagnon du Prophète, avait une connaissance orale parfaite du Coran. Son corpus ne contient pas la Fâtiha et les deux derniers versets de l'actuel Coran'.

Malheureusement, vers le IV' siècle de l'Hégire, il ne subsistait plus de trace de tous ces corpus. Seuls ceux d'Abû Bakr, d'Ubayy, de Alî et d'Ibn Mas'ûd nous sont connus à travers certains détails rapportés par des auteurs des premiers siècles de l'Islam. Ces descriptions portent sur certaines variantes, mais surtout sur l'ordre des sourates fort différent d'un corpus à l'autre, même s'ils respectent plus ou moins strictement l'ordre décroissant de leur longueur. Blachère a dressé un tableau comparatif de l'ordre adopté pour certaines sourates dans les corpus d'Ubayy, d'Ibn Mas'ûd et de notre Vulgate. Les divergences entre ces corpus sont assez importantes pour ce qui est de l'ordre des sourates. Les groupes de sourates portant les mêmes lettres mystérieuses sont bien associées dans la Vulgate, très peu chez Ibn Masûd et pas du tout chez Ubayy.
Ces divergences dans l'ordre des sourates selon les corpus montrent que l'ordre de notre Vulgate n'est qu'un parmi d'autres et qu'il n'a pu triompher que pour des raisons extérieures et dans des circonstances obscures. Toutefois, les descriptions des corpus qui nous sont parvenues donnent à penser que les textes des sourates qu'ils évoquent sont quasi identiques, à quelques variantes près. Il y a lieu de s'interroger sur cette uniformité et sur la date à laquelle elle se réalisa. Car, outre la première raison avancée par la Tradition sur la réforme de Uthmân, à savoir les divergences dans la récitation, il en existe une autre où Uthmân, lors d'une prière, aurait demandé à ses sujets de lui remettre les textes coraniques dont ils disposaient afin de constituer une Vulgate'. Autant dire, selon ce récit, que les sourates n'étaient pas encore constituées et arrêtées dans leur contenu au temps d'Uthmân, en dehors de celles qui étaient largement connues du vivant de Muhammad.
D'ailleurs, les mobiles attribués à l'initiative de réforme de Uthmân : pallier les divergences de lecture, ne correspondent pas à la façon dont il s'y est pris pour y parvenir. En effet il a constitué une commission chargée d'exécuter des copies à partir de la recension d'Abû Bakr pour les distribuer aux quatre coins de l'Empire. Cette solution aurait été compréhensible si l'écriture arabe du temps de Uthmân n'était pas sérieusement déficiente, surtout du point de vue vocalique. Tout porte à penser, dans ces conditions, que la thèse d'une recension uthmanienne écrite destinée à servir de document de référence a été forgée à une époque où l'écriture arabe a été vocalisée, c'est-à-dire à partir du règne du Calife omayyade Abd al-Malik (685-705).
90

LAMNINI

[ Aucun rang ]
[ Aucun rang ]
Messages : 106
Enregistré le : 10 mars07, 22:50
Réponses : 0

Ecrit le 19 mars07, 22:14

Message par LAMNINI »

Salah a écrit :Sur le sujet Qui a écrit le coran, voici un copier coller d'un autre site, le contenu m'as l'air trés intéressant.

