Oui, geronimo van helsing, tu as bien raison! Le protestantisme est la religion qui me semble la plus saine dans son essence. Je parle surtout des dogmes protestants - anglicans, etc. J'aime bien le principe fondateur du protestantisme qui est de lire la Bible par soi-même pour forger sa propre conception de l'univers, et avoir une relation personnelle avec Dieu. Si j'y croyais, ce serait par le biais de cette religion que je m'y mettrais. Et elle est aussi la plus convaincante pour le respect de l'égalité de la femme, on en a une autre preuve ici.
Je veux juste dire une chose. En lisant ce poste, j'ai remarqué que les plus fervents détracteurs de la mysogynie étaient... des hommes. Mais si! j'ai vu plusieurs de leurs post, et beaucoup défendent avec un très bon sens de la répartie les femmes contre les apologistes religieux qui ont une vision de la femme.... religieuse. Je leur dit merci, car il me semble que la femme a bien du mal à se défendre. Je ne parle pas seulement des hommes ici (je ne pense pas que léonard ou tguiot soient des femmes
, mais en général, dans la société, que ce osit en matière de droit au travail, d'équité salariale et autres, des hommes prennent plus la défense des femmes qu'elles ne le font elles-mêmes! Pourtant, elles ont le droit de parole! Pourquoi se taisent-elles quand on les insulte? Je ne parle pas bien sûr des blagues de blonde, ou des taquineries. C'est drôle, et il faut savoir rire de soi. Mais quand on remet vraiment en cause leur égalité avec l'homme?
C'est comme si elle n'osait plus répliquer à ces insultes permanentes (mise en doute de leur capacité intellectuelle, elles sont à l'origine du "mal", et j'en passe) sous peine de se faire taxer de féministe ou je ne sais quoi. Je sais que certains hommes ne les aiment pas car certaines des plus radicales d'entres elles ont dit qu'ils étaient tous des violeurs en puissance et autres conneries de ce type. Ce type d'argument est aussi con que dire qu'une femme ne peut être mise dans une position dirigeante parce qu'elle aurait moins de capacité ou que cela ne serait pas sa place. C'est catégoriser un individu selon son sexe, et ceci est définitivement stupide. Les croyants n'aiment pas qu'on leur disent qu'ils sont manipulés, etc. Ceci est une catégorisation selon la croyance. C'est la même chose. Et, en passant, je peux vous dire que les femmes (normales) n'aiment pas se faire dire qu'elles sont à la source du mal et autres inepties du même acabit. En fait, la seule impression que les tenants de ces positions me laissent est qu'ils ont peur de la femme, peur d'en faire leur égale, car peur des changements que cela pourrait occasionner. La peur est saine, mais seulement quand elle permet d'avancer, et non de régresser.
Certes, le féministe s'agence mal avec la religion (quoique en voyant la décision du protestantisme allemand, il y a de l'espoir). Qu'on le veuille ou non, la mysoginie est présente dans tous les textes religieux. Il serait difficile d'en vouloir aux hommes qui ont pondu ces proses religieuses, car ils étaient le produit de leur époque, puisque la morale dominante voulait la subordination des femmes. Et même, l'islam a bien fait avancer les droits de la femmes. Mais pourquoi n'a-t-'il pas continué? Est-ce que la femme, avec l'arrivée de l'islam, avait atteint la plénitude des droits qu'elle pouvait espérer avoir? Car ces droits sont certes incomplets. Et pour la chrétienté... que dire. Ce n'est pas mieux. Au XIIe siècle, un concile s'était réunit pour voir si la femme avait un statut d'être humain ou non. On voit la mentalité. Quand certains l'ont gardé, je pense bien qu'il faut en rester le plus loin possible. Pour le judaïsme... je ne connais pas trop franchement, mais j'imagine que le concept est le même.
Et quant à la Chine et à l'Inde... vu le sort des veuves et le sort des fillettes dans ces sociétés (mais c'est moins une affaire de religion que de culture, qui évolue cependant, vers un point positif) ce n'Est guère plus appelant. Il manquerait 100 millions de filles en Asie, qui ne sont pas nées, ou ont été tuées.
Bien sûr, je SAIS que tous les croyants n'ont pas cette vision rétrograde de la femme, et qu'ils vont défendre leur religion en disant qu'elle ne nuit pas au plein épanouissement féminin. Mais quand elle est définit dans leur religion (entendez l'épanouissement) comme cantonnée à celui d'épouse et de mère, et uniquement cela, je me dis, et si une femme ne veut pas d'enfants? Si elle déteste les enfants? Oui, ca se peut! Et alors... quoi? On repassera pour l'épanouissement. Ces gens oublient que la vision de leur religion de la femme EST rétrograde. Je ne sais dans laquelle des 3 les hommes remercient Dieu de ne pas être nés femmes, mais cela dit l'estime qu'ils ont pour elles. Je parie que si on essayait d'appliquer à la lettre la religion, beaucoup de ces modérés partiraient (notamment les femmes).
Je suis une femme. Et je n'ai pas peur d'être taxée de féministe parce que je dis que dire qu'une femme ne peut diriger un prêche ou qu'elle n'a pas de mémoire pour deux pour rendre témoignage, ou qu'elle ne peut disposer de son corps librement, ou peu importe est un tas de conneries et que ceux qui le disent ont, malheureusement pour eux, oublié d'évoluer vers une dimension plus égalitaire et plus juste de la société. Et si leur Dieu était d'amour et de tolérance, et que la femme est un être humain, alors elle doit en vérité jouir des mêmes droits que les hommes. Sinon, ils mentent. Et si ils ne mentent pas, alors leur Dieu n'est PAS d'amour et de tolérance, car cette déité présumerait des goûts de la femme en la cantonnant au foyer et en en faisant une servante, au lieu de la laisser s'épanouir librement dans la société. Et alors, dans les deux cas, je file dare-dare loin de tout cela.
Et je veux juste dire que les hommes qui me semblent les plus sains et les plus convaincants, bref, ceux qui ont défendu avec le plus de virulence les droits de la femme et qui semblent le plus indignés quand on les remet en question sont des athées (mais je n'ai pas tout lu, donc désolée si j'ai omis quelqu'un dans ma liste). Jusqu'à preuve du contraire, l'athéisme me semble rester la position la meilleure qui peut favoriser le plein épanouissement de la femme, puisque les hommes qui la soutiennent n'ont pas peur d'elles, mais voient plutôt en elles des partenaires, et non des subordonnées.