tout a fait ceux qui ne veulent pas prononcer le nom de Dieu se retranche derrière ce verset.Ne pas prononcer le nom de Dieu en vain ne veut pas dire qu'il ne faut pas le prononcer.philippe83 a écrit :D'ailleurs tout juif pouvait le prononcer mais avec sérieux puisque dans le Deut 6:13 tout serviteur de Dieu pouvait :"JURER PAR SON NOM."
Le sens du mot "en vain" ne veut pas dire ne pas l'utiliser ou le prononcer mais plutôt "ne pas faire de faux serments" hébreu:°°lashshaw'°°;
De ce fait, le lexique hébreu Koeler et Baumgartner(all,et angl.) rendent l'expression "en vain" par:" nommer sans raison..."page951(1953).
A+
Prononcer le nom de Dieu.
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Le Judaisme se fonde sur le culte du Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. la foi des anciens Israélites et de leurs descendants, les Juifs, serait basée sur une alliance contractée entre Dieu (YHWH) et Abraham, qui aurait ensuite été renouvelée entre Dieu et Moïse.
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Re: Prononcer le nom de Dieu.
Ecrit le 04 juin13, 23:32(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah
Re: Prononcer le nom de Dieu.
Ecrit le 11 juin13, 22:13medico a écrit : ne pas le prononcé en vain ne veut pas dire de ne pas le prononcé du tout.
D'un point de vue du Judaïsme non. Le commandement (3ème des 10 commandements) est clair. Le tétragramme, qui est le nom propre de D., personnel en quelque sorte, ne peut être invoqué comme témoin. De même il ne peut être prononcé dans une prière ou dans la lecture du texte, même si avec respect car ce nom prononcé n’est pas sans effet dans ce monde.
Pour cette raison, comme le dit Zippy, le judaïsme a effacé la mémoire de cette prononciation, il n’a gardé que l’écriture. Ce n’est pas l’unique cas, par exemple, le judaïsme a effacé aussi la mémoire du lieu exact du mont Sinaï (qui n’est pas dans le désert du Sinaï), le dernier prophète a s’y refugié fut Elie, mais aussi le lieu de la sépulture de Moise et de Aaron, cela pour éviter que des juifs n’aillent en ces lieux faire des pèlerinages qui n’étaient pas commandés ou faire de l’idolâtrie en vénérant la tombe de Moise.
La logique rabbinique est assez simple. Comme l’invocation de ce nom ne peut être faite par n’importe qui, les prophètes même hésitaient à l’invoquer et ce ne sont pas des personnages quelconques, les rabbins après la destruction de second Temple décidèrent que la transmission de ce nom ne devait plus être faite et nous avons perdu l’exacte prononciation. De fait les deux vocalisations les plus connues ne sont que 2 possibilités, le Talmud dit qu’il y a 70 façons de prononcer ce nom. Pour cette raison lorsque le tétragramme apparait nous prononçons le nom générique à la place qui est A-donaï qui signifie Seigneur. Les nom Y-ah, E-l, Elokim etc… ne sont pas des noms propres, ne sont pas Le Nom mais des déclinaisons de la parole dieu sans plus. C’est pour cette raison que des noms propres avec ces racines peuvent exister et être utilisés comme Yehoudah, Gavriel, Odayah, Ovadyah etc…. car ce n’est pas une invocation du Nom puisque ce n’est pas le nom.
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Re: Prononcer le nom de Dieu.
Ecrit le 12 juin13, 10:01Maimon bonsoir.
Donc quand Samuel Cahen traduit plusieurs fois par IEHOVAH dans sa traduction il se trompe?
De plus savais-tu que selon certains rabbins (note sur le Zoar en Exode 20:7) si tu précède le nom de Dieu Jéhovah par un mot alors l'interdiction n'a plus sa raison d'être!
Par exemple si je dis:" soit bénis Jéhovah" je ne le profane pas!
a+
Donc quand Samuel Cahen traduit plusieurs fois par IEHOVAH dans sa traduction il se trompe?
De plus savais-tu que selon certains rabbins (note sur le Zoar en Exode 20:7) si tu précède le nom de Dieu Jéhovah par un mot alors l'interdiction n'a plus sa raison d'être!