S'interroger sur l'authenticité du texte coranique relève aujourd'hui du blasphème, d'un acte particulièrement sacrilège envers un des principaux dogmes de l'Islam, voire le plus important, après la croyance en Dieu et en son Prophète.
Ce tabou qui enveloppe la question de l'histoire du Coran n'a pourtant aucune justification théologique émanant du texte révélé, ni même une raison historique, puisque la Tradition musulmane elle-même rapporte une imposante masse d'informations sur les problèmes fort sérieux qui ont affecté la transmission du texte coranique jusqu'à nous.
Mais le fait le plus étonnant de cette attitude crispée de l'orthodoxie musulmane, c'est qu'elle contredit la doctrine même que le Coran a formulée sur sa propre authenticité. En effet, loin de revendiquer une quelconque authenticité textuelle, le Coran avance une théorie de la révélation qui réfute résolument une telle prétention.
Cette doctrine coranique nous explique que le texte révélé n'est qu'un sous-produit émanant d'un texte premier et authentique se trouvant consigné sur une Table céleste conservée auprès de Dieu et inaccessible au commun des mortels. Le vrai Coran n'est pas celui qui est révélé, mais celui qui est resté au Ciel entre les mains de Dieu seul vrai témoin du texte révélé. En somme, le Coran attribue l'authenticité non pas au texte révélé à travers Muhammad mais seulement à l'original gardé auprès de Dieu.
C'est que le passage de l'original céleste à la copie trahit la lettre du texte transmis. Muhammad n'a pas reçu la révélation selon le mode de la dictée, mais selon le mode de l'inspiration (wahy).
De plus, le texte révélé a été soumis à la loi de l'abrogation et au remaniement divin. De sorte que le Coran n'est pas éternel ni absolu. Il est historique, circonstanciel et relatif. D'autres facteurs l'éloignent du texte authentique céleste : Dieu donne ordre à Satan d'inspirer de fausses révélations par la bouche de Muhammad, puis Il les dénonce. En outre, le Prophète est sujet à certaines défaillances humaines, toujours selon le Coran.
Il est donc important de mettre au jour cette doctrine coranique de l'inauthenticité du texte révélé.
En effet, à la mort du Prophète, le texte de la révélation s'est trouvé consigné sur plusieurs supports : parchemins, os d'omoplates, tessons et autres supports de fortune. De toute évidence, l'idée de rassembler ces textes épars en un seul recueil a été une innovation tardive, inconnue de Muhammad et étrangère à l'esprit du Coran. Seule la mise en forme d'unités textuelles révélées a vu le jour du vivant de Muhammad. Ces unités de révélation ont donné jour aux sourates actuelles selon un processus non encore élucidé, mais qui est partiellement visible à travers les lettres mystérieuses qui ouvrent certains chapitres.
La Tradition musulmane soutient qu'une première collecte du Coran fut effectuée par le premier Calife, Abû Bakr. Une autre collecte fut à nouveau entreprise sous le troisième Calife Othmân. En quoi a consisté cette " collecte " ? En fait les opinions varient à ce sujet et rien de sûr ne nous est parvenu. La situation est d'autant plus obscure qu'une troisième collecte aurait eu lieu sous le règne du Gouverneur omeyyade al-Hajjâj.
Quoiqu'il en soit de ces incohérences dans la doctrine musulmane sur l'histoire du texte coranique, il est clair que l'établissement d'un texte officiel du Coran a été l'aboutissement d'un long cheminement dont les modalités ne peuvent être que déduites approximativement et avec beaucoup de prudence à partir des récits rapportés par la Tradition musulmane.
En somme, les premières générations de musulmans ne possédaient pas de texte coranique de référence, puisqu'il n'en a jamais existé. Pour s'en consoler, la Tradition a purement et simplement créé le mythe de l'Archange Gabriel rencontrant Muhammad annuellement pour une mise au point des textes révélés au cours de l'année précédente. C'est ainsi qu'à la mort du prophète le texte coranique s'est trouvé entièrement codifié, structuré et complété selon les volontés divines : les " collectes " qui ont eu lieu ultérieurement n'ont, selon certains récits, apporté rien de nouveau ; elles ont seulement rectifié les altérations survenues durant les premières décennies de l'islam. Telle est la doctrine orthodoxe mythique sur la fiabilité de la transmission du texte révélé.
Parallèlement à cette justification idéaliste, la Tradition musulmane nous a légué des indications fort utiles pour l'historien du texte coranique, à condition bien sûr de savoir les décoder. C'est sur la base de ce matériau que l'étude critique du texte coranique a commencé en Occident à travers une œuvre magistrale et qui reste une référence encore de nos jours, celle de Theodor Nöldeke : Geschichte des Qorans, ou Histoire du Coran, publiéepour la première fois en 1860 (...)

