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Re: la foi
Posté : 04 août09, 00:33
par MOI
Bonjour Pauline,
pauline.px a écrit :Je reconnais humblement qu’en ce qui me concerne c’est souvent plus une attitude qu’une action, souvent plus une intention qu’une réalisation, mais je ne renonce pas au prétexte de mon impuissance. Comme disait, paraît-il, Guillaume d’Orange-Nassau, chef de la Révolte des Gueux « il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer
pauline.px a écrit :
Je comprends très bien ce que tu dis.
Parce qu’aimer le D-ieu qu’on ne voit pas nous apprend à aimer tout ce qu’on voit.
Etc…
Parce que dans l’amour que je porte à D-ieu je trouve une force pour aimer le reste.
Ta vision de l'amour de Dieu est très belle et me semble très réfléchie.
Accéder à l'amour de Dieu que l'on ne peut pas voir (bien que l'on puisse percevoir Dieu avec notre coeur) n'est pas chose aisée mais une fois que l'on y parvient c'est alors l'amour absolu que l'on découvre.
Je te souhaite d'achever ton cheminement et te remercie de ton témoignage que j'ai trouvé très intéressant.
Re: la foi
Posté : 04 août09, 01:23
par pauline.px
Bonjour Patlek
Merci pour votre attention.
Quand j’écrivais naguère : « Quand on est seul on peut faire n’importe quoi, quand on accepte d’être relié aux autres on ne fait plus n’importe quoi. »
Vous me répondîtes : « Ça me parait très discutable, les effets de masses ; (de meutes) ; peuvent amener à du n' importe quoi... (Suffirait pour démonstration, (point Goldwin), de se passer ces films de grands-messes de dictateurs (Hitler, Mussolini...) haranguant les foules) »
Vous avez raison.
Par nature, la relation aux autres est dangereuse et le cocooning sécurisant.
Vous évoquez, semble-t-il, les manipulations mentales, l’effet d’entrainement, l’enthousiasme… dont il faut se méfier quand on s’agrège à un groupe. J’ai connu, j’ai subi et j’ai appris ça.
"Il faut être pris pour être appris" disait un éphémère champion du monde de boxe.
Ce que j’évoquais était plutôt un sentiment ou une exigence ou une éthique personnelle : Poser par définition que JE suis liée avec l’univers tout entier, visible ou invisible, connu ou inconnu, connaissable ou non. Cela ne débouche sur rien de précis si ce n’est un sentiment de responsabilité assez confus, si ce n’est un sentiment que mon image est en jeu, si ce n’est que c’est très important de ne pas faire n’importe quoi.
À vous lire, si vous le souhaitez.
Re: la foi
Posté : 04 août09, 01:59
par pauline.px
Bonjour SHÆNA1, et bonjour ERWAN,
Merci de votre attention à chacun.
Au sujet de votre question : <<Tu es né juif ?>> et de votre question <<Pourquoi mets-tu un trait d’union dans Dieu ?>>
En effet, la modification de la graphie du mot « Dieu » est une pratique qui me vient du Judaïsme, même si j’en ai réinterprété le sens.
Étant adolescente, j’ai cru détecter dans ma généalogie deux femmes d’origine juive. Une origine honteuse, la grand-mère paternelle étant une grenouille de bénitier, la grand-mère maternelle étant une libre-penseuse de combat.
Peut-être ces femmes n’ont rien à voir avec Israël et Jacob. Je n’ai jamais approfondi la question, sans doute pour ne pas être déçue… mais cela m’a profondément marquée et je garde encore aujourd’hui une profonde attirance pour le Tanakh et les apocryphes hébraïques, l’hébreu et la culture Yiddish...
Quand j’ai apostasié le matérialisme je me suis donc naturellement intéressée au Judaïsme (mais simultanément je m’intéressais à tout, de la Franc-maçonnerie aux Témoins de Jéhovah). J’ai caressé l’idée d’une conversion et cette idée me trotte toujours dans la tête malgré l’amour que je porte à présent à notre doux Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.
Bref ! Je ne suis pas née Juive. Et je le regrette.
Pour simplifier, les Juifs écrivent autrement le mot « Dieu » (D. ou D’ieu ou **** ou…) pour éviter que les aléas de l’écrit ne produisent une destruction du mot « Dieu », c’est dans le même esprit qu’on ne met jamais à la poubelle un livre saint même complètement hors d’usage.
Notons que les moines et moniales chrétiens transforment parfois le mot D-ieu dans certaines récitations pour ne pas prononcer en vain de Saint Nom.
Mes motivations sont d’un autre ordre :
Tout est sacré, mais je suis impuissante à exprimer mon respect devant tout, alors j’essaie au moins de ne pas me considérer comme désinvolte.
Aussi je n’écris jamais les différents noms de mon D-ieu en abrégé, j’évite tout copié/collé… si je m’adresse à quelqu’un qui me comprends un peu, je ne dirais pas « Dieu » mais « D-ieu, béni soit-Il ». Si je crains d’être taxée de provocation j’écris « D-ieu » seulement. Mon principe est que face aux différents noms de mon « D-ieu » je dois marquer un temps, un temps de respect, un temps où je m’interroge sur mon témoignage…
D-ieu est trop important pour gagner du temps à Son détriment.
Il n’y a rien d’autre que nous puissions Lui offrir qui ne Lui appartienne déjà hormis notre temps et nos sentiments.
À vous lire, s’il vous plaît.
Re: la foi
Posté : 04 août09, 02:17
par erwan
bonjour
paline.px tu dis
Bref ! Je ne suis pas née Juive. Et je le regrette.
penses tu que le regret soit une bonne chose?
par contre ton texte montre , comme quoi il ne suffit pas d'apprendre un livre par coeur pour être pieux.
Re: la foi
Posté : 04 août09, 08:49
par pauline.px
Bonjour Erwan,
Au sujet de <<<Penses-tu que le regret soit une bonne chose ?>>>
Je l'ignore et cela ne se commande guère.
Reste que j'éprouve un sentiment de manque vis à vis de la culture dont j'aurais pu être nourrie dans mon enfance.
Le problème de l'éducation laïque c'est que, la plupart du temps, elle est vide de la dimension spirituelle.
Au prétexte de nous laisser choisir quand on sera grand on n'ouvre pas notre cerveau à la dimension symbolique.
Quand le manque se fait éventuellement sentir, nous ne sommes pas outillés et, au mieux, on perd beaucoup de temps et d'énergie à faire son choix.
à vous lire si vousle souhaitez