Par exemple si je dis:" soit bénis Jéhovah" je ne le profane pas!
a+
Re: Prononcer le nom de Dieu.
Ecrit le 12 juin13, 20:03philippe83 a écrit :Maimon bonsoir.
Donc quand Samuel Cahen traduit plusieurs fois par IEHOVAH dans sa traduction il se trompe?
De plus savais-tu que selon certains rabbins (note sur le Zoar en Exode 20:7) si tu précède le nom de Dieu Jéhovah par un mot alors l'interdiction n'a plus sa raison d'être!
Par exemple si je dis:" soit bénis Jéhovah" je ne le profane pas!
a+
Bonjour Philippe,
Cahen fait une translitération plus qu'une traduction du nom en effet aux 4 lettres : Yud, Hé, Vav, Hé manquent les diacritiques qui sont les signes pour les voyelles. Il est possible d'y ajouter le Shéva (é), le Holem(o) et le Qamatz (a) et vous avez ce que Cahen écrit. Mais si je mets un qamatz (a) et un tzéré (autre type de é) j'ai un autre nom écrit exactement de la même façon mais avec une autre prononciation. Ainsi je peux varier et obtenir encore d’autres prononciation et tous seront valable grammaticalement.
Cahen fait un choix qui lui semble, personnellement, probable mais cela ne signifie ni qu'il a raison ni qu'il se trompe.
Zohar, s'écrit avec un H en effet dans la parole il y a un Hé ( ה ). Ce terme signifie « qui vient de la lumière » (la racine est 'Or) souvent appelé livre de la splendeur. C’est un commentaire à la Torah, commentaire mystique. Or de ce livre ne se tire aucune halakhà (loi).Le commentaire que vous portez reporte une Makhloket (discussion) entre rabbin. La discussion est de savoir si l'évocation du Nom seul est l'élément qui est interdit dans la Torah et par conséquent si le Nom est invoqué comme bénédiction, accompagné par exemple de Bénis, alors ce n'est pas une invocation interdite ou si toute prononciation claire du Nom (en dehors du cadre du Temple et en particulier du rite de Yom Kippour) est interdit. C'est cette deuxième opinion qui fait loi.
Pendant mes études au Collège Rabbinique de Milan (il y a maintenant longtemps) ce fut le thème de discussion de tout un trimestre. Tout les jours pendant 2/3 heures et nous n'avons qu'effleuré le sujet.
Alors ce n'est pas un forum qui épuisera la question.
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Re: Prononcer le nom de Dieu.
Ecrit le 18 juin13, 08:14CertesMaimon2 a écrit :Pendant mes études au Collège Rabbinique de Milan (il y a maintenant longtemps) ce fut le thème de discussion de tout un trimestre. Tout les jours pendant 2/3 heures et nous n'avons qu'effleuré le sujet.
Alors ce n'est pas un forum qui épuisera la question
Mais merci pour votre contribution !
Ar c'hi bihan breizhad...
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
Mon regard de catholique sur l'islam : https://blogrenblog.wordpress.com/ (nouvelle adresse pour fuir la pub sur OB et EB)
Co-auteur du blog judéo-islamo-chrétien http://dialogueabraham.wordpress.com/
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Re: Prononcer le nom de Dieu.
Ecrit le 19 juin13, 00:22donc ça traduction sur le nom n'est pas fausse.Maimon2 a écrit :
Bonjour Philippe,
Cahen fait une translitération plus qu'une traduction du nom en effet aux 4 lettres : Yud, Hé, Vav, Hé manquent les diacritiques qui sont les signes pour les voyelles. Il est possible d'y ajouter le Shéva (é), le Holem(o) et le Qamatz (a) et vous avez ce que Cahen écrit. Mais si je mets un qamatz (a) et un tzéré (autre type de é) j'ai un autre nom écrit exactement de la même façon mais avec une autre prononciation. Ainsi je peux varier et obtenir encore d’autres prononciation et tous seront valable grammaticalement.
Cahen fait un choix qui lui semble, personnellement, probable mais cela ne signifie ni qu'il a raison ni qu'il se trompe.