11




LE CORAN N'EST PAS ORIGINAL





C'est en effet là une question centrale dans notre enquête sur l'authenticité du texte révélé. La doctrine coranique est par conséquent claire : le texte coranique révélé ne représente qu'une copie censée ne pas se confondre avec l'original céleste, et, dans ce sens, elle ne saurait prétendre à l'authenticité. Ici, le texte coranique est sans ambiguïté : l'original céleste est désigné par le terme de kitâb, qui signifie écrit, alors que le texte qui en dérive au moyen de la révélation est appelé qur'ân, une entité essentiellement liturgique désignant la récitation.
C'est qu'entre la copie et l' original, il y a toute une histoire qui nous renvoie bien évidemment à la nature de la révélation et au mode de transmission qu'elle est censée emprunter. On l'a compris, la question décisive que nous voudrions poser de prime abord est plus théologique qu'historique. Et l'on verra que la philosophie coranique de la nature de la révélation éclaire d'une manière originale et insoupçonnée l'histoire de la transmission du Coran jusqu'à nous.
Rectifions tout d'abord une méprise entretenue depuis longtemps par l'orthodoxie musulmane. Pour prouver que le texte coranique est parfaitement authentique on a allégué que Dieu s'est engagé lui-même à le préserver de toute altération due aux aléas de sa transmission à travers le temps et les générations. Cette doctrine a été fondée essentiellement sur ce verset : " C'est Nous qui avons fait descendre le dhikr (Rappel) et Nous sommes certes Celui qui le conserve (innâ lahu lahâfizûn). " (15, 9) L'on trouve souvent ce verset mis en exergue dans les copies coraniques pour souligner leur authenticité. Le dhikr désigne-t-il ici le texte coranique ? En fait, l'étude des occurrences de ce terme dans le Coran montre que dhikr désigne le genre du récit que l'on cite (dhakara = citer) à des fins pédagogiques, pour en tirer une leçon. Le Coran l'utilise pour désigner notamment les récits des anciens peuples comme 'Ad, Thamûd, etc. que les Croyants sont appelés à garder en mémoire. Dieu possède ainsi les récits détaillés de ces peuples qu'il conserve auprès de lui. C'est ce qui est redit ailleurs : le Rappel (tadhkira) se trouve " dans des Feuilles vénérées, élevées et purifiées, dans des mains de Scribes nobles et purs " (80,13-16). Il est donc clair que dhikr désigne non pas le texte coranique mais l'ensemble des récits tirés des Feuilles célestes, celles qui bénéficient du plus grand soin divin. Il en est de même du qur'ân toujours tiré d'un original céleste : " Ceci est une récitation (qur'ân) sublime, se trouvant [consignée] sur une Table conservée (mafûz). " (85,21-22) Même si, ici, le texte arabe ne nous indique pas clairement si c'est la Table (l'original) ou la récitation qui est objet de la conservation, en tout cas, cette récitation se trouve authentifiée au moyen de la Table céleste qui existe en tant qu'original. Et comme tout original, il fait l'objet de tous les soins : e entre les mains de Scribes nobles et purs ", et surtout de toutes les vigilances : " un Écrit [fort bien] caché que seuls touchent les [Anges] purifiés " (56,77-79). A aucun moment ces gardiens célestes ne se sont occupés de la garde ou de la préservation de la copie récitée (qur'ân) de toute altération au cours de sa transmission à travers les générations.
D'ailleurs, le texte révélé à Muhammad ne constitue qu'un extrait du grand livre (kitâb) en possession de Dieu et qui comprend entre autres la chronique du monde. Quand Pharaon a défié Moïse en lui posant cette question : e Qu'en est-il des générations antérieures ? ", celui-ci a répondu : " Leur histoire ('ilmuhâ) se trouve auprès de Dieu, dans un écrit (kitâb) [au-moyen de quoi] Dieu n'erre ni n'oublie. " (20,51-52) Il s'agit donc d'une véritable bibliothèque céleste comprenant le savoir du monde, d'où est extrait la révélation coranique, ainsi que les autres révélations abrahamiques'.

