Veloth a écrit :J'aimerais juste énoncer rapidement la théorie des miracles (dont je ne sais plus l'auteur), qui stipule que : si un miracle est un événement qui a une chance sur un million de se produire, et que l'on voit un million d'événements par mois, alors on voit en moyenne un miracle par mois. En d'autres termes, si le miracle est, pris singulièrement, très surprenant, il relève en fait presque de la nécessité mathématique.
Les miracles? ne sont ils pas justement ces phénomènes probables?
Simple question...
Un peu comme ce qui suit:
On rapporte les miracles du Christ; doit-on en vérité admettre ces récits avec leur signification littérale, ou bien en ont-ils une autre ? Car la science exacte établit que l'essence des choses ne change pas, et que tous les êtres sont sous l'empire d'une loi universelle et d'un ordre qui ne peuvent jamais être abandonnés. Donc, ce qui est contraire à la loi universelle est impossible.
(22.2) - Les saintes manifestations de Dieu sont la source de miracles, et le spectacle de prodiges merveilleux.
(22.3) Tout ce qui est difficile ou impossible est, pour elles, possible et facile; car, par un pouvoir extraordinaire, des choses extraordinaires émanent d'elles, et par une puissance surnaturelle, elles influencent le monde de la nature. De chacune d'elles, des choses étranges ont apparu.
(22.4) Mais, dans les Ecritures saintes, il est fait usage d'une terminologie spéciale.
(22.5) Quant aux manifestations, elles n'attachent aucune importance à ces miracles et à ces signes étranges : elles ne désirent même pas qu'on en parle.
(22.6) En effet, si nous appelons ces miracles des preuves considérables, ils ne seront une preuve et un argument que pour ceux qui étaient présents, et non pour les absents.
(22.7) Par exemple, si l'on rapporte à un chercheur, étranger à Moïse et au Christ, les prodiges merveilleux(a), il les niera et dira : "On a raconté également des prodiges merveilleux attribués aux faux dieux, d'une façon continue, et avec le témoignage de bien des peuples; on les a même fixés dans des livres. Des brahmanes ont écrit des livres de prodiges merveilleux sur Brahma."
(22.8) Puis il dira : "Comment pouvons-nous savoir si les juifs et les chrétiens disent la vérité, et si les brahmanes mentent ? Des deux côtés ce sont des récits, des épisodes acceptés universellement et recueillis dans des livres; tous deux peuvent être supposés vrais ou faux, et il en est de même pour les autres religions. Mais si les uns sont vrais, les autres le sont aussi : si l'on accepte les uns, il faut accepter également les autres. Donc ils ne constituent pas une preuve."
(22.9) Par conséquent, si les miracles sont des preuves pour ceux qui sont présents, ils n'en sont pas pour les absents.
(22.10) Mais, au jour de la manifestation, les gens qui savent voir trouvent que toutes les conditions des manifestations sont des miracles, car elles sont supérieures à tout ce qui existe, et cela seul est un miracle.
(22.11) Rappelez-vous que le Christ, seul et sans aide, sans compagnon et sans appui, sans armée ni troupes, et au comble de l'oppression, brandit le drapeau de Dieu à l'encontre de tous les habitants de la terre , à qui il ne cessa de résister. A la fin il les vainquit tous, bien qu'en apparence il fût crucifié. Or cela est un véritable miracle qu'on ne peut nier; et point n'est besoin d'autre chose pour prouver la vérité du Christ.
(22.12) Les miracles matériels n'ont d'ailleurs aucune importance pour les gens de la vérité.
(22.13) Par exemple, si un aveugle devient voyant, à la fin il redeviendra aveugle, car il mourra et sera privé de tous ses sens et de toutes ses facultés. Il n'y a donc aucune importance à rendre la vue à un aveugle, car cette faculté peu à peu disparaîtra. Et si le corps d'un mort est ressuscité, à quoi cela sert-il, puisqu'il doit mourir à nouveau ?
(22.14) L'important réside dans le don de la perception et de la vie éternelle, c'est-à-dire de la vie spirituelle et divine. Car cette vie corporelle ne dure pas : son existence est le pur néant.
(22.15) C'est ainsi que le Christ, répondant à l'un des disciples, dit : "Laissez les morts enterrer les morts", car "ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'esprit est esprit." Remarquez que le Christ considérait comme morts des gens qui, en apparence, vivaient physiquement : par vie, il entendait la vie éternelle, et par existence, l'existence réelle. ( voir aussi: Renvoi 509)
(22.16) Donc, si dans les livres saints on parle des morts ressuscités, cela veut dire que ces hommes reçurent le secours de la vie éternelle; ou bien, si un aveugle est devenu voyant, cela signifie qu'il obtint la vision de vérité; si un sourd entend, cela veut dire qu'il a acquis un entendement spirituel et qu'il a obtenu l'ouïe divine.
(22.17) Et cela résulte du texte de l'Evangile, où le Christ dit :"Ils sont comme ceux dont Esaïe a dit : ils ont des yeux et ne voient pas, et des oreilles et n'entendent pas. Et moi je les ai guéris". ( voir aussi: Renvoi 499)
(22.18) Je ne prétends pas que les manifestations soient impuissantes à faire des miracles, car elles ont la toute-puissance. Mais pour elles, la vision interne, l'entendement spirituel et la vie éternelle, voilà ce qui est désirable et important.
(22.19) Donc, partout où dans les livres saints il est rapporté qu'un tel, aveugle, est devenu voyant, cela veut dire qu'il était aveugle intérieurement et qu'il obtint la vision spirituelle, ou qu'il était ignorant et devint savant, ou bien négligent et devint attentif, ou terrestre et devint céleste.
(22.20) Et comme cette vision, cet entendement, cette vie, ce remède, sont éternels, cela a une véritable importance;
(22.21) autrement quels sont l'importance, la valeur et le mérite de la vie animale et des ses facultés ?Comme un rêve, elle disparaîtra au bout d'un nombre des jours limité.
(22.22) Par exemple si on rallume un flambeau éteint, il s'éteindra à nouveau. Mais le flambeau du soleil est toujours allumé! Voilà l'important