Zohar, s'écrit avec un H en effet dans la parole il y a un Hé ( ה ). Ce terme signifie « qui vient de la lumière » (la racine est 'Or) souvent appelé livre de la splendeur. C’est un commentaire à la Torah, commentaire mystique. Or de ce livre ne se tire aucune halakhà (loi).Le commentaire que vous portez reporte une Makhloket (discussion) entre rabbin. La discussion est de savoir si l'évocation du Nom seul est l'élément qui est interdit dans la Torah et par conséquent si le Nom est invoqué comme bénédiction, accompagné par exemple de Bénis, alors ce n'est pas une invocation interdite ou si toute prononciation claire du Nom (en dehors du cadre du Temple et en particulier du rite de Yom Kippour) est interdit. C'est cette deuxième opinion qui fait loi.
Pendant mes études au Collège Rabbinique de Milan (il y a maintenant longtemps) ce fut le thème de discussion de tout un trimestre. Tout les jours pendant 2/3 heures et nous n'avons qu'effleuré le sujet.
Alors ce n'est pas un forum qui épuisera la question.
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Re: Prononcer le nom de Dieu.
Ecrit le 19 juin13, 05:34Dans la bible ,refuser de prononcer le nom d'un dieu c'est refuser d'accorder un culte à ce dieu.C'est pour cette raison que les israélites ne devaient jamais mentionner d'autres dieux .
(Exode 23:13) 13 “ Vous vous tiendrez sur vos gardes concernant tout ce que je vous ai dit ; vous ne devez pas mentionner le nom d’autres dieux. On ne l’entendra pas sur ta bouche.
(Josué 23:6, 7) [...] , 7 sans jamais entrer chez ces nations, celles qui restent avec vous. Vous ne devez pas mentionner le nom de leurs dieux ni jurer par eux ; vous ne devez pas non plus les servir ni vous prosterner devant eux.
montrant ainsi qu'ils refusaient le culte des ces dieux.Puisque refuser de prononcer son nom,c'est refuser d'accorder un culte au dieu concerné,Satan ,par le moyens des prophétes de Baal ,va pousser les juifs à ne plus prononcer le tétragramme.
(Jérémie 23:26, 27) [...] ? 27 Ils pensent faire oublier mon nom à mon peuple au moyen de leurs rêves qu’ils ne cessent de se raconter l’un à l’autre, comme leurs pères ont oublié mon nom par le moyen de Baal .
l'histoire lui donnera raison.
(Exode 23:13) 13 “ Vous vous tiendrez sur vos gardes concernant tout ce que je vous ai dit ; vous ne devez pas mentionner le nom d’autres dieux. On ne l’entendra pas sur ta bouche.
(Josué 23:6, 7) [...] , 7 sans jamais entrer chez ces nations, celles qui restent avec vous. Vous ne devez pas mentionner le nom de leurs dieux ni jurer par eux ; vous ne devez pas non plus les servir ni vous prosterner devant eux.
montrant ainsi qu'ils refusaient le culte des ces dieux.Puisque refuser de prononcer son nom,c'est refuser d'accorder un culte au dieu concerné,Satan ,par le moyens des prophétes de Baal ,va pousser les juifs à ne plus prononcer le tétragramme.
(Jérémie 23:26, 27) [...] ? 27 Ils pensent faire oublier mon nom à mon peuple au moyen de leurs rêves qu’ils ne cessent de se raconter l’un à l’autre, comme leurs pères ont oublié mon nom par le moyen de Baal .
l'histoire lui donnera raison.
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah
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Re: Prononcer le nom de Dieu.
Ecrit le 02 juil.13, 05:32Le nom divin et les travaux d’exégèse d’Alphonse de Zamora
“ NOUS ordonnons [...] que tous les Juifs et Juives [...], résidant en nos domaines et territoires, partent avec leurs fils et filles, leurs domestiques et parents, grands et petits, quel que soit leur âge, d’ici la fin de juillet de cette année, et qu’ils n’osent pas revenir sur nos terres. ” Ce décret de 1492 était signé de Ferdinand et Isabelle, le roi et la reine d’Espagne.