16-17



Les révélations sataniques

Si les modifications du Coran apportées au cours de la révélation au nom de l'évolution des choses ou de la toute puissance divine ont suscité une vive réaction dans l'entourage immédiat du prophète, que dire alors si l'on y rajoute des révélations suscitées par le Démon, et qui, plus est, sur ordre de Dieu lui-même ? Cette complication supplémentaire apportée à l'identité du Coran s'est pourtant produite et fut clairement revendiquée : " Et Nous avons établi aussi pour chaque Prophète un ennemi : des Démons parmi les Humains et les Djinns, qui s'inspirent des paroles ornées, fallacieusement. Si Allah avait voulu, ils ne l'eussent point fait. " (6,112) Ces Démons (shayâtîn) de nature humaine ou infernale ont pour fonction d'induire en erreur le Prophète. Ils vont même jusqu'à lui inspirer de fausses révélations : " Avant toi, Nous n'avons envoyé nul Apôtre et nul Prophète, sans que le Démon jette [de fausses révélations] conformément à ses souhaits. " (22,52) Le Coran se conforme-t-il ici à la Bible où il est question de " prophètes insensés qui suivent leur esprit " et qui " ont des visions illusoires et des prédictions trompeuses, eux qui disent : Oracle du Seigneur, sans que le Seigneur les ait envoyés " (Ezéchiel 13,3 & 6) ? Peut-être. Mais il s'agit ici plutôt du cas de faux prophètes non suscités par Dieu. En revanche, la Bible donne l'exemple de prophètes mandatés par Dieu pour dire de fausses prophéties. Dans une vision qu'a eue le prophète Michée, Dieu demanda à ses anges de l'aider à séduire Akhab, roi d'Israël. L'un d'eux s'est alors présenté devant le Seigneur et de lui dire : " C'est moi qui le séduirai. Et le Seigneur lui a dit : De quelle manière ? Il a répondu : J'irai et je serai un esprit de mensonge dans la bouche de tous ses prophètes. Le Seigneur lui a dit : Tu le séduiras ; d'ailleurs, tu en as le pouvoir. Va et fais ainsi. " (1 Rois 22,21-22) Quand le Coran formule la règle de

31

ÉCRITURES DU CORAN (p83)

