Indo-Européen a écrit :
Je crois que tu confonds but et sens.
La vie, chez le croyant ou l'incroyant n'a aucun but si ce n'est de vivre (ce n'est pas un vrai but).
Mais chez le croyant, la vie a un sens, c'est à dire que si l'on vie que quelques temps pour mourir éternellement, c'est que la vie est éphémère et que cela n'a aucun sens de passer d'un stade similaire à la mort (pré-naissance) à la vie pour ensuite revenir au premier stade. Donc seul l'immortalité peut donner un sens à la vie (je ne parle pas de but).
C'est vrai : la vie n'a pas de sens intrinsèque : et c'est aux gens de se choisir un but s'ils en ont envie.
Mais pour l'immortalité, je ne suis pas d'accord.
Je pense que c'est justement ça qui enlève un sens à la vie.
Avec cette notion de "vie après la mort", la vie réelle n'a plus de sens, est futile.
Tu la vois comme éphémère, futile.
Alors dis-nous quel serait le sens de la vie, toi qui est croyant.
En tant que croyant, la vie présente n'est-elle finalement pas qu'un outil pour l'autre ?
Elle n'a donc pas de sens elle aussi.
Finalement, ce qui empêcherais le suicide de divers croyants serait l'interdiction du suicide.
Un simple dogme religieux qui, finalement, n'est rien de plus qu'un ordre arbitraire.
En réalité, la vie a sans doute moins de sens pour un croyant que pour un athée !
(cette fois, on parle bien du sens - pas de l'utilité)
On voit d'ailleurs très bien cela avec les fanatiques qui sont plus facilement prêt à mourir que n'importe qui d'autres. (dans certains cas, avec les attentats suicides, c'est même le but)
C'est avec les croyances que l'on voit aussi le plus souvent des massacres de masse, où la vie des autres n'a finalement aucune valeur.
Pour un athée, la vie ne sert à rien, mais la mort non plus.
Mais ce n'est pas parce que cela ne sert à rien qu'on ne peut y accorder de valeur. (sans doute par instinct, logique de conservation)
Et il me semble tout à fait probable que le dogme interdisant le suicide ne soit rien d'autre que la traduction de cet instinct en ordre. Ordre devenu nécessité au vu du peu d'importance, de valeur accordé à la vie par les croyant (qui voient dans "l'après-mort" une plus grande valeur).