L’arrêté d’expulsion ne laissait guère de choix aux Juifs : soit ils reniaient leur religion, soit ils partaient en exil. Le rabbin Juan de Zamora a certainement estimé préférable de se convertir au catholicisme pour rester en Espagne, où sa famille était installée depuis plusieurs générations. En raison de ses racines juives, Juan a sans doute envoyé son fils Alphonse suivre les cours de la célèbre école d’études hébraïques de Zamora. Alphonse s’appropriera ensuite également le latin, le grec et l’araméen. À la fin de ses études, il est devenu professeur d’hébreu à l’université de Salamanque. Peu de temps après, ses talents de linguiste vont profiter aux biblistes de toute l’Europe.
En 1512, il a obtenu la chaire d’études hébraïques de la nouvelle université d’Alcalá de Hénarès ; il est reconnu comme un des plus grands érudits de son temps. Le cardinal Jiménez de Cisneros, fondateur de cette université, l’a associé aux travaux de la Polyglotte de Complute*. Cette bible monumentale en six volumes contiendra le texte sacré en hébreu, en grec et en latin, avec quelques portions en araméen.
Comme le rappelle le bibliste Mariano Revilla Rico, “ des trois Juifs convertis qui ont coopéré à l’ouvrage du cardinal [Cisneros], le plus réputé pour ses compétences est Alphonse de Zamora, grammairien, philosophe et spécialiste du Talmud, mais également familier du latin, du grec, de l’hébreu et de l’araméen ”. De par ses études, Zamora avait acquis la conviction que pour produire une traduction exacte de la Bible, il fallait posséder une parfaite maîtrise des langues originales. Et de fait, il devint l’un des principaux artisans du renouveau de l’exégèse biblique, science qui connut un nouvel essor à partir du début du XVIe siècle.
Zamora avait cependant la mauvaise fortune de vivre dans une région et un contexte peu favorables à l’exégèse biblique. En effet, l’Inquisition espagnole faisait rage ; de plus, l’Église vouait une vénération sans bornes à la Vulgate, traduction latine de la Bible devenue la seule version “ autorisée ”. Dès le Moyen Âge, pourtant, des savants catholiques avaient décelé que cette traduction était tout sauf parfaite. En ce début de XVIe siècle, Alphonse de Zamora et les autres biblistes engagés dans le projet du cardinal allaient concourir à sa remise en question.
Sans traduction, point de salut
Des divers travaux d’exégèse de Zamora, le plus éloquent est sans aucun doute l’édition du texte hébreu de ce que l’on appelle couramment l’Ancien Testament, assorti de sa traduction en latin. Zamora avait probablement à l’esprit que ce texte serait largement repris dans la Polyglotte de Complute en gestation. Un de ses manuscrits, référencé G-I-4, est conservé à la bibliothèque du palais de l’Escurial, près de Madrid. Il s’agit d’une version interlinéaire, qui contient l’intégralité du texte hébreu de la Genèse accompagné d’une traduction mot à mot en latin.
L’auteur s’en explique ainsi dans la préface : “ Le salut des nations passe nécessairement par la traduction des Saintes Écritures dans d’autres langues. [...] Nous avons estimé qu’il était [...] indispensable que les fidèles disposent d’une traduction mot à mot de la Bible, faisant correspondre à chaque mot hébreu un équivalent latin. ” Alphonse de Zamora possédait les compétences requises pour entreprendre cette traduction nouvelle, car il était un hébraïsant éminent.
“ Je ne puis trouver de havre pour mon esprit ”
S’il est au moins un aspect favorable aux travaux d’un bibliste comme Zamora dans l’Espagne du XVIe siècle, c’est qu’au Moyen Âge le pays était devenu un haut lieu de la culture juive. Citons l’Encyclopædia Britannica : “ Accueillant de fortes populations musulmanes et juives, l’Espagne médiévale était le seul pays multiracial et multireligieux d’Europe occidentale. C’est à cette mixité que la civilisation espagnole devait en grande partie son avancée dans les domaines de la religion, de la littérature, des arts et de l’architecture. ”
Du fait de la forte implantation juive en Espagne, on trouvait facilement des manuscrits hébreux de la Bible. Dans de nombreux endroits du pays, des scribes juifs avaient minutieusement recopié ces manuscrits destinés à la lecture publique dans les synagogues. Dans son livre Éditions anciennes de la Bible hébraïque (angl.), Lazarus Goldschmidt fait remarquer que “ les exégètes juifs prisaient pour leur exactitude tant les éditions imprimées hispano-lusitaniennes du Pentateuque que les manuscrits dont ces bibles et les polyglottes savantes avaient repris le texte ”.
