j'ai limité le savoir pour faire place à la foi
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L’athéisme peut être considéré comme une attitude ou une doctrine qui ne conçoit pas l’existence ou affirme l’inexistence de quelque dieu, divinité ou entité surnaturelle que ce soit. C'est une position philosophique qui peut être formulée ainsi : il n'existe rien dans l'Univers qui ressemble de près ou de loin à ce que les croyants appellent un « dieu », ou « Dieu ».
L’athéisme peut être considéré comme une attitude ou une doctrine qui ne conçoit pas l’existence ou affirme l’inexistence de quelque dieu, divinité ou entité surnaturelle que ce soit. C'est une position philosophique qui peut être formulée ainsi : il n'existe rien dans l'Univers qui ressemble de près ou de loin à ce que les croyants appellent un « dieu », ou « Dieu ».
- Libresansdieu
Ecrit le 07 févr.05, 14:24
Idéaux Kantiens
Pour Kant, il s'agit bien d'un Idéal (idéal Kantien dans ce cas) de Bien Suprême. Jamais cet idéal ne peut être atteint, c'est comme l'infini mathématique (Kant s'était inspiré du calcul infinitésimal de Leibniz) il ne peut être atteint, il n'existe probablement pas dans le monde (puisque personne n'est parfait) mais il est utile pour avoir un sens moral juste.
Je vous rapelle que votre énoncé de départ, celui auquel j'ai répondu, était que le Bien suprême était renié par Kant.
Principe du tiers exclu
Le logicien Popper a complètement éliminé le principe de non-contradiction (ou tiers exclu) de sa logique. Alors, le tiers exclu, comme "fondement de la logique" on a vu mieux, non? Il y a un tas de choses qui peuvent être p et non p en même temps et qu'on ne peut illustrer par un système de logique conventionnel.
Pendant des siècles on a cru que non...... jusqu'aux diagrammes de Venn et la logique formelle de Frege qui sont (enfin!) venus résoudre des énigmes vieilles de 3000 ans. Il est insensé (en apparence) de croire que des théories si claires et simples ont pu résoudre de si vieux problèmes philosophiques, mais c'est pourtant la réalité.
De même on a longtemps compris la géométrie comme reposant sur le principe que des droites parallèles ne se croisent jamais. Puis est apparue la géométrie non-Euclidienne, et on a pu comprendre un tas de propriétés géométriques nouvelles. Autre exemple: la physique Newtonienne supplantée par la loi des champs.
Pourquoi ces nouvelles théories ont été adoptées? Car elles sont plus adéquates au réel.
Comment cesser de tourner en rond
Vous posez un problème de taille. La logique repose sur la logique. Une solution a déjà été abordée: est vrai ce qui est adéquat au réel. Un système logique qui "colle" à la réalité est donc préférable, et non un système logique qui est "logique selon sa propre logique".
Et la réalité, nous la percevons via notre intellect. Une logique efficace sera donc celle qui utilise les mêmes structures. Voir l'oeuvre de Frege et Russel à cet effet, deux auteurs qui ont complètement révolutionné la logique au début du siècle.
Des ouvrages apologétiques
Les trois contre-arguments de Kant contre les preuves de l'existence de Dieu sont clairs et simples. Ils reviennent à réduire toute preuve de l'existence de Dieu à la preuve ontologique. À ma connaissance, personne n'a pu démontrer, avec succès, le contraire jusqu'à ce jour. J'ai lu plusieurs textes apologétiques qui tentaient de le faire, mais jamais ils ne semblent réellement saisir le propos de Kant. Et on sait que se battre contre un homme de paille est facile.
D'Aristote et Platon, amis de Kant
Votre idée de départ était d'opposer Kant aux classiques Platon et Aristote. Ma réponse revenait à montrer que Kant s'est fait amis de ces deux là, cherchant un peu à les réconcilier. Platon est Aristote croyaient à ce fameux "dieu des philosophes" qu'on ne peut pas vraiment connaitre, et auquel on ne peut rendre de culte. Kant s'inscrit dans cette lignée, mais réintroduit la religion comme soutient au principe moral, puisque Dieu est l'Idéal de Bien.
Pour Kant, il s'agit bien d'un Idéal (idéal Kantien dans ce cas) de Bien Suprême. Jamais cet idéal ne peut être atteint, c'est comme l'infini mathématique (Kant s'était inspiré du calcul infinitésimal de Leibniz) il ne peut être atteint, il n'existe probablement pas dans le monde (puisque personne n'est parfait) mais il est utile pour avoir un sens moral juste.
