HumanaFragilita a écrit :.....................
C'est une très belle idée, que j'interprète de manière littérale. Il y a du grandiose à l'échelle cosmique, mais uniquement parce que l'homme est là pour le voir.
La pensée et la sensibilité, si tu m'as bien suivi, sont selon moi des phénomènes émergents. Donc ces propriétés ne sont apparues que petit à petit, au cours d'une longue évolution, et rien ne peut laisser supposer que cette apparition était planifiée....................
Nous revoilà dans le sujet.
Evacuons d’abord les petits détails. Dans mon texte d’ouverture, il n’était nullement question d’un Dieu qui planifie. Il serait donc bon de ne pas baser sa critique sur une idée préconçue d’un Dieu dont il n’est nullement question. A moins qu’un Dieu doive être nécessairement planificateur, ce qui ne me semble pas obligatoire. Dans mon texte, il est plus exactement fait état d’un phénomène prodigieux dont nous percevons à notre échelle au moins les trois manifestations énumérées, qui sont loin d’être anodines et que, pour cette raison, j’ai appelé Dieu, en précisant que « c’est cela que j’appelle Dieu ».
Evidemment, cette définition, en intégrant le mot Dieu, repose sur des non-dits, savoir que ces trois caractéristiques sont, soit la manifestation de ce qui existe déjà à un niveau qui échappe à notre regard, soit de quelque chose qui se forme petit à petit pour finir au fil de l’évolution par apparaitre en grande apothéose.
Bien sûr, rien ne permet d’accréditer ces extrapolations (en arrière et en avant), mais rien non plus ne permet de les écarter.
Déclarer ces extrapolations invalides, qui soit dit en passant ne reposent pas sur rien, restera toujours une simple affirmation péremptoire et dogmatique, qui revient à dire qu’il faut s’en tenir au vécu observable, ce qui , vu sous l’angle pragmatique, est sage, mais résumée en deux mots elle signifie : il n’y a pas de Dieu, donc il n’y en a pas, n'en cherchez pas.
Ces précisions (de détail ?) apportées, je souhaiterais que l’on se penche un peu plus sur ta phrase que j’ai soulignée en gras et qui, sauf erreur de ma part, renvoie au fameux : « l’homme est la mesure de toutes choses ». Ce que nous percevons et la lecture que nous en faisons, ne sont effectivement que notre perception et notre lecture. Mais comme tu le dis toi-même (cf : il y a du grandiose à l’échelle cosmique), derrière ces perceptions et ces lectures, il existe une réalité à laquelle nous n’accédons pas directement. Mais est-on sûrs, voire est-il sensé, et c’est là la question que je pose, de penser que nous délirons complètement, c'est à dire d’exclure tout rapport, tout lien de sens, entre nos perceptions/lectures et cette réalité qui les provoque de derrière les rideaux ?
A moins que ta phrase ne signifie qu'il n'y a aucune réalité tangible et que tout est création de notre esprit, mais je ne pense pas que ce soit cela que tu veuille dire.