Mais ces quelques avantages ne nous auront pas fait oublier que les traducteurs en puissance de cette époque risquaient parfois gros. En 1492, les armées catholiques du roi Ferdinand et de la reine Isabelle ont repris la dernière enclave maure d’Espagne. Comme indiqué plus haut, cette même année, le couple royal a émis un décret expulsant du royaume tous les pratiquants du judaïsme. Dix ans auparavant, les musulmans avaient déjà subi le même sort. Le catholicisme devenait la religion officielle d’Espagne et les autres religions étaient interdites.
Comment allait s’en ressentir la traduction de la Bible ? La vie d’Alphonse de Zamora reste à cet égard un cas d’école. La hiérarchie espagnole n’a jamais réussi à fermer les yeux sur les origines de ce converti juif. Certains ont reproché au cardinal Cisneros d’avoir fait appel à des convertis juifs pour la préparation de sa bible polyglotte. Ces attaques ont été pour Zamora un crève-cœur. Dans le commentaire d’un manuscrit conservé à l’université de Madrid, Zamora se lamente : “ Je suis abandonné et haï par tous mes amis, qui sont devenus mes ennemis. Je ne puis trouver de havre ni pour mon esprit ni pour la plante de mes pieds. ”
Un de ses pires adversaires fut Juan Tavera, l’archevêque de Tolède, qui allait plus tard être nommé inquisiteur général. Dépité par les attaques de Tavera, Zamora avait fini par en appeler au pape lui-même. Dans sa missive, il écrivait : “ Nous sollicitons et implorons votre Sainteté de nous aider [...] et de nous garder de notre ennemi l’évêque de Tolède, Don Juan Tavera. Chaque jour, sans répit, il nous cause d’innombrables et pénibles afflictions. [...] Nous sommes réellement dans une grande angoisse, car nous ne sommes à ses yeux guère plus que des bêtes destinées à l’abattoir. [...] Si cette supplique trouve faveur auprès de votre Sainteté, ‘ Yahvé sera ton assurance et il préservera ton pied de la capture* ’. ”
L’héritage d’Alphonse de Zamora
Malgré ces attaques, Zamora a poursuivi ses travaux fructueux dont ont tiré profit de nombreux étudiants de la Bible. Même s’il n’a jamais traduit les Écritures dans les langues vernaculaires de son époque, il a rendu un précieux service à d’autres traducteurs. Pour prendre la mesure de sa contribution, il faut se souvenir que la traduction biblique dépend invariablement de deux catégories de spécialistes. Les premiers étudient les copies des écrits sacrés dans les langues originales (l’hébreu, l’araméen et le grec) et éditent dans ces langues un texte amendé et plus exact. Les seconds sont les traducteurs qui s’appuient ensuite sur ces travaux pour élaborer des traductions dans les langues vernaculaires.
Alphonse de Zamora a joué un rôle de premier plan dans la préparation et l’amélioration du texte hébreu publié dans la Polyglotte de Complute en 1522. (Sont également de sa main l’index latin-hébreu et la grammaire hébraïque figurant dans le même ouvrage ; eux aussi ont facilité le travail des traducteurs.) Érasme, qui fut contemporain de Zamora, a entrepris un travail similaire sur les Écritures grecques chrétiennes, communément appelées le Nouveau Testament. À la suite de la diffusion de ces éditions affinées des textes hébreu et grec, d’autres traducteurs ont pu s’atteler à leur mission essentielle : mettre à la disposition du public des versions de la Bible dans les langues usuelles. Quand William Tyndale a traduit la Bible en anglais, il a été l’un des premiers traducteurs à tirer profit du texte hébreu de la Polyglotte de Complute.