Je vous rapelle que votre énoncé de départ, celui auquel j'ai répondu, était que le Bien suprême était renié par Kant.
Principe du tiers exclu
Le logicien Popper a complètement éliminé le principe de non-contradiction (ou tiers exclu) de sa logique. Alors, le tiers exclu, comme "fondement de la logique" on a vu mieux, non? Il y a un tas de choses qui peuvent être p et non p en même temps et qu'on ne peut illustrer par un système de logique conventionnel.
Pendant des siècles on a cru que non...... jusqu'aux diagrammes de Venn et la logique formelle de Frege qui sont (enfin!) venus résoudre des énigmes vieilles de 3000 ans. Il est insensé (en apparence) de croire que des théories si claires et simples ont pu résoudre de si vieux problèmes philosophiques, mais c'est pourtant la réalité.
De même on a longtemps compris la géométrie comme reposant sur le principe que des droites parallèles ne se croisent jamais. Puis est apparue la géométrie non-Euclidienne, et on a pu comprendre un tas de propriétés géométriques nouvelles. Autre exemple: la physique Newtonienne supplantée par la loi des champs.
Pourquoi ces nouvelles théories ont été adoptées? Car elles sont plus adéquates au réel.
Comment cesser de tourner en rond
Vous posez un problème de taille. La logique repose sur la logique. Une solution a déjà été abordée: est vrai ce qui est adéquat au réel. Un système logique qui "colle" à la réalité est donc préférable, et non un système logique qui est "logique selon sa propre logique".
Et la réalité, nous la percevons via notre intellect. Une logique efficace sera donc celle qui utilise les mêmes structures. Voir l'oeuvre de Frege et Russel à cet effet, deux auteurs qui ont complètement révolutionné la logique au début du siècle.
Des ouvrages apologétiques
Les trois contre-arguments de Kant contre les preuves de l'existence de Dieu sont clairs et simples. Ils reviennent à réduire toute preuve de l'existence de Dieu à la preuve ontologique. À ma connaissance, personne n'a pu démontrer, avec succès, le contraire jusqu'à ce jour. J'ai lu plusieurs textes apologétiques qui tentaient de le faire, mais jamais ils ne semblent réellement saisir le propos de Kant. Et on sait que se battre contre un homme de paille est facile.
D'Aristote et Platon, amis de Kant
Votre idée de départ était d'opposer Kant aux classiques Platon et Aristote. Ma réponse revenait à montrer que Kant s'est fait amis de ces deux là, cherchant un peu à les réconcilier. Platon est Aristote croyaient à ce fameux "dieu des philosophes" qu'on ne peut pas vraiment connaitre, et auquel on ne peut rendre de culte. Kant s'inscrit dans cette lignée, mais réintroduit la religion comme soutient au principe moral, puisque Dieu est l'Idéal de Bien.
- LumendeLumine
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Ecrit le 08 févr.05, 05:47
Pour Kant, Dieu est inaccessible à l'homme: pourquoi, parce d'après lui Dieu n'est en bout de ligne qu'une Idée, n'est-ce pas, un Idéal moral. Kant demeure agnostique en ce sens qu'il nie la réalité objective de Dieu comme fait certain: l'existence de Dieu demeure donc figée dans l'intellect sans prendre corps dans la réalité. Il s'oppose en ce sens à la morale chrétienne qui n'est pas principalement un mouvement de l'homme vers Dieu, - ce dont nos philosophes rationnalistes tels Kant ont bien démontré la vanité - mais un mouvement de Dieu vers l'homme: l'attitude première de l'homme en recherche de Dieu n'est pas d'essayer de se hisser sur... son néant... pour trouver Dieu, ce qui est une entreprise manifestement impossible, mais au contraire, c'est une attitude d'écoute, d'accueil. Toutefois, l'existence de Dieu reste conforme à la raison humaine et est tout aussi démontrable que l'existence de quelque réalité que ce soit est démontrable, cela, je continuerai à le soutenir: les antinomies kantiennes peuvent être et ont été résolues. Bien entendu, certains philosophes ont nié que l'humain puisse véritablement connaître la réalité mais seulement le phénomène: dans cette optique il est impossible de démontrer Dieu, comme il est impossible de démontrer quoi que ce soit.libre sans dieu a écrit :Idéaux Kantiens
Pour Kant, il s'agit bien d'un Idéal (idéal Kantien dans ce cas) de Bien Suprême. Jamais cet idéal ne peut être atteint, c'est comme l'infini mathématique (Kant s'était inspiré du calcul infinitésimal de Leibniz) il ne peut être atteint, il n'existe probablement pas dans le monde (puisque personne n'est parfait) mais il est utile pour avoir un sens moral juste.