Cette fixation des éléments rédactionnels du Coran s'est donc faite progressivement et en plusieurs étapes. La collecte du Coran reste encore un phénomène complexe et entouré d'une épaisse obscurité. Ce phénomène n'est pas seulement dû à l'extrême indigence de notre documentation paléographique, mais il est dû aussi à la nature même de la révélation et à son rapport au texte.
Nous avons vu comment les préambules et les lettres-signes qui les accompagnent ont été imposés au texte coranique à partir de nécessités externes, purement éditoriales et scripturaires, conformes aux pratiques du temps.
Il en est de même du projet de la collecte du Coran que l'on conçoit comme un impératif qui va de soi, et qui serait inscrit dans la logique même d'une révélation scripturaire, alors que ce projet d' " un livre " ne s'est imposé qu'a posteriori, une fois la révélation achevée.
L'idée même de rassembler les textes épars de la révélation en un recueil a même, selon des récits rapportés par la Tradition, été accueillie avec stupeur : " Comment, s'exclama le Calife Abû Bakr, oserais-je faire une chose que le Prophète n'a pas faite ? "' répond-il à Umar qui lui suggéra ce projet à la suite, comme on vient de le voir, de la mort d'un grand nombre de récitateurs du Coran lors de la bataille de la Yamâma, opposant les musulmans à Musaylima, le faux-prophète. Abu Bakr, qui finit par accepter ce projet, désigna Zayd ibn Thâbit, un des secrétaires du Prophète pour mener à bien cette audacieuse entreprise. Mais celui-ci a été à son tour scandalisé et on lui prête la même réponse qu'a faite Abû Bakr à Umar. Mais Zayd finit lui aussi par accepter...
Comment peut-on expliquer cet étonnement des premiers musulmans à l'idée de rassembler les textes révélés en un seul volume ? Car, c'est en effet un " étonnement " étonnant quand il est exprimé par le plus grand compagnon du Prophète et un témoin de premier ordre des révélations divines. Nous pour qui il est si évident aujourd'hui que " le " Coran peut se lire d'un trait, qu'il peut se feuilleter d'un simple geste, nous n'avons même pas à imaginer qu'un tel texte sacré ait pu se présenter éclaté en dizaines de feuillets dépourvus de lien organique et sans perspective d'unité. Il est clair que cet étonnement atteste chez les premiers musulmans, les Compagnons du Prophète, que c'est une sorte de révolution dans la perception des textes révélés, tenus jusque là pour des unités autonomes dans leurs significations, de proposer d'en faire soudain une entité nouvelle et insoupçonnée. La révélation était plurielle, et l'on se propose de construire à partir de ses éléments quelque chose d'inouï : un Coran.
Notre Coran nous restitue en effet une structure éclatée, plurielle de la révélation, matérialisée par de nombreux supports écrits. En s'adressant à Muhammad au sujet de la révélation, Allah a précisé que celle-ci comporte sept parties : " Nous t'avons donné sept des mathânî (Répétées ?) et le qur'ân solennel. " (15,87) Il est difficile de déterminer la nature de ces unités révélées dites mathânî, mais ce qui est certain c'est qu'elles introduisent une structure plurielle des thèmes révélés. Quand le Coran parle des révélations antérieures au Coran, c'est aussi au pluriel que chacune d'elles est désignée. Au verset 6,91, il est reproché aux juifs de cacher certains rouleaux de parchemin (qarâtîs) parmi l'ensemble des rouleaux dans lesquels sont consignés l'Écrit (kitâb) révélé à Moïse. Il est question aussi de suhuf (feuilles) à propos des Apocryphes attribués à Abraham et Moïse : suhuf ibrâhîma wa mûsâ (53,36 ; 87,19). Plus encore, la multiplicité des supports, ici, des suhuf, se reflète pour ainsi dire dans la multiplicité des supports de l'original céleste, désignés aussi par suhuf. Celles-ci sont qualifiées de " vénérées, exaltées et purifiées dans les mains de Scribes nobles et innocents " (80,13-16). Ces mêmes " suhuf purifiées " sont censées contenir " des écrits immuables (kutub qayyima) " (98,3).
L'on voit bien que la révélation ne se présente pas comme une composition unitaire, mais toujours sous forme de recueils contenant chacun de multiples révélations, et ce conformément sans doute à leur forme originelle céleste. Nous comprenons dans ces conditions qu'une entreprise de collecte des textes révélés en un ensemble obéissant à un certain ordre non révélé ait pu en choquer plus d'un et paraître une véritable dénaturation de la révélation, bref une bid'a, une intervention étrangère à la volonté divine.