La Bible connaît aujourd’hui une large diffusion ; cela est dû en partie à des hommes comme Zamora, qui par le labeur de toute une vie nous ont permis de mieux connaître les Écritures. Zamora avait bien saisi que pour espérer être sauvés les humains ont besoin de comprendre la Parole de Dieu et doivent s’y conformer (Jean 17:3). Mais pour cela, il leur faut disposer de traductions de la Bible dans des langues accessibles, car c’est à cette seule condition que son message peut toucher le cœur.
http://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/2011889
“ NOUS ordonnons [...] que tous les Juifs et Juives [...], résidant en nos domaines et territoires, partent avec leurs fils et filles, leurs domestiques et parents, grands et petits, quel que soit leur âge, d’ici la fin de juillet de cette année, et qu’ils n’osent pas revenir sur nos terres. ” Ce décret de 1492 était signé de Ferdinand et Isabelle, le roi et la reine d’Espagne.
L’arrêté d’expulsion ne laissait guère de choix aux Juifs : soit ils reniaient leur religion, soit ils partaient en exil. Le rabbin Juan de Zamora a certainement estimé préférable de se convertir au catholicisme pour rester en Espagne, où sa famille était installée depuis plusieurs générations. En raison de ses racines juives, Juan a sans doute envoyé son fils Alphonse suivre les cours de la célèbre école d’études hébraïques de Zamora. Alphonse s’appropriera ensuite également le latin, le grec et l’araméen. À la fin de ses études, il est devenu professeur d’hébreu à l’université de Salamanque. Peu de temps après, ses talents de linguiste vont profiter aux biblistes de toute l’Europe.
En 1512, il a obtenu la chaire d’études hébraïques de la nouvelle université d’Alcalá de Hénarès ; il est reconnu comme un des plus grands érudits de son temps. Le cardinal Jiménez de Cisneros, fondateur de cette université, l’a associé aux travaux de la Polyglotte de Complute*. Cette bible monumentale en six volumes contiendra le texte sacré en hébreu, en grec et en latin, avec quelques portions en araméen.
Comme le rappelle le bibliste Mariano Revilla Rico, “ des trois Juifs convertis qui ont coopéré à l’ouvrage du cardinal [Cisneros], le plus réputé pour ses compétences est Alphonse de Zamora, grammairien, philosophe et spécialiste du Talmud, mais également familier du latin, du grec, de l’hébreu et de l’araméen ”. De par ses études, Zamora avait acquis la conviction que pour produire une traduction exacte de la Bible, il fallait posséder une parfaite maîtrise des langues originales. Et de fait, il devint l’un des principaux artisans du renouveau de l’exégèse biblique, science qui connut un nouvel essor à partir du début du XVIe siècle.
Zamora avait cependant la mauvaise fortune de vivre dans une région et un contexte peu favorables à l’exégèse biblique. En effet, l’Inquisition espagnole faisait rage ; de plus, l’Église vouait une vénération sans bornes à la Vulgate, traduction latine de la Bible devenue la seule version “ autorisée ”. Dès le Moyen Âge, pourtant, des savants catholiques avaient décelé que cette traduction était tout sauf parfaite. En ce début de XVIe siècle, Alphonse de Zamora et les autres biblistes engagés dans le projet du cardinal allaient concourir à sa remise en question.
Sans traduction, point de salut
Des divers travaux d’exégèse de Zamora, le plus éloquent est sans aucun doute l’édition du texte hébreu de ce que l’on appelle couramment l’Ancien Testament, assorti de sa traduction en latin. Zamora avait probablement à l’esprit que ce texte serait largement repris dans la Polyglotte de Complute en gestation. Un de ses manuscrits, référencé G-I-4, est conservé à la bibliothèque du palais de l’Escurial, près de Madrid. Il s’agit d’une version interlinéaire, qui contient l’intégralité du texte hébreu de la Genèse accompagné d’une traduction mot à mot en latin.