Je vous rapelle que votre énoncé de départ, celui auquel j'ai répondu, était que le Bien suprême était renié par Kant.
J'aimerais également préciser que quand je disais:
, je voulais dire: la pensée de Kant a bouleversée le monde moderne parce qu'elle permettait au monde moderne - et non à Kant - de renier le Bien Suprême au nom d'un bien humain et limité, soit la Raison.sa pensée a profondément bouleversé le monde moderne, probablement parce qu'elle lui permettait de renier le Bien Suprême au nom d'un bien limité - la Raison -, ce qui est, après tout, le cours normal de l'Histoire.
Parenthèse. Je trouve fascinant que l'évolution de la philosophie se fasse de telle manière que l'homme devienne de plus en plus replié sur lui-même et coupé de la réalité. Les Grecs n'hésitaient pas à appréhender le Réel avec un grand R, l'absolu, l'existence de principes universels; le rationnalisme de Descartes enlève à l'homme son intelligence - pris dans le sens d'intuition, connaissance du réel tel qu'il est en soi - ; les sensualistes et empiristes détruisent finalement toute connaissance du réel pour enfermer l'homme dans sa perception des phénomènes. Le repliement sur soi, l'homme qui croit ne devoir compter que sur ses propres forces misérables et limitées, voilà le sens du péché originel: la rupture d'avec la réalité, conséquence de la rupture d'avec l'Être Suprême.
Principe d'identité
Tu sembles définir le principe de non-contradiction comme une théorie pour expliquer le Réel, une théorie qui pourrait être réfutée comme toute théorie; cela n'est pas le cas. Le principe de non-contradiction est la loi fondamentale du Réel: seul est ce qui est, ce qui n'est pas n'est pas, ce qui est et n'est pas, n'est pas.
Les diagrammes de Venn, la géométrie de Riemann et autres excluent le principe de non-contradiction parce qu'ils s'intéressent aux constructions mentales et non à la réalité: dans l'esprit peut exister quelque chose qui n'a aucune réalité.
Or lorsqu'on parle de Dieu, parle-t-on d'une construction mentale ou d'une réalité? Si Dieu est une construction mentale, alors il n'est pas Dieu, car Dieu se définit comme étant l'Être même, or les constructions mentales sont des choses qui n'ont pas d'être dans la réalité. Même dans l'esprit humain, Dieu ne se conçoit pas autrement que comme une réalité: ce qui ne démontre pas son existence, comme Saint Anselme aurait aimé le faire, mais nous met au moins dans la bonne voie. C'est donc les lois du Réel et non seulement les lois de la pensée qu'il faut utiliser pour trouver Dieu, voilà pourquoi on ne peut nier le principe de contradiction dans ce cas.
Et comment définis-tu l'intellect? À mon avis c'est un mot de la même racine que intuition et intelligence, ce qui désigne toujours une connaissance des choses "de l'intérieur", "telles qu'elles sont", et non pas par l'analyse rationnelle du phénomène, ce qui serait "de l'extérieur", "telles qu'elles apparaissent".libre sans dieu a écrit :Et la réalité, nous la percevons via notre intellect. Une logique efficace sera donc celle qui utilise les mêmes structures.
- Saraphoïde
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Ecrit le 12 févr.05, 03:31
bof, hors du contexte,J'ai limité le savoir pour faire place à la foi
peut-être qu'à force de savoir, on ne laisse plus entrer cette part du monde qui fait que justement, nous ne savons pas.
C'est comme la phrase que je ne comprends pas. Ceux qui voient sont aveuglé et ceux qui ne voient pas, voient. Donc ceux qui ne voient pas, voient, et donc ne voient pas... etc...
A vouloir comprendre théoriquement, c'est le syndrome des deux miroirs qui se reflètent à l'infini. Donc inutile de dire, quand la raison s'entête, que ca ne veux rien dire.
- Libresansdieu
Ecrit le 12 févr.05, 18:07
"Or lorsqu'on parle de Dieu, parle-t-on d'une construction mentale ou d'une réalité? Si Dieu est une construction mentale, alors il n'est pas Dieu"
Ça revient à dire "ah bon? vous avez réfuté l'existence de Dieu? Alors ce n'était pas le même Dieu en lequel je crois, car celui-ci, Il existe!"
