Farore97 a écrit :Pardon mais je peine à te suivre par contre dans ton explication : Tes deux paragraphes se contredisent sur la nature de la peur. L'un dit que c'est une émotion l'autre dit l'inverse. A moins que tu veuilles dire qu'il y ait deux types de peur ... Je ne prenais en compte jusqu'ici la peur que comme un mécanisme (un équivalent chez toi de l'Etat d'être).
J'expliquais que sous le même mot, il y a deux définitions, et de fait, toi tu me parles de la peur en tant qu'émotion (qui en réalité est de l'inquiétude, de l'effroi, de la panique, etc.), tandis que moi je te parle de la peur, en tant qu'état d'être ancré en toi.
Farore97 a écrit :Dans mon exemple que tu semble ignorer par ailleurs, L'amour et La peur agissent ici l'un en plus de l'autre. On a toujours peur pour sa/son fils/fille. Cette part d'inquiétude vit en nous pour toujours pour chaque être qu'on aime.
C'est faux ! Cette inquiétude est circonstancielle et passagère. On n'est pas joyeux, triste, inquiet 24h/24. C'est impossible ! C'est ce qui différencie une émotion d'un état d'être.
Farore97 a écrit :On a ici affaire à un Etat d'être selon ta définition de peur. Ca te parait être un état passager parce qu'avant elle n'était pas visible (mais pourtant bien là) et d'un coup elle s'est manifesté plus intensément. C'est notion d'état passager à mon sens est une impression. La peur ou qu'elle soit est toujours là mais seulement nous la refoulons dans notre subconscient.
Et bien non ! Il suffit de lire les définitions du mot « émotion ».
« Conduite réactive, réflexe, involontaire vécue simultanément au niveau du corps d'une manière plus ou moins violente et affectivement sur le mode du plaisir ou de la douleur. » (
http://www.cnrtl.fr/lexicographie/%C3%A9motion)
« Trouble subit, agitation passagère causés par un sentiment vif de peur, de surprise, de joie, etc. »
« Réaction affective transitoire d'assez grande intensité, habituellement provoquée par une stimulation venue de l'environnement »
(http://www.larousse.fr/dictionnaires/fr ... tion/28829)
L'émotion (du latin motio « action de mouvoir, mouvement ») est une expérience psychophysiologique complexe et intense (avec un début brutal et une durée relativement brève) de l'état d'esprit d'un individu liée à un objet repérable lorsqu'il réagit aux influences biochimiques (interne) et environnementales (externe).
(
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89motion)
L'émotion est une réaction à un stimulus. Elle est donc passagère. Je ne vais pas me battre avec toi pour essayer de te faire assimiler une définition. Ce n'est pas moi qui l'ai inventé.
Farore97 a écrit :Ils sont ici, dans mon exemple, pas complémentaire mais supplémentaire : ce qui sous entend donc que l'un ne dépend pas de la présence de l'autre ou de l'intensité de son expression. Et si tu peut expérimenter l'un indépendamment de l'autre c'est qu'il ne fonctionne pas par paire.
Je t'invite à regarder la liste des émotions simples :
http://www.redpsy.com/guide/simple.html
Tu y trouveras la peur, mais pas l'amour, parce qu'il n'y a aucun rapport entre l'émotion
peur (ou colère, effroi...) et l'état d'être
amour. Ca revient à opposer deux choses qui n'ont aucun rapport l'une avec l'autre.
Farore97 a écrit :Ton raisonnement ici c'est " quand on enlève l'amour à un Homme, on regarde ce qui reste et le reste c'est le contraire". Si la peur était vraiment l'opposé de l'amour cela voudrait dire qu'au fur et à mesure que l'amour diminuerai, la peur augmenterait ; c'est absolument faux ! Ici c'est bien l'indifférence qui augmente. La peur peut augmenter mais de manière indépendante du a d'autres paramètres. Mais en rien elle n'est liée à la diminution de l'amour.