L’auteur s’en explique ainsi dans la préface : “ Le salut des nations passe nécessairement par la traduction des Saintes Écritures dans d’autres langues. [...] Nous avons estimé qu’il était [...] indispensable que les fidèles disposent d’une traduction mot à mot de la Bible, faisant correspondre à chaque mot hébreu un équivalent latin. ” Alphonse de Zamora possédait les compétences requises pour entreprendre cette traduction nouvelle, car il était un hébraïsant éminent.
“ Je ne puis trouver de havre pour mon esprit ”
S’il est au moins un aspect favorable aux travaux d’un bibliste comme Zamora dans l’Espagne du XVIe siècle, c’est qu’au Moyen Âge le pays était devenu un haut lieu de la culture juive. Citons l’Encyclopædia Britannica : “ Accueillant de fortes populations musulmanes et juives, l’Espagne médiévale était le seul pays multiracial et multireligieux d’Europe occidentale. C’est à cette mixité que la civilisation espagnole devait en grande partie son avancée dans les domaines de la religion, de la littérature, des arts et de l’architecture. ”
Du fait de la forte implantation juive en Espagne, on trouvait facilement des manuscrits hébreux de la Bible. Dans de nombreux endroits du pays, des scribes juifs avaient minutieusement recopié ces manuscrits destinés à la lecture publique dans les synagogues. Dans son livre Éditions anciennes de la Bible hébraïque (angl.), Lazarus Goldschmidt fait remarquer que “ les exégètes juifs prisaient pour leur exactitude tant les éditions imprimées hispano-lusitaniennes du Pentateuque que les manuscrits dont ces bibles et les polyglottes savantes avaient repris le texte ”.
Mais ces quelques avantages ne nous auront pas fait oublier que les traducteurs en puissance de cette époque risquaient parfois gros. En 1492, les armées catholiques du roi Ferdinand et de la reine Isabelle ont repris la dernière enclave maure d’Espagne. Comme indiqué plus haut, cette même année, le couple royal a émis un décret expulsant du royaume tous les pratiquants du judaïsme. Dix ans auparavant, les musulmans avaient déjà subi le même sort. Le catholicisme devenait la religion officielle d’Espagne et les autres religions étaient interdites.
Comment allait s’en ressentir la traduction de la Bible ? La vie d’Alphonse de Zamora reste à cet égard un cas d’école. La hiérarchie espagnole n’a jamais réussi à fermer les yeux sur les origines de ce converti juif. Certains ont reproché au cardinal Cisneros d’avoir fait appel à des convertis juifs pour la préparation de sa bible polyglotte. Ces attaques ont été pour Zamora un crève-cœur. Dans le commentaire d’un manuscrit conservé à l’université de Madrid, Zamora se lamente : “ Je suis abandonné et haï par tous mes amis, qui sont devenus mes ennemis. Je ne puis trouver de havre ni pour mon esprit ni pour la plante de mes pieds. ”
Un de ses pires adversaires fut Juan Tavera, l’archevêque de Tolède, qui allait plus tard être nommé inquisiteur général. Dépité par les attaques de Tavera, Zamora avait fini par en appeler au pape lui-même. Dans sa missive, il écrivait : “ Nous sollicitons et implorons votre Sainteté de nous aider [...] et de nous garder de notre ennemi l’évêque de Tolède, Don Juan Tavera. Chaque jour, sans répit, il nous cause d’innombrables et pénibles afflictions. [...] Nous sommes réellement dans une grande angoisse, car nous ne sommes à ses yeux guère plus que des bêtes destinées à l’abattoir. [...] Si cette supplique trouve faveur auprès de votre Sainteté, ‘ Yahvé sera ton assurance et il préservera ton pied de la capture* ’. ”
L’héritage d’Alphonse de Zamora
Malgré ces attaques, Zamora a poursuivi ses travaux fructueux dont ont tiré profit de nombreux étudiants de la Bible. Même s’il n’a jamais traduit les Écritures dans les langues vernaculaires de son époque, il a rendu un précieux service à d’autres traducteurs. Pour prendre la mesure de sa contribution, il faut se souvenir que la traduction biblique dépend invariablement de deux catégories de spécialistes. Les premiers étudient les copies des écrits sacrés dans les langues originales (l’hébreu, l’araméen et le grec) et éditent dans ces langues un texte amendé et plus exact. Les seconds sont les traducteurs qui s’appuient ensuite sur ces travaux pour élaborer des traductions dans les langues vernaculaires.