Réfutation par les définitions: Si Dieu existe par définition, alors qui a établi cette définition? Dieu? Alors Dieu existe car Il a affirmé qu'il existe. Or rien ne prouve une telle chose. L'homme? Alors on a raison de croire que cette définition est une fantaisie de l'esprit.
Réfutation Kantienne: Si on parle d'un triangle il est impossible ensuite de lui enlever un angle sans quoi il ne serait plus un triangle. Que doit-on faire pour enlever cet angle alors? Très simple: on élimine le triangle en entier... ainsi ses angles de même que toutes propriétés pythagoriciennes, disparaitront par le fait même. De même on peut éliminer entièrement l'idée de Dieu et sa propriété d'existence absolue disparaitra.
Réfutation par l'absurde: Les licornes existent. Si vous parlez d'une licorne qui n'est qu'une fantaisie de l'imagination (ou construction mentale) alors vous ne parlez pas des vraies licornes car, elles, existent.
Ça revient à dire "ah bon? vous avez réfuté l'existence de Dieu? Alors ce n'était pas le même Dieu en lequel je crois, car celui-ci, Il existe!"
Réfutation par les définitions: Si Dieu existe par définition, alors qui a établi cette définition? Dieu? Alors Dieu existe car Il a affirmé qu'il existe. Or rien ne prouve une telle chose. L'homme? Alors on a raison de croire que cette définition est une fantaisie de l'esprit.
Réfutation Kantienne: Si on parle d'un triangle il est impossible ensuite de lui enlever un angle sans quoi il ne serait plus un triangle. Que doit-on faire pour enlever cet angle alors? Très simple: on élimine le triangle en entier... ainsi ses angles de même que toutes propriétés pythagoriciennes, disparaitront par le fait même. De même on peut éliminer entièrement l'idée de Dieu et sa propriété d'existence absolue disparaitra.
Réfutation par l'absurde: Les licornes existent. Si vous parlez d'une licorne qui n'est qu'une fantaisie de l'imagination (ou construction mentale) alors vous ne parlez pas des vraies licornes car, elles, existent.
- pastoral hide & seek
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Ecrit le 13 févr.05, 03:09
La révélation est la seule assertion véritable de l'existence de dieu, le reste n'est que raisonnement.
Dieu est bien avant le raisonnement, il ne saurait donc être démontré par un raisonnement.
Une jolie révélation sous couvert de double assertion (au cas ou vous douteriez de son existence) : "Je suis celui qui est."
Dieu est bien avant le raisonnement, il ne saurait donc être démontré par un raisonnement.
Une jolie révélation sous couvert de double assertion (au cas ou vous douteriez de son existence) : "Je suis celui qui est."
Raison et adaptation
Ecrit le 13 févr.05, 08:08Pourtant les philosophes ou les Pères de l'Eglise qui ont tenté de prouver l'existence de Dieu rationnellement ne se comptent plus ! Le premier d'entre eux et non le moindre : Descarte ! La foi peut aussi être atteinte par la raison, non ? Certes depuis Kant, les choses ont été clarifiées. Je trouve dommage que l'Eglise ait abandonnée la voie de la Raison, elle aurait pu ainsi évoluer dans un sens plus moderne et conforme à notre époque où la science joue un rôle fondamentale. Au lieu de ça, on a toujours les mêmes âneries sur le préservatif ou les interdits sexuels qui sont tout sauf de la métaphysique. je trouve ça vraiment dommage. Cela dit l'Eglise peut-être évoluer un jour, c'est tout ce que je lui souhaite, sinon elle mourra de sa belle mort de par son inadaptation...
- Saraphoïde
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Ecrit le 13 févr.05, 08:35
C'est vrai qu'il faut un peu déblayer, et que des philosophes le fassent, c'est pas mal aussi. La science aussi le fait...
Perso, je lis cela de manière subjetive, et comment faire autrement ?
peut-être un peu à la manière dont les chinois lisent le yi-king, je lis les prophètes, et cela me répond...
Je dis "me répond", manière de dire...
L'autre fois, j'écoutais nana mouscouri,
"j'ai un haricot dans l'oreille" disait l'enfant.
J'en ai un aussi quand on est tatillon sur la manière de dire.
Perso, je lis cela de manière subjetive, et comment faire autrement ?
peut-être un peu à la manière dont les chinois lisent le yi-king, je lis les prophètes, et cela me répond...
Je dis "me répond", manière de dire...
L'autre fois, j'écoutais nana mouscouri,
"j'ai un haricot dans l'oreille" disait l'enfant.
J'en ai un aussi quand on est tatillon sur la manière de dire.
