Re: Aux racines de l’athéisme : l’existence précède l’essenc
Posté : 28 juin14, 03:56
Mais d'où sors-t-il alors, ce Dieu ? Où est-il, où se constate-t-il, si ce n'est dans ta tête et dans ton interprétation erronée de phénomènes naturels ? De la contrainte de la nécessité qui voudrait qu'un Dieu soit nécessaire à ce qu'il y ait une contrainte ? Je viens de te répondre que cela ne se tenait pas.Bragon a écrit :Voyons un peu tes remarques.
1/ Tu dis qu’un Dieu qui apparait à postériori ne peut pas être cause de lui-même et qu’il nous ressemblerait.
a/La dite ressemblance se limite à leur apparition à postériori, ce qui est peu pour en faire des entités identiques.
Alors c'est ton troisième œil qui vois Dieu. Dommage pour nous, le mien vois très clairement qu'il n'y a pas de Dieu. J'ai peur qu'il soit impossible de nous entendre sur un plan qui n'est que subjectif.Bragon a écrit :b/ Je récuse cette notion de cause qui, on le sait, ne mène pas ou mène très loin et ne sert le plus souvent qu’à se perdre dans les sables de l’infini. Je ne veux ni savoir ni répondre à la question de savoir s’il est cause de lui-même ou pas, je me borne à constater sa présence, c’est cela qui compte. Et je l’ai constaté à un certain moment, au moment où il a grandi et que ses manifestations me sont devenues perceptibles. Il faut comprendre que je ne me place pas en amont de Dieu, mais en aval pour le constater à travers son œuvre.
Il se trouve que je te suggère qu'il n'y a pas de Dieu. Ce que je voudrais te faire comprendre, c'est qu'un Dieu apparu postérieurement à l'univers (même si l'appellation de Dieu est alors plus que discutable, car il serait conditionné lui aussi par des lois dont il n'est pas le maître, mais je me répète, donc passons...) n'est aucunement nécessaire. AUCUNEMENT NECESSAIRE. Parce qu'il se trouve que l'évolution naturelle d'une minuscule partie de l'univers a conduit à l'homme, sans qu'il y ait besoin de la moindre main invisible. La sélection « naturelle » y a pourvu. Cela revient à rajouter des fées dans le jardin, parce que les fleurs sont vraiment trop jolies. Et donc, ce Dieu n'est là que parce que tu as décidé qu'il y était. Alors je ne peux pas te prouver qu'il n'y est pas, mais je peux essayer de te faire comprendre que c'est très très improbable.Bragon a écrit :2/ Tu dis que la seule nécessité est que les choses existent, mais qu’il n’est à aucun moment nécessaire qu’elles existent telles qu’elles sont.
Je dirais qu’il est nécessaire qu’elles existent, mais qu’il n’est peut-être pas nécessaire qu’elles existent telles qu’elles sont, qu’un autre monde est peut-être possible. Mais je suis d’accord, il n’y a aucune préméditation. C’est pourquoi mon Dieu, apparu postérieurement, travaille de l’intérieur, déguisé en sélection naturelle, pour sculpter sa coquille. Les paléontologues ne peuvent pas le voir, ils voient agir des facteurs naturels, des bédanes et des burins, mais ne cherchent pas à savoir quelle main invisible manie ces instruments. Combien de fois faut-il que je définisse mon Dieu ? Il est pourtant mille fois plus crédible et plus vraisemblable que celui que tu veux me suggérer.
La sélection naturelle n'est pas une loi, c'est un mécanisme. Mais tout mécanisme est soumis à des lois. La principale loi, ou contrainte, de la sélection naturelle, c'est la survie. Cet « amour maternel qui pousse la maman à allaiter amoureusement son petit et cet instinct de conservation qui fait fuir le petit et sans lequel ses jambes, courtes ou longues, ne lui serviraient à rien » sont des conditions de la survie de l'espèce humaine. Si la maman n'allaitait plus amoureusement son petit, il mourrait. Si ce petit ne possédait pas un instinct de conservation qui le pousse à fuir les prédateurs, il mourrait. Qu'y a-t-il de si mystérieux à cela ?Bragon a écrit :3/ Tu dis que le monde évolue contraint et forcé par l’interaction des lois physiques.
Dans lois physiques tu inclus probablement la sélection naturelle, sinon je l’ajoute, je ne pense pas que tu y verrais un inconvénient.
Voyons donc un peu ça.
Dans une certaine contrée, une créature a de longues et solides jambes parce que le lait maternel est riche en une certaine substance et la topographie des lieux favorable à leur développement, ce qui permet à cette créature d’échapper à ses prédateurs et de survivre. Soit ! Lois physiques, interaction de facteurs naturels, sélection, c’est Bon ! Mais d’où vient cet amour maternel qui pousse la maman à allaiter amoureusement son petit et cet instinct de conservation qui fait fuir le petit et sans lequel ses jambes, courtes ou longues, ne lui serviraient à rien ? Est-ce aussi l’influence d’une loi physique? Si c’est oui, eh bien cette loi physique, c’est Dieu.
Pour ma part, je n'y vois que les stratégies d'une espèce animale qui, pour l'instant, a réussi. Et cela, elle ne le doit qu'à son acharnement à survivre.Bragon a écrit :Je vois en cela l’une des manifestations de Dieu, ce qui me permet de compléter mes réponses ci-dessus où j’affirmais voir Dieu sans avoir précisé où ni comment. Voilà qui est complété.