Alphonse de Zamora a joué un rôle de premier plan dans la préparation et l’amélioration du texte hébreu publié dans la Polyglotte de Complute en 1522. (Sont également de sa main l’index latin-hébreu et la grammaire hébraïque figurant dans le même ouvrage ; eux aussi ont facilité le travail des traducteurs.) Érasme, qui fut contemporain de Zamora, a entrepris un travail similaire sur les Écritures grecques chrétiennes, communément appelées le Nouveau Testament. À la suite de la diffusion de ces éditions affinées des textes hébreu et grec, d’autres traducteurs ont pu s’atteler à leur mission essentielle : mettre à la disposition du public des versions de la Bible dans les langues usuelles. Quand William Tyndale a traduit la Bible en anglais, il a été l’un des premiers traducteurs à tirer profit du texte hébreu de la Polyglotte de Complute.
La Bible connaît aujourd’hui une large diffusion ; cela est dû en partie à des hommes comme Zamora, qui par le labeur de toute une vie nous ont permis de mieux connaître les Écritures. Zamora avait bien saisi que pour espérer être sauvés les humains ont besoin de comprendre la Parole de Dieu et doivent s’y conformer (Jean 17:3). Mais pour cela, il leur faut disposer de traductions de la Bible dans des langues accessibles, car c’est à cette seule condition que son message peut toucher le cœur.
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Re: Prononcer le nom de Dieu.
Ecrit le 04 juil.13, 02:28Dieu répond à l'interrogation de Moshe :
"eyeh, asher eyeh"
"eyeh"
"yhwh-elohim de vos pères, avraham yitzhaak, yaakov".
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"eyeh"
"yhwh-elohim de vos pères, avraham yitzhaak, yaakov".
- Martur
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Re: Prononcer le nom de Dieu.
Ecrit le 04 juil.13, 02:52et le verset 15 ?
יְהֹוָה
Tu peux me lire ce mot ?
En tout cas, c'est bien Ehyeh se traduit bien par "Je serai" (cf le verset 12).
יְהֹוָה
Tu peux me lire ce mot ?
En tout cas, c'est bien Ehyeh se traduit bien par "Je serai" (cf le verset 12).
Re: Prononcer le nom de Dieu.
Ecrit le 04 juil.13, 03:19Dieu répond à Moshe que son nom est eyeh le reste c'est de la culture du moyen âge.
Pour ce qui est de la prononciation des fameuses lettres, La watch tower reconnait d'elle même que cette histoire de jeovah est une erreur.
En précisant juste que c 'est bien d avoir un nom à prononcer mais elle reconnait elle même que jeovah est une erreur.
Pour ce qui est de la prononciation des fameuses lettres, La watch tower reconnait d'elle même que cette histoire de jeovah est une erreur.
En précisant juste que c 'est bien d avoir un nom à prononcer mais elle reconnait elle même que jeovah est une erreur.
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Re: Prononcer le nom de Dieu.
Ecrit le 04 juil.13, 14:05Le terme "erreur" est trop fort.La watch tower reconnait d'elle même que cette histoire de jeovah est une erreur.
Il est évident que la prononciation n'est pas Jéhovah (puisqu'il n'y a pas de J en hébreu), toujours est-il que c'est le nom de Dieu en français depuis des siècles.
En tout cas, j'attends ta lecture du mot hébreu que j'ai mis.
Tu as 4 lettres et 3 signes diacritique, ça doit pas être bien difficile à déchiffrer.
Re: Prononcer le nom de Dieu.
Ecrit le 04 juil.13, 21:58Ce n est pas un problème de y.
Allez donc lire en genèse 2,15 comment les lettres sont voyellisées.
Allez donc lire en genèse 2,15 comment les lettres sont voyellisées.
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Re: Prononcer le nom de Dieu.
Ecrit le 05 juil.13, 16:24Ok
Adonay Yehowih
changement de la dernière voyelle à cause du mot adonay à côté.
donc ?
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