- pastoral hide & seek
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Ecrit le 13 févr.05, 09:04
Vous allez vite en besognes, ce n'est pas parce que la raison ne nous permet pas d'accèder à dieu dans sa totalité, que nous ne faisons un devoir de ne jamais y avoir recours, quel vil raccourci !Je trouve dommage que l'Eglise ait abandonnée la voie de la Raison
J'ai deja parlé de Kierkegaard et de cette volonté de ne lacher ni l'une ni l'autre ...
J'ai souvent parlé entre le rapport foi/raison de primauté, et non pas d'exclusivité, il ne s'agit pas d'abandonner l'une ou l'autre, tout vient aussi de l'interprétation de cette phrase "j'ai limité le savoir", est-ce que limiter veut dire abandonner ? est-ce que dans la volonté de limiter il y a une forme d'abandon ? ou juste une volonté de mettre la raison à sa place ?
Pour ce qui est de la différence du dieu des mathématiciens et du dieu des chrétiens, l'approche de Pascal, ou plutot devrais-je dire, pascal s'approche (Fragment 449) :
Et c’est pourquoi je n’entreprendrai pas ici de prouver par des raisons naturelles, ou l’existence de Dieu, ou la Trinité, ou l’immortalité de l’âme, ni aucune des choses de cette nature ; non seulement parce que je ne me trouverais pas assez fort pour trouver dans la nature de quoi convaincre des athées endurcis ; mais encore parce que cette connaissance, sans Jésus-Christ, est inutile et stérile. Quand un homme serait persuadé que les proportions des nombres sont des vérités immatérielles, éternelles et dépendantes d’une première vérité en qui elles subsistent, et qu’on appelle Dieu, je ne le trouverais pas beaucoup avancé pour son salut.
Le Dieu des chrétiens ne consiste pas en un Dieu simplement auteur des vérités géométriques et de l’ordre des éléments ; c’est la part des païens et des épicuriens. Il ne consiste pas seulement en un Dieu qui exerce sa providence sur la vie et sur les biens des hommes, pour donner une heureuse suite d’années à ceux qui l’adorent ; c’est la portion des Juifs. Mais le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob, le Dieu des chrétiens, est un Dieu d’amour et de consolation ; c’est un Dieu qui remplit l’âme et le cœur de ceux qu’il possède ; c’est un Dieu qui leur fait sentir intérieurement leur misère, et sa miséricorde infinie ; qui s’unit au fond de leur âme ; qui la remplit d’humilité, de joie, de confiance, d’amour ; qui les rend incapables d’autre fin que de lui-même.
- LumendeLumine
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Ecrit le 13 févr.05, 09:14
Il y a une différence entre l'idée d'un Dieu-idée et celle d'un Dieu-réalité. Je m'explique. Chez Kant, quand même bien on aurait prouvé l'existence de Dieu, tout ce que cela voudrait dire, c'est que l'idée "Dieu" serait logiquement cohérente, sans avoir aucun lien avec la réalité. Dieu existerait donc dans l'esprit sans que rien nous permette de transposer cela dans le réel. Voilà la base de l'agnosticisme: couper le monde des idées du réel. Ensuite, on peut faire ce qu'on veut: qu'on prouve l'existence de Dieu ou qu'on la réfute, ça ne change rien: on demeure à l'intérieur de l'esprit humain, avec un concept de Dieu logique/illogique, et non pas existant/inexistant. Vous voyez la différence?"Or lorsqu'on parle de Dieu, parle-t-on d'une construction mentale ou d'une réalité? Si Dieu est une construction mentale, alors il n'est pas Dieu"
Ça revient à dire "ah bon? vous avez réfuté l'existence de Dieu? Alors ce n'était pas le même Dieu en lequel je crois, car celui-ci, Il existe!"
Je me positionne à l'exérieur de cet anti-réalisme dépravant. Quand on parle de Dieu, on parle de sa réalité, vraie ou fausse, pas de sa cohérence dans l'esprit logique. Je ne veux pas d'une "théorie de la pensée", je veux des "théories du réel par la pensée".
En bref, la base de l'agnosticisme kantien, c'est la séparation drastique du réel d'avec la pensée. Dieu, existant ou non, devient un simple idée, un concept: il n'est plus une réalité objective; le prouver ou le réfuter devient subjectif, personnel, vain.
C'est pourquoi le discours ici n'est pas celui des preuves de l'existence de Dieu: il serait bien inutile de prouver l'existence de quelque chose si ce n'est pas dans le réel.
