Philippes,La signification du nom Jéhovah ne se limite donc pas au verbe apparenté employé en Exode 3:14, où on lit : « Je deviendrai ce que je décide de devenir » ou « Je serai ce que je serai ». Au sens le plus strict, ces expressions ne donnent pas une définition complète du nom de Dieu. Elles révèlent un aspect de sa personnalité, montrant que, dans chaque situation, il devient tout ce qui est nécessaire pour accomplir son projet. Par conséquent, bien que le nom Jéhovah inclue cette idée, il ne se limite pas à ce que Jéhovah choisit de se faire lui-même devenir. Il englobe aussi ce que Jéhovah fait que sa création devienne pour l’accomplissement de son projet.
Je pense que vous ne comprenais pas le sens de mon raisonnement et de man analyse.
Ce qu'on peut évidemment reprocher à la NWT/TMN, toutes éditions confondues, c'est la surtraduction, surtout sous l'aspect du supplément de concept. On pourrait très bien traduire "je suis ce que / qui je suis et je serai ce que / qui je serai": ce serait une surtraduction en tant que double traduction (deux propositions pour une), mais justifiable par la grammaire (dans la mesure où on a besoin d'au moins deux de nos "temps" pour rendre l'aspect inaccompli du verbe hébreu). En revanche, ajouter un autre verbe qu'"être" (prove to be, se révéler être, maintenant choose to be, choisir ou décider d'être), c'est rajouter une "idée" qui n'est pas dans le texte; autrement dit, introduire une interprétation arbitraire et hasardeuse.
Et de ce point de vue la révision de 2013 fait mieux, ou pire, que les précédentes: "se révéler être", l'idée n'était certes pas dans le texte d'Exode 3, mais elle faisait partie de l'ordinaire de la Bible ou du monothéisme. "Choisir" ou "décider" d'être, en revanche, pose un problème théologique ou métaphysique vertigineux. Que "Dieu" choisisse d'être, tout court ou ceci ou cela (juste, bon, saint, "Dieu" pour commencer), ça suppose qu'"il" aurait pu aussi bien "choisir" de ne pas être ou d'être autre chose.