Woh... J'aurais préféré une question à la fois ^^
c'est plus facile de répondre à des questions très précises.
D'abord, il faut bien séparer l'abiogenèse de l'évolution : ce sont deux champs d'études différents.
L'évolution n'explique pas comment la vie a émergé. Elle ne sert pas à ca.
Il existe diverses théories qui tentent de décrire comment la vie a pu émergé, et une foule d'expériences sont réalisées dans le but de comprendre.
https://www.youtube.com/watch?v=zU-LUpdAsRM
https://www.youtube.com/watch?v=gTkgSpqQXzg
Ce genre de vidéos didactiques sont facilement trouvables, mais rien ne remplace une vraie bibliothèque scientifique.
Personnellement je connais un peu certaines de ces théories, d'autres beaucoup moins, donc je ne me permettrai pas d'émettre de jugement ici.
Darwin présentait-il cet organisme comme né du fruit du hasard, sans chercher plus loin ?
Darwin ne parle pas d'abiogenèse. Sa théorie ne sert pas à expliquer cela.
Il me semble que cet organisme est ultra complexe
Qu'appelles-tu ultra-complexe ? Il s'agit semble t-il d'un organisme unicellulaire des plus basiques. Ce n'est a priori pas d'une complexité insurmontable.
Pour la
dérive génétique, en gros c'est la variation des
fréquences alléliques (voir une définition de ce terme si inconnu) à cause des phénomènes aléatoires de la vie, mais non-lié aux mutations génétiques.
Ca peut être dû a de
très nombreux facteurs.
L'exemple type, c'est : imagine toi une population d'humains (ou d'autres choses) donnée. Cette population est là, avec son matériel génétique, ses fréquences alléliques, etc
Mais une partie de cette population décide (ou bien se retrouve par hasard, on s'en fout) de s'exiler sur une ile déserte.
La partie de la population qui s'exile pourra facilement avoir une composition différente de celle de la population globale de départ. Et c'est à partir de cette base qu'une nouvelle population va se construire.
Maintenant si on attend des générations et des générations sans contacts entre les deux populations, et bien la population d'exilés se retrouvera fort différente de la population de base. Alors qu'elles n'en formaient qu'une à la base.
Cet article l'explique sans doute mieux que moi :
http://www.futura-sciences.com/sante/de ... ique-7461/
J'ai du mal à saisir comment on passe d'un poisson par exempe à un être vivant apte à vivre hors de l'eau.
Tout à fait graduellement.
En fait il n'y a pas de séparation franche entre les amphibiens et les poissons.
Tous les sarcoptérygiens possèdent des caractéristiques qui seront partagées par les tétrapodes.
Les cœlacanthes ont par exemple un proto-poumon qui commence à ressembler à celui des animaux terrestres. Leurs nageoires ont également une ossature qui leur permet de servir de proto "patte".
Les Ceratodontimorpha (comme les dipneustes par ex) sont aussi dans ce cas là. On les appelle les "
poissons pulmonés", et ils peuvent carrément sortir de l'eau et se déplacer sur terre avec leurs nageoires osseuses.
Quelles seraient tes questions sur l'évolution des tétrapodes vers une possibilité de sortir de l'eau ?
Ou alors, pour 100 espèces existantes, la nature en a fait 10, 20 ou 30 fois plus... elle s'est "ratée" plusieurs fois, et parmi toutes ces tentatives, quelques unes ont fonctionné... ? du coup, il n'y aurait plus à y voir une forme d'intelligence..
Oui, c'est ca. Des "ratages", il y en a en permanence. Y compris chez l'humain. Les maternités raisonnent de ces questions liées aux malformations génétiques ou aux mutations dangereuses.
En permanence, il y a des mutations qui apparaissent.
Et c'est simplement la capacité de reproduction de leurs porteurs qui va déterminer si elles résistent sur la durée ou non.
Ensuite je dirais qu'il faut faire très attention à la notion d'
espèce. On l'utilise par commodité pour pouvoir classer facilement, mais elle apporte aussi un certain nombre de représentations mentales fausses.
Il ne s'agit pas de catégories cloisonnées et nettement identifiables entre elles. Il faudrait plutôt parler d'un continuum d'individus plus ou moins proches selon certains caractères (génétiques, anatomiques... ).
C'est nous qui définissons les "
frontières" pour créer des cases, mais elles n'existent pas objectivement.
Par exemple : il n'y a jamais eu de jour où un Homo erectus a donné naissance à un Homo sapiens. De la même manière qu'il n'y a jamais eu d'animal aquatique qui ait un jour donné naissance à un animal terrestre.
Il y a un continuum. Des poissons munis de vessies natatoires, puis de poumons pouvant leur permettre de respirer hors de l'eau.
Des nageoires de plus en plus robustes permettant des mouvements plus faciles hors de l'eau...
si j'ai bien compris la théorie, elle dit bien que tout à commencé uniquement dans l'eau).
Oui. C'est dans l'eau qu'on trouve à la fois les fossiles les plus anciens et les plus simples d'organismes vivants.
Les organismes terrestres qu'on observe apparaissent bien plus tard et sont déjà beaucoup plus complexes.
Sinon,j'ai lu aussi que la philogénie était plus une supposition (sur les liens génétiques) qu'une certitude (alors que de ce que je comprends de la théorie, j'ai plus l'impression qu'elle est-aujourd'hui en tout cas- faite de quelques certitudes quand meme, à ce sujet là notamment)
La philogénie se base sur la proximité de l'information génétique sur les individus.
Ce sont ses principes qui sont à l'oeuvre quand on demande par exemple à la police d'identifier le lien de parenté entre deux individus.
C'est bien plus que des suppositions ^^
Je suis désolé si tu n'as pas le sentiment que je réponde assez précisément à tes questions. C'est toujours plus délicat d'expliquer de très grands principes bien vastes en faisant les démonstrations qui vont avec. Normalement, ca prend la taille d'un manuel universitaire d'expliquer les bases de tout ca ^^