Dieu des chrétiens c'est pas couillu !
Ecrit le 13 févr.05, 14:38Pour LumendeLumine :
Dieu n'est effectivement plus une réalité objective comme tu dis si bien à propos du kantisme. L"'idéalisme" kantien n'est pas dépravant... c'est toi qui est perverti en voulant prouver l'existence d'un arrière-monde d'arrière-garde dont la croyance n'a qu'une conséquence dévaloriser le monde !
[/quote]Nous avons aboli le monde vrai: quel monde restait-il? Peut-être celui de l’apparence?... Mais non! En même temps que le monde vrai, nous avons aussi aboli le monde des apparences!
Nietzsche
Dieu n'est effectivement plus une réalité objective comme tu dis si bien à propos du kantisme. L"'idéalisme" kantien n'est pas dépravant... c'est toi qui est perverti en voulant prouver l'existence d'un arrière-monde d'arrière-garde dont la croyance n'a qu'une conséquence dévaloriser le monde !
[/quote]Nous avons aboli le monde vrai: quel monde restait-il? Peut-être celui de l’apparence?... Mais non! En même temps que le monde vrai, nous avons aussi aboli le monde des apparences!
Nietzsche
Pour pastoral hide & seek
Je note que tu cites Pascal et pas Descarte. Le Dieu des chrétien aurait donc ce petit quelque chose en plus que celui des autres : ce serait un Dieu de consolation, d'amour, d'humilité... C'est infantile ! Dans le sens où ça manque vraiment de virilité tout ça, un bonne paire de c..., un peu de testostérone ! C'est un Dieu femmellette, aussi, le Dieu des chrétiens, non ? En tout cas, ça castre bien ! Pas très couillu quoi !
- Libresansdieu
Ecrit le 13 févr.05, 19:50
Bien sûr, Kant a tort car il empêche le chrétien de dire autre chose que "je crois par la simple foi." Il a tort car il soummet tout dogme de l'Église à l'examen de la raison. Il a tort car il ose demander "pourquoi?".
Il a tort car il parle d'un Dieu qui n'existe peut-être pas, alors que pour les chrétiens Dieu est une certitude, bien qu'ils ne puissent pas le prouver.
En d'autre mots, Kant a tort car il ne conforte pas les dogmes douillets des chrétiens.
Il a tort car il parle d'un Dieu qui n'existe peut-être pas, alors que pour les chrétiens Dieu est une certitude, bien qu'ils ne puissent pas le prouver.
En d'autre mots, Kant a tort car il ne conforte pas les dogmes douillets des chrétiens.
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Ecrit le 16 févr.05, 14:53
Rectifions: pour Kant, Dieu n'est pas à considérer en tant que réalité objective mais subjective. Mais sur quoi se base-t-il pour affirmer cela? Dieu ne s'est pas amusé à changer de nature pour satisfaire aux élucubrations philosophiques modernes. En fait, ce n'est pas tant de Dieu que Kant traite, c'est de l'homme: il ferme l'homme à la réalité absolue, il en lui interdit l'accès, et par conséquence à Dieu. On tombe dans l'agnosticisme qui justifiera par la suite l'empirisme, le sensualisme et autres philosophies agnostiques où l'homme n'a plus aucune intuition du réel, n'a plus aucune connaissance de la réalité objective mais uniquement du phénomène. La citation de Nietzsche que tu as incluse dans ton message est l'exemple parfait de cette véritable "résignation de la raison", de cette perte totale du sens du réel et du vrai:Parlons a écrit :Dieu n'est effectivement plus une réalité objective comme tu dis si bien à propos du kantisme. L"'idéalisme" kantien n'est pas dépravant... c'est toi qui est perverti en voulant prouver l'existence d'un arrière-monde d'arrière-garde dont la croyance n'a qu'une conséquence dévaloriser le monde !
Reste-t-on libre d'adhérer ou non à cette philosophie, ou bien faut-il s'y conformer dogmatiquement? Tu qualifies Dieu d'un "arrière-monde", comme si la voie du progrès intellectuel était forcément celle dictée par certains penseurs modernes (dont certains se contredisent encore): où est la place à la remise en question, justement?Nietzsche a écrit :Nous avons aboli le monde vrai: quel monde restait-il? Peut-être celui de l’apparence?... Mais non! En même temps que le monde vrai, nous avons aussi aboli le monde des apparences!