Il est remarquable à cet égard que les récits qui nous sont parvenus sur l'histoire de la collecte du Coran donnent à celle-ci des justifications purement accidentelles. Quand Umar suggéra une telle entreprise au Calife Abû Bakr, c'est à la suite de la bataille contre Musaylima. Ce n'est donc pas dans une continuité avec l'histoire du texte révélé du temps du Prophète. Selon cette logique, si ces hommes qui étaient les détenteurs du texte coranique n'étaient pas morts de mort violente, il n'y aurait pas eu de projet de collecte. Car, tout compte fait, il n'était même pas nécessaire de recourir à une collecte écrite pour assurer la conservation des textes révélés : il suffisait de constituer un corps de récitants du Coran pour pallier le risque d'une telle défaillance, accidentelle ou non. Et quoi qu'il en soit, étant donné le caractère déficient de l'écriture arabe de cette époque, ce recours à l'écrit ne semblait pas être la solution la plus adéquate et la plus efficace, puisque, de toutes les manières, l'on aurait eu besoin d'un " lecteur " de cet écrit.
Il est clair en tout cas que cette logique qui a présidé à l'initiative d'une collecte de tous les textes révélés ne se prévalait pas d'une continuité avec un passé qu'elle chercherait à accomplir, tout simplement parce que ce passé n'impliquait pas un tel accomplissement. Et l'idée d'un recueil général et entier de toutes les révélations n'avait pas de place dans la représentation que l'on se faisait, du vivant de Muhammad, de la composition textuelle de la révélation. Celle-ci se présentait sous forme d'un certain nombre de recueils qui ont renfermé un nombre plus ou moins important de révélations. Cela satisfaisait tout le monde et il n'y avait aucune raison théologique ou historique pour procéder à une telle collecte.
Le projet d'un tel livre, harmonisant un tant soit peu une révélation au pluriel, n'était sans doute pas dans les habitudes scripturaires de l'époque. L'on ne pourrait reprocher à Muhammad de n'avoir pas su prévoir un tel livre et de n'avoir pas pris les dispositions nécessaires pour nous laisser un exemplaire complet qui aurait évité à ses successeurs de prendre l'initiative de précéder à une collecte, une tâche aussi lourde que risquée. Fallait-il dans ces conditions croire comme le fait Blachère à " cette particularité de l'âme arabe qui, absorbée par l'immédiat, n'anticipe jamais sur l'avenir. Nul n'a songé à constituer le corpus coranique parce que nul n'a senti la nécessité de le faire du vivant de Mahomet. "' Ou à expliquer cette carence par une perspective eschatologique imminente qui aurait rendu inutile une telle entreprise comme l'a suggéré Casanova'. Ce serait avant tout pécher par anachronisme. L'idée d'" un livre " n'a germé que tardivement, et pour des motifs qui n'ont plus aucun lien avec l'époque prophétique.
Blachère a parfaitement raison de remarquer que la collecte d'Abû Bakr n'a pu servir à grand chose, puisque une fois le texte coranique consigné sur des " feuilles ", personne n'a éprouvé le besoin de le consulter. La Tradition nous dit en effet qu'il a été déposé chez ce Calife et qu'à sa mort il est passé chez son successeur Umar, puis, chez sa fille Hafsa, veuve du Prophète'. Ainsi, le texte ne semble pas avoir été d'une grande utilité à la nouvelle communauté musulmane naissante, et en tout cas il n'a pas été d'un grand secours pour remédier aux problèmes de transmission que l'on a cru déceler à la suite de la mort de certains récitateurs du Coran.
Cette situation ne dura pas très longtemps, puisque, toujours selon la Tradition, l'on remit à nouveau la collecte du Coran à l'ordre du jour, du temps du troisième Calife Uthmân. La raison qui motiva ce regain d'intérêt pour la mise en forme du Coran est cette fois-ci d'ordre technique. Selon la version prédominante des faits, au cours d'une expédition militaire en Arménie et en Azerbaydjan, il y eut polémique entre soldats iraquiens et syriens sur la façon de réciter le Coran, ce qui a amené leur chef militaire à demander au Calife Uthmân d'unifier la lecture du texte sacré. Celui-ci ordonna aussitôt de faire venir l'exemplaire établi par Abû Bakr resté entre les mains de Hafsa et de le soumettre à une commission aux fins d'en établir un certain nombre de copies à distribuer aux différentes capitales de l'Empire musulman : Kûfa, Basra, Damas et la Mecque. Uthmân ordonna aussitôt la destruction de tous les autres exemplaires existants à l'exception de celui de Hafsa qui lui fut restitué. C'est que parallèlement à l'exemplaire de Hafsa, l'on s'aperçut qu'un assez grand nombre d'autres recueils privés avaient été établis entre temps : ceux du futur calife Umar, de Sâlim ibn Ma'qil, qui pourtant n'a survécu que d'un an à Muhammad, Abdallah Ibn Abbâs, cousin du Prophète, Oqba ibn 'Âmir, autre compagnon du Prophète, dont l'exemplaire a été signalé au IV' siècle ; Miqdâd ibn 'Amr, mort en l'an 33, sa recension était connue surtout en Syrie ; Abû Mûsa al-Ash'ari, mort en 52, sa recension était connue à Bassora ; le Calife Ali, cousin du Prophète, mort en 40, (plusieurs recensions ont circulé sous son nom dont l'une était divisée en sept groupes de sourates ; à l'époque d'Uthmân, les recensions attribuées à Ali faisaient autorité à Damas et semblent avoir survécu jusqu'à la fin du IV' siècle) ; Ubayy ibn Ka'b, mort en 23, était comme Ali un des secrétaires du Prophète ; Abdallah ibn Mas'ûd, mort en 30, ancien berger, converti de la première heure, fidèle compagnon du Prophète, avait une connaissance orale parfaite du Coran. Son corpus ne contient pas la Fâtiha et les deux derniers versets de l'actuel Coran'.