Tu confonds encore les définitions. L'amour est un état d'être. C'est un état intérieur. On ne peut pas enlever son propre état intérieur à quelqu'un. Ce que tu es à l'intérieur, tu l'exprimes à l'extérieur. Si ton état intérieur tend vers l'amour, tu exprimeras l'amour à travers tes choix et tes actions. Mais si ton état intérieur tend vers la peur, c'est aussi ce qui se traduira dans tes choix et tes actions.
Tu viens d'apprendre que ton compagnon ou ta compagne te trompe. Qu'est ce qui va motiver ta réaction ? L'amour ou la peur ? Si c'est l'amour, tu le/la laisseras libre de ses choix. Tu comprendras, tu pardonneras, et tu poursuivras ton chemin. Si c'est la peur, la peur de perdre l'autre, ou d'être abandonné, ou d'avoir échoué, alors tu seras en colère, dévasté/e, et tu essayeras de t'accrocher désespérément à cette relation. Tu pourras même devenir violent/e et méchant/e.
La peur ou l'amour. Il n'y a que deux choix possibles. Il n'y en a pas d'autre. Sois tu vas te laisser guider par l'amour qui est en toi, sois tu vas te laisser guider par la peur. Si tu choisis la peur, tu ne pourras que te faire du mal à toi et aux autres.
Farore97 a écrit :Lorsque la lumière décline les ténèbres font surface. L'amour et la peur n'ont pas ce fonctionnement donc ; j'en déduit qu'ils ne sont pas opposé l'un de l'autre.
Je pourrais multiplier les exemples pour te démontrer que l'amour est bien l'opposé de la peur. Mais tant que tu ne feras pas la différence entre une émotion et un état d'être, ce sera vain.
Farore97 a écrit :Par ailleurs des gens qui n'ont pu aider d'autres personnes, ont du passé leur chemin parce que incapable d'aider... mais pour autant ne sont pas resté indifférent à ce qu'ils ont laissé derrière. Ca s'appelle le regret !
Regret et culpabilité sont inutiles et contre productifs. Ce sont des sentiments que j'ignore totalement. Si je ne peux pas, je ne peux pas. Je n'ai pas à regretter ni à me sentir coupable de ne pas pouvoir.
Farore97 a écrit :Et l'indifférence (à notre échec) est l'échec de se faire progresser soi même. On n'est pas indiffèrent à l'échec ; on en tire des conclusions ; on apprend de ses erreurs !
On n'est jamais indifférent à soi-même, mais aux autres de toute façon.
Farore97 a écrit :Faux ! L'amour est un désir ! Les désirs nous rendent esclave et dépendant (ex: cigarette, sport, sex, etc...) ! La liberté c'est de borné ses désirs par une règle que l'on s'impose à soi même.
La peur comme l'amour sont des désirs (la peur désirs exterminé le mal qui la crée) ! Ce sont des mécanismes naturelles (Etats d'être si tu préfères) qui font que nous agissons de manière en partie incontrôlable (pas sous notre propre contrôle conscient en tout cas).
Tu as encore un problème de définition.
- L'amour n'est pas un désir. Je te le répète, c'est un état d'être, un état intérieur qui se manifeste dans nos choix et nos actions.
- Le désir est indispensable. Rien ne se fait sans désir. Le désir, c'est ce qui façonne le monde. On n'est pas esclave de ses désirs, mais de ses besoins et de ses manques. Je peux désirer quelque chose, sans en avoir besoin. Je ne suis donc pas esclave de quoi que ce soit. Ce qui me rendra esclave, c'est de désirer quelque chose dont j'ai besoin et qui me manque, que j'estime être nécessaire pour mon bien-être. Celui qui n'a besoin de rien et ne manque de rien, continuera de désirer sans jamais devenir esclave de quoi que ce soit. Qu'il obtienne ou pas ce qu'il désire ne changera rien à son bien-être déjà présent.
- La liberté, c'est pouvoir exprimer son être, qui l'on est vraiment, sans limite. Et ce n'est possible que lorsqu'on a éliminé toutes les peurs, et qu'il reste donc l'amour. L'amour, c'est la liberté que l'on s'accorde à soi et aux autres. C'est cette liberté qui produit le bonheur, la paix et la joie.