C'est inexact. Beaucoup d'autres avant lui ont soumis l'Église à l'examen de la raison, n'as-tu jamais ouvert la "Somme Théologique" de Thomas d'Aquin? Toute la métaphysique et la théologie chrétienne y sont expliquées rationellement. Kant, au contraire, ne raisonne pas tant sur le dogme que sur la possibilité de raisonner sur le dogme, qu'il nie. Kant ferme les portes de la métaphysique. D'ailleurs, ses successeurs, Nietzsche par exemple, tellements imbibés de sa pensée, ne prendront même pas la peine de se pencher sur la question de l'existence de Dieu. Cette question est devenue taboue. Si on s'y penche on est perdu d'avance, il vaut mieux la contourner. Kant ne se demande pas "pourquoi", il rend ce "pourquoi" impossible.Libresansdieu a écrit :Bien sûr, Kant a tort car il empêche le chrétien de dire autre chose que "je crois par la simple foi." Il a tort car il soummet tout dogme de l'Église à l'examen de la raison. Il a tort car il ose demander "pourquoi?".
Nous sommes tous nietzschéens !
Ecrit le 17 févr.05, 01:17Je crois, LumendeLumine que tu sous-estimes l'influence de Kant ! Dieu est devenu une réalité subjective. Ce n'est pas un dogme, mais ce que pensent la plupart des gens aujourd'hui. Kant est une étape dans la pensée occidentale. Celle de penser l'immanence de notre monde moderne. Je crois même qu'un prêtre te dira aujourd'hui la même chose. Dieu c'est subjectif. Même l'Eglise est aujourd'hui kantienne sans le savoir. Il y a beaucoup de prêtres qui continuent à faire semblant, mais le coeur n'y est plus depuis que le kantisme s'est diffusé dans tous
les esprits. L'agnosticisme s'est généralisé, c'est l'automne pour Dieu. Il est en train de jaunir et l'hiver arrive bientôt. Dieu c'est donc subjectif. Quelle belle mort !
Subjectif ?
Tout comme la foi ! Kant est le premier à avoir formuler que la métaphysique (ce que l'on pourrait appeler Dieu comme réalité objective) se basant sur des hypothèses transcendantales est par nature invérifiable donc fausse ou subjective. Ce qui est la même chose.
C'est ainsi que Dieu n'est plus devenu qu'un acte de foi, c'est-à-dire pas grand chose. Ne serait-ce qu'un fantasme de cerveaux malades, une névrose écrira Freud, l'opium de Peuple complétera Marx. Nietzsche, malgré la folie qui l'a emporté, était un génie de la pensée. Il n'avait dans ce contexte pas de temps à perdre avec une réalité objective. Le monde du devenir, le monde des forces, le vrai monde celui qui est et qui devient est seul à prendre en compte. Le prespectivisme, la philologie et l'aphorisme, la météo idiosyncrasiques demeurent les seuls éléments pensables. Je ne crois pas cela soit un dogme.
C'est surtout un fait. Nous vivons dans un monde nietzschéen, d'ailleurs Nietzsche disait que l'on comprendrait sa philosophie que vers l'an 2000. Nous y sommes !
Et ceci n'est pas une résignation de la raison. C'est la raison qui pense avec le corps. C'est l'esprit et le corps qui pensent. Si la pensée ne consiste qu'à penser le vide, l'objectivité, la métaphysique des rationalistes chrétiens, des petits Père de l'Eglise... Quel intérêt ?
Libre à toi de le faire mais quel intérêt de se déconnecter des phénomènes pour penser le vide ? Autant prendre un cacheton et se faire un trip, là au moins, il y a l'éclat' en plus !
Penser l'hémiplégiquement, ce n'est pas penser ! La pensée doit penser le monde. Et dans le monde, il n'y a que les phénomènes qui sont à considérer. Penser Dieu comme objectivité n'a jamais aidé les hommes à aller sur la lune, à découvrir le vaccin contre la rage ou à construire un Airbus. Ces merveilles de technologie dont tout le monde profite sont le fruit de penseurs qui ont pris le monde des phénomènes à pleine main.
Dieu n'est pas une question taboue. C'est une question dépassée depuis Kant. Ce qui est étonnant c'est que l'on puisse penser comme avant Kant lorsque l'on est après Kant !
Cela m'étonnera toujours ! La métaphysique est morte, ce n'est plus qu'une affaire de personne. En gros de la poésie ! C'est beau la poésie en plus c'est utile pour rêver ![/b]
les esprits. L'agnosticisme s'est généralisé, c'est l'automne pour Dieu. Il est en train de jaunir et l'hiver arrive bientôt. Dieu c'est donc subjectif. Quelle belle mort !
Subjectif ?