Malheureusement, vers le IV' siècle de l'Hégire, il ne subsistait plus de trace de tous ces corpus. Seuls ceux d'Abû Bakr, d'Ubayy, de Alî et d'Ibn Mas'ûd nous sont connus à travers certains détails rapportés par des auteurs des premiers siècles de l'Islam. Ces descriptions portent sur certaines variantes, mais surtout sur l'ordre des sourates fort différent d'un corpus à l'autre, même s'ils respectent plus ou moins strictement l'ordre décroissant de leur longueur. Blachère a dressé un tableau comparatif de l'ordre adopté pour certaines sourates dans les corpus d'Ubayy, d'Ibn Mas'ûd et de notre Vulgate. Les divergences entre ces corpus sont assez importantes pour ce qui est de l'ordre des sourates. Les groupes de sourates portant les mêmes lettres mystérieuses sont bien associées dans la Vulgate, très peu chez Ibn Masûd et pas du tout chez Ubayy.
Ces divergences dans l'ordre des sourates selon les corpus montrent que l'ordre de notre Vulgate n'est qu'un parmi d'autres et qu'il n'a pu triompher que pour des raisons extérieures et dans des circonstances obscures. Toutefois, les descriptions des corpus qui nous sont parvenues donnent à penser que les textes des sourates qu'ils évoquent sont quasi identiques, à quelques variantes près. Il y a lieu de s'interroger sur cette uniformité et sur la date à laquelle elle se réalisa. Car, outre la première raison avancée par la Tradition sur la réforme de Uthmân, à savoir les divergences dans la récitation, il en existe une autre où Uthmân, lors d'une prière, aurait demandé à ses sujets de lui remettre les textes coraniques dont ils disposaient afin de constituer une Vulgate'. Autant dire, selon ce récit, que les sourates n'étaient pas encore constituées et arrêtées dans leur contenu au temps d'Uthmân, en dehors de celles qui étaient largement connues du vivant de Muhammad.
D'ailleurs, les mobiles attribués à l'initiative de réforme de Uthmân : pallier les divergences de lecture, ne correspondent pas à la façon dont il s'y est pris pour y parvenir. En effet il a constitué une commission chargée d'exécuter des copies à partir de la recension d'Abû Bakr pour les distribuer aux quatre coins de l'Empire. Cette solution aurait été compréhensible si l'écriture arabe du temps de Uthmân n'était pas sérieusement déficiente, surtout du point de vue vocalique. Tout porte à penser, dans ces conditions, que la thèse d'une recension uthmanienne écrite destinée à servir de document de référence a été forgée à une époque où l'écriture arabe a été vocalisée, c'est-à-dire à partir du règne du Calife omayyade Abd al-Malik (685-705).
90
ne te casse pas la tete car notre prophète nous a laissé le coran intacte infiniment plus original que la bible car pour moi la bible est devenu n'importe quoi aujourd-hui tous le monde y a mis sa patte et c'est pour ça que le coran est venu pour la remplacer .

