Re: Epopée de Gilgamesh
Posté : 28 oct.17, 23:46
Bonjour à tous.
Quelque chose me dérange dans ce post, c'est l'interprétation de textes ou concepts antiques avec une idéologie moderne.
Il ne s'agit pas d'un "plagiat", non.
L'antiquité ne connais pas la propriété intellectuelle puisqu'il s'agit essentiellement de pseudépigraphies. Au contraire, il est même très bien vu, en particulier dans les textes poétiques, de reprendre des thèmes anciens et les incorporer dans son œuvre. Ainsi les gens cultivés pouvait se targuer de reconnaître les différentes sources d'une œuvre, cela faisait office de "duel de culture".
Donc non, il ne s'agit pas de plagiat, personne n'a jamais considéré ça comme une faute dans la construction des récits bibliques tout comme cela n'a jamais était considéré comme problématique qu'il existe de très nombreuses variantes de plusieurs mythes. La bible atteste d'ailleurs de l'origine mésopotamienne du peuple hébreu (hébreu voulait dire les "traversant (le fleuve)" et de la continuités des rapports avec ces peuples.
La massorete (transmission du texte biblique hébraique) se construit sur une longue date. Le talmud atteste de l'existence de plusieurs rouleaux contradictoire à l'époque d'Ezra et qu'on devrait vérifier avec celui qui se trouvait dans le temple. Il atteste aussi du passage de l'écriture proto-hébraique à l'écriture ashourite (assyrienne) utilisé aujourd'hui. On remarque aussi les corrections qui ont était faite directement dans le texte biblique et celle qui ont étaient faite dans la marge (kré/ktiv) puisque datant d'une époque ou l'on ne retouchait plus le texte. La formation du canon biblique est aussi très tardive, on peut remarquer que la Septante n'a pas les mêmes livres que le Tanakh (bible hébraique) ce qui montre qu'il y a aussi eu des débats encore jusqu'à la fin de l'antiquité pour savoir quel texte "souille les mains" ou pas (était sacré ou pas). Ce qui ne veut pas dire que les autres versions, textes n'existe pas. D'ailleurs, les samaritains ont un autre codex, la secte de la mère morte aussi donc cela prouve bien aussi la diversité anté-talmudique et d'autres influences (notamment grec avec de nombreux mots d'emprunts et noms d'anges).
La vision d'un texte immobile et fixe me semble bien plus métaphysique que purement historique. Cela devient très populaire au moyen-age où je pense que l'islam influence beaucoup avec sa vision métaphysique du Coran pour devenir un dogme.
Je pense qu'il faut faire attention au terme qu'on utilise servant clairement à servir une idéologie plus qu'à exposer une vision la plus historique/objective possible. Le terme plagiat est connoté négativement, il s'agit d'une faute morale. Je pense que l'utilisation d'inspiration, récupération est bien plus adaptée et ce n'est pas parce que des textes sont inspirés par des textes plus anciens qu'ils ne peuvent contenir une parole divine.
Amicalement
Hora'
Quelque chose me dérange dans ce post, c'est l'interprétation de textes ou concepts antiques avec une idéologie moderne.
Il ne s'agit pas d'un "plagiat", non.
L'antiquité ne connais pas la propriété intellectuelle puisqu'il s'agit essentiellement de pseudépigraphies. Au contraire, il est même très bien vu, en particulier dans les textes poétiques, de reprendre des thèmes anciens et les incorporer dans son œuvre. Ainsi les gens cultivés pouvait se targuer de reconnaître les différentes sources d'une œuvre, cela faisait office de "duel de culture".
Donc non, il ne s'agit pas de plagiat, personne n'a jamais considéré ça comme une faute dans la construction des récits bibliques tout comme cela n'a jamais était considéré comme problématique qu'il existe de très nombreuses variantes de plusieurs mythes. La bible atteste d'ailleurs de l'origine mésopotamienne du peuple hébreu (hébreu voulait dire les "traversant (le fleuve)" et de la continuités des rapports avec ces peuples.
La massorete (transmission du texte biblique hébraique) se construit sur une longue date. Le talmud atteste de l'existence de plusieurs rouleaux contradictoire à l'époque d'Ezra et qu'on devrait vérifier avec celui qui se trouvait dans le temple. Il atteste aussi du passage de l'écriture proto-hébraique à l'écriture ashourite (assyrienne) utilisé aujourd'hui. On remarque aussi les corrections qui ont était faite directement dans le texte biblique et celle qui ont étaient faite dans la marge (kré/ktiv) puisque datant d'une époque ou l'on ne retouchait plus le texte. La formation du canon biblique est aussi très tardive, on peut remarquer que la Septante n'a pas les mêmes livres que le Tanakh (bible hébraique) ce qui montre qu'il y a aussi eu des débats encore jusqu'à la fin de l'antiquité pour savoir quel texte "souille les mains" ou pas (était sacré ou pas). Ce qui ne veut pas dire que les autres versions, textes n'existe pas. D'ailleurs, les samaritains ont un autre codex, la secte de la mère morte aussi donc cela prouve bien aussi la diversité anté-talmudique et d'autres influences (notamment grec avec de nombreux mots d'emprunts et noms d'anges).
La vision d'un texte immobile et fixe me semble bien plus métaphysique que purement historique. Cela devient très populaire au moyen-age où je pense que l'islam influence beaucoup avec sa vision métaphysique du Coran pour devenir un dogme.
Je pense qu'il faut faire attention au terme qu'on utilise servant clairement à servir une idéologie plus qu'à exposer une vision la plus historique/objective possible. Le terme plagiat est connoté négativement, il s'agit d'une faute morale. Je pense que l'utilisation d'inspiration, récupération est bien plus adaptée et ce n'est pas parce que des textes sont inspirés par des textes plus anciens qu'ils ne peuvent contenir une parole divine.
Amicalement
Hora'