Tout comme la foi ! Kant est le premier à avoir formuler que la métaphysique (ce que l'on pourrait appeler Dieu comme réalité objective) se basant sur des hypothèses transcendantales est par nature invérifiable donc fausse ou subjective. Ce qui est la même chose.
C'est ainsi que Dieu n'est plus devenu qu'un acte de foi, c'est-à-dire pas grand chose. Ne serait-ce qu'un fantasme de cerveaux malades, une névrose écrira Freud, l'opium de Peuple complétera Marx. Nietzsche, malgré la folie qui l'a emporté, était un génie de la pensée. Il n'avait dans ce contexte pas de temps à perdre avec une réalité objective. Le monde du devenir, le monde des forces, le vrai monde celui qui est et qui devient est seul à prendre en compte. Le prespectivisme, la philologie et l'aphorisme, la météo idiosyncrasiques demeurent les seuls éléments pensables. Je ne crois pas cela soit un dogme.
C'est surtout un fait. Nous vivons dans un monde nietzschéen, d'ailleurs Nietzsche disait que l'on comprendrait sa philosophie que vers l'an 2000. Nous y sommes !
Et ceci n'est pas une résignation de la raison. C'est la raison qui pense avec le corps. C'est l'esprit et le corps qui pensent. Si la pensée ne consiste qu'à penser le vide, l'objectivité, la métaphysique des rationalistes chrétiens, des petits Père de l'Eglise... Quel intérêt ?
Libre à toi de le faire mais quel intérêt de se déconnecter des phénomènes pour penser le vide ? Autant prendre un cacheton et se faire un trip, là au moins, il y a l'éclat' en plus !
Penser l'hémiplégiquement, ce n'est pas penser ! La pensée doit penser le monde. Et dans le monde, il n'y a que les phénomènes qui sont à considérer. Penser Dieu comme objectivité n'a jamais aidé les hommes à aller sur la lune, à découvrir le vaccin contre la rage ou à construire un Airbus. Ces merveilles de technologie dont tout le monde profite sont le fruit de penseurs qui ont pris le monde des phénomènes à pleine main.
Dieu n'est pas une question taboue. C'est une question dépassée depuis Kant. Ce qui est étonnant c'est que l'on puisse penser comme avant Kant lorsque l'on est après Kant !
Cela m'étonnera toujours ! La métaphysique est morte, ce n'est plus qu'une affaire de personne. En gros de la poésie ! C'est beau la poésie en plus c'est utile pour rêver ![/b]
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Ecrit le 17 févr.05, 05:37
C'est la qu'il convient de faire la distinction entre foi et religion.C'est ainsi que Dieu n'est plus devenu qu'un acte de foi, c'est-à-dire pas grand chose. Ne serait-ce qu'un fantasme de cerveaux malades, une névrose écrira Freud, l'opium de Peuple complétera Marx.
La foi n'est ni une névrose, ni un opium du peuple.
Pour ce qui est de Nietzsche et du fait qu'il a dit qu'il ne serait compris que beaucoup plus tard, je tiens a dire que cela me fait penser a quelqu'un qu'il a lu et qu'il a apprécié: stendhal qui a lui dit "je serai compris dans 50 ans".
Nietzsche en bon français qu'il est, s'est saisi de la chose, il le mérite bien d'ailleurs on peut remarquer que cette solitude, cette incapacité à se faire comprendre par ses contemporains, se retrouve énormément dans ses poésies.
La n'est pas le problème, le problème c'est que tu parles de poésie pour dire que c'est beau, et que c'est utile pour faire rêver.
C'est un peu court, on aurait pu dire, bien des choses encore !
Et la bizarrement dans ma tête un surgissement, un moustachu approche, je me planque, pas de bruit de bottes, je jette un oeil,
ca va, ce n'est qu'heidegger !
Qu'est-ce qu'il vient donc me dire ? ah oui la poésie ! hölderlin ?!
Et puis il faut dire que si il y a quelqu'un qui a compris Nietzsche, c'est lui, mais voila pourquoi est-il venu ? il me parle et je ne comprends rien
a ce qu'il me raconte.
heu was ? aber ich verstehe nicht, kannst du noch ein mal viederholen ?
hum veilleicht dasein ?
ja ! danke herr heidegger ! cheu nan mérite pas temps
Bon alors j'ai pas tout compris, mais il a dit un truc du genre :
"seul un dieu peut encore nous sauver"
Je crois que lui aussi est sénile , un peu comme sartre, il doit vouloir faire son mystique, ça doit être çà...
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