Salah

[ Christianisme ]
Avatar du membre
[ Christianisme ]
Messages : 644
Enregistré le : 19 déc.03, 04:50
Réponses : 0

Ecrit le 19 mars07, 22:19

Message par Salah »

Encore des "ont dit" :wink:

LAMNINI

[ Aucun rang ]
[ Aucun rang ]
Messages : 106
Enregistré le : 10 mars07, 22:50
Réponses : 0

Ecrit le 19 mars07, 22:37

Message par LAMNINI »

Salah a écrit :Encore des "ont dit" :wink:
Tu sais très bien que quand tu vas raconter quelque chose à quelqu'un , 1 mois après l'histoire est inversé ou au pire des des cas on a rajouté ou retiré ne serait ce qu'un mot qui vient changer tous ce que tu as raconté , alors imagine plus de 2000 ans après , certes l'ossature reste mais je ne te raconte tous les mots qui ont été rajouté ou enlevés ou qui ont changé de sens , c'est comme il y 50 ans si un écrivain a dit qu'il était gaie , joyeux et aujourd'hui on dit que cet homme était gay , tu vois en l'espace de 50 ans comment un mot peut changer de sens , ou alors avant quand on te disait que tu étais gentil eh ben t'était content aujourd'hui ça veut dire que t'es con quoi.

abel95

[ Aucun rang ]
[ Aucun rang ]
Messages : 211
Enregistré le : 03 mars07, 13:16
Réponses : 0

Ecrit le 19 mars07, 23:34

Message par abel95 »

"MAis sa reviens au meme c'est une pierre idolatrée par les musulmans"
Pas du tout quand les musulman prie il demande pas"oh ma pierre noire etc etc"JAMAIS!Ou vous avez vu ca?Connaissez vous l'islam,ou encore a travers des site anti musulman qui eux meme ne connaisse pas l'islam et raconte n'importe quoi en piochant des source sois disans venir de l'islam avec des hadith que j ai JAMAIS entendu.Enfin,on ne pris pas du platre fait a notre image.Quand au Coran oui il doit rester en arabes car sinon je le repete les mots et les verset donc le sens des verset et changer c'est logique pourtant à comprendre,pourquoi dire encore du mal"ouais c'est pour imposer leurs langue etc etc..."non il faut que le message de DIEU reste intact,il n'ont pas demander au gens des autrezs pays d abandonner leurs langues il faut arreter,NON!Ils demande aux musulmans de tout pays de reciter la parole de DIEU en arabe comme elle a etait transmise.Exemple le maroc ne parle pas du tout le meme arabe qu au liban,qu'en arabie saoudite etc etc..les dialecte son different sauf dans la recitation du Coran et dans tout ce qu'il y a de religieux.Ou parle t'on l arabe de nos jours???Ehhh oui seulement dans les pays arabe qui en plus ne parle pas le meme arabes,et la majoriter des pays musulmans parle leurs langue à eux qui n'est pas l'arabe,SAUF pour reciter le Coran pour ne pas l'alterer.Quand a la bible tu me parle de petite variante,en minimisant la chose mais ce peut il qu'il y ai des variante dans la parole de DIEU???C'est petite variante là nous pas alterer la comprehension des texte???Pourquoi l'eglise orthodoxe,catholique,protestante,adventiste,primitive,Lutherienne,temoin de jehovas,etc etc (j en passe et des meilleurs)ayant un culte completement different une comprehension completement differente sur des sujet majeur comme la divinité du christ et son role.Je reviens une nouvelle fois sur ca,pourquoi il y a tant de bible differente,le Coran et le meme du senegal a l'Australie en passant par la chine et la turquie qui comme cette derniers a sa propre identité ne parle pas du tout l arabe et c'est un pays musulman a 98% sa tiens pas debout ,toutes ces affirmation pour ce rassurer dans son erreur,mais bon.Comme on dit chaqu'un vois midi a sa porte.

medico

Christianisme [Témoins_de_Jéhovah]
Avatar du membre
Christianisme [Témoins_de_Jéhovah]
Messages : 68390
Enregistré le : 27 juin05, 06:23
Réponses : 0
Localisation : FRANCE

Contact :

Ecrit le 19 mars07, 23:41

Message par medico »

c'est du kif kif adoré une idole en pierre et une pierre tout court même si elle est grande.
tu nous la joue sur des mots :wink:
Modifié en dernier par medico le 19 mars07, 23:57, modifié 2 fois.
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah

Répondre
  • Sujets similaires
    Réponses
    Vues
    Dernier message

Retourner vers « Dialogue islamo-chrétien »

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 23 invités